Chapitre 40
Chapitre 40 : Ce qui a changé nos vies !
Il avait fallu s'armer de patience pour préparer cette petite rencontre entre tous les anciens Miracles.
Akashi, en bon Empereur qu'il était, avait tenu à revoir ses anciens coéquipiers... pour des raisons qui échappaient à Satsuki. Elle savait juste qu'elle veillerait à ce que le rouge n'ai pas de ciseaux à portée de main cette fois.
Pour encore d'autres raisons -la rose ne savait pas grand chose au final-, l'Empereur voulait que cela se fasse dans son appartement. Soit.
Ils avaient légèrement déplacé le canapé de façon à pouvoir en installer un deuxième plus petit pour l'occasion. Canapé sûrement « emprunté » à son père puisqu'Akashi pouvait se montrer sacrement retors par moment... et très voleur aussi car Satsuki était certaine que ce service à thé n'avait jamais été dans ce placard avant leur retour de Kyoto.
Le rouge nia l'avoir subtilisé, évidemment.
L'Empereur ne volait pas, il... récupérait ce qu'il voulait à qui il voulait.
Mais le plus gros problème restait les différents emplois du temps de chacun. Si Akashi et Satsuki pouvaient facilement se libérer, ce n'était pas comme Kise avec son emploi du temps d'étudiant ou Midorima, condamné à faire des heures supplémentaires en raison des grèves incessantes des différents services de l'hôpital.
Murasakibara et Aomine avaient déjà un peu plus de liberté concernant leurs heures de travail : le violet réglait ses horaires à sa guise à chaque début de semaine et Aomine avait eu une petite promotion depuis l'affaire Aya.
Restait Kuroko... L'ancien joueur fantôme disparaissait encore à sa guise sans jamais répondre aux SMS ou aux appels.
La rose avait donc était mise à contribution pour que le turquoise amène ses fesses dans cet appartement en même temps que les autres.
Kuroko avait immédiatement répondu à Satsuki par contre, ignorant totalement Akashi.
La rose avait vraiment hâte de revoir ses amis -triste de savoir qu'elle n'avait qu'eux- notamment Murasakibara, qu'elle n'avait vu depuis ... la dernière Winter Cup. Ou Kuroko depuis la fois où Midorima avait perdu son filleul. Même la dernière fois où elle avait vu Kise commençait à dater !
Non vraiment, il n'y avait pas que le vert, le bleu et le rouge à Tokyo !
N'ayant rien prévu de grandiose, Satsuki ne pouvait s'empêcher de sautiller partout en attendant impatiemment. Akashi, qui levait régulièrement le nez de ses dossiers, souriait doucement en la regardant agir comme une enfant le soir de Noël.
La petite coach avait fourni des indications aux autres garçons afin qu'ils trouvent facilement l'appartement. Parce que, à part Aomine et Kuroko, les trois autres n'y étaient jamais allés.
Habillée d'une robe rose pâle très simple, Satsuki virevoltait partout dans le salon, ses longues mèches se baladant au gré de ses mouvements. Alors quand elle passa près d'Akashi, elle ne fut pas vraiment surprise de le sentir passer sa main dedans et la retenir.
Elle se laissa glisser en arrière et se posa sur les genoux du rouge.
Un petit baiser, un léger frottement de nez et un sourire tendre.
Mais la rose ne se leurrait pas : le garçon était toujours capable de faire preuve de cruauté par moment.
Par contre elle pour l'instant, heureusement mais à l'avenir, qui sait ... ?
Le rouge attrapa les cheveux derrière sa tête et emprisonna sa bouche avec la sienne. Satsuki sentit sa langue jouer avec la sienne et gémit de plaisir. Akashi attrapa sa taille et écrasa sa poitrine contre son torse.
-Aah... Pas maintenant, les autres ne vont pas tarder...
-On a encore du temps.
La main du garçon glissa entre ses cuisses et son index frôla la vieille inscription : son nom dans la peau délicate de son amante.
-Akashi...
-Laisse-toi faire.
Les doigts experts s'infiltrèrent en elle et la rose hoqueta de plaisir. En léchant sa gorge, le rouge la fit tourner sur ses genoux jusqu'à ce que Satsuki lui tourne le dos. Sa main se replaça entre ses jambes et la jeune fille sanglota de plaisir.
-Tu es tellement mouillée.
-A...Arrêtes !
-Tu le veux vraiment ?
Akashi arrêta effectivement de bouger et Satsuki se mit à donner des coups de hanches pour répondre à l'envie pressante dans ses reins.
-S'il te plaît...
-Que veux-tu ?
La rose gémit à nouveau et se cambra pour venir poser sa tête sur l'épaule du garçon.
-Akashiiii...
-Dis-le.
Il faisait exprès et elle le savait mais, encore une fois, elle capitula :
-Je te veux...
Elle pouvait parfaitement le sentir jubiler mais elle se sentait au bord de l'extase.
D'un mouvement, Satsuki se retrouva assise de l'autre côté sur les cuisses de son amant et noua ses bras autour de la nuque du rouge. Akashi glissa sa main derrière la jeune fille et la rose le sentit en elle la seconde d'après.
Immédiatement, Satsuki rejeta la tête en arrière et poussa un petit cri de pur plaisir. Akashi l'embrassa et murmura contre ses lèvres :
-Je t'ai à peine pénétré que tu jouis déjà ? Tu es tellement impatiente.
-C'est ta faute...
Elle frissonna et Akashi commença à bouger. Du fait de cette position, il était entièrement en elle sans effort et la rose ondulait contre lui, son corps bougeant tout seul.
Le rouge grogna et mordit son épaule. Par vengeance, la jeune fille enfonça ses ongles dans la peau fine de sa nuque.
Conscient que les autres allaient bientôt arriver, l'Empereur accéléra doucement le rythme et sentit Satsuki se resserrer délicieusement autour de lui. Et ses gémissements l'enivraient davantage ! Oh, il lui ferait l'amour encore et encore cette nuit juste pour rattraper la rapidité de cette fois-ci.
On sonnait à la porte qu'ils venaient à peine de revenir de leur nuage post-orgasmique.
Les joues rouges, Satsuki vérifia qu'elle était présentable et remarqua le regard gourmand en face : elle ne dormirait pas beaucoup cette nuit visiblement...
Elle ouvrit la porte et se retrouva face à Aomine.
-Salut.
-... C'est rare de te voir arriver en premier, Dai-chan !
Le bleu grogna et soupira en entrant dans l'appartement. Il soupira une nouvelle fois en découvrant Akashi qui n'avait pas bougé d'un poil. Les jambes et les bras croisés, l'Empereur était totalement dans son rôle :
-Daiki.
-... Akashi...
Le policier se posa -se jeta- sur le canapé « emprunté », en face du rouge et instaurèrent un silence digne d'un temple.
Ce fut le deuxième invité en sonnant qui brisa cet absence de bruit quasi religieuse.
Encore une fois, Satsuki ouvrit la porte et fut gaiement salué par Kise tandis que Midorima se contenta de remonter ses lunettes et de lui lancer un « Bonjour » presque inaudible.
-Momocchiiiii !
Emporté par son élan, le blond rentra un peu trop fort dans la pauvre jeune rose qui crut voir le sol de trop près. Heureusement, Midorima la rattrapa avant la chute fatale. Un peu sonnée, elle remarqua cependant le sourire parfaitement menaçant d'Akashi.
Et Kise le remarqua aussi :
-A...Akashicchi ! Ça ... Ça fait longtemps !
-En effet Ryota.
Par prudence, Midorima lâcha le bras de Satsuki qui chercha à calmer son amant d'un petit sourire. Le concerné plissa les yeux, parfaitement conscient de ce qu'elle tentait de faire.
-Shintaro.
-Akashi.
La rose était un peu rassurée, elle craignait vraiment que l'ambiance soit un peu froide mais visiblement... ce n'était pas encore le cas.
Jusqu'à ce qu'elle croise le regard meurtrier de l'étudiant blond. Kise tentait apparemment d'assassiner Aomine avec ses beaux yeux dorés. Et chose étonnante : le bleu ne semblait pas à l'aise. Pas à l'aise du tout !
Un peu surprise du comportement de son ami d'enfance, Satsuki voulut être une bonne hôtesse et proposa au blond de s'asseoir près d'Akashi. Midorima dût également remarquer le manège des deux anciens amants et prit d'autorité une place près du policier.
Elle proposa à boire et s'éclipsa, laissant les garçons entre eux pendant un instant.
Akashi était d'un calme exemplaire alors que le bleu et le vert s'unissaient étonnamment, perturbés par le blond en face. Si Kise cherchait à anéantir le policier, il détournait ses yeux dorés dès qu'il croisait les yeux verts.
Satsuki pencha un peu la tête, se demandant réellement ce qui lui avait échappé.
-Satsuki, as-tu besoin d'aide ?
Les quatre paires d'yeux se tournèrent vers elle et la rose assura qu'elle pouvait s'en sortir seule.
-Comment se passe tes études, Ryota ?
Le blond s'arrêta un instant d'imaginer la pire mort possible pour un bleu tentant de se fondre dans le canapé et offrit un sourire rayonnant au rouge :
-C'est vraiment très intéressant ! Un peu difficile de reprendre des études mais je m'accroche. Je veux réussir.
-C'est un excellent état d'esprit.
Pour un peu, ça aurait sonné comme un compliment.
Satsuki écoutait attentivement tout ce qui se disait dans le salon. Alors quand elle entendit son ami aux cheveux d'or raconter que son ancien capitaine, Kasamatsu, l'avait gentiment déposé ici, elle soupira quand Aomine souligna, de sa voix douce, le fait que le brun devait avoir pas mal de temps libre pour l'amener là où il le voulait.
-Et bien, Kasamatsucchi est un ami sur qui je peux compter. J'ai confiance en lui et il m'a beaucoup aidé. J'espère que tu as toi aussi une personne sur qui tu peux autant compter, Aominecchi. A part Momocchi, évidemment car je suppose qu'Akashicchi n'est pas très partageur.
Midorima se racla la gorge et l'Empereur esquissa un léger sourire. Ce genre de règlement de compte l'amusait toujours.
Satsuki comprit qu'il était temps pour elle de revenir et s'installa entre Kise et Akashi. Le bleu avait vraiment l'air de se contenir du mieux possible et le vert semblait très intéressé par le mur à sa gauche.
Une nouvelle fois, la sonnette retentit dans l'appartement et la rose s'extirpa du canapé à la vitesse de l'éclair.
-Mu-kun !
-Oh... Sa-chin... Bonjour.
-Viens, entre !
Le géant violet dû se baisser un peu pour passer la porte et Satsuki referma derrière lui. En bonne hôtesse, elle lui proposa à boire, ce que le garçon accepta volontiers tant que c'était sucré !
Murasakibara n'avait pas revu ses anciens coéquipiers depuis sa deuxième année à Yosen. A part Akashi, aucun des autres n'avaient tenu à assister à la dernière Winter Cup de leur scolarité. Interdits de basket, ils n'étaient pas non plus masochistes et ne voyaient donc pas l'intérêt d'assister en direct à l'écrasante troisième victoire de l'Empereur.
Alors quand ces souvenirs firent leurs chemins dans chaque tête des Miracles, l'ambiance s'alourdit encore un peu.
Mais grâce à Kise redevenu joyeux, les garçons se détendirent un peu et accueillirent convenablement le nouvel arrivé.
Après un délai de réflexion, le pâtissier fut invité à s'asseoir près d'Akashi et de Kise sur le plus grand des canapés.
N'en restait plus qu'un...
Il fallu attendre trente minutes de plus pour que Kuroko daigne enfin faire acte de présence. Mais cette fois-ci, c'est Akashi qui alla ouvrir. Et tous sans exception, retinrent leur respiration.
Pourtant Akashi ne dit rien de bien spécial, invitant juste son très ancien amant à entrer.
-Tetsuya, il y a une place près de Daiki.
Satsuki l'aurait volontiers giflé pour se permettre de s'amuser ainsi. Surtout que Kise près d'elle venait de blêmir brusquement. Elle posa sa main près de son genoux et le regarda, inquiète. Le blond hocha doucement la tête et reprit quelques couleurs.
Coincée entre Akashi et Kise, Murasakibara près de l'ancien mannequin, Satsuki regarda Kuroko s'installer tranquillement entre Aomine et Midorima.
Un silence bien glacial l'accompagnant jusqu'à la fin.
Sur la table basse entre les deux canapés, sept coupes de champagne attendaient qu'on les prenne et qu'on les vide. Akashi en prit une et les autres suivirent. Le rouge leva sa coupe :
-C'est toujours un plaisir de nous revoir tous ensemble.
-Ce n'est pas partagé, Akashi-kun.
Bon... Le turquoise venait clairement d'envoyer bouler l'Empereur. Les réactions furent partagées : Midorima et Satsuki regardèrent le rouge avec crainte, Kise était littéralement en extase de savoir ce que le plus petit allait se prendre et le violet et le bleu... sirotaient déjà leurs coupes.
Akashi baissa son verre et pencha à peu la tête sur le côté :
-Tetsuya, je te conseille de ne jouer à ça avec moi.
-Sinon quoi ? Qu'est-ce que tu vas me faire ? Ah, c'est vrai, c'est ta spécialité de faire taire les autres dés qu'ils ouvrent un peu trop la bouche.
La main du rouge se crispa sur le verre et il s'installa près de Satsuki qui tremblait un peu.
-Et la tienne de l'ouvrir un peu trop. C'est bizarre, j'étais pourtant certain qu'elle te servait à autre chose d'habitude...
-Akashi !
Le cri de Satsuki se perdit dans le rire incontrôlé de Kise qui se tenait les côtes :
-On mon Dieu... C'était génial Akashicchi ! Je m'en souviendrais de celle-là ! Ah ben non, je le savais déjà... Dis, Aominecchi, d'après ta loooongue expérience, Kurokocchi se sert bien de sa bouche ?
-Mieux que toi en tout cas.
Si la rose poussa un nouveau cri choqué, elle fut accompagnée cette fois de Midorima qui s'étouffa avec son champagne :
-Je pense que le moment est mal choisi pour parler de ça... surtout ici.
-Arrêtes avec ton numéro de petite vierge effarouchée, Midorima-kun ! Ce n'est pas moi qui suis sortit d'un Love Hôtel quelques heures après que mon amant est rompu avec son copain !
La déclaration de Kuroko -mais comment savait-il ?!- provoqua un violent rougissement chez le vert et le blond. Aomine remarqua le changement de teinte chez le futur pilote et se cru obligé de commenter :
-Et te permet de me traiter comme une ordure après ça ?! Midorima est un si mauvais coup pour que tu fasses ta petite dépression ?
Oubliées, toutes les jolies promesses ! C'était l'heure du règlement de compte.
-Comparé à toi, Aominecchi, rien ne peux être pire ! Kurokocchi devrait pouvoir mieux nous le dire vu qu'il s'est à peu près taper tout le monde !
Satsuki se prit la tête entre les mains en soupira. C'était vraiment le genre de ... « conversation » qu'elle avait espéré éviter. Pas de bol !
-S'il vous plaît...
-Mais peut-être que si Akashi-kun avait su garder son caleçon en place, on n'en serait pas là !
-Allons Tetsuya. Tu étais plus que content cette fois là. Et toutes les autres après aussi d'ailleurs.
-Le seul qui ne peut pas garder son caleçon en place, c'est toi Kurokocchi !
-Et tu sais quoi Kise-kun ? J'ai adoré te voir te décomposer quand tu es venu déposer ta clé merdique !
Satsuki n'entendit pas la réponse du blond qui hurla quelque chose au turquoise. Tout comme, elle n'entendit pas Aomine hurler à son tour sur l'ancien mannequin.
Le seul encore silencieux était Murasakibara qui regardait le plafond, clairement ennuyé.
La rose attira l'attention du violet dans le dos de Kise, trop occupé à hurler sur Aomine et lui demanda :
-Comment on est en arrivé là ?
-Hmm ? Et bien, Kise-chin a couché avec Mido-chin après que Mine-chin l'ait quitté pour Kuro-chin qui est incapable d'avoir une relation sérieuse depuis que Aka-chin l'a utilisé. C'est simple pourtant .
Il y eut un instant de flottement où Satsuki ne put que cligner des yeux. Quand elle retrouva toutes ses capacités, elle se leva et poussa légèrement le blond qui « écoutait » les hurlements pour s'asseoir près de Murasakibara :
-Mu-kun... Tu savais déjà tout, hein ?
-Évidemment... Ils sont tellement faciles à déchiffrer.
La rose et le violet se turent un instant pour écouter Kuroko qui insultait généreusement un Akashi dangereusement calme. Si Aomine et Kise s'étaient tus, c'était pour mieux assister au triste spectacle d'un turquoise au bord des larmes face au rouge qui s'ennuyait et le montrait bien.
-Tout ça c'est ta faute ! C'est à cause de toi... C'est à cause de toi ! Je te déteste !
-Allons Tetsuya, tu sais bien que tout ça ne me fais strictement rien.
Midorima remonta ses lunettes, un peu éméché par son champagne cul sec :
-Tu es ridicule, calmes-toi.
-Ridicule ? Ridicule ?!
Kuroko pivota vers le vert aux joues rouges et asséna :
-Je refuse qu'un lâche me dise que je suis ridicule ! Tu as fuis Midorima-kun ! Tu as disparu et tu aurais pu être mort qu'aucun de nous ne l'aurait su !
-Je crois que tu es train de parler de toi, Kuro-chin.
La voix tranquille de Murasakibara résonna dans l'appartement et le silence se fit sans aucune difficulté.
-Mu...-kun ?
Satsuki regarda son voisin avec surprise : le violet semblait en colère. Le genre de colère qui lui donnait envie d'écraser tout le monde.
-Tu es celui qui a fuit Kuro-chin. On a tous perdu mais tu as voulu jouer le rôle du grand martyre.
-Je...
-Je te l'ai déjà dit plusieurs fois pourtant mais tu sembles de plaire dans ce rôle-là. Mais n'accuse pas les autres de ce que tu as fait toi-même, ça m'énerve.
Kuroko avait les yeux écarquillés et reprit sa place sans un mot de plus. Il fixait le vide avec attention.
Près de lui, c'est Aomine qui fixait Murasakibara avec colère :
-Tu t'es barré aussi autant que je sache ! Et Kise aussi !
Le blond s'étouffa et l'assassina du regard mais le violet fut plus rapide :
-Ça n'a aucun rapport. Mais toi, Mine-chin, tu penses n'avoir rien fait ?
Le policier inspira profondément pour tenter de garder son calme. Le géant avait visiblement beaucoup à dire sur chacun :
-Tu fermes les yeux dès que quelque chose ne te plaît pas. Quand Kuro-chin... a fuit, tu t'es reporté sur Kise-chin pour l'oublier. Et dés qu'il est revenu, tu as dégagé Kise-chin en espérant pouvoir récupérer Kuro-chin. Et maintenant, tu es tout seul et pathétique.
Satsuki se leva en même temps qu'Aomine et grimpa sur la table pour l'empêcher de se jeter sur Murasakibara. Son peu de force n'arrêtèrent pas le bleu mais le fait qu'elle le cache en partie et qu'elle supplie son ami d'enfance de se calmer dû jouer en sa faveur.
-Dai-chan, s'il te plaît...
-Assis-toi Daiki.
La voix d'Akashi claqua comme un fouet et ses yeux vairons n'étaient plus aussi calmes.
Le bleu jura et retourna près de Kuroko qui fixait toujours le sol.
-Satsuki, je pense que tu peux descendre de cette table maintenant.
Le rouge afficha un sourire amusé en voyant sa petite-amie rougir en se rendant compte de ce qu'elle venait de faire et la rose retourna entre le violet et le blond.
Kise regardait le bleu avec douleur et frotta son visage avec sa main :
-Ça suffit... On ne se comporte plus en adultes mais en gamins de primaire.
Midorima n'était pas mieux, son visage caché dans ses mains, ses coudes près de ses genoux. Il écarta juste un peu les doigts pour dire :
-On est tous pathétiques.
Murasakibara se passa la main dans les cheveux et soupira :
-Ouais... On est tous pathétiques. Ça ne serait plus jamais comme avant.
Akashi soupira et remplit à nouveau les coupes de champagnes. Il prit la sienne et la but cul sec. Les autres garçons le regardèrent faire et l'imitèrent ensuite.
Satsuki enfonça ses ongles dans ses cuisses et baissa la tête. C'était peut-être une très mauvaise idée de réunir toute la GM au même endroit.
Elle entendit son portable sonner et s'excusa pour aller répondre. Mais personne ne lui répondit, Akashi étant lui-même dans la profonde contemplation du fond de sa coupe vide.
Elle répondit et se dirigea vers la chambre :
-Allô ?
-Momoi-san ?
-Oui.
-Hôpital Aiiku. C'est au sujet de votre prise de sang...
Par prudence, la petite rose se posa sur le matelas et attendit :
-Vous devriez venir rapidement Momoi-san.
-Il y a un problème ?
La femme au bout ne répondit pas tout de suite, augmentant l'anxiété de Satsuki :
-Le test est positif.
-... Pardon ?
-Vous êtes enceinte.
Les trois mots la glacèrent et sa main trembla :
-Mais... L'échographie n'a rien donné...
-C'est le problème Momoi-san... Si vous pouviez venir, je vous expliquerais directement. Ce n'est pas quelque chose que je veux faire par téléphone.
-J'arrive.
Elle raccrocha et cligna des yeux.
Enceinte.
Mais il y avait un problème.
Satsuki enleva sa robe et enfila un jean et un tee-shirt en précipitation. Son sac à la main, elle courut rejoindre le salon et son arrivée fracassante lui valut les six regards masculins.
-Satsuki ?
-...Je dois aller quelque part.
-Il y a un problème ?
Lui dire ? Ne pas lui dire ?
-Juste... un petit quelque chose. Ce n'est pas grave.
Akashi plissa un peu les yeux mais la rose s'enfuit avant qu'il ne puisse ajouter quoi que ce soit.
-Sa-chin cache quelque chose.
-Momocchi n'avait pas l'air bien.
Le blond et le violet se regardèrent et se levèrent brusquement.
Kuroko les regarda un peu surpris :
-Vous ne comptez quand même pas...
-Mais si Momocchi à un problème, il faut l'aider.
-Cela ne nous regarde pas.
Midorima avait repris son air habituel bien que ses joues soient toujours colorées.
-Momoi est une adulte, elle n'a pas besoin d'être constamment suivie.
Il voulu chercher de l'aide du côté du bleu qui avait disparu du canapé.
-Aomine ?!
Le bleu avait la main sur la poignée de la porte et tourna la tête vers le groupe :
-... Je suis curieux... Pourquoi Satsu s'en irait aussi vite alors qu'on était tous là ?
-Peut-être parce qu'on était en train de se hurler les un sur les autres.
Akashi n'avait toujours rien dit.
Mais il ne supportait pas quand Satsuki lui cachait quelque chose.
Alors quand il se leva, Kuroko et Midorima soupirèrent mais suivirent également.
-Si elle découvre qu'on l'a suivit, elle ne va pas être contente...
-On dira que c'est la faute de Murasakibara-kun, Kise-kun et Aomine-kun.
Conscients qu'il allait falloir se dépêcher de quitter l'appartement pour ne pas perdre la rose de vue, ce fut une course dans l'escalier pour descendre le plus rapidement tout en bas.
Aomine serrait les dents à cause de ses mollets, Kise avait le souffle court, Murasakibara s'était assommé à l'encadrement de la porte en voulant sortir de l'immeuble, Midorima tanguait à cause du champagne, Kuroko vomissait dans un coin à cause de l'effort et Akashi vit sa compagne disparaître dans le bus.
-Pas de taxi et le prochain bus est dans dix minutes...
Son cerveau cherchait une solution quand ses yeux vairons découvrirent la voiture du bleu.
-Daiki.
-... Ah non, pas question !
-Je suis absolu, mes ordres sont indiscutables !
-On rentrera jamais...
-Bien sûr que si !
Assis de force dans sa propre voiture, Aomine patienta au volant le temps que les autres se la joue Tetris. Le violet fut installé devant puisqu'il n'aurait pas la place derrière.
Il restait trois places et quatre personnes. Kise et Midorima se calèrent chacun contre une porte et Akashi fut coincé entre les deux.
-Je ne monte pas dans le coffre.
Kuroko croisa les bras, refusant net cette option là. Le visage un peu vert, il avait du mal à refouler ses nausées.
-Tetsuya, couche toi.
-Quoi ?!
-Si on te vois, on va se faire arrêter.
Geignant que tout ça allait mal finir, le turquoise utilisa les trois garçons en guise de banquette.
Le bleu démarra et roula jusqu'à rejoindre le bus.
-Mais qu'est-ce qu'on fout... ? On est dingues...
-Moi, je trouve ça amusant...
L'aveu de Kise provoqua un sourire sur chaque visage : ils agissaient comme des collégiens mais au moins, ils ne se sautaient pas à la gorge pour l'instant.
-Midorima-kun, ne t'endors pas.
Kuroko donna un petit coup au vert qui fermait les yeux de plus en plus longtemps. Le médecin marmonna quelque chose et rouvrit ses yeux.
-Si tu ...
Le turquoise n'eut pas l'occasion de réellement commencer sa phrase puisqu'Aomine freina brutalement et que le plus petit quitta les jambes des garçons à l'arrière. Akashi et Kise l'aidèrent à remonter tandis qu'il se frottait la tête :
-Aomine-kun...
-Satsu est là.
La rose traversait la route sans remarquer la voiture archi bondée en direction de...
-...l'hôpital ? Pourquoi l'hôpital ?
Midorima acheva de se « réveiller » quand il sentit le regard vairon sur lui :
-Je suis au courant de rien, moi !
-Daiki, gares-toi là-bas.
Le bleu s'exécuta et il quitta son siège pour venir aider Kuroko à se relever. Quand tous les garçons à l'arrière furent sortis, Murasakibara put reculer son fauteuil et sortir à son tour.
Toute une organisation.
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Satsuki marchait vite, un peu inquiète.
A l'accueil, on la dirigea vers le service de gynécologie et elle fut reçue par la femme qui l'avait appelé.
-Vous faites ce qu'on appelle communément une grossesse extra-utérine.
La rose attendit les explications.
-En fait, l'ovule reste bloqué dans la trompe et se développe dedans.
-C'est dangereux ?
-Si on ne le retire pas, la trompe peut ... éclater et peut entraîner une hémorragie.
Satsuki avala sa salive.
-Donc... c'est un peu comme un avortement.
-Cependant, je souhaiterais refaire une échographie pour trouver précisément cet ovule. Comprenez que pour douze semaines, vous devriez être en train de souffrir terriblement. Vous prenez la pilule ?
-Oui...
-Il arrive parfois que la dose ne suffise pas et que la fécondation se fasse quand même. Vous devez être enceinte de beaucoup moins longtemps.
La rose souffla et posa sa main sur son front.
-Je peux comprendre que ce soit difficile pour vous mais si vous n'êtes pas opérée, c'est votre pronostic vital qui est en danger. Le plus tôt sera le mieux.
La femme médecin laissa un peu de temps à Satsuki et reprit :
-Si vous souhaitez appeler le père...
Appeler... Akashi ? Non, non, non...
Lui, il avait plus ou moins montré qu'il n'était pas contre un enfant alors... comment le prendrait-il ?
Mais elle n'avait pas le choix.
-Ce n'est pas la peine.
-Vous êtes sûre ?
Satsuki secoua la tête :
-Non mais je pense que c'est mieux comme ça.
Elle inspira difficilement et passa une seconde échographie.
La femme lui expliqua qu'attendre davantage serait très dangereux et Satsuki accepta de signer les papiers aujourd'hui.
Cependant, elle devait quand même appeler Akashi. Elle chercha son portable dans son sac et appela son amant:
-Satsuki.
-Je suis désolée d'être partie aussi vite...
-On est tous à l'hôpital.
La rose entendit des bruits derrière et la voix tranchante du rouge leur ordonna de se taire.
-Pourquoi es-tu ici Satsuki ?
-Je vais juste rester un petit moment, c'est tout. Rentre s'il te plaît.
-Que fais-tu en gynécologie, Satsuki ?
Elle pinça les lèvres.
-Satsuki...
La rose raccrocha.
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Akashi referma son téléphone et le serra fortement.
-Akashi ?
Midorima regardait le plus jeune, un peu inquiet.
-Trouve moi pourquoi Satsuki est ici.
-Je ne peux pas, le secret médical...
-Je me fiche de ça ! Je t'ai donné un ordre, tu obéis !
Il tenta de rappeler sa compagne mais tomba directement sur la messagerie.
-Akashi-kun... Je pense qu'on ferait mieux de rentrer...
Kise se rapprocha de Murasakibara et chuchota :
-Tu crois que Momochii est...
-Je sais pas...
Le regard vairon les fit trembler tandis que Midorima tentait d'avoir l'air le moins possible beurré par le champagne et se rapprochait de sa collègue en gynécologie.
-Momoi Satsuki ? Oui, elle est ici.
Akashi s'avança vers elle et son corps dégagea une aura d'autorité très intimidante :
-Que fait ma petite-amie ici ?
-Je suis désolée mais je ne peux rien vous dire. Momoi-san m'a demandé de rien vous dire.
L'Empereur se retint de lancer une remarqua bien cinglante.
-Combien de temps va t-elle rester ici ?
-Au moins, jusqu'à demain. J'aviserais ensuite.
Sans la remercier, Akashi se détourna et sortit de l'hôpital à grandes enjambées.
Midorima sortit à son tour puisqu'il ne travaillerait que cette nuit. Kuroko et Murasakibara suivirent sans un mot.
Kise voulut les suivre mais il s'arrêta pour parler à Aomine :
-Aominecchi... Viens. Ça ne servira à rien de rester ici.
Le bleu ne bougea pourtant pas.
-Satsu me l'aurait dit si elle avait un problème...
-Peut-être que Momocchi... est là pour quelque chose de personnel.
-Et comme quoi ?!
Il ne voulait pas s'énerver mais il était inquiet. Pour que la rose passe une nuit aussi, c'est qu'elle devait se faire opérer.
Les yeux dorés de Kise se mirent à briller : lui n'avait rien fait, Aomine n'avait pas à lui hurler dessus.
-Moi aussi, je suis inquiet ! Mais me hurler dessus ne changera rien !
-Désolé...
Le blond soupira et se calma. Il s'assit près de son ancien amant et avec beaucoup d'hésitation, posa sa main sur son bras.
-Je suis certain que c'est pas très grave. Et puis Momocchi t'expliquera après... Alors, maintenant, viens.
Kise se leva et tira un peu Aomine qui finit par faire de même.
Quand il sortirent, les autres avaient disparu. Leur petite réunion était finie.
-... Je te ramène ?
Le blond hésita : il pouvait prendre le bus ou appeler Kasamatsu qui lui avait assuré qu'il viendrait n'importe quand... Surtout que désormais, Kise avait dû déménager et vivait dans un petit appartement qu'il se payait avec ses grandes économies.
Mais c'était peut-être l'occasion d'oublier toutes les horreurs qu'ils s'étaient lancés au visage un peu auparavant...
-Je veux bien, merci.
Ils repartirent vers la voiture sans ajouter quoi que ce soit.
Mais c'était tout aussi bien.
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Akashi envoya valser les coupes de champagne dans le salon. Le verre brisé jonchait le sol mais la bouteille suivit peu après.
Satsuki.
Que lui cachait la rose ?
Il refusait de penser à l'idée que sa petite-amie pouvait se faire avorter.
Satsuki ne voulait pas d'enfants pour l'instant, le rouge l'avait bien compris mais... mais de là à avorter... Non, elle n'agirais pas comme ça. Ou du moins, Satsuki lui dirait qu'elle portait son enfant.
A vrai dire, Akashi se pensait un peu jeune pour être père mais cela devait arriver, il prendrait ses responsabilités évidemment ! Et l'idée d'avoir un enfant lui plaisait surtout qu'il était certain que la rose ferait une mère excellente !
Il espérait sincèrement que Satsuki ne lui avait pas caché une grossesse et prit seule la responsabilité d'y mettre fin.
Ses parents avaient énormément souffert à chaque fausse-couche de sa mère. Et volontaire ou non, un avortement c'était aussi une façon de perdre un enfant.
Akashi imaginait sa compagne au longs cheveux roses, un ventre rond et peut-être déjà un enfant dans les bras. Une fille par exemple. Une jolie petite fille avec des cheveux aussi longs que ceux de sa mère et la même douceur que Satsuki.
Oh, cela dit un garçon était bien aussi !
Enfin... Ça ne servait à rien d'imaginer tout ça si Satsuki se faisait avorter.
Akashi s'assit sur le canapé : quand la rose sera de retour, il fallait vraiment qu'ils en discutent.
Parce que le rouge avait beau l'aimer si elle ne voulait pas d'enfants, il ne pouvait pas se permettre de n'avoir qu'aucun héritier pour l'Empire.
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Murasakibara rentra chez lui sans envie.
C'était ennuyant de rentrer dans l'appartement et de n'avoir personne qui l'attendait. Personne pour lui dire bonjour ou bonsoir, pour l'embrasser ou personne à entraîner dans le lit pour oublier les tracas de la journée.
C'était chiant de rentrer en sachant qu'il n'y avait pas Himuro.
Il avait conscience que le brun avait pu être dérangé par sa crise de jalousie mais ça avait été plus fort que lui ! Il ne voulait pas que cette fille le touche, c'était pourtant simple à comprendre !
Le violet était revenu à Tokyo sans reparler à son petit-ami et depuis, aucune nouvelle.
Himuro lui manquait. Terriblement.
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Kuroko se prélassa sous la douche, les yeux fermés et le jet dans le dos.
Il entendait le chien couiner parce qu'il avait faim mais il n'avait pas la force de bouger pour l'instant.
La voix de Kagami qui rentrait lui fit ouvrir les yeux et le bruit de chien qui s'éloignait le fit soupirer. Le rouge allait sans doute nourrir Nigo et vouloir prendre une douche à son tour.
Le pompier enleva ses chaussures et salua le chien qui tenta de lui lécher la main. Il passa dans la cuisine et sortit le paquet de croquettes. Il en versa une quantité non-négligeable dans la gamelle du deuxième ventre sur patte de l'appartement.
Quand il fut certain que le chien avait tout ce qu'il fallait, Kagami entra dans la salle de bain et entendit vaguement l'eau couler dans la douche.
Kuroko le regardait, ses cheveux turquoise mouillés et l'air pas du tout gêné :
-Bonsoir.
-...Désolé ! Je vais attendre que tu es finit !
-Vient...
Kagami le regarda, rouge comme ses cheveux.
-Mais...
-J'ai passé un mauvais moment aujourd'hui et j'ai besoin que tu me serres contre toi. Tu peux faire ça ?
Le turquoise était épuisé mais apprécia l'effort que fit le pompier pour ne pas fuir tant il devait être gêné.
Il le regarda enlever très lentement ses vêtements, à l'affût du moindre mouvement suspect qu'il pourrait faire. Kuroko arrêta le rouge quand celui-ci allait entrer avec son caleçon :
-Je ne savais qu'on prenait une douche avec des sous-vêtements...
Kagami l'enleva et s'arrêta à quelques centimètres du plus petit. Il ouvrit les bras et le turquoise posa sa tête contre son torse en respirant profondément.
-Tu veux en parler ?
-Non.
Le rouge posa une de ses mains sur la tête de son colocataire et attendit.
Kuroko leva ses propres mains jusqu'aux épaules de l'autre garçon et se leva sur la pointe des pieds pour effleurer ses lèvres des siennes.
Le pompier fut un peu surpris mais se baissa un peu pour coller davantage leurs bouches. Ce fut le jeune maître de maternelle qui s'accrocha en premier à l'autre et chercha sa langue.
Kagami le colla contre lui et le souleva un peu contre le mur.
Le plus petit se frotta contre le grand corps et gémit de plaisir en sentant la langue de l'autre sur sa gorge. Kagami acheva de le soulever et Kuroko se maintint en serrant ses cuisses contre les hanches.
-Kuroko...
-Prend-moi... J'en ai besoin...
Sans réfléchir et uniquement aidé par l'eau qui coulait autour d'eux, il le pénétra. Kuroko poussa une sorte de miaulement de pur plaisir et se tortilla contre Kagami.
-Bouge... Bouge, s'il te plaît.
Le rouge ferma les yeux et obéit : d'abord lentement pour s'habituer à son étroitesse, il accéléra progressivement jusqu'à ce que le turquoise pousse des petits cris d'extase.
-Oui... Ne t'arrêtes pas... Ne t'arrêtes jamais... Aaah...
Quand il se décontracta totalement, Kagami s'enfonça comme jamais en lui et gémit à son tour.
Les deux garçons recherchèrent frénétiquement la bouche de l'autre et Kuroko enfonça ses ongles dans les épaules de Kagami en s'arquant vers l'arrière tandis que le pompier venait une nouvelle fois de heurter violemment sa prostate.
-Aaah !
Il se resserra et le rouge grogna en tentant d'empêcher le feu dans ses reins d'atteindre chaque recoin de son corps. Mais l'orgasme le foudroya et il en tomba à genoux.
-Oh... Waouh !
Kuroko respirait très fort et tremblait un peu. Kagami pouvait sentir son souffle chaud près de son cou et serra tendrement le garçon.
La voix du turquoise lui parvint, un peu fatiguée :
-J'aime quand tu me baises comme ça.
Mais celle de Kagami était tranquille :
-Je ne t'ai pas baisé. J'ai fait l'amour avec toi.
Le plus petit garda un peu le silence et nicha un peu sa tête :
-Je vois...
Il eut une respiration très profonde et s'endormit.
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Dans son lit, Satsuki se rendit compte qu'elle caressait son ventre.
Elle s'arrêta brutalement. Il ne fallait pas qu'elle fasse ça, qu'elle considèrent qu'elle avait un enfant en elle.
Surtout que dans quelques minutes, il n'y aurait plus rien.
Et quand elle se rendit compte de ce qu'elle venait de penser, Satsuki sentit les larmes couler le long de ses joues.
Mais elle n'avait pas le choix : le médecin lui avait bien expliqué qu'elle pouvait mourir.
L'échographie avait montré une espèce de petite boule toute petite.
Quatre semaine de ce qui aurait pu devenir une nouvelle petite vie.
La rose se remit à caresser son ventre :
-Je suis désolée...
Elle posa sa main sur ses yeux.
Elle avait choisi de ne rien dire à Akashi, elle assumerait.
~¤~¤~¤~¤~
l fallu attendre deux jours pour que la rose revienne à l'appartement.
En ouvrant la porte, Satsuki découvrit Akashi, les bras croisés et l'air étrangement livide.
-Bonjour.
-Je sais.
Elle referma la porte et enleva ses chaussures :
-De quoi ?
-Pour quoi tu as été opérée.
Satsuki se figea et se redressa très lentement.
-Tu aurais dû le le dire.
-Je n'avais pas le choix.
-Je sais. Ta vie pouvait être en danger. Mais tu aurais dû me le dire.
La jeune fille passa près de lui pour se diriger vers la cuisine afin de se servir un verre d'eau.
Akashi lui emboîta le pas et continua :
-Pourquoi tu ne m'as rien dit ?!
Elle se retourna brutalement et cria presque :
-Parce que je voulais éviter ça justement !
-Tu voulais éviter qu'on en parle ?!
-Oui !
Une larme traîtresse lui échappa et elle plongea son visage dans ses mains.
-Satsuki...
Le rouge l'attira contre lui.
-On aurait dû traverser ça à deux.
-Je pensais... pouvoir tenir toute seule... parce que tu semblais vraiment vouloir un enfant... mais... je me sens... tellement mal !
Son sanglot déchirant brisa le cœur d'Akashi qui en sentit également un dans sa poitrine. Refusant net d'être aussi faible, il serra les dents et embrassa le sommet de la tête de la rose.
-Je t'aime, Satsuki. J'aurais... J'aurais voulu être avec toi.
-Je suis désolée...
La fin de sa phrase grimpa dans les aiguës tandis qu'elle sanglotait sans s'arrêter.
Akashi inspira et dit :
-Je voulais attendre... Ce n'est pas du tout le bon moment mais je pense...
Le rouge donnait l'impression de se parler à lui-même mais il finit par écarter la rose d'une longueur de bras.
-Akashi ?
-Épouses-moi.
Elle écarquilla les yeux et arrêta de pleurer :
-...Hein ?
-Épouses-moi. Reste avec moi pour toujours, donne-moi des enfants, beaucoup d'enfants qui te ressembleront, qui me ressembleront... Deviens ma femme... Deviens mon Impératrice.
Il la rapprocha à nouveau et murmura à son oreille :
-Maintenant et pour toujours. Sois avec moi.
Satsuki s'accrocha à sa chemise en sentant les bras de l'homme autour d'elle. Son esprit était vide.
-Satsuki... Veux-tu m'épouser ?
Elle ouvrit la bouche et se mit à pleurer à nouveau.
-Satsuki ?
-Oui... Oui, oui, oui, oui !
Pour toujours.
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