CHAPITRE 5

Chapitre 5 : Dîner avec le diable !

Sentir la peau du garçon contre la sienne lui provoqua des frissons de dégoût. Ne cherchant même pas à résister contre l'envie soudaine, Satsuki essayait désespérément d'écraser les phalanges ennemies.

Akashi ne disait rien, insensible à la douleur que la jeune rose tentait de lui faire parvenir. Il referma davantage ses doigts sur le sien -s'attirant un regard noir- et entraîna la fille à sa suite. Cette dernière suivait avec difficulté -n'étant pas habituée aux talons- et essayait de se dégager de la prise du rouge.

Cependant, il s'arrêta brusquement et Satsuki, emportée par son élan, s'écrasa contre son dos. Réagissant immédiatement, elle s'écarta aussi loin que sa main maintenue lui permettait. Le PDG se tourna vers elle et lui lâcha sa main.

Elle massa sa main endolorie et ressentit l'effet brutal du froid. N'ayant pas eu le temps d'enfiler son manteau, Satsuki se retrouvait donc en bustier, totalement gelée.

-Met ton manteau.

-Ne me donne pas d'ordres. Et puis, il est toujours dans la voiture.

Ses dents claquaient. Akashi avait été si rapide qu'elle n'avait pas eu le réflexe de prendre son épais manteau avec elle. Et maintenant, la limousine était on-ne-sait-où !

Heureusement, la porte d'entrée n'était pas loin.

Akashi fit claquer sa langue contre son palais en regardant la jeune rose de haut. Satsuki soutint son regard, le rose du sien plein de hargne tandis que l'hétérochromatine du garçon ne montrait qu'une vague colère.

-Arrête de me fixer comme ça !

Il ne répondit rien, se contentant de reprendre sa route vers le restaurant. Satsuki -ses mains frottant ses bras dans le but de gagner un peu de chaleur- marcha jusqu'à être à ses côtés.

Le rouge ignora l'homme près de la porte qui le saluait et attendit que Satsuki passe la porte. Elle répondit néanmoins à la salutation de l'homme à son égard. La chaleur du restaurant s'engouffra dans robe de la rose qui laissa un soupir de soulagement lui échapper.

Un serveur habillé très chic s'approcha et les salua :

-Madame, Monsieur.

-Une réservation au nom d'Akashi.

-Bien Monsieur.

D'un mouvement de bras, il indiqua aux deux jeunes adultes de le suivre.

La salle était immense : une bonne centaines de tables déjà occupées étaient recouvertes de nappes immaculées et de couverts en argent. Des lustres en cristal pendaient du plafond et une légère musique d'ambiance donnaient à ce lieu un air enchanteur. Comme une enfant trop curieuse, Satsuki regardait partout, n'en revenant pas : elle allait manger dans un restaurant incroyable. Alors que le serveur les guidaient vers une table dans un pièce privative, Akashi glissa son bras sous le sien afin de l'interrompre dans sa découverte. Sursautant au contact, elle focalisa son attention sur des couples qui chuchotaient près d'eux :

-Ce garçon est vraiment très beau !

-C'est normal, c'est Akashi Seijuro !

-Le président de la société ?

-Non son fils. Le père lui laisse quelques rennes pour gérer les entreprises mais il n'est pas encore à la tête de l'Empire !

-Et cette fille c'est qui ?

-Aucune idée mais elle est pas mal.

-Et puis tu as vu cette poitrine ?!

-Elle a l'air un peu gauche quand même !

-Elle n'est pas au niveau de l'Empereur.

Satsuki foudroyait du regard les personnes qui chuchotaient ces dernières répliques et leva la tête. Elle détestait l'homme à son bras mais elle avait de la fierté. Quand un autre commentaire sur sa poitrine parvint à ses oreilles et allait répliquer quand Akashi prit la parole :

-Laisse-les.

-Mais...

-C'est pour ça que je voulais que tu es ton manteau mais maintenant fais avec.

Ne voyant pas l'intérêt de répondre, elle ferma la bouche. La petite salle que le rouge avait réservé s'avéra tout aussi belle. Akashi prit place sur une des chaises tandis que Satsuki se faisait rapprocher la sienne par le serveur. Il leur tendit deux menus et s'en alla, les laissant seuls. Une ambiance glaciale s'installa. Tandis qu'Akashi était plongé dans la lecture du menu, Satsuki se trouvait devant un problème de taille : à savoir les trois couteaux et fourchettes différents autour de l'assiette !

-Un problème ?

La voix désagréable du rouge la ramena sur Terre :

-Tout va très bien.

Il haussa les épaules et reprit sa lecture. La rose l'imita et parcourut du regard les différents plats proposés. Le choix était difficile mais le serveur poussait déjà la porte pour prendre leurs commandes. Akashi demanda ensuite que l'homme lui apporte une bouteille de champagne.

-Trinquons !

-Et à quoi donc ?

-Nos retrouvailles.

Elle le regarda sans même prendre son verre en main.

-Je préfère éviter de me rappeler que désormais tu sais où j'habite.

-Dans ce cas, trinquons pour autre chose !

-Comme ?

Akashi fit un sourire que Satsuki jugea terriblement effrayant :

-Comme par exemple... au couple qui forme nouvellement Daiki et Ryota.

Le cœur de la jeune fille rata plusieurs battements. Le visage du garçon n'affichait rien mais elle sut qu'il était furieux.

-Comment...

-Comment je le sais ?

Il rit. Son rire sans vie l'inquiétait beaucoup.

-Enfin Satsuki, as-tu oublié ? Je suis l'Empereur, je sais tout. Et je n'aime pas les vilains secrets.

-Cela ne te regarde pas !

Elle avait légèrement haussé la voix et elle savait qu'elle n'aurait pas du. Parce que l'œil rouge d'Akashi luisait, promettant la douleur.

-Bien sur que si. Je me dois de veiller sur vous après tout, c'est mon droit.

-Tu as perdu ce droit quand tu les a empêché de jouer pendant une année !

Akashi but avec délectation le champagne dans son verre. L'entrée fut posé devant eux et le jeune homme commença à manger. Furieuse, Satsuki s'empara d'une fourchette et dévora son assiette.

-Je devais sévir. Vous devez m'obéir parce que vous m'appartenez.

Sa voix était calme, presque blasée. Il ne faisait que rappeler l'évidence.

-Tu es vraiment horrible Akashi.

Le rouge pencha la tête sur le côté, amusé :

-Me détestes-tu Satsuki ?

-Je te méprise.

-Tu es si rude !

-Je ne vois pas l'intérêt de tourner autour du pot.

L'Empereur laisse son rire éclater dans la pièce et, quand il se calme, rapproche son visage de la jeune fille. La rose ne bouge pas mais sa main se rapproche d'un des couteaux au cas où. Juste une petite précaution.

-Décidément, tu m'amuses de plus en plus !

-Tu m'en vois ravie.

Akashi se recula et le serveur effectua un échange d'assiettes. Cette fois, Satsuki mangea plus lentement, épiant chaque geste de l'homme en face d'elle. Mais c'est à peine, s'il faisait attention à elle. En fait, il l'ignorait tout simplement. Enfin, pas pour longtemps :

-Et comme tu me divertis convenablement, je vais te poser te révéler quelque chose que tu jugeras, j'en suis sûr, très intéressant !

-Contrairement à ce que tu dois penser, tout ce qui sort de ta bouche ne l'est pas forcément.

-Oh, du sarcasme ? T'aurais-je blessé d'une quelconque manière ?

-Pour cela, il faudrait que tu en ai la capacité. Et cette capacité ne s'obtient qu'en ayant une relation privilégiée. Or, sauf erreur de ma part, ou simple malentendu de la tienne, je dois dire que j'affectionne particulièrement cette éventualité en ce qui te concerne, nous n'avons aucune relation. De quelque nature que ce soit, hormis notre collaboration du temps de Teiko que tu as détruite en même temps que tu as brisé le reste de l'équipe.

Elle débita son monologue sans s'arrêter. Elle prit juste le temps d'avaler une nouvelle goulée d'air et reprit plus doucement :

-Je t'amuses toujours, Akashi ?

Elle leva le menton bien haut, fière de sa tirade. Lui ne disait rien. Elle se saisit de son verre et l'avala cul sec. Le champagne lui brûla la gorge mais hors de question de le laisser paraître. Akashi leva ses mains... et applaudit :

-Magnifique !

Il avait craqué, c'était pas possible ?!

-Je suis totalement subjugué ! Non seulement tu es de plus en plus belle mais ta bouche sort des phrases très intelligentes. Tu me ressembles quelque part.

-Ne nous compare pas s'il te plaît.

Elle choisit volontairement d'ignorer le compliment du début de phrase. Akashi cessa ses applaudissement et son visage changea totalement :

-Par contre, je ne peux pas te laisser me parler ainsi. Il semblerait que tu aies oublié qui je suis.

-Je n'ai pas peur de toi.

Le sourire d'Akashi confirma ce qu'elle pensait au même moment : elle mentait et il le savait.

-Toi non, mais nous connaissons quelqu'un qui se trouve être... moins téméraire que toi dirons-nous. Tu vas devoir te faire pardonner pour qu'il ne lui arrive rien.

Satsuki ne put s'empêcher de trembler. Ses mains serraient la nappe et la couleur de sa peau rivalisa avec celle de du tissu.

-Dis-moi Satsuki, que ferais-tu pour moi pour pouvoir revoir Tetsuya ?

Elle arrêta de respirer. Ses tremblements empirèrent et l'aura démoniaque d'Akashi n'arrangeait pas les choses. S'il arrivait quelque chose à Tetsu, elle ne se le pardonnerait pas !

Elle tacha de reprendre sa respiration doucement pour se calmer. Elle était terrifiée par Akashi à cet instant présent. Car si -à sa façon- il prenait soin de la Génération des Miracles, il pouvait aussi s'en prendre à eux quand il le jugeait nécessaire.

Ils n'en étaient qu'au plat et Akashi avait déjà menacé Kuroko et laissait planer une épée de Damoclès sur Aomine et Kise !

Pour l'instant, elle devait se calmer et tentait de faire pareil avec le garçon de l'autre côté de la table. Parce qu'elle était certaine qu'il mettrait ses menaces à exécution.

Et puis, elle se souvint d'une chose :

-Tu ferais du mal à ton ancien amant ?

Cette phrase lui serra le cœur mais l'éclair de surprise qu'afficha Akashi lui fit gagner un peu de temps. Mais le garçon se reprit trop vite et remplit leurs verres de champagne :

-Je suppose que Ryota l'a laissé échapper. Il se serait temps que j'aille lui rendre une petite visite.

-Ne le touche pas !

Le regard tueur d'Akashi la pétrifia. Bon sang, ce foutu serveur n'était jamais là quand on avait besoin de lui !

-Enfin... Visiblement, Ryota ne sait pas une chose.

-Laquelle ?

Akashi dévoila toute ses dents dans une parfaite imitation du Chat de Cheshire :

-Tetsuya est toujours mon amant.

Une flopée de jurons résonnaient dans sa tête mais, n'étant pas suicidaire et comprenant qu'il la provoquait par le biais de ce mensonge, elle garda sa bouche close. Elle se déconnecta de la conversation et regarda loin derrière Akashi. Juste le temps de se reprendre, de ne pas lui éclater la tête quelque part. Il voudrait mieux éviter que le police ne rapplique. Parce que devoir expliquer à Daiki pourquoi elle dînait avec son ex-capitaine et lui expliquer les raisons de son acte n'allait pas être simple :

«Il m'a provoqué. Il m'a juste rappelé gentiment avec toute sa délicatesse légendaire qu'il couchait avec le garçon que j'ai aimé pendant des années. Oh et puis, il t'a menacé avec Ki-chan. »

Il allait lui falloir un bon avocat.

Mais pour l'instant, elle offrit un superbe regard tueur à Akashi :

-Je me fiche bien de qui tu mets dans ton lit.

-Pauvre Tetsuya ! Tu es d'une telle cruauté !

-Je me met juste à la hauteur de la tienne !

La porte s'ouvrit laissant les conversations de la salle principale entrer dans la leur. Le serveur et le dessert. Elle n'avait plus faim. D'ailleurs, Akashi ne touchait pas non plus au sien. Ils se fixaient en chiens de faïence, prêts à attaquer l'autre.

-J'aime ce regard.

Le garçon croisa ses mains et posa sa tête dessus.

-Il y a bien longtemps que plus personne ne me regarde comme ça.

Tais-toi ! Tais-toi ! Tais-toi !

-Mais tu es une si mauvaise menteuse, Satsuki.

-Le seul mensonge que j'ai pu sortir depuis le début de cette soirée étant sans aucun doute que « Tout allait très bien ! ». Parce qu'actuellement ça ne sera le cas que lorsque ce foutu dîner sera terminé et que toi, tu seras loin de moi !

Merde, raté !

Akashi sourit d'une façon presque -et Satsuki espérait sincèrement se tromper- tendre.

-Tu me mens encore Satsuki.

-Tu m'exaspères, c'est incroyable !

-Pourquoi dire que tu te fiches de Tetsuya ? Nous savons que ce n'est pas le cas.

-Ça l'est ! J'ai tourné la page !

-Menteuse.

Repoussant le chaise loin derrière elle, elle frappa brutalement la table de ses deux mains :

-C'est quoi ton problème à la fin ?! Retourne dans le joyeux petit monde où tu crois être le roi et fout-moi la paix !

Au diable la politesse ! Exécutant un super demi-tour, elle se dirigea à grandes enjambées vers la porte quand le sol se mit à tanguer. Elle luta pour garder ses yeux ouverts et vit le sol se rapprocher bien trop rapidement. Allongée sur le sol, elle vit Akashi se diriger tranquillement vers elle et la relever en la prenant par le bras. D'où avait-il une telle force ?!

Non c'est pas ça ! C'est elle qui est plus faible que d'habitude !

-Tu m'as fait quoi ?

Elle ne parvenait qu'à murmurer. Glissant une main dans son dos, il releva le menton de la jeune rose jusqu'à ce que leurs yeux se fassent face :

-Je t'avais bien prévenu Satsuki. Personne ne me parle comme ça. Je dois visiblement te réapprendre l'obéissance.

-Va te faire...

La fin de sa phrase se coupa quand elle s'évanouit. Akashi lâcha son menton et mit son bras sous ses genoux afin de la porter. Le petit billet qu'il avait glissé au serveur lui assurait de ne rencontrer personne jusqu'à sa limousine. Il s'arrêta néanmoins devant le propriétaire du restaurant, lui assurant que la famille Akashi n'oublierait pas ce « petit service » et parlerait du professionnalisme exemplaire de l'établissement.

Il plongea donc dans l'extérieur glacé sur les remerciements de l'homme et se dirigea vers sa limousine, son précieux chargement contre lui.

On lui ouvrit la porte et il s'assit, veillant à ce que la jeune fille puisse bénéficier de ses cuisses comme oreiller. Il retrouva le manteau et l'en recouvrit.

~¤~¤~¤~¤~

Satsuki ouvrit péniblement ses yeux. Elle essaya de se relever mais en vain. Si elle sentait chaque partie de son corps, elle était bien incapable de bouger. Le soleil s'engouffrait dans ce qui était apparemment la plus grande chambre qu'elle connaisse. Les draps étaient frais et sentaient bons. Tout doucement, elle arriva à tourner la tête et aperçut une grande armoire. Quelques rideaux pour cacher les baies vitrées complétaient le peu de mobilier présent.

Au vu des ses souvenirs, elle le pouvait être qu'à un seul endroit :

La demeure de la famille Akashi.

« Je vais l'étriper. L'égorger, le découper, lui arracher le cœur... »

La porte s'ouvrit et elle dut se concentrer pour arriver à suivre du regard la personne qui entrait :

-Vous êtes réveillée ? Parfait, comment vous sentez-vous ?

Satsuki se contenta de regarder la femme bêtement. D'environ la trentaine, ses cheveux bruns étaient rassemblés en un chignon sévère et ses vêtements ressemblaient plus à un uniforme.

-Vous devez être encore un peu groggy. Je vais prévenir Monsieur que vous êtes consciente.

La jeune rose tenta de parler mais la femme quitta la chambre sans l'entendre. De nouveau seule, elle fixait le plafond en forçant ses bras et ses jambes à bouger. Ces dernières ne firent même pas l'effort de trembler rien qu'un peu mais ses bras se décalèrent de quelques centimètres. Redoublant d'effort, elle ne cacha pas sa joie quand son bras droit se souleva au dessus de son visage. Puis, il retomba mollement.

Pestant contre « cet abruti de rouquin » -et elle était gentille-, elle n'entendit pas la porte s'ouvrir.

-Tu m'as l'air d'aller bien.

Elle fusilla du regard le jeune maître des lieux. Il avait troqué sa tenue de hier soir pour une chemise blanche, une cravate noire et un pantalon rouge des plus flamboyant.

-C'est impoli de fixer ainsi les gens.

Akashi se permit de s'asseoir sur le rebord du lit et regarda Satsuki. Elle ouvrit la bouche mais ne produisit que des bruits étouffés. Akashi se pencha vers elle :

-Qui y a t-il ?

-De... l'eau...

Il hocha la tête et se leva pour appeler quelqu'un dans le couloir. Quelques secondes plus tard, il reprit sa place et posa le verre sur une petite table de chevet.

Depuis quand était-elle là ?!

-Tu devrais t'asseoir pour boire.

« Si je pouvais le faire, je serais pas encore couchée, sombre crétin ! »

Visiblement, Akashi n'eut aucun mal à décrypter ses pensées puisqu'il l'aida à se redresser. Il lui tendit le verre et attendit.

Pour la jeune fille, ce fut une véritable épreuve de force pour arriver à soulever le verre et le tenir contre ses lèvres. Finalement, elle lâcha quand le verre fut vide. Elle ne fut pas surprise de réflexe du rouge qui l'attrapa et le posa sur la table près du lit.

-Tu m'as droguée, hein ?

Sa voix sortait plus naturellement mais sans manifester d'émotion : elle n'en avait pas la force.

-Juste une petite précaution.

-Pourquoi ?

-C'était le plus simple pour t'emmener ici.

Ses yeux ne la quittaient pas et elle détourna le regard pour se concentrer sur autre chose. C'est là qu'elle s'aperçut qu'elle n'avait plus sa robe. Ni ses sous-vêtements.

-Attends une seconde... Pourquoi je suis nue ?!

Il ne répondit pas et se mit à farfouiller dans le tiroir de la table basse.

-Hé Akashi !

-C'est plus simple pour ce qu'on va faire.

-Quoi ?! Attends une seconde...

Qu'est-ce que ça veut dire ? C'est quoi cette merde dans laquelle elle s'était fourrée ?

-Mais avant ça...

Il arrêta net sa recherche et prit le visage de Satsuki entre ses mains.

-Tu dois faire quelque chose moi, tu n'as pas oublié ?

-De quoi tu parles ? Je te dois rien !

-Mais si. Et j'ai décidé ce que je vais te faire faire.

Elle déglutit. Le visage du garçon la pétrifiait -mais la drogue aidait aussi- et elle craignait la phrase qu'il s'apprêtait à sortir.

-J'ai décidé que tu allais redevenir la coach de de l'équipe de Teiko.

Stop ! Arrêt sur image, rembobine quelques secondes en arrière !

Sa bouche s'ouvrit sous le choc. Monsieur semblait attendre sa réponse et elle opta pour une autre question :

-Tu m'as kidnappé pour me demander ça ?!

Il plissa les yeux et se leva, la dominant de toute sa hauteur :

-Premièrement, ce n'est pas vraiment un kidnapping...

-Bien sûr que si !

-... et deuxièmement tu n'as pas le choix !

Il se foutait royalement de sa gueule, non ? Vu son air, il était plus que sérieux. Oh Seigneur, ce mec a une case en moins...

-Je refuse !

-Tu ne peux pas.

-Et pourquoi ça ?!

-Parce qu'officiellement, tu viens d'envoyer une lettre de démission à ton patron et que Teiko vient de recevoir ta candidature. Et que tu es acceptée.

Son cerveau bloqua et elle fixa le drap. Il était incontestablement dérangé.

-De quel droit te permets-tu de prendre des décisions pareils ?!

-Quand je veux quelque chose, je l'obtient. L'Empire Akashi sponsorisera Teiko au printemps prochain et je m'attends naturellement à n'avoir que des victoires. Et pour ça, j'ai besoin de la meilleure, c'est à dire toi.

-Mais je...

-Tu n'as pas ton mot à dire.

Les yeux rouge et or lançaient des éclairs. Il fallait qu'elle parte le plus vite possible d'ici !

-Et c'est pourquoi, je vais maintenant faire en sorte que tu comprennes que tu dois m'obéir à moi seul. Après ça, tu seras ma chose, ma jolie marionnette qui n'écoutera que moi.

-Tu es totalement malade.

Elle avait soufflé ces mots sans s'en rendre compte et sentit les larmes qui piquaient ses yeux. Son corps n'allait pas bouger.

-J'ai fait en sorte que tu restes immobiles mais que tu puisses sentir ce que je vais te faire. Que tu n'oublies jamais.

-Arrêtes... S'il te plait !

Il sortit une paire de ciseaux venue de nulle part et dégagea les jambes de la jeune fille en tirant le drap. Sa main glissa entre et écarta ses cuisses. Il posa une des lames contre sa cuisse gauche et appuya :

-Je t'en prie ! Akashi pitié !

-Sert les dents, tu vas avoir mal.

Et la lame entailla sa peau. Satsuki hurla à s'en déchirer la voix. L'odeur du fer emplit ses narines et des larmes coulaient de plus en plus fort. Elle semblait ne plus pouvoir d'arrêter de hurler.

~¤~¤~¤~¤~

Quand Akashi se releva, sa main et le ciseaux dégoulinants de sang, il lécha le liquide carmin avant de souffler à l'oreille de la jeune fille :

-Maintenant, tu n'appartiens qu'à moi, Satsuki.

Son rire, purement rempli de folie n'atteignit jamais la rose qui s'était enfin évanouie.

Akashi quitta la chambre, non s'en un dernier regard plein de possession pour l'inscription écarlate sur la peau blanche.

« Akashi Seijuro »

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top