Chapitre 42

Chapitre 42 : La femme, le chat puis l'enfant !

Une fois à Tokyo, dans l'appartement du violet plus précisément, Murasakibara et Himuro s'étaient plus ou moins jetés l'un sur l'autre, stimulés par leurs SMS qui étaient devenus de plus en plus chaud à Kyoto.

Les oreillers avait été jetés hors du lit quand le géant avait rebondi sur le matelas. Leurs valises avait été envoyées quelque part dans le salon dans leur précipitation et ils n'étaient même pas sûr d'avoir fermé la porte d'entrée derrière eux.

Mais ce ne fut pas pour autant que les deux hommes s'arrêtèrent : bien au contraire quand Murasakibara en fit la remarque, Himuro s'installa sur lui et l'embrassa violemment. « Tu ne bouges pas ! » lui criait le corps du brun contre le sien. Mais il n'avait certainement pas l'envie de bouger !

Il grogna de plaisir quand son petit-ami glissa sa main dans son caleçon et caressa sa longueur impatiente. Le pâtissier se mit à rouler des hanches, ses propres mains dans les cheveux noirs pour attirer sa bouche plus près de la sienne et faire se rencontrer leurs langues.

Himuro avait toujours l'impression que le violet avait un « goût » différent à chaque fois qu'ils s'embrassaient... Là, par exemple, sa langue captait une espèce de fragrance ressemblant fortement à du melon. C'était inattendu et rafraîchissant !

Il enroula sa langue à celle de Murasakibara et s'entendit gémir de plaisir rien qu'à ce contact. La séparation lui avait pesé plus qu'il ne l'avait prévu visiblement.

Si les deux homme s'étaient précipités dans le lit, il n'étaient pas pour autant pressés de régler ça en deux-trois coups de reins bien placés.

Non, le rythme ralentissait, les deux amants devenaient plus tendres, plus soucieux du détail et se frôlaient sans se toucher réellement.

Ils jouaient. A celui qui tiendrait le plus longtemps.

Himuro profita du fait d'être au dessus pour descendre son visage jusqu'à la gorge du violet. Sa langue frôlait toujours la peau blanche de son amant et il appuya un peu plus quand il passa sur la carotide. Le brun remonta à son oreille gauche et mordit doucement le lobe. Le nez plongé dans les mèches violettes, il inspira une grande bouffée de son odeur et laissa échapper un soupir de bien-être en sentant le bout des longs doigts qui arpentaient son dos dans tous les sens.

Sa peau picotait là où leurs deux peaux entraient en contact sous son haut et des frissons de désir secouèrent son corps. Himuro se mordit la lèvre, pas question de demander davantage le premier.

Songeant à tout ce que son cerveau avait retenu de leurs SMS coquins, un sourire vicieux déforma un instant son beau visage mais Murasakibara n'eut pas le temps de s'en apercevoir, son amant avait enfin approché son visage de sa braguette.

Le brun libéra l'objet du désir coupable de l'avoir fait littéralement hurler certaines fois et souffla dessus. Les yeux violets le fixaient, dans l'attente d'un seul mouvement.

Le plus petit posa son index sur la colonne de chair et il sentit le géant tressauter. Sa grande main se posa sur sa joue et Himuro remonta le temps d'un baiser. Il ajouta enfin ses autres doigts et commença à caresser la virilité suppliante de son amant. Les grognements étouffés de Murasakibara l'amusèrent beaucoup et le brun accéléra un peu, attendant simplement que le violet craque le premier.

-Tu triches...

Les yeux olives se relevèrent vers le visage rouge du pâtissier :

-Comment ça ?

Le violet ne répondit pas mais s'écarta pour enlever l'intégralité de ses vêtements et ordonna :

-Toi aussi.

Himuro obéit et attendit de voir ce que son petit-ami avait cherché à faire en l'arrêtant soudainement.

Murasakibara se recoucha et murmura :

-Comme dans ton SMS...

Une vague de chaleur remonta dans le corps du brun qui s'empressa de se placer au dessus, son visage près de la verge du violet pendant que la bouche du plus grand s'occupait de la sienne.

Voilà. Maintenant, ils allaient pouvoir voir qui tiendrait le plus longtemps avant de supplier l'autre.

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Takao et Midorima avaient récupéré les enfants avant de filer chez le brun.

Il était à peu près midi et tout le monde était à table pour un repas préparé amoureusement par le père de famille.

Mais...

-Kazuo, manges ton céleri.

Père et fils se fixaient de chaque côté de l'assiette, l'innocent aliment entre eux.

Le vert n'aillait certainement pas se mêler de cette histoire et avait préféré donner à manger à Miho qui le regardait béatement.

Il plongea la cuillère dans le petit pot pour bébé et lui amena à la bouche. La blonde le regarda et loucha sur la cuillère contenant la mixture à la couleur très dérangeante.

-Hin ! Han ! Gyaaaa !

Elle se débattit dans sa chaise haute et s'arrêta pour faire des bulles avec sa salive. Les yeux gris regardèrent ensuite l'homme un peu dépassé par la situation qui lui tendait toujours la cuillère et se mit à babiller en lui tendant les bras.

-Non Miho, pas de câlin. Manges d'abord.

Comme si le bébé avait parfaitement comprit, son corps se mit à tressauter tandis que d'importants sanglots allaient bientôt sortir en rafales très bruyantes. De grosses larmes apparurent et elle se mit à pleurer en tendant toujours les bras. Midorima soupira et posa la cuillère pleine dans le petit pot et finit par céder.

Installant Miho sur ses genoux, il récupéra la cuillère et l'amena à la bouche de l'enfant qui accepta enfin de manger.

Takao détourna un instant les yeux de son fils pour sourire devant le spectacle de son Tsundere totalement mené en bateau par sa très jeune fille. Mais au moins, elle mangeait enfin contrairement fils qui refusait net de manger son céleri.

-Kazuo...

Le petit garçon détourna la tête dans l'attitude typique du gamin rebelle. L'ennui, c'est qu'il n'avait que 4 ans...

-Je ne me répéterais pas ! Finis ton assiette !

-Non !

Ressentant fortement l'envie d'abandonner ce combat, il dû lutter et lança sa dernière arme:

-Si tu ne finis pas Kazuo, la prochaine fois que tu me demanderas d'aller chez un ami, je dirais non.

-Mais j'aime pas le céleri !

-Bien sûr que si, tu en as mangé la dernière fois.

-Et bien, j'aime plus !

Takao soupira et attrapa le céleri avec ses baguettes pour le mettre avec le sien.

-Je peux sortir de table ?

-Oui.

Kazuo sauta de sa chaise et grimpa l'escalier pour finir sans nul doute dans sa chambre.

Midorima ne fit aucun commentaire : après tout, il était le plus mal placé pour parler de la façon d'élever un enfant. Takao mangea le céleri et approcha sa chaise de son amant : Miho le regarda, de la purée pour bébé partout autour de la bouche.

-Alala... Quelle petit cochonne !

La blonde se mit à rire en tapant des mains et Midorima tendit la cuillère au père, sans bouger la petite de ses genoux. Takao récupéra le plus gros de la purée avec l'ustensile et fit l'avion jusqu'à Miho. Celle-ci cria et ouvrit la bouche pour que la cuillère-avion lui donne sa purée.

-Je devrais peut-être faire pareil avec Kazuo et le céleri...

-Je pense qu'il est un peu trop grand pour ça...

Au début, Midorima avait trouvé ridicule de faire un tel cinéma juste pour donner la becquée au bébé mais Takao lui avait assuré que ça marchait bien ! Après tout, il s'était souvent entraîné avec Kissa, sa petite sœur, Kazuo quand il était bébé donc il n'y avait pas de raisons que ça ne marche pas avec Miho !

Le petit-pot fut vite engloutit et la blonde posa sa tête contre le bras de Midorima. Toujours très rapide à s'endormir, elle n'avait jamais conscience que le vert n'osait plus bouger de peur de la réveiller.

-Miho ! Tu veux pas dormir dans les bras de Papa ?

Elle tourna à peine la tête et regarda le médecin :

-Papa !

-Non, c'est moi Papa...

Se mettant faussement à pleurer -Takao avait dû se faire une raison- le brun posa sa main sur son cœur et accusa faussement son amant des yeux :

-Shin-chan, tu m'as volé ma fille !

-J'y peux rien si elle me préfères.

-Tellement cruel !

Remplaçant sa moue attristé par un sourire dont il avait le secret, Takao se leva et déposa un baiser sur les lèvres du vert :

-Je te ferais payer ce soir.

-Pourquoi attendre ce soir ?

Le sourire de Takao s'élargit et Kazuo redescendit de sa chambre :

-Je peux aller chez Hikari ?

Le petit garçon s'était fait une amie à l'école du quartier et la petite fille habitait juste en face.

-Attends un peu que sa famille finisse de manger, d'abord.

-Merci !

Kazuo fila pourtant dehors dans le but évident de se rendre déjà chez son amie.

-J'aime quand il m'écoute...

-Je crois que je vais devoir aller mettre Miho au lit.

Les deux hommes baissèrent les yeux vers la petite blonde qui dormait contre le bras musclé de Midorima.

-Et comme ça... Tu pourras me faire payer... vu qu'on est tous seuls...

Le ronronnement impatient du brun fut suffisant pour le faire se presser d'aller coucher Miho pour une très très longue sieste.

Il referma doucement la porte de sa chambre et les deux garçons se jetèrent en même temps l'un sur l'autre.

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-Kuroko-sensei !

Le turquoise était assis à la table des enfants occupés à faire de la peinture. Une longue traînée violette barrait sa joue, conséquence de s'être frotté sans se rendre compte que sa main avait baigné dans la peinture.

-Bonjour Kazuo. Tu vas bien Hikari ?

Le fils de Takao et sa petite voisine rentraient manger chez eux comme la plupart des enfants habitant près.

Hikari se tenait près du brun, ses cheveux argent frôlant ses épaules et montra sa propre joue :

-Vous avez de la peinture ici, Kuroko-sensei.

-Ah ? Merci Hikari.

Dans la petite école, le turquoise s'occupait parfois des enfants le matin et parfois l'après-midi. Les autres professeurs et lui tournaient régulièrement pour laisser de longs moments de récupération avec ces petits-démons.

Hikari prit la main de Kazuo pour le faire avancer jusqu'à leur classe où leur professeur attendait.

Kuroko se remit à aider ceux qui avaient un peu de mal et deux petites filles tirèrent un peu sa blouse :

-Oui ?

-Pour vous !

Elles lui tendirent une feuille avec un grand dessin au milieu. Une espèce de bonhomme avec des cheveux bleus clairs.

-C'est moi ? C'est très joli, merci !

Les deux petites filles se mirent à sourire et entamèrent un nouveau dessin.

Kuroko était un peu touché, c'était la première fois qu'on lui faisait ce genre de cadeaux.

Il le posa près de lui pour être sûr de ne pas le perdre et regarda ses « élèves » au travail.

Chacun était très concentré mais l'un des garçons attira son attention : celui dont il avait parlé avec Kagami.

Ses cheveux très bruns servaient à cacher son visage aux yeux des autres mais Kuroko était très observateur et avait bien vu que les yeux verts ne rataient rien de ce que les autres enfants faisaient autour de lui.

Kuroko s'approcha et s'agenouilla près de lui :

-Qu'est-ce que tu dessines, Noboru ?

Ledit Noboru se contenta de le regarder au travers de ses mèches corbeaux mais ne répondit pas. Le turquoise ne s'en formalisa pas et demanda :

-Tu me laisses voir ?

L'enfant posa son pinceau et poussa un peu son dessin en direction de l'adulte.

Il avait représenté tout un groupe d'enfant dans un espace immense et avait dessiné un autre enfant plus loin tout seul. Pas difficile de comprendre...

Kuroko lui rendit son dessin et parla :

-Tu sais Noboru... J'ai un pouvoir magique.

Le petit garçon qui avait repris son pinceau, s'arrêta subitement.

-Je peux disparaître et réapparaître comme je veux. Quand j'avais ton âge, j'avais du mal à le contrôler et je faisais souvent peur aux autres enfants sans le vouloir. Et parfois, je disparaissais tellement longtemps qu'on finissait par oublier que j'étais là.

Le brun n'avait toujours pas reprit son dessin et Kuroko sourit en comprenant qu'il l'écoutait.

-J'avais beaucoup de mal à contrôler mon super pouvoir même en grandissant et j'étais bien souvent tout seul. Mais un jour, un autre garçon m'a vu et depuis, il me voit toujours. Et après lui, pleins d'autres personnes m'ont enfin remarqué à leur tour.

Le turquoise s'arrêta à nouveau avant de reprendre :

-Alors tu vois Noboru... Si moi, on m'a vu, je suis certain qu'on peut te voir aussi. Mais pour ça, tu dois aller voir les autres en premier. Parce que sinon, tu attendras très très longtemps et c'est vraiment très ennuyant d'attendre pendant des années. D'accord ?

Il se leva et s'approcha d'une fille qui l'appelait pour lui demander quelque chose. Du coin de l'œil, il vit Noboru qui regardait son dessin et qui finit par se lever pour venir s'asseoir près des autres enfants. Les deux près de lui commencèrent à lui parler mais même s'il ne répondait pas, les deux garçons continuaient de lui parler de tout et de rien.

Kuroko le regarda une dernière fois et se détourna. Pour l'instant, il fallait faire un pas à la fois.

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Aomine mangeait son sandwich sans réel appétit.

Assis dans sa voiture, il s'était garé à l'ombre pour éviter de fondre davantage dans son uniforme. Il faisait chaud aujourd'hui, terriblement chaud, anormalement trop chaud pour un mois de Juillet.

Le policier avait été assigné à la surveillance des rues aujourd'hui et cette insupportable chaleur ne lui donnait absolument plus envie de continuer. Sa bouteille d'eau était presque vide et son sandwich était chaud.

Il bailla, sentant une flemme monstrueuse le dévorer. Mais le boulot était le boulot ! Et c'était d'ailleurs le mot qui résumait actuellement sa vie : boulot. Se réveiller, aller au boulot puis se coucher. Encore et toujours. Rien d'autres.

Rien ni personne pour égayer un peu ses soirées. Il rentrait, manger,, se doucher, parfois il regardait un peu la télé et finissait par aller se coucher dans son lit vide, désespérément vide.

Tout comme sa bouteille d'eau ...

Ronchonnant et maugréant de tout son vocabulaire, le bleu chercha une deuxième bouteille dans sa pauvre voiture qui avait vécu bien des épreuves. Mais rien.

Condamné à aller s'en chercher une autre pour éviter de finir mort de soif au volant, il démarra son moteur et prit la direction d'une supérette pas trop loin où une nouvelle vendeuse à la plastique parfaite venait d'être embauché.

Aomine ferma les yeux un instant pour bailler à nouveau et sentit que sa voiture heurtait quelque chose. Quelque chose de vivant au bruit des jappements de douleur.

-... Oh merde !

Freinant brutalement, il enclencha le frein à main et sortit en vitesse pour voir ce qu'il avait tamponné.

Un chien gisait près de sa rouge droite, allongé sur le flan. Un chien qu'il connaissait bien.

-Oh merde... J'ai tué le chien de Tetsu !

Paniqué -mais plus par peur du turquoise- le bleu touche le chien qui trembla. Aomine regarda attentivement et ne vit aucune traces de sang. Le chien était visiblement juste sonné.

-'Tain ! Tu débarquais d'où Nigo ?!

L'animal se garda bien de répondre.

-Nigo ?! Viens Nigo ?!

Les sifflements devinrent plus forts tandis que la voix de l'homme qui appelait le chien se rapprochait d'Aomine.

Les yeux bleus se levèrent un instant du chien toujours allongé pour tomber sur Kagami en sueur. Le pompier ouvrit la bouche avant de se bloquer, les yeux écarquillés :

-Oh merde... T'as tué Nigo !

-Il est juste sonné, Bakagami !

Le rouge se rapprocha pour vérifier les dires d'Aomine et soupira de soulagement en voyant le chien relever la tête.

-Quel idée de le laisser se promener sans laisse Bakagami !

-J'étais à la caserne et il s'est barré sans raisons Ahomine !

Les deux hommes essayèrent de remettre le chien sur ses pattes mais le pauvre Nigo avait du mal à tenir tout seul :

-Purée, j'espère qu'il y a rien de cassé...

-Met-le dans ma voiture.

-Quoi ?

-Dans ma voiture. Je l'emmène chez un véto.

Parce que s'il arrivait quoi que ce soit à son chien, Kuroko les tuerait tous les deux sans hésitations. Et qu'il se sentait coupable d'avoir percuté ce clebs.

Le rouge et le bleu soulevèrent le chien et l'installèrent sur la banquette arrière.

-Il est proche ton véto ?

-Près du Magi Burger.

Sans attendre que le pompier ai fini de boucler sa ceinture, Aomine appuya sur la pédale d'accélération et se dirigea vers le centre vétérinaire.

Vingt milkshakes à la vanille devraient suffire à éviter que le turquoise ne les trucide immédiatement quand il apprendra l'accident de son chien.

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Satsuki caressait son ventre.

Enceinte.

Encore une fois.

A cinq semaines semaines précisément, la rose ne pouvait pas commencer sa journée sans se jeter dans ses toilettes, son estomac mit à rude épreuve. Elle n'arrivait pas à se réjouir de cette « bonne nouvelle » comme l'avait appelé sa gynécologue. Satsuki était allée consulter après des nausées matinales particulièrement violentes et ce qu'elle pensait être une gastro carabinée se trouvait être un mini Akashi en préparation.

Youpi.

Akashi fils qui ne savait qu'il était père en sursis, ne se doutait visiblement de rien. Il faut dire aussi qu'il partait tôt le matin, bien avant que sa femme se réveille.

Et la rose avait beau essayer se persuader du contraire, le rouge semblait moins... présent depuis le mariage. Il partait tôt le matin et revenait tard le soir. Et à chaque fois, l'Empereur se montrait presque froid avec la rose : il se contentait de l'embrasser du bout des lèvres, il ne la taquinait plus, lui parlait sans réelle conviction...

Même faire l'amour était devenu moins passionnant.

C'était la routine du couple maintenant.

Un mois et une semaine. Ils n'étaient mariés que depuis ce court laps de temps et Satsuki pensait déjà qu'Akashi s'était lassé. Mais en même temps ce ne serait pas très étonnant. L'Empereur l'avait chassé pendant des mois et finalement, l'avait capturé pour l'épouser. Le jeu n'est plus amusant maintenant.

Un mois et une semaine. Il y avait un bébé dans son ventre. Une fille, un fils, qui sait ? Un enfant dont le père devait déjà être désintéressé de la mère. Un enfant qui ne verrait peut-être pas le jour : son opération pouvait avoir de graves répercutions comme la fertilité ou des fausses-couches... Elle était enceinte et pas certaine de vouloir l'être.

Il y avait un enfant dans son ventre... Une petite vie qui comptait désespérément sur elle pour naître et vivre. Une vie qui s'était créée grâce à Akashi et à elle. Un mélange entre eux deux. Leur bébé.

Le rouge devrait être heureux de l'apprendre. Il n'a jamais vraiment dit qu'il voulait des enfants mais ne semblait pas contre non plus. Et il n'avait jamais dit qu'il se voyait père dans seulement dix ans, cinq ans, huit mois...

Satsuki avait un geste stupide : elle s'était placée devant son miroir avec un cousin sous son tee-shirt. Elle s'était trouvée bizarre. Dans quelques mois, elle sera gonflée de partout avec une taille de seins en plus et deviendra probablement irritable. Dans quelque mois, elle deviendra mère.

Jeune mère de 23 ans.

Après un rapide calcul, le bébé devrait arriver vers Mars, peut-être fin Février mais la gynécologue semblait plus partit vers Mars. Trois mois après l'anniversaire d'Akashi. Deux mois avant le sien.

Un Poisson ou un Bélier.

Des cheveux rouges ou roses. Des yeux rouges ou roses.

Têtu sans doute, comme ses parents. Autoritaire comme son père ou doux comme sa mère. Un enfant dont elle ne sais rien encore.

Tama s'installa sur le canapé près d'elle. Le chat a les même yeux qu'Akashi : ses yeux qui donnent l'impression de tout savoir. Il se lèche la patte et se couche comme un sphinx. Les mots de Midorima résonnaient encore dans sa tête : « Une femme, un animal de compagnie puis un enfant ».

Alors voilà ? C'était comme ça ? Elle devait accepter ça et avancer ? Sans doute, oui, elle n'a pas le choix.

Satsuki tendit la main vers Tama qui détourne la tête. La jeune fille sourit en caressant un bout de patte du bout de l'index.

Pour l'instant, elle est seule. Seule avec un chat hautain et un bébé en préparation.

Et une seule pensée : il va falloir l'annoncer à Akashi.

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Kise regagne son appartement en sifflotant.

Kasamatsu a encore annulé leur sortie de ce soir mais tant pis, il fera avec. Son travail est compliqué alors le blond ne peut que comprendre que le brun ait souvent des obligations.

Du coup ce soir, il accompagne Alec à une soirée.

Les deux blonds sont restés très proches malgré le déménagement de Kise. Ils vont en boîtes de nuit visiblement. Des gens, de la musique, de l'alcool. C'est ce qu'il faut à l'ancien mannequin de toute façon. Il veut oublier.

Oublier qu'il a passé des jours à regarder le goulot de sa bouteille d'eau et de s'être dit que boire serait comme un baiser indirecte avec Aomine.

Qu'il avait eu envie d'embrasser Aomine.

Kise avait aussi envie d'appeler le bleu pour le harceler de questions : l'état de son corps était déplorable, il l'avait bien remarqué mais le policier continuait de croire qu'il tiendrait le coup. En le voyant massant ses mollets avait un tel air de souffrance, le blond avait résisté à l'envie de le supplier de consulter un spécialiste. Parce qu'Aomine allait se briser un de ces jours. Il tirera trop fort et son corps le lâchera comme un pantin privé de ses fils.

Combien de fois, Kise a t-il sentit une douleur pareil dans son propre corps ? Trop de fois sans doute...

Quand il voit l'état de son ancien amant, il se demande si les autres n'ont pas de séquelles également. Ils ne doivent pas le montrer mais leurs corps se vengent enfin. Kuroko a les poignets faibles, Midorima a les bras raides et Murasakibara doit également souffrir de quelque part. Et il se demande également si Akashi n'avait pas déjà remarqué tout ça depuis longtemps. Il voit tout après tout. Ça ne l'étonnerait pas.

Aurait-il utilisé sa punition dans le but de les empêcher de se blesser davantage ? Le rouge a toujours pris soin d'eux à sa manière...

Kise s'arrêta pour réfléchir un peu à la question. Il n'aura jamais le courage de demander directement à son tout premier capitaine donc il n'aura jamais la réponse.

Il hausse les épaules et reprend sa route. Ça lui plaît d'imaginer ça ! Il a hâte de rentrer et de se préparer. Ce soir, il fera la fête comme un dingue !

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Une semaine que Murasakibara profite d'Himuro à ses côtés sans être obligé de se lever le matin pour aller travailler. Les vacances sont géniales !

Le brun dormait encore et le violet de ne voulait pas le réveiller tout de suite. Il est beau quand il dort. Himuro est tout le temps beau d'abord donc il est encore plus beau quand il dort. Son bras gauche était replié sous sa tête pour servir d'oreiller et sa mèche ne cachait plus son visage. C'est bizarre de le voir avec ses deux yeux.

Il murmura quelque chose et remua un peu. Murasakibara s'approcha un peu et écouta, les yeux fermés. Himuro ne dit rien de véritablement clair et se replongea dans le silence.

Son train est dans deux heures.

Quand il ouvrit enfin les yeux, le violet se baissa un peu pour embrasser doucement sa joue. Le brun apprécia sa tendresse matinale et se lova un peu contre son petit-ami. Son corps était chaud, on dirait un nounours géant.

Il fallu attendre dix minutes de plus pour qu'Himuro quitte le lit afin de prendre une douche. Murasakibara bailla et roula dans la couette. Il s'offrit quelques minutes de sommeil en plus.

Quand le plus petit revint dans la chambre, le violet ronfle, une jambe hors du lit et la couette complètement entortillée autour de lui.

-Atsushi, réveilles-toi !

Le géant grogna mais ouvrit un œil. Une goutte d'eau attira son attention et il la regarda se perdre contre la clavicule en face de ses yeux. Le pâtissier attrapa l'étudiant et le fit s'asseoir sur le lit. Il posa sa tête contre le torse fraîchement lavé et écoute son cœur.

Il ne veut pas le voir partir.

Il le lui dit.

-Atsushi... Je dois suivre mes cours.

-Juste un peu plus longtemps...

-Je ne peux pas.

Durant cette semaine, les deux hommes ont également prit le temps de discuter et Himuro a été clair : il refuse de venir vivre à Tokyo tant qu'il peut profiter de sa bourse.

Ses étude lui prendront trois ans.

Soit. Murasakibara n'a pas le choix mais il fera avec. C'est douloureux dans sa poitrine et son cœur se serre mais il a accepté. Il l'aime.

Himuro sort du lit afin de récupérer toutes ses affaires. Le violet reste dans le lit, à moitié dessapé, les cheveux dans un état catastrophique...

Sa valise est fin prête, il reste une heure et demie.

-Tu veux que je te fasses le petit-déjeuner ?

Les yeux violets se mirent à briller. Ça, ça signifiaient petit-déjeuner au lit ! Alléché par la proposition qui lui permettrait de rester au lit plus longtemps, le violet acceptes et Himuro disparaît de la chambre.

Murasakibara entendit tinter les ustensiles et il s'enfonça dans ses oreillers. Il adorait quand le brun préparait ce genre de repas au lit.

Himuro revint enfin au bout d'un moment, un plateau chargé au maximum et s'installa près du violet.

Ils ne savaient même pas quand il allaient se revoir après.

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Aomine patientait dans la salle d'attente de la clinique vétérinaire.

Il y avait une petite section pour les urgences qui accueillait les animaux après ce type d'accident. Kagami avait été emmené et le bleu avait choisi de rester ici. C'était un peu sa faute après tout.

Le pompier réapparut enfin, le choix sautillant près de lui :

-Il a l'air bien.

-Ouais, il était juste sonné, ce crétin.

-Heureusement sinon Tetsu m'aurait tué.

Le regard similaire au sien en face le rassura un peu : Kagami craignait un peu le turquoise aussi. Faut dire qu'il avait été sacrément surpris lors de sa dernière année à Teiko et que le joueur fantôme était tombé malade. L'équipe s'était traîné un deuxième Akashi pendant une semaine...

-Je te ramène à la caserne ?

-Ça serait sympa.

Kagami siffla Nigo qui était déjà partit renifler un autre chien. Il battit de la queue et rejoignit son maître.

Dans la voiture, ce fut une guerre des nerfs puisque le gentil toutou de Kuroko cherchait à lécher son oreille par tous les moyens. Et quand on cherche à se concentrer pour conduire, c'était pas le pied.

Le bleu tourna à droite où des bouchons commençaient déjà à se former. Soupirant, les deux hommes prirent leur mal en patience.

Aomine avait la flemme d'allumer sa radio et le chien s'était couché sur la banquette arrière sans faire plus d'histoires.

-Dis Aomine...

-Ouais ?

-Tu as quitté Kise pour Kuroko, hein ?

Un peu surpris, le bleu se redressa -s'étant avachi contre son volant en attendant que les voitures devant avancent- et demanda :

-Pourquoi ?

-Pour savoir.

Le policier ne répondit pas et Kagami avoua :

-J'aime Kuroko.

-Je sais.

-Ah bon ?

-Ça se voit trop clairement...

Le pompier rougit un peu mais regarda droit devant lui. Aomine soupira :

-Je n'aurais jamais Tetsu... Comme je pense ne jamais pouvoir récupérer Kise.

-Ça à l'air mal barré en tout cas.

Le bleu fit claquer sa langue contre son palais d'énervement : il n'avait pas besoin que cet idiot aux cheveux rouges lui fasse remarquer !

-Mais tu sais... Kise ne t'a pas l'air totalement hostile alors... peut-être que t'as encore une chance.

Les voitures devant bougèrent enfin et Aomine en profita pour ne pas répondre. Et pour tenter de cacher combien cette phrase de Kagami venait de le toucher.

Il voulait le blond plus que tout au monde. Il ne pouvait plus se le cacher.

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Satsuki donnait à manger à Tama quand Akashi poussa la porte de l'appartement.

-Bonsoir !

-Bonsoir.

Un rapide baiser sur les lèvres et il rangea ses affaires. Le rouge offrit une caresse à son chat et s'installa sur le canapé. La rose, après beaucoup d'hésitations, s'assit près de lui.

-Dure journée ?

-Plus ou moins.

Il ferma les yeux et profita du silence.

Au bout de quelques minutes, il ouvrit son œil doré et remarqua que sa femme semblait agité :

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-J'ai pensé que nous pourrions parler...

-De quoi...

Satsuki se mordit les lèvres.

-De nos enfants.

Akashi ouvrit également son œil rouge et la regarda :

-Et ?

-Seijuro-kun, tu veux des enfants, n'est-ce pas ?

-Évidemment.

La jeune femme avala sa salive difficilement.

-Combien ? Fille ou garçon ? Tu t'imagines père vers quel âge ? Tu serais en colère si nous en avions avant ? Tu-

-Satsuki, respire.

La rose se rendit compte qu'elle avait désespérément besoin d'air et inspira de l'oxygène à pleins poumons.

Le rouge sourit du coin de la bouche.

-Pourquoi me demandes-tu ça ?

Elle baissa les yeux et posa une autre question :

-Pourquoi tu es si froid avec moi en ce moment ?

Les yeux vairons clignèrent de surprise et sa main se posa sur la joue blanche pour faire relever sa tête à Satsuki. Il se pencha et l'embrassa. Un baiser qui laissa pantoise et désireuse de davantage.

-Tu te sens seule ?

-Un peu oui...

Il caressa sa joue de son pouce et se leva en tenant sa main.

-Viens.

-Où ça ?

Akashi se contenta de l'embrasser à nouveau et la souleva. Un peu surprise, la rose noua ses jambes à sa taille pour ne pas glisser et le garçon passa dans la chambre pour déposer son précieux fardeau sur le lit.

Il resta un petit moment à regarder son visage.

-Seijuro-kun ?

-Tu es mienne.

Sa main glissa entre ses cuisses pour venir caresser son nom gravé à l'aide de ses ciseaux à l'intérieur de la cuisse droite. Sa deuxième main attrapa la main où se trouvait son alliance.

-Pour toujours.

Il embrassa l'intérieur de la paume puis chacun des doigts avec lenteur sans lâcher les yeux roses des siens.

-Tu es ma femme.

Glissant ses doigts entre les siens, la main quitta sa cuisse pour venir le soutenir quand il se plaça au dessus d'elle.

-Tu seras la mère de mes enfants.

Il fondit sur sa bouche avec voracité et elle laissa échapper un gémissement de surprise tant elle ne s'attendait pas à ce qu'il bouge si vite. Quand Akashi sépara leurs bouches, il la fixa avec un air dur :

-Tout le reste n'a aucune importance.

Satsuki voulut ouvrir la bouche pour parler mais la referma finalement. Elle se souleva un peu et colla ses lèvres à celles de son mari qui s'empressa d'accentuer l'intensité du baiser.

En réponse, ses mains s'accrochèrent à sa nuque et elle gémit de plaisir.

De le sentir là contre elle. Elle était à lui mais il était aussi à elle. Akashi Seijuro lui appartenait.

Mais contrairement à ce qu'elle avait supposé, le rouge les déshabilla très lentement. Elle grogna même de frustration et d'impatience mais il la fit taire d'un regard autoritaire. Sa langue alla alors parcourir sa gorge, déposant des baisers un peu partout et descendit à ses seins. Il en attrapa un entre ses lèvres et se mit à téter comme un enfant le ferait. Et quand Satsuki se cambra, l'Empereur mordit.

Son cri de plaisir se répercuta dans la chambre.

Akashi effectua le même geste au deuxième sein et descendit à sa nombril. Son ventre était encore plat, heureusement et elle le regarda dans les yeux tandis qu'il soufflait sur son intimité. La rose se mordit la lèvre pour ne pas le supplier et ouvrit la bouche sur un cri silencieux quand sa langue entra en elle.

Si chaude. Si chaude et si mouillée à la fois. Sa femme était un vrai paradoxe. Il prit un malin plaisir à la faire gémir d'impatience sans la lâcher une seule fois des yeux.

-Vi...vite...

Satsuki avait les joues rouges et serrait les draps avec force entre ses petits poings.

-Que veux-tu ? Dis-le moi clairement.

Elle haleta en le sentant à nouveau la pénétrer de sa langue :

-Je veux... Je te veux en moi.

Par jeu, il glissa deux doigts à l'intérieur de son intimité serrée. Ça aussi, ça restait inexpliqué ! Il lui avait fait tellement de fois l'amour, parfois un peu trop violemment, il était prêt à le reconnaître et sa femme restait aussi étroite qu'elle l'avait toujours été !

Il vit des larmes de frustration glisser sur les joues blanches et son pouce frôla son clitoris. Satsuki se cambra en criant et en resserrant ses muscles internes de toutes ses forces.

-Sei...juro-kun ! S'il te plaît !

-Dis-le simplement et tu l'auras.

Elle haletait à toute vitesse, le pouce de l'homme effectuant des mouvements d'une lenteur calculée.

-Je veux ton... ton... en moi...

Akashi plissa un peu des yeux tandis que la rose rougissait de gêne. Elle était si mignonne. Tellement qu'il était prêt à lui faire une fleur.

Il se coucha sur elle et les fit rouler. Satsuki très surprise de se retrouver au dessus de son mari, resta d'abord sans bouger.

-Allez, vas-y. A ton rythme.

Ne pouvant plus se retenir, elle attrapa la virilité tendue et la plaça contre son intimité détrempée. Très lentement, elle s'empala et ferma les yeux quand elle le sentit entièrement en elle.

-Aaaah...

Akashi était tranquillement installé contre les oreillers et elle amorça son premier mouvement. C'était très différent, elle avait vraiment l'impression de sentir chaque centimètre du garçon aller et venir en elle.

Les mains du garçons caressaient ses hanches et Satsuki s'enhardit. De plus en plus vite, elle se mit à bouger presque à rythme de sa respirations folle et quand elle entendit Akashi gémir son prénom, la rose se pencha pour l'embrasser.

Le rouge finit par venir à sa rencontre et chaque claquement entre leurs deux corps était une incitation à accélérer davantage.

Les yeux vairons ne lâchaient plus le visage de la femme au dessus mais Satsuki était déjà à la limite de l'orgasme. Il posa ses mains sur ses fesses et appuya très fort pour se sentit entièrement avalé par la chaleur insoutenable de sa compagne. Avec un long râle de plaisir, il se déversa en elle avec violence. Satsuki cria son prénom et il sentit les muscles internes tenter de le retenir en elle.

Épuisée, elle s'allongea sur lui sans l'écraser pour autant. La bouche contre le front de la jeune femme, Akashi cherchait son souffle.

Satsuki glissa à sa droite et se lova contre lui. Elle approcha sa bouche de son oreille et il écouta sa révélation :

-Je suis enceinte.

Il ne réagit pas. Il en fut incapable.

Enceinte.

-De combien ?

Sa voix n'avait été qu'un murmure mais la rose l'entendit :

-Cinq semaines.

Elle s'écarta un peu et demanda :

-Tu es fâché ?

Cette fois, il se releva sur les coudes et la regarda, franchement étonné :

-Pourquoi je le serais ?!

-Et bien... Tu as beaucoup de travail avec l'Empire et ça fait un peu tôt pour avoir un bébé...

Comme elle refusait de lever les yeux, il se recoucha et l'attira contre lui :

-Je ne suis pas fâché. Je suis juste... Je ne sais pas comment réagir.

-Je ne sais si pas si je le veux cet enfant.

Autant être sincère, non ?

Satsuki sentit les doigts de l'Empereur pressaient un peu trop fort sa peau mais elle ne le montra pas.

-Je ne me sens vraiment pas prête...

Akashi regardait le plafond.

-Moi non plus Satsuki mais... nous sommes mariés. Je ne te laisserais pas seule avec un enfant. Je serais là.

-Tu me le promet ? Que tu ne me laisseras jamais ?

-Tu es ma femme. J'ai juré de rester pour toujours près de toi.

Il ferma les yeux et étreignit sa femme :

-On va avoir un bébé.

-Oui...

Distraitement, elle se mit à caresser son ventre.

Akashi serait là avec elle et ils venaient de faire l'amour comme au premier jour. Alors pourquoi ne pouvait-elle pas s'empêcher de s'inquiéter ?

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