Chapitre 41
Chapitre 41 : De Momoi à Akashi !
Parmi tous les duos qui ne devaient jamais voir le jour, celui que formaient Aomine Aoi et Akashi Masato était sans conteste le pire !
Si la bleue était au summum de la joie, le rouge... était épuisé. Ce petit bout de femme était bien trop énergique pour sa santé mentale.
Akashi et Satsuki était venu voir chacun de leurs parents ensembles, main dans la main. L'Empereur avait ainsi pu faire connaissance de la femme ayant élevé Aomine et eut l'impression de découvrir beaucoup de choses sur le policier.
Aoi avait été surprise et l'euphémisme était encore doux ! Cependant, elle avait serré sa fille contre elle et avait serré son gendre après. Akashi fut très surpris de la gentillesse de « la femme dragon » comme l'avait souvent décrit l'ancien As.
La bleue avait assuré aux deux fiancés qu'elle s'occuperait sans problème de ce qu'on voudrait bien lui laisser faire dans l'organisation du mariage.
Akashi quitta la petite maison avec une très bonne impression sur la « mère » de sa future épouse.
Ne manquait plus que son père.
Dans la voiture qui les amenaient à Kyoto pour plusieurs jours -et Satsuki comptait bien rester au manoir jusqu'à la fin du séjour cette fois-ci- la rose n'en revenait toujours pas : elle était fiancée à Akashi Seijuro !
Après des années passées à le haïr suivit par des mois difficiles où elle devait supporter sa cruauté sans limite, elle avait finalement la bague au doigt.
Qui l'aurait crû ?!
Cette demande terriblement soudaine avait beaucoup surpris Satsuki.
Elle espérait juste que la cause ne soit pas son « avortement » auquel elle n'avait pu échapper. Ils n'en avaient pas parlé davantage d'ailleurs... Ce qui était fait ne pouvait être défait. Mais la rose savait parfaitement bien qu'Akashi ne lui pardonnerait jamais d'avoir choisit de ne rien lui dire.
Satsuki avait décidé d'assumer son choix jusqu'au bout.
Toujours dans sa bulle de bonheur, la jeune fille ne cessait de regarder sa bague de fiançailles : sans rien d'extravagant, l'anneau en or blanc était pourvu de minuscules diamants qui devaient pourtant coûter la peau des fesses ! Le rouge avait su parfaitement choisir car Satsuki était folle amoureuse de sa finesse et son absence de « m'as tu vu ».
L'ennui c'est qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de la regarder constamment.
-Elle te plaît à ce point là ?
En appui sur son coude et ses mèches sanglantes légèrement soulevées par la petite brise qui passait par la fenêtre ouverte, Akashi s'était un instant détourné de ses dossier pour contempler sa magnifique future femme.
Satsuki sourit sans lâcher l'anneau des yeux :
-Je l'adore !
-J'en suis heureux.
Il s'approcha pour embrasser sa joue et se remit à son travail. La rose lâcha enfin l'objet du regard et tourna la tête pour voir défiler le paysage.
Tout ça semblait tellement surréaliste...
A Kyoto, tous les employés avaient été prévenus de la venue du jeune héritier et de l'adorable demoiselle aux longs cheveux roses. Le manoir n'avait jamais été aussi resplendissant pour la future mariée qui voyait chacun des employés avec un sourire gigantesque sur leurs visages.
Visiblement, elle était bien appréciée.
Le chauffeur s'arrêta comme d'habitude devant la porte d'entrée et leur ouvrit la portière. Akashi aida la rose à sortir de la limousine et ils entrèrent dans la maison du diable.
Légèrement nerveuse, la petite coach suivit le rouge jusqu'au bureau de son père et attendit l'autorisation de l'homme à l'intérieur pour entrer.
Masato était également en pleine étude sur ses propres dossiers et releva à peine les yeux sur le couple.
-Seijuro.
-Père.
Sa voix ne pouvait pas être plus froide.
-Une bien jolie bague que vous avez là, Momoi.
Incapable de savoir quoi dire, la rose se contenta de le remercier, la voix un peu tremblante.
Les yeux rouges s'étaient levés de la feuille en papier pour observer l'anneau que portait la rose.
-Et qu'en pense votre père ?
Satsuki attrapa la main de son amant tandis que celui-ci s'avançait déjà, prêt à répondre à son père. Akashi se stoppa sans lâcher son géniteur de ses yeux brûlant de rage.
-Mon père m'a clairement fait comprendre que désormais, nous n'avions plus aucun liens. Je n'ai donc pas considérer nécessaire de l'en informer.
-Cela dit, vous n'êtes pas là pour me demander mon consentement.
L'Empereur glissa ses doigts entre ceux de la rose et tenta de répondre clairement :
-Non, en effet. Cependant, je trouve normal de vous avertir. Mais ne vous obligez surtout pas à venir au mariage puisque je sais que vous ne considérez pas Satsuki comme digne de l'Empire.
Masato ne répondit pas immédiatement et préféra se lever.
-Je souhaiterais parler à Momoi. Laisse-nous seuls Seijuro.
Le rouge sembla s'étouffer d'une telle demande et la rose sentit sa main serrer la sienne davantage :
-Je refuse de quitter cette pièce !
-Dans ce cas, restes-y. Venez Momoi.
Sans comprendre ce qui venait de se passer, la jeune fille sentit juste qu'elle était entraînée hors du bureau et vit la porte sur refermer sur son compagnon.
Le rouge la fit marcher jusqu'à la porte d'entrée et ils sortirent pour accéder au jardin.
Quelques fleurs par ci par là, une herbe verte parfaitement bien coupée et une petite table en fer forgé près du bassin où d'énormes carpes Koi nageaient tranquillement.
-Du thé ?
Masato lui servit une tasse sans attendre sa réponse et d'un mouvement de main lui ordonna de s'asseoir.
La rose prit place sur une des chaises accordées à la table et trempa ses lèvres dans son thé.
-Dix...
-Pardon ?
Le rouge regarda le bassin et se répéta :
-Dix... C'est le nombre de fausses-couches que ma femme a faites avant que l'on ait Seijuro.
Satsuki reposa sa tasse, une grande vague de tristesse s'abattant sur elle.
-Sairenji... continuait de sourire et de me dire que la prochaine fois serait la bonne. Je l'entendais souvent pleurer mais elle ne le faisait jamais en face de moi.
Il marqua un temps d'arrêt et reprit :
-J'ai naturellement appris pour votre opération.
La jeune fille serra sa tasse et déglutit.
-Vous savez, Momoi... Je n'ai rien contre vous. Et je sais parfaitement bien que perdre un enfant, c'est perdre une partie de soi.
Masato s'arrêta à nouveau mais Satsuki demanda :
-Où voulez-vous en venir ?
-Cela vous convient-il de savoir que Seijuro vous a fait sa demande à cause de ça ?
Il la regarda enfin dans les yeux mais la rose refusa de baisser les siens.
-J'y ai pensé. Mais ma réponse ne changera pas pour autant. Je l'aime et je veux l'épouser. Cependant, il y a bien un point sur lequel je ne suis pas d'accord avec Akashi.
Masato regarda la jeune fille, soudainement très intéressé :
-Lequel ?
-Nous ne nous apprécions pas beaucoup, inutile de le cacher mais... je tiens à ce que vous soyez présent le jour de la cérémonie.
-Mon fils ne semble pas vouloir de moi.
-Vous le regretteriez... tous les deux. Mon propre père ne viendra pas, ça j'en suis sûr et je me suis faite une raison. Mais Akashi vous tient en très grande estime. Il me l'a dit une fois : vous l'impressionnez et il ne pense même pas être à la hauteur de votre cheville. Votre fils unique va se marier... et je sais combien cela compte pour lui que vous assistiez à son mariage. Et cela compte aussi pour moi.
Satsuki se leva et rejoignit le manoir sans un regard en arrière pour l'homme toujours assis.
Elle avait retrouvé Akashi et l'avait rassuré : oui, elle allait bien et non, son père ne lui avait rien dit ou fait de mal.
Ils se dirigeaient vers la chambre du garçon quand Masato était apparu et avait demandé à Satsuki si quelqu'un s'occupait déjà des préparatifs du mariage. Avec un immense sourire, elle lui avait donné le numéro d'Aoi en précisant bien qu'elle était très excitée et qu'il devait se tenir prêt.
Quand Akashi avait comprit qu'ils avaient la bénédiction de son père, il avait serré sa future femme contre lui mais Satsuki avait bien sentit à quel point il en était heureux.
Finalement, elle les maîtrisait bien les hommes de la famille Akashi !
Mais Masato avait peut-être été bien prévenu, il n'empêchait qu'il n'arrivait pas à suivre Aoi par moment. Laissant aux deux parents l'entière responsabilité de la préparation de la grande cérémonie, Akashi et Satsuki avait convenu de déjà annoncé leurs fiançailles à leurs amis.
Kise avait sauté de joie et les serrant tous les deux à tour de rôle en criant à quel point il était heureux. Avant de se mettre faussement à sangloter sur le fait que Satsuki ne voulait pas de lui. La rose avait joué le jeu et Akashi s'était même fendit d'un sourire amusé.
Le blond s'était également extasié sur la bague que portait la rose.
Murasakibara n'avait pas particulièrement montré d'émotions mais leur avait offert un bonbon chacun. Visiblement, il était à peu près ravi et s'était déjà enquit de ce qu'il y aurait au repas.
Mais les futurs mariés ne s'étaient pas encore occupés de ça...
Midorima se trouvait avec Takao quand il apprit pour la demande. Si le vert resta simple dans ses félicitations, le brun fut la copie conforme du blond pétillant avant de se rappeler qu'il était malheureux.
Parce que le premier mot de sa Miho fut « Papa » mais que la petite s'était adressée à Midorima...
Kuroko leur lança un regard septique mais adressa tout de même quelques félicitations. Pas spécialement à Akashi mais plus à Satsuki qui nota tout de même le « bon courage » que ces propos tentaient de faire parvenir.
Le tout en criant à Kagami que ni le chien ni le rouge n'allait lui faire du mal et qu'il pouvait se rapprocher un peu.
Aomine partit du principe que son amie d'enfance était enceinte et qu'Akashi l'épousait pour garder la tête haute face aux journalistes. Et malgré les protestations de la rose, le bleu n'en démordit pas : il y avait une histoire de gamins là-dessous.
Du moins, il avait maintenu tout ça après avoir passé le premier choc assez violent quand il avait comprit qu'Akashi serait un peu comme son beau-frère.
Après cela, les deux amoureux furent harcelés par la presse.
Si les journalistes craignaient l'Empereur, ils comprirent vite que Satsuki était une proie facile et la suivirent partout. Nijimura dû intervenir plusieurs fois quand les plus audacieux escaladaient le portail pour la poursuivre jusqu'à l'intérieur de Teiko.
Et le brun savait également se montrer effrayant.
Satsuki ne le cachait pas, tout ça l'énervait profondément. Elle ne pouvait plus mettre le nez dehors sans qu'on la photographie et que chacun de ses faits et gestes soient étalés dans la presse.
Si son fiancé fit en sorte qu'elle retrouve un peu de liberté, la rose put également compter sur Masato pour museler un peu ces vautours sans conscience.
Évidemment, toute sa vie fut étalée aux de tous et les langues de vipère s'en donnèrent à cœur joie : « Attirée par l'argent ... », « Passe-temps à la belle apparence ... », « L'amitié puis l'amour, ça ne dure jamais... » ...
Sans doute un peu masochiste, Satsuki ne pouvait s'empêcher de lire tous ces racontars qui lui donnaient bien souvent envie de pleurer.
Mais heureusement, ils y en avaient pour féliciter le couple et leur souhaiter tout le bonheur du monde. Les mêmes qui soutenaient que le capitaine de la Génération des Miracles et la talentueuse manager de cette même équipe étaient faits l'un pour l'autre et que leur mariage traversait le temps.
Cependant, dans l'ombre, deux personnes accéléraient les choses pour que ce mariage se fasse bien plus tôt que prévu. Aoi et Masato gérait l'organisation de la cérémonie avec une main de fer. Si bien, que la mariage put se faire à la fin du mois si les deux époux étaient toujours d'accord.
Pour la rose, ce fut très perturbant : évidement qu'elle voulait toujours épouser Akashi mais ... c'était bien trop tôt ! Elle n'était absolument pas prête !
Satsuki commençait à paniquer et le rouge eut beaucoup de mal à la calmer cette fois.
Il fallu l'intervention d'Aoi pour que la jeune fille évite la crise de panique et la « mère » emmena la rose quelques jours dans une source thermale pour qu'elle fasse tranquillement le point.
Certaine que sa « fille » faisait simplement la petite crise à laquelle chaque mariée avait le droit, elle demanda aux deux Akashi de préparer une liste des invités et d'envoyer les invitations le plus rapidement possible.
Finalement, la rose se calma et demanda à Aoi de l'accompagner choisir une robe. La femme en fut très émue et Akashi put retrouver son adorable future épouse bien moins paniquée.
Entre la dégustation de gâteaux, des plats pour le repas, le choix des décorations, des plans de tables et de tout ce qui était commun à chaque mariage, les deux amoureux jonglaient également avec leur travail et s'endormaient directement le soir, une fois dans le lit.
La cérémonie se tiendrait à Kyoto.
A partir de là, il fut décidé que chacun des invités seraient logés au manoir et repartiraient le lendemain matin en même temps que les mariés partiraient pour leur lune de miel.
Malgré la curiosité de Satsuki, Akashi garda secret le lieu en question.
Plus le jour du mariage approchait, plus la rose était sereine.
Les deux fiancés et Aoi accompagnée de Rito rejoignirent Kyoto quelques jours avant la cérémonie.
Le manoir ressemblait à une véritable ruche où chaque employés s'activaient pour préparer un accueil inoubliable à chaque invité.
La Génération des Miracles, bien évidemment, Nijimura qui était devenu un très bon ami de Satsuki et quelques connaissances d'Akashi qui ne logeraient pas au manoir puisqu'elles habitaient déjà Kyoto. Chacun pouvait emmener un deuxième invité s'il le désirait.
Même Akashi ne pouvait plus cacher son impatience.
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Murasakibara avait prit ses dispositions au restaurant. Il serait remplacé comme convenu et taperait dans ses jours de congé pour faire le voyage jusqu'à Kyoto.
Son costume était prêt de même que son cadeau.
Cependant, il avait autre chose à faire avant de préparer sa valise.
Il voulait s'excuser auprès d'Himuro pour sa crise de jalousie. Le brun avait cédé peu avant en l'appelant pendant plusieurs heures et ils avaient discuté toute la nuit.
Mais le violet voulait quand même s'excuser en face de son petit-ami.
Les deux garçons s'étaient pardonnés l'un l'autre et le chef pâtissier avait demandé au plus petit de l'accompagner au mariage de son ancien capitaine et de son ancienne manager. Himuro avait accepté, ravi de voir qu'ils repartaient sur de bonnes bases.
Ses souvenirs étaient pratiquement tous revenus et les deux amants pouvaient discuter de leur passé sans que l'étudiant ne se sente perdu.
Le géant attendait à la gare que le train du brun arrive. Très impatient, il avait déjà terminé son paquet de bonbons et faisait les cents pas sur le quai.
Alors quand son amant descendit du moyen de transport, sa valise à la main, Murasakibara oublia toutes les personnes autour d'eux et souleva Himuro pour l'embrasser furieusement.
Le brun en fit si surpris qu'il en lâcha sa valise.
Le violet le reposa et murmura :
-Tu m'as manqué.
Un rouge intense aux joues, l'ancien amnésique finit par sourire et murmura à son tour :
-Tu m'as manqué aussi.
Si c'était pas de la bonne réconciliation, ça !
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-Takao, tu vas bouder encore longtemps ?
Le brun renifla et continua de tourner le dos à Midorima qui faisait sa valise. Kazuo et Miho était chez leurs grands-parents et le couple devait rejoindre la gare dans peu de temps pour effectuer le trajet jusqu'à Kyoto.
-Ta valise est prête ?
Le père de famille grogna et le vert prit ça pour un oui. Quel comportement stupide ! Il avait été très touché que Miho s'adressa à lui pour dire son premier mot mais le fait qu'elle le considère comme son père était quand même un peu perturbant.
Mais lui n'avait rien demandé donc si Takao pouvait arrêter d'agir aussi puérilement, ça aiderait tout le monde !
Midorima soupira et remonta ses lunettes en s'approchant de son amant. Il colla son torse à son dos et l'enferma dans ses bras en grignotant son oreille.
-Tricheur...
Takao avait fermé les yeux et pencha un peu le cou pour que le médecin vienne jouer avec sa gorge, ce qu'il s'empressa de faire.
-Toujours fâché ?
-Moui...
Trouvant cela peu convainquant, Midorima se plaça devant le père de famille et l'embrassa doucement.
-Et maintenant ?
Les yeux gris le fusillèrent mais il reprenait déjà son immense sourire.
Le vert put finir sa valise tranquillement pendant que son amant allait couper l'eau, l'électricité et le gaz.
Midorima l'entendait chanter partout dans l'appartement et il n'arriva pas à cacher son sourire naissant : Takao avait beau être bruyant et fatiguant, sa présence était devenue nécessaire de la vie du vert.
Le médecin attrapa son cadeau soigneusement emballé et le cala dans sa valise.
-Tu es prêt ?
Attendant une réponse qui n'arriva pas, le vert quitta la chambre pour trouver Takao sur le canapé à jouer sur son portable.
-... Takao !
Le brun eut la bonne idée de sursauter et demanda très innocemment :
-Quoi ?
-On y va ! Maintenant !
-Oh...
Rangeant l'objet dans sa poche, il sauta du canapé et attrapa sa valise. Midorima saisit ses clés et referma derrière eux.
Un vrai petit couple !
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Kuroko confia Nigo à ses parents en les remerciant encore une fois de bien vouloir garder le chien le temps du mariage. Le turquoise prit le temps d'embrasser sa vieille grand-mère et rejoignit Kagami qui patientait un peu plus loin avec leurs sacs. Le jeune professeur avait obligé son... ami à aller acheter un costume pour l'occasion.
Le rouge avait geint mais un seul regard de Kuroko l'avait persuadé que s'il tenait à la vie, il devait aller faire quelques boutiques.
Il se trouva ridicule dans cette tenue mais le turquoise lui assura qu'il était très classe.
-Tu es sûr que ça ne dérange pas que je vienne ?
-Momoi-kun t'apprécie.
-Ouais mais Akashi...
-Akashi-kun va avoir autre chose à penser si tu veux mon avis.
Pour tout dire, Kuroko appréhendait un peu ce mariage : il était très heureux pour la rose mais il avait le sentiment que le rouge la ferait souffrir inutilement. Il espérait seulement que l'Empereur ait un peu changé de façon à rendre sa future femme éternellement heureuse.
-C'est bizarre quand même...
-De quoi ?
Kagami se gratta un peu la joue tandis qu'ils prenaient une rue à droite :
-Et bien, quand je repense à quand on était à Seirin, je pourrais absolument pas croire que Momoi et Akashi se marieront plus tard ! Elle était folle amoureuse de toi et lui... lui, il était dingue !
-Je crois que ça n'a pas beaucoup changé pour Akashi-kun.
Kuroko avait parlé très bas de façon à ce que le pompier ne l'entende pas.
Ils étaient presque arrivés à la gare quand le turquoise eut un sursaut :
-Kagami-kun...
-Quoi ?
-Tu as prit le cadeau, n'est-ce pas ?
Le fait que le rouge s'arrêta soudainement en perdant quelques couleurs fit soupirer Kuroko.
Ils seraient en retard ce soir.
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Kise attendait de l'autre côté de la gare. Kasamatsu et lui s'était donné rendez-vous ici pour être sûr de se retrouver. Mais le blond patientait depuis vingt minutes au moins. Deuxième fois que le brun le faisait poireauter de cette façon.
Un peu exaspéré, l'étudiant chercha son téléphone et se rendit compte qu'il avait un appel manqué du brun en question.
Et qu'il avait laissé un message sur sa messagerie.
Un peu honteux de n'avoir strictement rien remarqué, l'ancien mannequin écouta ce que le brun avait voulu lui dire :
-« Je suis terriblement désolé, Kise ! J'ai été mis d'urgence sur une affaire et je peux pas me permettre de prendre du retard ! Je suis vraiment, vraiment désolé ! Je-»
Il raccrocha avant la fin.
Kise aurait volontiers proposé à Alec, son ancien colocataire mais l'autre blond croulait sous le travail en ce moment.
Non, il allait devoir se rendre seule à Kyoto.
L'étudiant soupira et se leva et tirant tristement sa valise.
Ses yeux dorés cherchèrent une connaissance mais il ne reconnut personne. Il était le premier ou le dernier ?
Bah, il s'en fichait un peu pour tout dire.
Le train arriva pile à l'heure et Kise se chercha une place assise.
Ça promettait déjà...
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Aomine courrait dans la gare en jurant de tout son vocabulaire. Il avait mis du temps à emballer son foutu cadeau et du coup, il était en retard.
En voyant les portes du train se refermer, il accéléra et sentit ses jambes lui faire très douloureusement mal. Mais au moins, il était à l'intérieur !
Il remarqua une place assise et se jeta dessus avant que l'on vienne lui piquer sous le nez.
Immédiatement, le bleu massa ses mollets en grimaçant méchamment : ça devenait de plus en plus difficile de tenir le coup. Son médecin lui avait pourtant fourni des anti-douleurs assez puissants mais le policier ne dormait pas du tout certaines nuits tant ses jambes le lançaient.
Il ferma ses yeux bleus et se rendit compte qu'il mourrait de soif.
-Tiens.
L'ancien As fut très surpris de découvrir Kise en face de lui et qui tendait une bouteille d'eau.
-Tu as l'air mort de soif.
La main tremblante -comme le reste de son corps- après sa course folle, Aomine attrapa la bouteille et vida les trois quart d'un coup.
-Merci.
Kise se contenta de ranger sa bouteille et se replongea dans son observation du paysage extérieur.
Aomine referma ses yeux sans prendre le risque de déranger le silence que Kise avait instauré. Mais le blond restait encore et toujours curieusement maladif :
-Tu viens tout seul ?
Sans ouvrit les yeux, le bleu répondit :
-Ouais... Toi aussi visiblement.
-On m'a posé un lapin, il y a vingt minutes.
Kise grimaça un peu en déformant l'obligation qu'avait reçu Kasamatsu de son supérieur mais il le sentait comme ça au fond.
Aomine ne fit aucun commentaire et le blond ferma à son tour les yeux.
Encore une fois, ils étaient les deux seuls dans le même cas ...
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Satsuki et Akashi accueillirent leurs invités, le sourire un peu crispé : le stress commençait à se faire sentir.
A leur grand étonnement, le bleu et le blond arrivèrent en premiers, absolument pas concerné par l'autre. Ou plutôt, Kise se désintéressait totalement des regards que lançait parfois Aomine. Ils furent amenés à leurs chambres, séparées fort heureusement.
Midorima et Takao furent les suivants et le brun pénétra dans la manoir avec une joie de vivre très appréciée.
La rose tentait de refouler son rire à chaque fois qu'elle croisait le regard exaspéré du vert qui ordonnait vainement au brun de se taire un peu :
-Il a été aussi joyeux tout le voyage ?
Le regard, cette fois, désespéré du médecin fut une réponse suffisante.
Murasakibara et Himuro avait fait le voyage avec un Nijimura également solitaire. L'aîné était cependant très heureux de revoir ses vieux coéquipiers déjà présents et entama directement la conversation après avoir à nouveau remercié les futurs mariés de l'invitation.
Kuroko et Kagami arrivèrent alors que de la pluie imprévue commençait à tomber.
Masato, Aoi et Rito avaient préféré laisser les jeunes entre eux et leur avaient laissé le grand salon.
Assis dans les canapés et les multiples fauteuils ramenés pour que chacun puisse s'asseoir, tout le monde profitait d'une tasse de thé ou de café.
Un nouveau coup de tonnerre fit un peu trembler Kise qui détestait l'orage :
-J'espère que ça s'arrêtera vite...
-Il a fait chaud ces derniers jours, c'est pour ça.
L'analyse météorologique de Midorima ne l'aida pas vraiment et le blond se tassa au fond du canapé.
Près de lui, Takao, Nijimura et Himuro discutaient d'un groupe de musique qu'ils adoraient et semblaient déjà perdu dans leur petit monde.
Murasakibara engloutissait quelques gâteaux sous l'œil méticuleusement maniaque d'Akashi qui en était à sa cinquième tasse de thé.
Aomine parlait des difficultés de son métier à Kagami qui hochait parfois la tête en parlant du danger que leurs deux emplois devaient fréquemment braver courageusement. Ce à quoi Kuroko demanda en quoi sauver un chat du haut d'un arbre était dangereux, colorant ainsi les joues de son... ami.
Et Satsuki luttait difficilement pour ne pas céder à la tentation de se ronger les ongles pour calmer son anxiété.
Elle allait se marier demain.
Demain soir, elle serait Akashi Satsuki.
-...suki... Satsuki !
La rose sursauta en entendant la voix de son fiancé qui devait l'appeler depuis un moment :
-Oui ?
-...Tu vas bien ?
Les regards très colorés des garçons près d'elle lui firent songer qu'il serait vraiment temps qu'elle se fasse des amies filles...
-Je suis juste un peu fatiguée...
Kuroko se mit à bailler et elle l'utilisa comme prétexte pour déclarer qu'il se faisait tard.
Chacun commença à converger vers sa chambre désignée.
Arrivée à la sienne, Satsuki se tourna vers Akashi qui l'avait suivit : cette nuit, ils feraient chambre à part.
-Dors bien.
Le rouge embrassa son front et la serra un peu contre lui avant de repartir.
La rose se mit au lit sans attendre mais chercha très longtemps le sommeil.
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Midorima pensait étouffer Takao qui s'extasiait sur tout dans sa chambre.
-...Tu n'as pas une chambre pour toi ?!
-La tienne est bien mieux !
Le vert soupira et eut le réflexe de s'écarter un peu sur le matelas pour que le brun ne l'écrase pas en sautant sur le lit.
-Je veux dormir avec Shin-chan !
Nouveau soupir. Mais le médecin écarta la couette et Takao se glissa contre lui et gémissant de bonheur. Calés l'un contre l'autre, ils étaient au Paradis.
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Murasakibara et Himuro étaient chacun dans leurs chambres mais une fois sous la couette, les deux garçons avaient commencé à s'envoyer des SMS coquins.
Ces derniers donnaient beaucoup d'idées au brun qui les notaient soigneusement dans un coin de sa tête.
Son téléphone vibra nouveau :
« J'aime quand Tat-chin parle comme un pervers. »
Himuro se mordit la lèvre et répondit :
« Attends que je t'ai sous la main, toi ! »
Il fut quasiment certain d'entendre le ronronnement d'impatience de son amant quelques chambres plus loin.
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Kise avait caché sa tête sous sa couette en entendant l'orage tonner au dessus du manoir. Depuis l'enfance, il n'avait jamais réussi à passer outre cette phobie là et c'était un calvaire à chaque fois.
Quand un éclair donna l'impression que la chambre venait de s'allumer comme en plein jour, le blond sauta du lit pour fouiller sa valise à la recherche de ses boules Quies.
Heureusement qu'il en avait toujours avec lui !
Le silence enfin présent, il glissa son téléphone sous son oreiller pour être certain de se réveiller demain matin.
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Nijimura ronflait très légèrement entre la chambre de Midorima et celle de Kise. L'orage ne le dérangeait pas et il avait la chance de pouvoir s'endormir très facilement.
Son costume était pendu près de l'armoire, le cadeau sur la chaise et son réveil n'attendait que le lendemain matin.
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Aomine se tournait encore et encore dans le lit. Son amie d'enfance allait se marier demain, évidemment que ça lui faisait bizarre !
Il ronchonna contre son oreiller et vit vaguement la porte s'entrouvrir. La petite silhouette de Satsuki se dessina et il soupira :
-T'es anxieuse à ce point ?
La rose ne répondit pas mais se gratta nerveusement la main.
-Allez viens...
Il se poussa un peu et Satsuki fila le rejoindre. Il y avait perpette qu'ils n'avaient pas dormi ensemble mais ils retrouvèrent rapidement leurs habitudes.
Comme si la présence d'Aomine était tout ce qui lui fallait pour se rassurer un peu, la rose s'endormit suivit de peu par le bleu.
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Kagami envoya un SMS de bonne nuit au turquoise qui l'envoya bouler avec un :
« Je dors déjà, laisse-moi ! »
Si Nigo pouvait communiquer avec un portable, le pompier serait certain qu'il serait plus aimable !
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Akashi regardait son plafond. Il sentait son corps transpirer à cause du stress et le sommeil le fuyait désespérément. En temps normal, il aurait fouillé deux-trois dossiers mais là, il devait impérativement dormir.
S'obligeant à fermer les yeux, il plissa un peu les sourcils en imaginant de quoi sa femme aurait l'air demain avec sa robe.
Ou sans...
Bon, il était pas prêt de dormir...
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Le lendemain matin, Aoi trouva sa fille dans les toilettes à vomir tout le contenu de son estomac. La berçant doucement, elle choisit de rire en se moquant gentiment du visage horrible qu'elle ne devait surtout pas montrer à son fiancé.
La bleue avait amené le petit-déjeuné avec elle et Satsuki se trouva devant l'obligation de manger quelque chose. Un peu tremblante, la rose s'aperçut qu'elle mourait en fait de faim et avala le tout sans ressentir d'autres nausées de panique.
Elle prit une bonne douche pendant qu'Aoi faisait entrer la coiffeuse et l'esthéticienne dans la chambre pour préparer la jolie mariée.
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Masato finissait de se préparer quand son fils entra dans sa chambre. Très pâle et tremblant, l'héritier s'avança et son père eut un petit sourire et l'aida à nouer sa cravate :
-Le jour de mon mariage avec ta mère, j'avais 38° de fièvre et j'avais été malade toute la nuit. Je n'ai quasiment pas touché au repas et ta mère m'avait proposé d'écourter la suite pour que j'aille un peu me reposer.
Il serra doucement la cravate et rabattit le col blanc de la chemise.
-C'est ton mariage. Contrairement à ce que tu penses, aujourd'hui, tu n'as pas à être parfait.
Akashi hocha la tête mais n'ouvrit pas la bouche. Masato fut certain que si il le faisait, de toute façon, ce serait pour vomir également.
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La Génération des Miracles, Nijimura, Takao et Himuro s'était réveillés à des heures très différentes : le vert avait laissé son amant baver encore un peu sur l'oreiller avant de le secouer, Nijimura avait ouvert un œil dix minutes après Midorima, le violet avait été réveillé par l'odeur du petit-déjeuné que son petit-ami lui apportait gentiment, Kise avait perdu ses boules Quies à force de se tourner cette nuit et passa cinq bonnes minutes à les retrouver, Kagami sursauta en entendant son portable et ne se rappela pas immédiatement pas pourquoi sa chambre semblait différente aujourd'hui, Kuroko était fin prêt et lisait un livre et Aomine oublia totalement de se lever.
C'est quand il entendit furieusement taper à sa porte qu'il ouvrit enfin un œil et jura en sautant du lit. Il enfila son costume un peu froissé en quatrième vitesse et décida ne douer sa cravate plus tard.
Tous ces garçons se retrouvèrent dans le hall où des limousines les attendaient pour les déposer à l'église.
Akashi grimpa avec son père, Nijimura, Kise, Takao et Rito. Il tremblait encore un peu et ne parla pas du tout. Son costume blanc était impeccable et il n'eut même pas la force de faire une remarqua au blond qui riait un peu trop fort avec Takao.
Dans la deuxième limousine, Himuro nouait les cravates de Murasakibara, d'Aomine et de Kagami. Kuroko regardait le paysage en baillant un peu et Midorima était heureux de savoir qu'aujourd'hui, le soleil sera totalement présent.
Dans l'église, chacun s'installa là où il le désirait, se mêlant aux connaissance de la famille Akashi.
La mariée allait bientôt arriver.
Masato attendait dehors et regarda tranquillement la dernière limousine arriver près de lui. Aoi en descendit en le saluant et rentra dans l'église, laissant la rose avec son futur beau-père. Satsuki semblait aussi secoué que son fils et il attrapa sa main pour la faire avancer un peu.
Le rouge sortit une boîte plate de l'intérieur de sa veste et l'ouvrit.
-C'est une tradition dans ma famille de l'offrir à la mariée.
Satsuki découvrit la magnifique collier en diamant qu'avait autrefois porté Sairenji. Très émue, elle laissa Masato lui mettre et serra davantage son bouquet.
-Nous y allons ?
Elle inspira et hocha la tête :
-C'est partit.
Akashi se tourna en même temps que les invité pour découvrir sa fiancée au bras de son père. Il en resta muet de surprise.
Habillée d'une robe somptueuse qui moulait sa taille, elle s'évasait doucement à partir de ses hanches pour que le tissu ne l'empêche pas de marcher correctement.
Tout un drapé avec de petites perles débutait de sa taille pour descendre un arc vers sa jambe gauche et le bustier était fait de dentelle très légère. Elle devait également porter des talons parce qu'elle avait l'air plus grande.
Ses cheveux roses étaient noués en un énorme chignon où d'autres petites perles avaient été placés et ses yeux étaient maquillés avec une grande discrétion.
Elle se plaça près d'Akashi et sourit timidement en donnant son bouquet de camélias et de roses à Aoi près d'elle.
Masato se plaça près de son fils et la cérémonie commença.
Mais les invités discutaient doucement :
-Momocchi est super belle !
-Elle fait très digne.
-C'est censé vouloir dire quoi, Midorima-kun ?
-Ça lui fait des seins énormes ce corset !
-Ahomine !
-Shin-chan ! Kagami et Aomine se disputent !
-J'ai faim...
-Patientes un peu, Atsushi.
-Mais calmez-vous enfin !
Nijimura leur lança un regard effrayant en complément de sa petite phrase et les autres se turent.
-C'est long...
-Akashicchi a l'air malade.
-Il est probablement stressé.
-J'ai faim !
-J'ai des sucettes Atsushi mais ne fais pas de bruit.
-Shin-chan, j'ai faim aussi.
-Et alors ?
-Non, vraiment, ça lui fait de gros seins !
-Silence !
Nijimura lança à nouveau son regard fatal mais entre Aomine qui plissait les yeux pour mieux voir, Himuro qui tentait de faire lâcher le paquet à Murasakibara, Takao qui chouinait doucement à Midorima qui avait fermé les yeux, Kagami qui regardait le bleu, totalement blasé et Kuroko qui semblait au bord de la crise de nerf, il abandonna et se concentra à nouveau sur la cérémonie. Au bout d'un moment, de nouveaux chuchotements lui arrivèrent à l'oreille et il perdit patience.
Il allait à nouveau leur ordonner de se taire quand il entendit le tonnerre d'applaudissement qui félicitait les deux nouveaux mariés. Nijimura se mit vivement à applaudir à son tour tandis qu'Akashi soulevait sa désormais femme pour l'embrasser, scellant ainsi leur union.
Ce baiser eut au moins pour bénéfice de faire taire la Génération des Miracles et leurs invités, surpris que leur ancien capitaine se montre aussi passionné.
Mais le silence ne dura pas éternellement :
-C'est déjà fini ?
-Atsushi, ramasse les emballages.
-C'est vrai que ça lui fait une belle poitrine...
-Bakagami ! Je t'interdis de mater Satsu !
-Shin-chan, tu pleures ?
-B... Bien sûr que non, crétin !
-Aaahaaaahaha ... !
-Kise-kun, tes pleurs dérangent les invités derrière.
-Vous êtes impossibles...
Nijimura suivit les autres invités pour sortir de l'église, veillant à ce que tout le monde le suive. Aomine et Kagami se disputaient, Kuroko fouillait sa veste et tendit un paquet de mouchoir à un Kise ému comme pas permit, Takao taquinait Midorima qui avait lui-même l'air très touché par le bonheur des mariés et Himuro se faisait traîner par Murasakibara qui venait de comprendre qu'il allait enfin pouvoir déguster tous les plats du repas.
Aoi et Masato, les témoins sortirent à leurs tours et une nuée de journalistes armés jusqu'aux dents d'appareils photos en tous genres se poussaient les uns et les autres pour s'arracher une photo de l'Empereur et de sa toute récente épouse.
La main d'Akashi sur sa taille, Satsuki rosissait de plaisir sous les sifflements et les applaudissements des invités. Elle croisa le regard tendre d'Aoi qui pleurait et se tourna vers ses amis : Nijimura avait été capturé par Kise qui trempait sa chemise avec ses larmes, Kagami se faisait engueuler par Kuroko, Takao sifflait à côté d'un Midorima qui avait détourné la tête -mais la rose était certaine d'avoir vu ses yeux briller- Himuro applaudissait de toutes ses forces, Murasakibara semblait s'ennuyer et Aomine... avait simplement les bras croisés et attendait.
La jeune mariée entendit vaguement quelques journalistes demander un baiser pour les photos et elle rougit un peu plus en croisant le regard gourmand de son mari.
Son mari...
Akashi attrapa son menton et offrit la photo que les vautours désiraient. Son pouce caressa sa joue et il prit un instant pour poser son front contre le sien et fermer les yeux. Quand il se recula, le rouge glissa ses doigt entre ceux de son épouse et ils se dirigèrent vers leur limousine pour rejoindre le manoir des Akashi où un repas gigantesque les attendaient tous.
La voiture démarra dans un concert de klaxons et ce fut le signal pour tous les invités de remonter dans leurs voitures et suivre le mouvement.
Pour l'occasion, une sorte de chapiteau immense avait été monté dans le jardin de la propriété. Comme la GM ne représentait qu'une infime partie des invités, leurs tables avaient été placées près de celle des mariés.
En cherchant son nom sur les petits écriteaux à côté de chaque verre, Kise s'aperçut que les employés avait réorganisé sa table de façon à ne pas faire apparaître le nom de Kasamatsu.
Quand il se trouva enfin, il découvrit qu'il mangerait à côté de Takao. Le brun et le blond, du fait de leur caractère à peu près semblable, s'entendirent à merveille à la grande horreur de Midorima, coincé entre eux. Pour l'instant, Nijimura qui devait manger avec eux, discutaient passionnément avec le père du rouge, celui-ci ayant été un vieux camarade de classe de l'oncle décédé du nouveau proviseur de Teiko.
La table d'à côté accueillaient Aomine qui se disputaient à nouveau avec Kagami. Himuro, assis près de son « frère » tentait de les calmer d'une part et d'empêcher Murasakibara de commencer à taper dans les hors d'œuvre près de lui de l'autre. Kuroko, qui effrayait involontairement les associés d'Akashi et de Masato, préféra s'asseoir et ne plus bouger.
Traînant sa longe traîne derrière et en tenta de garder son équilibre dans l'herbe avec ses talons, Satsuki s'avança à son tour vers ses amis et leur demanda si l'organisation des tables leur convenait.
-C'est génial Momocchi ! Ah, non, maintenant c'est Akashichii... Mais y'a déjà Akashichii qui s'appelle comme ça... Raah, c'est compliqué !
-Ça ne me dérange pas si tu continue de m'appeler comme tu l'as toujours fait Ki-chan.
-Ouais, c'est quand même plus pratique !
Près de lui, Takao hochait vigoureusement la tête pendant que Midorima se massait le crâne, déjà épuisé. Nijimura s'assit près de lui et compatis silencieusement.
La rose s'éloigna et se rapprocha de la deuxième table.
-Tout va bien, ici aussi !
-Est-ce que le repas commence bientôt ? Parce que je vais pas pouvoir retenir Atsushi encore longtemps !
La question désespérée d'Himuro fit sourire la mariée qui s'excusa :
-D'après ce que j'ai comprit, Aoi et Akashi-san vont faire un discours. Et quelques collaborateurs de l'Empire aussi... J'espère que ça ira vite.
-Un discours ?
Le bleu et le rouge arrêtèrent de se disputer tandis qu'Aomine perdait quelques couleurs :
-Une tournée au bar que ma mère va parler de moi dans son discours.
-C'est pas ton mariage Ahomine !
-Elle est incapable de parler de Satsu sans me fourrer dans ses histoires Bakagami !
-Tch ! Tenu !
Kuroko soupira et adressa un regard d'excuse à la rose.
Akashi apparut par magie :
-Ça va être l'heure.
-Très bien. A plus tard !
Sa main blanche salua les deux tables et ils s'éclipsèrent vers leur table rien qu'à eux deux.
A cause du cerceau qui gonflait un peu sa robe dessous, Satsuki ne pouvait pas s'asseoir et rapprocher sa chaise toute seule. Akashi, en parfait gentleman la poussa doucement et s'assit à sa gauche.
En même temps, Aoi se leva et sortit une feuille de son petit sac à main. Elle s'approcha d'une petite estrade où un micro sur pied attendait et s'éclaircit la voix. Le silence se fit et tous les regards convergèrent vers la mère de la mariée et du policier :
-Satsuki, tu es avec mon Daiki, l'une de mes plus belles fiertés ! Quand je te regarde aujourd'hui, je vois uniquement une jeune femme magnifique qui a toujours tenu à réaliser ses rêves et qui a tout fait pour. Je me souviens parfaitement bien encore de la toute première fois que je t'ai vu : tu devais avoir 4 ans tout au plus et tu te cachais derrière Daiki pendant qu'il m'annonçait que désormais tu étais sa nouvelle meilleure amie pour la vie et qu'il t'épouserait plus tard pour être sûr qu'aucun autre garçon ne te vole à lui !
Le cri horrifié du bleu attira les regards sur lui cette fois et la Génération des Miracles découvrit qu'Aomine pouvait devenir aussi rouge que la couleur de cheveux de son voisin.
Satsuki elle-même tourna à la pivoine mais choisit d'en rire.
-Vous avez dû oublier mais pas moi ! Bref... Je t'ai vu grandir et devenir une superbe jeune fille qui faisaient tourner bien des têtes mais tu pouvais compter sur Daiki pour veiller au grain. Je vois aussi aujourd'hui que tu as réussi à te faire des amis et j'en suis sincèrement très heureuse parce que vous avez là un lien qui ne se brisera pas facilement.
Aoi fit une pause et reprit :
-Seijuro, on ne se connaît pas depuis très longtemps mais je te considère comme mon propre fils. Je vois en toi une personne avec beaucoup de qualités mais qui se cache derrière un masque. Je ne juge pas mais j'espère sincèrement pouvoir avoir l'occasion de découvrir cette bonne part en toi et avoir la chance d'être considéré comme une proche pour toi. Je te confie ma Satsuki et je compte sur toi pour la rendre heureuse.
Elle s'inclina sous les applaudissements et regagna sa place. Masato s'avança à son tour :
-Pour commencer, je dirais juste combien j'aurais aimé que ma femme soit là aujourd'hui. Elle a toujours considéré Seijuro comme la prunelle de ses yeux et je n'ai pas honte de le dire, je me sentit plusieurs fois à l'écart quand je me rendais compte du lien que ces deux-là partageait. Je suis également très fier de ce que mon fils est devenu, bien que je n'ai pas dû souvent te le dire.
Satsuki sentit que le rouge cherchait sa main et elle la serra tendrement sous la table.
-Seijuro, tu as épousé une femme très belle et très intelligente mais ce ne sont pas là ses principales qualités. Je dirais plutôt que ce qui m'a marqué le plus, ça doit être le fait qu'à toi comme à moi, Satsuki nous dit ce qu'elle pense sans craindre nos réactions. Ou du moins, elle le cache bien. Et je suis certain que c'est exactement ce dont tu as besoin pour le reste de ta vie. Il est plutôt clair que tu n'auras pas constamment le dernier mot et que Satsuki te tiendra tête quand tu auras tort mais je suis très heureux d'accueillir une telle personne dans ma famille. Satsuki, je ne peux que vous souhaitez bon courage et vous dire à nouveau combien votre présence va nous apportez à Seijuro, comme à moi.
Il s'inclina et la rose sentit presque quelques larmes lui piquer les yeux face aux deux discours de leurs parents.
Un collaborateur monta sur l'estrade et parla à son tour.
Kuroko n'écoutait plus ce que disait l'homme aux grosses lunettes près du micro : Kise et Takao préparaient visiblement quelque chose puisqu'ils étaient penchés sur une feuille, morts de rire. En croisant les yeux gris du compagnon de Midorima, celui-ci chuchota quelque chose au blond qui hocha la tête.
Le père de famille plia la feuille et l'envoya vers Kuroko qui la récupéra maladroitement. Comme tout le monde écoutait le troisième discours, ça passa inaperçue.
Le turquoise déplia la feuille et lut ce qu'il y avait d'écrit. Il leva ses yeux vers les deux garçons plus loin et leva le pouce en l'air. Kise lui envoya un stylo et l'ancien joueur fantôme attira l'attention d'Himuro.
Ça, ça allait être drôle.
L'homme aux lunettes descendit et un des employés s'avança pour souhaiter un bon appétit aux invités quand il fut coupé par Murasakibara :
-Dites... Y'a un dernier discours...
Aomine vit ses anciens coéquipiers et adversaires avec un sourire immense sur leurs visages et Kagami lui tendit la feuille qui était passée de main en main :
-... C'est quoi ça ?
-Ton discours.
-Quoi ?!
Kise et Takao n'arrivèrent plus à se retenir et explosèrent de rire, les joues trempées de larmes d'amusement. Kuroko se mordit les lèvres pour ne pas les imiter mais Himuro couinait près de lui en tentant également de se retenir mais l'expression du bleu fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Ils s'écroulèrent en même temps sur la table, le corps secoué de soubresaut. Midorima remonta ses lunettes en échangeant un regard avec Nijimura mais ils n'étaient pas plus innocents puisque leurs écritures se trouvaient aussi sur la feuille.
-Mais de quoi vous parlez ?!
-Allez, Ahomine !
-Mais non !
Finalement, il fut plus ou moins traîné par Murasakibara jusqu'au micro et les joues rouges, il bégaya un peu, augmentant les fous rires des deux bruns, du turquoise et du blond.
Il lut un peu ce qu'il y avait de marqué et se colora davantage :
-Hors de question que je dise un truc pareil !
-Daiki ! Ne nous fait pas attendre enfin !
La voix amusée d'Akashi ne l'aida en rien et il se passa la main dans ses courts cheveux bleus pour se donner du courage.
-Bon... D'abord, je tiens à préciser que je ne me rappelle absolument pas d'avoir dit que j'épouserais Satsu ! Y'a pas intérêt à ce que ça me tombe dessus plus tard, c'est clair ?! Bon...
Il grimaça un peu en relisant le message final qui avait été écrit et se jeta à l'eau.
-Aucun d'entre nous ne s'est une fois imaginé que vous auriez une relation qui conduirait au mariage. Entre notre capitaine démoniaque et notre jolie, gentille, douce, talentueuse- les gars vous êtes sérieux ?! Quelqu'un veut pas lire à ma place ?! Non ? Tch... manager qui a toujours prit soin de nous, on a eut une sacré surprise mais tant que vous êtes heureux, nous, ça nous convient ! Si Akashi se montre parfois effrayant, Satsuki a plusieurs fois tenté de nous assassiner avec sa cuisine ! On a eut souvent peur mais on supportait parce qu'on voyait bien que tu étais heureuse de pouvoir faire ça pour nous. Alors oui, vous avez des défauts mais la Génération des Miracles n'oubliera jamais tout ce que vous avez fait tous les deux pour elle. Chacun à votre façon, vous nous avez aidé et appris beaucoup de choses. Vous prenez soin, même encore maintenant, de chacun d'entre nous.
Aomine fit une pause en se raclant la gorge.
-Pour ceux qui n'étaient au départ que des adversaires d'une autre équipe, ces derniers temps ont permit de découvrir et de se faire de nouveaux amis. Ils n'oublieront pas non plus, ce que vous avez fait pour eux. Satsu, tu as toujours été présente pour chacun d'entre nous : tu as été patiente et préventive durant les entraînements et tu devenais rassurante et motivante pour les jours de matchs. Akashi, tu nous a appris à voir au delà de nos capacités et à nous découvrir réellement au final. Et encore, tout ça est bien faible par rapport à ce que l'on ressent vraiment ! Alors à vous deux, la Génération des Miracles vous remercie de tout leur cœur et tenait à vous dire à quel vous comptez tous les deux pour elle ! Nijimura est très fier de vous et Takao et Himuro sont heureux d'avoir pu devenir proches avec vous ! Et Aomine ne l'avouera jamais mais on sait à quel point il aime son amie d'enfance et que s'il le pouvait, il l'aurait gardé jalousement ! Merci pour tout et vive les mariés !
Le bleu se bloqua finalement et les deux tables se mirent à hurler un énorme « Merci pour tout et vive les mariés ! » en même temps que l'avait prononcé Aomine.
Les invités se tournèrent vers la table des deux amoureux où Satsuki se cachait le visage dans ses mains en pleurant et Akashi lui caressait doucement la tête.
La rose finit par se lever et serra contre chacun de ses amis, Aomine en dernier.
-Merci Dai-chan !
-J'y suis pour rien moi !
-Mais merci quand même !
Un peu gêné, il finit pat lui tapotait doucement le sommet de crâne et lâcha :
-Tu sais quoi ? T'es pas mal dans cette robe.
Satsuki sanglota et ria en même temps ce qui donna un son assez étrange mais elle finit par retrouver son mari et le repas pu commencer.
Chacun mangea à sa fin, même le violet qui avoua à un moment qu'il n'en pouvait plus et Himuro en plaisantant, lui demanda de répéter qu'il enregistre ça.
Le vert se pencha même à un moment vers son brun aux yeux gris et lui murmura qu'il l'aimait. Takao en resta bouche-bée de surprise pour une fois.
Kuroko donna un petit coup de pied à Kagami qui leva son visage, ses joues remplies de nourriture lui donnant l'air d'un hamster :
-Quoi ?
-Quand tu cuisines, c'est presque aussi bon.
Le rouge en ouvrit la bouche, laissant quelques aliments retomber dans son assiette.
Kise et Aomine se rendirent compte qu'ils riaient tous les deux ensembles à une blagues stupides que l'autre avait dû sortir sans en avoir conscience. Ils se tournèrent le dos et se remirent à manger.
Nijimura, lui, prenait des photos en rafale de tout le monde.
Après le repas, il ne resta que les mariés et leurs amis au manoir. Aoi et Rito étaient tranquillement rentrés chez la bleue et Masato avait été entouré des collaborateurs pour aller voir une nouvelle chaînes d'industries en faillite.
Du coup, Satsuki emmena tout le monde dans le salon et décida d'ouvrir les cadeaux de mariage.
-Alors... Aoi et Rito...
Ils offraient quelques jours en spa aux deux mariés, cadeaux qui allaient de pair avec les billets d'avions pour les Maldives.
-Mais... Comment ?!
-Tu m'as dit une fois dans ton sommeil que tu aurais bien aimé allé là-bas pour notre lune de miel. Donc mon père a réservé dans le meilleur hôtel et ta mère nous offre un peu de détente au spa dés notre retour.
Satsuki posa les billets sur la table basse en face d'elle et prit un autre cadeau :
-Ce sont tes collaborateurs ?
-Oui.
Clés de voiture de luxe, parfum hors de prix, téléphones, ordinateurs dernier cri... Tout y était et Satsuki se demanda un instant combien tout ça devait coûter si elle le revendait. Ce qu'elle ne ferait pas évidemment !
Finalement, elle attrapa un cadeau emballé de jaune et reconnut l'écriture de Kise :
-C'est pas au niveau de tout ce que vous avez eu avant...
-Tu sais très bien que je vais préféré vos cadeaux à tout... ce luxe !
Elle se tourna vers Akashi avec un petit sourire :
-Sans te froisser...
-Je sais.
La rose déchira doucement l'emballage cadeau et découvrit un petit bracelet très fin où de très petite pierres précieuses étaient maintenues par de l'or blanc. Rubis, émeraude, saphir, améthyste, topaze, diamant... Tout y était !
-Oh ! Il est magnifique Ki-chan !
-Une pierre pour chaque Miracles !
-Merci !
Midorima et Takao donnèrent le leur à Akashi en se disputant :
-De notre part à tous les deux !
-Tu n'as rien fait, Takao.
-Je t'ai aidé à choisir !
-Mais j'ai payé.
-Mais je t'ai aidé à choisir...
Le brun se mit à bouder en gonflant ses joues pendant que le rouge retirait doucement le papier argenté.
-...Qu'est-ce que c'est ?
Tous se penchèrent devant la photographie d'un chat noir avec une énorme tache blanche sur le ventre.
-Shin-chan et moi, on t'offre un chat ! Ah, mais le vrai est dans la chambre, tes employés lui ont donné à manger et à boire !
Akashi garda le silence mais continuait de regarder la photographie. Finalement, un petit sourire apparut sur son visage et il les remercia.
-Je vais le chercher ! Bouges pas Shin-chan !
-Aucun risque.
Il était de notoriété public que le vert détestait les chats mais il expliqua le choix du cadeau :
-Takao a dit qu'il fallait procéder par étapes : une femme, un animal de compagnie puis des enfants...
Aomine et Kagami se mirent à rire tandis que le brun revenait avec le félin en question. Ses yeux jaunes louchèrent vers le médecin qui arrêta de respirer et attrapa Kuroko pour le placer devant lui en guise de protection.
-Midorima-kun...
-Il me fait peur donc bouges pas !
Le chat s'assit et se lécha la patte. Akashi se baissa un peu pour tapoter le sol du bout de ses doigts et l'animal fila pour voir s'il n'avait pas quelque chose pour lui.
Satsuki frissonna en remarquant que les yeux du chat était du même or que celui de son époux. Le chat finit par se détourner du rouge et se coucha sur un des fauteuils libres.
-Il est mignon.
Visiblement, le cadeau plaisait beaucoup au garçon.
Murasakibara et Himuro donnèrent le leur à Akashi également. Le pâtissier et l'étudiant en commerce avait choisi un jeu de shogi en verre absolument magnifique qui ressemblait plus à une œuvre d'art plutôt qu'à un plateau de jeu. Chaque pièce était travaillée de façon spectaculaire et la transparence du verre rendait le tout encore plus beau.
Akashi caressa doucement le tout avec le regard de celui qui connaît la valeur d'un tel cadeau.
-Merci beaucoup.
Il le posa prudemment sur la table et observa Satsuki qui prenait le cadeau de Kuroko et Kagami.
-On a hésité pendant un moment...
Leur paquet contenait des tas de poudres de bain, de lotions en tout genres et pleins d'autres soin du corps parfumés à la cerise.
-C'est génial ça ! A la cerise en plus ! Merci Tetsu-kun, Kagamin !
La jeune fille se tourna vers son époux et dit :
-Tu auras droit à un massage à la cerise maintenant !
Akashi soupira : d'impatience ou d'autre chose, personne ne su vraiment...
Nijimura leur offrit ensuite un bonsaï que Satsuki s'empressa d'éloigner du chat qui le trouvait visiblement très amusant.
-Peux-tu dire à ton chat de ne pas tuer mon bonsaï ?
-Chat, ne joue pas avec le bonsaï.
-Aka-chin devrait donner un nom au chat.
Le rouge réfléchit un peu et demanda :
-C'est un mâle ou une femelle au fait ?
C'était un mâle pour Midorima et une femelle pour Takao.
-Shin-chan, c'est une femelle !
-Je suis certain que c'est un mâle !
-Et bien tu as tort !
Il se disputaient à nouveau et finalement le vert alla chercher les papiers de l'animal dans sa chambre.
-Mâle ! J'ai raison encore une fois.
-Tch !
Satsuki tapota le bras du rouge et proposa :
-J'aime bien Tama !
-J'ai plus l'impression que ce serait pour une femelle Satsuki.
-Mais c'était mon chat préféré dans le dessin animé que je regardais quand j'étais petite...
Le chat fut donc nommé Tama mais continua de vouloir assassiner le pauvre bonsaï à coups de griffes.
Aomine donna enfin son cadeau :
-J'ai mis du temps à le faire et sincèrement, je sais pas si ça fait mariage mais bon...
La rose ouvrit l'album et resta muette devant l'avalanche de photos datant de Teiko et d'après. Tout le monde était présent et la jeune fille caressait les visages jeunes de ses amis. Il y avait l'équipe de Tôo mais aussi Kuroko et Kagami à Seirin, Midorima et Takao à Shutoku, Kise à Kaijo, Murasakibara et Himuro à Yosen et enfin Akashi à Rakuzan.
-C'est... waouh... Comment as-tu réussi à toutes les trouver ?
-Mon secret.
Imayoshi trouvait vraiment n'importe quoi...
Elle tournait les pages, émerveillée de revoir ses amis à cette époque et remarqua qu'il restait encore beaucoup de pages vides.
-Je vais les remplir avec les photos d'aujourd'hui comme ça !
Les cadeaux étant tous offert, chacun s'occupa comme il le désira : le violet et son amant se dirigèrent vers la cuisine car le premier ressentait à nouveau la faim, Kuroko, Kagami et Aomine jouaient avec Tama, le chat au regard hautain, Akashi et Midorima venait de commencer une partie de shogi et Kise et Takao s'extasiait sur le collier diamant qui avait autrefois appartenu à la mère d'Akashi.
Le reste de l'après-midi passa très rapidement et le soir, il n'y eut personne qui ressentit l'envie de manger.
Chacun préféra aller refaire sa valise pour partir tôt le lendemain matin.
Satsuki et Akashi partaient en lune de miel, eux.
Au moment d'arriver dans la chambre, la rose se sentit être soulevée par son mari qui la fit ainsi passer dans la pièce et ne la lâcha qu'une fois sans le matelas.
La vision du corps nu de sa femme fut encore plus délicieuse qu'avant.
~¤~¤~¤~¤~
Le lendemain matin, il n'y avait que Midorima, Himuro et Akashi pour tenir à peu près une conversation potable. Satsuki avait presque du mal à marcher tant le rouge avait profité de son corps cette nuit. Pas qu'elle s'en plaignait mais elle n'avait pas pu beaucoup dormir au final. Il semblait ne jamais en avoir assez.
Takao marchait les yeux fermés, un filet de bave encore présent sur son menton. Kuroko avait les cheveux en batailles et avait du mal à soutenir Kagami qui tanguait dangereusement dans les couloirs. Kagami qui avait trouvé avec Aomine la réserve d'alcool dans la cuisine des Akashi hier soir...
Le rouge et le bleu étaient plus que pathétiques.
Aomine était soutenu par Nijimura, silencieux pour une raison inconnue.
Kise était déjà dans le salon et jouait avec le chat.
Murasakibara déclina la sucette que lui tendit Himuro en se massant le ventre. Visiblement, l'excès de nourriture d'hier l'avait enfin calmé un peu.
La rose et le rouge remercièrent encore leurs invités et regardèrent les limousines disparaître par la grande grille du domaine.
A leur tour, les deux mariés laissèrent le manoir derrière eux et partirent en direction des Maldives.
En vérité, Satsuki passa une semaine aux Maldives car Akashi lui fit la surprise de l'emmener également à Paris. La capital française regorgeait de surprise à chaque rue et la rose souhaita de ne jamais repartir.
Surtout que son adorable mari lui faisait passionnément l'amour la nuit comme le jour et qu'elle était bien souvent épuisée dés qu'elle s'endormait.
Mais une fois à Tokyo, Akashi semblait se calmer enfin. Ils s'étaient rapidement remis à leur travail et la rose notait des améliorations incroyables dans ses équipes. Parmi les quelques matchs déjà joués, Teiko était encore et toujours en tête des victoires.
Tama avait trouvé ses marques dans l'appartement et ne touchait plus au bonsaï. Mais au canapé à la grande horreur d'Akashi qui avait plusieurs fois menacé son chat d'une mort horrible et douloureuse.
Ce qui ne l'empêchait pas de le grattouiller derrière les oreilles quand le chat quémandait -bien que rarement- un câlin.
Un mois après le mariage, Satsuki compléta enfin l'album photo offert par Aomine : il fallait dire qu'avec toutes ses photos, le choix avait été très dur. Elle en profita également pour s'occuper de celui d'Akashi. Ayant une pensée pour Sairenji, elle fut heureuse d'y glisser une photo du fils unique qu'elle avait adoré et de la femme qu'il avait choisi d'aimer pour toujours.
Elle s'entendait également un peu mieux avec Masato. Ce n'était pas le top du top mais c'était déjà ça !
Pour elle, tout était parfait !
Alors quand elle se réveilla un matin et que sa première action fut de courir aux toilettes pour une énième nausée matinale, Satsuki se demanda si quelqu'un ne se foutait pas d'elle là-haut !
Parce que sincèrement, elle se demandait vraiment comment elle avait pu tomber une deuxième fois enceinte en prenant pourtant consciencieusement sa pilule !
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