Chapitre 39
Chapitre 39 : L'éloignement est un fardeau !
Kagami préparait le petit-déjeuner en jetant régulièrement des coups d'œil à Kuroko.
Assis à la table où les deux garçons prenaient tous leurs repas, le turquoise caressait le dos de son chien avec un immense sourire. Ou du moins, ce que le rouge imagina comme immense sourire.
En trois mois, les deux amis avaient eu le temps de s'expliquer : un soir, bien que très réfractaire au début, Kuroko avait raconté à Kagami, la période où il se considérait en couple avec l'Empereur.
Le pompier avait été horrifié de la nonchalance avec laquelle le turquoise avait parlé. Jusqu'à ce qu'il tombe sur ses poings, serrés à en devenir blancs et qui tremblaient.
Et l'immense douleur dans ses yeux, presque la même quand ils avaient découvert la liaison entre Aomine et Kise.
Évidemment, tout était plus clair avec ça. Kagami, par curiosité, avait demandé combien de personnes avaient dû se soumettre à la règle de non-sentiments avec Kuroko : le turquoise avait déclaré sans gêne qu'ils n'étaient que deux.
Aomine et lui.
Cela dit, le jeune maître de maternelle avait tenu à préciser qu'il était seulement allé jusqu'au véritable bout avec le rouge. Ce qui déclencha une étrange fierté chez le garçon en question.
Durant cette longue période, Kuroko lui avait annoncé qu'il se mettrait bientôt à la recherche d'un autre logement. Mais le rouge ne voyait pas l'intérêt d'une telle démarche : la maternelle n'était pas loin du tout et sa chambre était mieux utilisée par lui que par la poussière due au manque d'habitation dedans.
Le turquoise avait donc définitivement posé ses valises à condition de payer la moitié du loyer.
Kagami enleva son tablier et amena le petit-déjeuner à table. Kuroko se leva pour laver ses mains et reprit sa place à table.
-Bon appétit.
-Bon appétit.
Le rouge dévora comme d'habitude son repas mais le turquoise fut plus calme. Tellement calme que Kagami s'arrêta un instant :
-Tu vas bien ?
Sursautant comme s'il sortait de ses pensées, Kuroko le regarda avec ses grands yeux cyans :
-Oui... Juste un problème avec un des enfants à la maternelle...
-Oh...
Le pompier se passa la main dans les cheveux : les gosses s'étaient pas son truc mais son... ami semblait un peu perturbé :
-... Tu veux en parler ?
Les yeux vides -même si ça s'arrangeait au fil du temps... ou alors Kagami devenait excellent à deviner ses expressions- reflétèrent un instant de la surprise puis Kuroko prit une bouchée de riz.
Il mastiqua, avala et but un peu :
-Il... refuse de parler. A moi comme aux autres enfants. Je sais qu'il peut le faire pourtant, je l'entends bien quand ses parents me le confie mais... une fois qu'ils partent, il ne dit plus rien. Jusqu'au soir quand ses parents reviennent.
Kuroko avait toujours entendu qu'il avait en don avec les enfants mais celui-là lui posait problème. Oh, il n'était pas méchant ! Mais il se contentait de fixer les autres, sans qu'aucun mot ne franchisse ses lèvres même si on venait de lui poser une question.
-Il est peut-être timide !
-Je sais pas...
Le plus petit fronça les sourcils et se remit à manger. Kagami fit de même puisque la conversation semblait terminé.
-Est-ce que je suis ridicule ?
-...Hein ?
Kagami regardait le garçon en face qui se cachait derrière ses mèches turquoise.
-Est-ce que je suis ridicule ? De ne pas vouloir de sentiments parce que j'ai peur de souffrir ? Que je me fiche des blesser les autres tant que moi, je ne suis pas blessé ?
-Qu'est-ce qui te prend tout d'un coup ?!
-S'il te plaît... répond-moi.
Le rouge souffla et se passa encore une fois la main dans les cheveux. Kuroko le faisait de plus en plus régulièrement le coup de poser des questions pareils sans préambule.
Et à chaque fois, il s'obligeait à être sincère :
-Je... pense... Je suis certain que ce qui s'est passé avec Akashi a été horrible et donc, tu as une bonne raison d'éviter que ça recommence. Mais si tu continues d'agir comme ça... ça me donne juste l'impression que tu joues le jeu d'Akashi...
-Comment ça ?
Le pompier chercha ses mots :
-Et bien... Tout ce que je comprend... c'est qu'il c'est servit de toi et que maintenant, tu refuses d'avoir une autre relation. Il... a fait en sorte que tu ne puisses jamais avoir quelqu'un d'autre à part lui.
Kuroko se mordit la lèvre tandis que les mot de Kagami faisaient leur chemin dans sa tête.
Cependant, le rouge n'avait pas finit :
-Mais jamais...jamais, je n'ai pensé que tu étais ridicule.
Le seul à être ridicule ici, c'était sans aucun lui... Parce que malgré leur « dispute » et tout ce que Kuroko avait pu dire... Kagami était certain d'être amoureux de lui.
-Kuroko !
Le concerné leva les yeux vers son ami :
-Oui ?
-Je t'aime.
Il vit le turquoise déglutir difficilement et serrer les poings :
-Je... sais.
« Je sais ». Deux mots qui venaient de prouver à Kagami que Kuroko faisait de son mieux pour ne plus fuir.
Et pour lui, c'était déjà un miracle !
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Midorima, Takao, Kazuo et Miho effectuaient leur première sortie à quatre.
Le petit garçon de 4 ans dorénavant, était en charge de la poussette de sa petite sœur. Et le brun prenait très à cœur son travail de grand frère !
Miho gazouillait comme à son habitude, regardant curieusement partout autour d'elle.
Un peu plus loin, les deux adultes se disputaient gentiment sur l'endroit où ils allaient tous pique-niquer. Si Midorima acceptait de mauvaise grâce de manger dans l'herbe, il voulait que ce soit dans un lieu interdit aux animaux. Takao, lui, tentait de le convaincre que les animaux ne faisaient pas leurs besoins partout.
-Shin-chaaaaan !
-Takao, j'ai dit non.
-Mais les enfants...
-N'utilise pas tes enfants comme prétexte alors que TU souhaites uniquement voir des animaux.
Takao tenta les yeux larmoyants mais le vert tourna la tête pour ne pas le regarder.
-Shin-chaaaaan !
-Non.
Le brun s'approcha et souffla :
-Et ce soir, je te...
Midorima devint de plus en plus rouge à chaque mot qui sortait de cette bouche dépravée.
-D'accord, Shin-chan ?
Le plus petit affichait un grand sourire, savant d'avance qu'il avait gagné. Ce qui énerva prodigieusement le médecin.
-Tch... Voila ce que je te propose : on mange là où je veux et ensuite, on va au zoo.
Le père pesa le pour et le contre de cette proposition. Devinant que Midorima ne pouvait accepter davantage, il accepta.
Serrant son amant contre lui, Takao courut rattraper ses enfants et leur annonça la bonne nouvelle. Kazuo sauta dans les bras de son parrain pour déposer un énorme bisou sur sa joue.
-Merci Tonton Shin-chan !
Le vert grommela mais un petit sourire fleurissait déjà sur ses lèvres.
Les trois Takao et lui se posèrent sous un arbre et Midorima déplia la nappe et installa le nécessaire dessus.
Kazuo bavait d'avance sur les sandwichs préparés par sa grand-mère et Takao prit Miho sur ses genoux pour lui donner son biberon :
-C'est encore chaud ?
-Oui, le lait était dans un thermos.
Midorima prit à son tour un sandwich et le fils s'approcha de son père en lui en tendait également un :
-Papa... Aaaah !
Takao ouvrit la bouche et croqua dans le sandwich :
-C'est bon ?
-Délicieux !
L'enfant sourit et décida d'aller grimper sur les genoux de son parrain.
Midorima caressa ses cheveux bruns sans lâcher le spectacle en face de ses yeux : le sourire de pur plaisir qu'affichait son amant en regardant sa fille était merveilleux !
Il était merveilleux !
Il y a trois mois, quand Aya avait finalement été retrouvée et que Takao l'avait drôlement surpris avec ce baiser, le vert avait cru mourir de bonheur en le sentant contre lui.
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La porte de l'appartement avait été refermée avec violence et ils n'avaient pas eu le courage d'attendre d'aller dans la chambre pour se déshabiller. Leurs bouches se heurtaient avec violence et leurs mains redécouvraient chaque parcelle du corps de l'autre.
Alors une fois sur le lit, les choses avaient encore accéléré et la patience avait disparu.
En grognant, Midorima avait renversé Takao et avait dévoré son dos et ses fesses de son regard brûlant.
Le brun gémissait d'impatience, répétant sans cesse le surnom de son ami. Il en avait besoin, ils en avaient besoin ! Cette nuit horrible dans le centre de détention et Midorima l'accueillant à peine son pied eut-il quitté cet Enfer...
Takao sentit la langue de son partenaire le préparer. Il mourrait d'envie de lui dire d'y aller sans plus de cérémonie, qu'ils prendront plus de temps la prochaine fois mais c'était il y a tellement longtemps pour lui qu'il savait qu'il devait prendre son mal en patience.
Midorima se répétait la même chose, les gestes revenant naturellement à son esprit. Takao qu'il avait tellement voulu était enfin là, dans son lit avec lui. Cette fois, il ne partirait plus !
Takao s'accrochait au draps en se tortillant : le vert était cruel de prendre autant de temps.
-Shin-chaaan... Viens !
-Maintenant ?
-Oui !
Quand il sentit que le torse du garçon se collait à son dos et que la bouche du vert attrapa son oreille, le père de famille ne retint pas le sanglot de plaisir qui sortit d'entre ses lèvres alors que Midorima s'enfonça en lui.
Ce n'était ni précautionneux ni violent. C'était comme il fallait, comme il aimait que ce se soit fait. Juste comme il aimait recevoir son amant en lui.
Midorima plongeait dans ce corps sans retenue, comme il l'avait toujours fait. Et contrairement à ce qu'il avait craint, le seul sanglot que Takao poussa fut de plaisir et il se mit à gémir le nom du garçon dessous.
Le vert lécha l'oreille qu'il avait gentiment mordu et bougea. A chaque fois qu'il revenait, il pourrait jurer que Takao s'ouvrait davantage avec une facilité déconcertante.
La front sur le matelas, le brun n'avait plus conscience de rien.
Les doigts de Midorima se glissèrent entre les siens et le vert sentit que le plus petit venait à sa rencontre. Ses fesses cherchaient désespérément ses hanches et Midorima se releva légèrement pour apercevoir le frisson qui serpentait le long de sa colonne vertébral alors qu'il venait de s'enfoncer entièrement en lui.
Le médecin posa sa bouche sur la nuque de Takao et embrassa tendrement sa peau puis colla son front contre les cheveux sombres.
-Shin-chan...
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-Shin-chan !
Sursautant violemment, Midorima laissa échapper son sandwich qui fut immédiatement volé par un oiseau qui tournait autour de leur nappe depuis un moment. Il regarda l'animal s'éloigner avec un morceau de pain de mie bien plus grand que lui.
-Shin-chan ! Tu es toujours avec nous ?!
-...Hein ? Pardon, tu disais quoi ?
Takao gonfla ses joues et se répéta :
-Kazuo veut aller au zoo maintenant donc as-tu fini oui ou non ?
Midorima regarda l'oiseau et répondit :
-Visiblement oui.
Takao se leva donc et le vert fit de même. Miho dormait dans sa poussette et Kazuo était prêt à partir.
Les deux adultes secouèrent et plièrent la nappe et Takao la rangea dans son sac à dos.
Kazuo exigea de monter sur les épaules de son père qui accepta, bien évidemment. Midorima, anticipant la question de son amant, s'occupa de la poussette.
Trois mois déjà que Takao était redevenu son amant... Ce n'était pas facile de garder le secret et même passer la nuit chez l'un ou chez l'autre demandait une organisation précise et rigoureuse.
Le téléphone du vert vibra et il lut le SMS de sa petite sœur, les sourcils froncés.
-Tout va bien Shin-chan ?
-Oui... Juste un SMS d'Aya.
-Oh... Il y a un problème ?
Midorima rangea le portable dans son jean et se remit en route.
-Non.
Abandonnant pour l'instant, Takao chercha son portefeuille et paya les entrées du zoo. Kazuo voulut descendre de ses épaules et le petit garçon fila voir les singes. Miho dormait toujours.
Surveillant son fils du coin de l'œil, le brun dit enfin :
-Dis-moi ce qui ne va pas.
Midorima soupira devant l'entêtement de son amant mais répondit :
-Elle veut que je lui serve d'excuse pendant qu'elle va voir Haizaki.
-Le kidnappeur ?!
-Oui...
Le vert cautionnait très difficilement l'espèce... d'affection que sa sœur avait pour le tressé. Cependant, puisqu'Aya était toujours aussi rigoureuse dans ses études, il n'y avait rien qu'il puisse faire pour l'empêcher d'aller le voir.
Désormais étudiante en faculté de psychologie, la petite verte semblait avoir pris un nouveau train pour l'indépendance, se fichant dorénavant bien de l'avis de son frère. Seuls leurs parents ne savaient rien de ses visites au centre pénitencier.
Cette histoire avait incroyablement transformé la jeune fille. Ses cheveux poussaient toujours et rappelait à Midorima, la coiffure d'Aida Riko et il se souvenait encore du cri d'horreur de sa mère quand elle avait découvert le massacre capillaire.
Aya s'était excusé auprès de Takao quelques jours après sa libération, concernant son attitude datant d'avant son élèvement. Elle avait également rendu visite à la femme de Kotoe Jun, enfermé pour très longtemps en prison. La belle-mère de Takao avait pleuré en s'excusant et la verte l'avait rassuré : seul son mari était en faute.
Kissa et elle avaient développé une sorte d'amitié et la petite sœur de Takao couvrait régulièrement la verte quand celle-ci rendait visite à Haizaki, sous prétexte que c'était une merveilleuse histoire d'amour !
Midorima ne comprenait vraiment pas comment les choses avaient pu en arriver là.
Takao profita de son moment d'absence pour lui voler un baiser et courir vers son fils qui tendait la main vers le tigre plus loin.
Il baissa ses yeux verts en direction de Miho qui se réveillait déjà.
La sortant de la poussette, il la maintint contre lui tandis qu'il rejoignait Takao et Kazuo.
Midorima sourit d'impatience en se rappelant soudainement de ce que son amant avait promit de lui faire ce soir avec sa bouche.
Rien que sa bouche.
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Aomine mère et fils se fixaient furieusement.
L'annonce des fiançailles entre Rito et mal avait plutôt été mal digérée par le policier qui ne comprenait décidément pourquoi pas, ils tenaient tant à s'épouser à leurs âges.
-C'est ridicule !
Et c'était le seul mot qui lui venait à l'esprit.
-Daiki, quand on est incapable d'avoir une relation qui ne dépasse pas les cinq mois, on se tait.
-Pourtant, tu es prête à épouser quelqu'un que doit connaître depuis moins longtemps que ça.
Le calme dangereux d'Aoi n'effrayait étrangement pas Aomine aujourd'hui.
-C'est lui, tu comprends Daiki ? C'est lui, c'est comme ça.
-Comment peux-tu en être certaine ? Tu ne le connais pas depuis assez longtemps !
Non, il ne comprenait pas ! C'était absolument incompréhensible !
-Je suis sur que Satsu sera de mon avis.
Aoi tiqua au prénom de sa « fille » et pinça les lèvres :
-Satsuki sera heureuse pour moi car elle comprendra plus facilement que toi que j'aime Rito et que je veux passer le reste de ma vie avec lui !
-Mais tu n'as pas besoin de l'épouser pour ça !
Le bleu était choqué par la facilité de sa mère a accepter quelque chose d'aussi important qu'une demande en mariage.
-Mon premier mariage, Daiki, ce fut celui avec ton père. Inutile de te rappeler le désastre que ça était, j'ai dû déjà t'en parler. J'ai envie d'épouser Rito parce que je l'aime et que, pour une fois, je voulais un mari qui prenne soin de moi.
-Mais il est... il est...
Aoi soupira en regardant tristement son fils :
-Je sais que tu ne l'aimes pas. Mais que ce soit Rito ou un autre homme, tu n'aurais jamais accepté un beau-père.
Elle fit une pause et reprit :
-Je ne veux que ton bonheur Daiki ainsi que celui de Satsuki... Ne peux-tu pas vouloir la même chose pour moi pour une fois ?
-Mais c'est pour ça que je ne vois pas l'intérêt de l'épouser ! Vous pouvez simplement rester comme vous êtes actuellement !
-Bon sang, ce que tu es borné !
Aomine se leva en fulminant :
-Visiblement, me demander si j'étais d'accord n'avait aucune importance puisque tu comptes quand même l'épouser...
-Daiki...
-Je vais y aller.
Sans plus de cérémonie, il quitta le salon et claqua la porte d'entrée.
Sa voiture démarra en trombe et il se dépêcha de rejoindre le poste de police pour débuter sa journée de travail.
Quand sa mère lui avait dit qu'elle avait une chose importante à lui annoncer hier soir, il avait filé le lendemain matin, certain qu'elle s'était séparée de ce Rito de pacotille !
Et bien non !
En garant sa voiture, Aomine aperçut une chevelure blonde facilement reconnaissable :
-Kise ?!
L'ancien mannequin, puisqu'il s'agissait bien de lui, se retourna et afficha un immense sourire :
-Aominecchi ! Ça fait longtemps !
Le bleu se gratta la joue : il s'était seulement croisé par ci par là pendant trois mois.
-Qu'est-ce que tu fais ici ?
Le sourire se fana un peu :
-Le furet de mon colocataire s'est enfui alors je venais voir si quelqu'un n'avait pas déposé une annonce ici par hasard.
-Pas que je sache... Je te préviendrais si j'entends parler de ça.
-Merci beaucoup !
Le blond commença à se détourner pour repartir quand Aomine lui prit le bras.
-...Aominecchi ?
Prenant enfin conscience de ce qu'il venait de faire, le policier le lâcha et le regarda, incapable de savoir ce qui venait de prendre.
-Désolé... Je... Je ne sais pas ce qui m'a pris...
-Ce n'est pas grave.
Aomine le regarda et demanda :
-Tu... as quelque chose de prévu ce soir ?
-Kasamatsuchii m'invite au restaurant...
-Je vois...
Inconsciemment, Kise recula d'un pas tout en disant la phrase suivante :
-Et puis... Kurokocchi n'aimerait pas savoir qu'on passe du temps ensemble le soir alors qu'il t'attend à l'appartement...
-Tetsu est repartit chez Bakagami.
En lui lassant juste un mot sur la table. Juste cinq mots.
Merci. Je rentre chez Kagami.
Le blond et le bleu n'avait qu'un mètre et quelques qui les séparaient. Autrement dit, si chacun tendait le bras, ils pouvaient se toucher. Mais Kise recula encore d'un pas.
-Mes cours vont bientôt commencer...
-Ah...
Ce fut la seule chose qu'il avait réussi à sortir parce que Kise... Kise était en train de se mordiller la lèvre.
Aomine se rendit compte qu'il avait envie de Kise.
-A bientôt Aominecchi.
Il se ressaisit à temps pour adresser un vague salut à son ancien amant. Le bleu regarda la silhouette disparaître et soupira : il avait eu envie de lui hurler de le pardonner, de lui accorder une nouvelle chance mais... inutile de se leurrer...depuis que le blond les avait découvert, Kuroko et lui sur la table, Kise l'évitait un peu... Beaucoup.
Aomine se passa la main dans les cheveux en soupirant... Il n'était pas prêt de l'avoir à nouveau son Kise...
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Oh bon sang...Oh bon sang !
Son cœur battait trop vite.
Kise s'arrêta et colla son dos au mur pour reprendre son souffle.
Kuroko avait laissé Aomine pour Kagami. Il ne chercherait pas désespérément de l'oxygène, il se roulerait par terre de rire !
Le blond avait failli hurler « Bien fait ! » au policier et s'était retenu de toutes ses forces. C'était tout ce qu'il méritait !
Kise n'était plus qu'à cinq minutes de l'endroit où ses cours étaient donnés. Sa formation comportait quelques mois de cours intensifs et ensuite, il serait dirigé vers un aéroport pour commencer une formation de copilote.
Et seulement après un examen auquel il devra présenter des résultats excellents, il sera autorisé à prendre les commandes de l'avion, un pilote expérimenté près de lui pour ses premiers vols.
Le blond rêvait déjà des destinations paradisiaques ou de pays sous la neige. Des lieux enchanteurs loin du Japon, loin de Kuroko et loin d'Aomine.
Heureusement, Kasamatsu était là : en tant qu'ami, il avait consolé le plus jeune et l'avait rassuré. Kise n'était pas celui en tort.
Les deux garçons sortaient régulièrement au restaurant, au cinéma, au karaoké... Et jamais le brun n'avait montré ses signes d'amour pour l'ancien mannequin.
C'était purement et simplement de l'amitié et bon sang, il en avait bien besoin en ce moment.
Kise passa le portail du centre de formation et fut accueillit par quelques garçons de sa « classe ». Ici, tout le monde connaissait Kise Ryota, le mannequin mais personne n'en n'avait fait une histoire.
Il était là pour un nouveau départ comme la plupart d'entre eux.
Avant de suivre les autres à l'intérieur, il décida d'envoyer un SMS à Kasamatsu :
« J'ai hâte ! »
Il ne reçut pas de réponse mais ce n'était pas grave.
Le brun était aussi comme ça.
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En montant les escaliers pour rejoindre le bureau de Nijimura, Satsuki croisa certains de ses joueurs :
-Vous ne devriez pas être en cours ?
-Ah ! Coach ! C'est pas ce que vous croyez !
-Et qu'est-ce que je suis censée croire ?
Les garçons bégayèrent et finirent par filer en direction de leurs classes.
Satsuki haussa les épaules et continua sa route.
Nijimura remplissait des papiers quand elle toqua à la porte.
-Oui ?
-Bonjour, Nijimura-kun ! Je ne te dérange pas trop ?
-Momoi, bonjour... Non, c'est bon. Que puis-je pour toi ? Un thé ?
Elle acquiesça et s'installa dans le petit espace installé pour la dégustation du thé.
-Je voudrais avoir ton autorisation pour une rencontre avec un autre collège.
-Déjà ?
-Je les entraîne dans ce but depuis que je suis arrivée.
Le brun lui tendit la tasse traditionnelle et la rose veilla à ne pas se brûler les doigts.
-Quelle équipe ?
-La première.
Nijimura s'installa en face de la jeune fille et porta le thé à ses lèvres.
-C'est toi la coach après tout.
-Merci.
En fait, pour être plus exacte, Satsuki espérait que l'équipe soit prête. Elle avait beau se le répéter tous les matins, elle était bien meilleure en manager qu'en coach. Elle ne serait jamais Aida ou Masako...
La rose n'avait pas confié ses doutes à Akashi car le jeune homme était en pleine crise avec son père. Ayant très mal digéré les choses horribles que l'actuel dirigeant de l'Empire avait dit sur sa compagne, le jeune héritier avait exigé que leurs bagages soient amenés dans un autre des appartement de la famille Akashi. Désirant néanmoins faire visiter Kyoto à sa petite-amie, l'Empereur n'avait pas salué son père et ils avaient quitté le manoir dés le lendemain.
Cependant, quand le rouge vérifiait des détails de dernières minutes, Satsuki avait fui vers la cuisine pour remercier la brave femme qui l'avait consolé.
Et au moment où elle allait franchir la porte d'entrée, elle avait sentit le regard rouge sur elle. Dignement, elle avait fait face à Masato et avait esquissé un salut respectueux vers l'homme avant de quitter la demeure sans un regard en arrière.
Akashi se trouvait être un guide touristique parfait.
L'appartement aussi était magnifique : s'inspirant du décor traditionnel, l'intérieur n'avait pas tous les appareils récents de celui à Tokyo. Mais en même temps, comme disait l'Empereur, cet appartement n'était pas beaucoup utilisé puisque que le manoir était dans la même ville.
Mais il se trouvait que cet appartement... renfermait tout ce qui avait un lien avec Akashi Sairenji. En voulant ouvrir un des placard, Satsuki était tombé avec un petit portrait de la défunte mère de son amant.
Alors quand Akashi l'avait trouvé en train de fixer le portrait, elle s'était excusée et avait voulu le ranger mais le rouge s'était contenté de sourire en prenant l'objet en question. Il avait précautionneusement retiré la poussière et avait contemplé sa mère un peu tristement.
-Tu lui ressembles.
-Tu trouves ?
-Oui. Ce n'est pas aussi flagrant qu'avec ton père mais maintenant, je peux aussi dire que tu ressembles à ta mère. Elle était vraiment très belle.
Akashi avait embrassé son front :
-Oui, elle l'était.
Les yeux vairons avait caressé les nombreux cartons.
-Mon père s'est débarrassé de tout : ses vêtements, ses portraits et même les albums de famille.
-Tu veux dire que quelque part là-dedans, se trouve des photos de toi enfant ?
-Sans aucun doute.
Les yeux roses brillaient et Akashi avait soupiré en commençant à sortir les cartons.
Satsuki se sentit jalouse de la beauté naturelle et de la classe indescriptible de la grande Akashi Sairenji. C'était vraiment tout une autre éducation...
Et puis, Akashi sortit un épais livre à la couverture noire. La rose s'approcha, devinant qu'il devait s'agir de l'album de famille.
Satsuki découvrit le couple Akashi, jeune et souriant le jour de leur mariage. La robe de la mariée était un chef d'œuvre qui laissa la rose sans voix. Une vraie robe de princesse avec une traîne immense ! Et la superbe parure de diamant rajoutait, il fallait l'avouer, une autre raison d'être jalouse de cette magnifique femme.
Les photos suivantes montraient des moments de vie comment à tous. Sairenji avec des fleurs, Masato à son bureau...
Les années défilaient aussi et c'était étrange de les voir vieillir ainsi.
Jusqu'à ce qu'un petit ventre fasse son apparition.
-Te voilà enfin.
-Il semblerait oui.
Ils tournèrent ensemble les pages suivantes où les photos montraient une femme enceinte radieuse et un mari attentionné.
Puis ce ventre devint un bébé aux cheveux rouges.
-Tu étais tellement mignon !
Satsuki s'extasiait sur les photos de son enfance. La première fois qu'il tint son biberon tout seul, son premier repas comme un grand, ses premier pas, son entrée en maternelle puis au primaire.
Cependant, le reste n'était que pages vides. La mort de Sairenji avait dû empêcher Masato de poursuivre cet album où il le savait, sa femme n'apparaîtrait plus.
Et cela rendit Satsuki terriblement malheureuse :
-Akashi...
-Oui ?
-J'aimerais qu'on le ramène à Tokyo... et qu'on le complète... Si tu veux bien.
Le rouge la regarda pendant un instant et la serra contre lui. Un peu surprise, la rose noua ses bras autour de lui à son tour.
-J'en serais très heureux.
Ils rangèrent ensuite les cartons et découvrirent les futons dans la chambre. La jeune fille vit son amant tordre un peu la bouche, plus vraiment habitué à ce genre de ... confort commun au bas peuple.
Satsuki les installa après avoir bien veillé à ce qu'ils soient aérés et Akashi l'avait renversé dans le but évident de lui faire encore l'amour.
-Tu sais ce que le médecin à dit, Akashi ! Hier, c'était une occasion spéciale !
-Il a dit « peu d'activité physique ». Pour moi, ça ne sonne pas comme « pas d'activité physique ».
Elle gonfla ses joues et joua sa dernière excuse :
-Pas sans préservatif !
-Oh ? Vraiment ?
Akashi avait employé les minutes suivantes à jouer avec sa langue et ses doigts jusqu'à ce que la rose le supplie de venir en elle.
Et inutile de préciser qu'il avait, bien évidemment, répondu au mieux à sa demande.
Alors une fois à Tokyo, Satsuki avait immédiatement commencé à prendre la pilule. Et quand le mois avaient passé sans qu'elle n'ai son excuse bien pratique sous la douche -Akashi l'avait encore au travers de la gorge- elle avait sérieusement pensé qu'il avait réussi à la mettre enceinte !
Sept tests de grossesse plus tard dont quatre négatifs, la rose s'était obligé à prendre rendez-vous chez une gynécologue. Les choses étaient revenues à la normal avec son corps mais ces trois tests positifs l'inquiétait : elle ne voulait pas être enceinte, du moins pas maintenant !
Seulement, les gynécologues se faisaient étrangement rare -comme par hasard- et elle dû se renseigner à l'Aiiku Hospital qui lui appris qu'ils étaient en grève.
Le seul « habilité » à les remplacer tant que ce n'était pas trop compliqué était Midorima.
Mine de rien, c'était gênant pour la rose et elle préféra attendre un peu.
Et son rendez-vous était aujourd'hui.
Satsuki quitta Teiko, prit son bus et pria tous les dieux possibles et inimaginables.
Ce fut une très jeune femme qui prit soin d'elle, une interne visiblement. Elle fit remonter son tee-shirt à la jeune coach et déposa une espèce de crème hyper froide sur son ventre. Pas agréable du tout.
Allumant l'écran, elle posa un objet dont Satsuki n'avait pas retenu le nom sur son ventre et la rose envoya une nouvelle prière.
L'interne mit quelques minutes à fixer l'écran, les yeux plissés. Les yeux roses se tournèrent aussi dans cette direction mais l'image était très sombre et elle ne distingua rien.
Finalement, la jeune médecin essuya la crème et permit à Satsuki de rabaisser son tee-shirt :
-Je ne vois rien. Vous en seriez à douze semaines si j'ai bien compris ?
-Oui...
-Non, j'aurais remarqué dans ce cas. L'heureux événement est pour plus tard.
Satsuki se retint de lui sauter au cou pour la remercier.
Par prudence, l'interne enverrait un échantillon de sang mais vraiment, il n'y avait que très, très peu de chance qu'elle attende un enfant.
Peut-être ne devrait-elle pas en être aussi heureuse mais vraiment, elle ne se sentait pas prête à devenir mère.
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Himuro s'était très bien habitué à reprendre les cours.
Ses premiers mois dans cette faculté de commerce lui avait rappelé pourquoi il était là et ce qu'il avait dû sacrifier pour devoir rester là.
Murasakibara lui manquait. Trois mois à devoir uniquement s'appeler, sans sentir la peau de l'autre même le temps d'un week-end.
Trois mois qu'il n'avait pas fait l'amour.
Il voulait son géant !
Tout récemment, un des professeurs avait mis les étudiants en binôme et Himuro avait pu rencontrer une jeune fille adorable nommée Saki.
Des cheveux blonds presque blancs et de grands yeux bleus sur un visage de porcelaine et une taille de poupée.
Une jolie poupée à la langue acérée et ongles parfaitement manucurés.
Dés le début, elle avait bien fait comprendre qu'Himuro lui plaisait, ce qui avait un peu dérangé le plus vraiment amnésique. Encore maintenant, il revivait ses souvenirs en rêve, se rappelait brutalement de quelque chose en plein cours ou avait l'impression de ne jamais oublié un autre moment de son passé.
Et aujourd'hui, ils devaient recueillir des données en centre-ville. Le binôme croisait régulièrement d'autres binôme qui affichait toujours un sourire de bon courage au garçon. Il fallait préciser que Saki ne lâchait pas son bras et fusillait chaque fille du regard.
Légèrement agacé, Himuro dit un peu sèchement :
-Saki-chan, nous sommes censés travailler ! Et tant que tu tiens mon bras, ça n'est pas possible !
-Moh, Tatsuya-kun ! Tu dois être gentil avec les filles !
-Je veux juste finir ça et rentrer chez moi !
-Chez toi ? Hmm... Je demande à quoi ressemble la maison de Tatsuya-kun...
Le garçon soupira et continua de marcher.
-Saki-chan, je ne veux pas que tu te fasses d'illusions. Je suis en couple et je suis très amoureux...
Saki ria gaiement et tira un peu la langue :
-Mais pour l'instant, tu es avec moi !
Plus pour longtemps, il était au bord du meurtre...
Songeant à cette bonne note en perspective, Himuro s'obligea à rester calme et croisa à nouveau un duo :
-Vous en êtes où ?
Le brun désigna Saki du menton et l'un des garçons posa sa main sur son épaule de libre :
-Tu es un homme fort et courageux ! Dorénavant, tu es un modèle pour moi !
-Arrêtes de te payer ma tête.
Le garçon sourit de toutes ses dents et repartit avec l'autre garçon, concentré à l'extrême sur sa console de jeu.
-Saki, tu me serres trop fort...
-Parce que je ne veux pas perdre Tatsuya-kun !
Il soupira et traîna son boulet jusqu'au parc où il était certain d'avoir beaucoup de données.
-Je sais ! Je vais nous chercher à boire ! Attends-moi ici !
-H...hé ! Saki !
Mais la jeune fille courait déjà vers un distributeur de boissons.
Himuro soupira une nouvelle fois.
-Tat-chin ne devrait pas soupirer aussi fort...
-Si seulement...Je- !
L'étudiant en commerce se retourna pour découvrir le géant violet près de lui :
-A...tsushi... Mais... Qu'est-ce que...
-Hmm ? Tu me manquais donc je suis venu.
Le brun se jeta contre le pâtissier et le serra contre lui :
-Tu m'as tellement manqué !
-Tat-chin, tout le monde nous regarde.
-Je m'en fiche !
Pourtant ses joues chauffaient déjà et il recula un peu.
Il quémanderait un baiser plus tard.
-Je pensais que Tat-chin serait encore en cours à cette heure-là ?
-C'est le cas ! Mon prof nous a mis en binôme pour qu'on interroge des gens sur leurs habitudes.
Murasakibara émit son petit bruit de gorge et Himuro souhaita que Saki prenne le plus de temps possible.
-Tatsuya-kuuuuun !
La petite blonde platine s'accrocha à son bras sans attendre, deux canettes dans les mains.
-C'est long sans toi !
Himuro se glaça en sentant le regard violet sur lui. Ou plus précisément sur elle.
Saki releva ses beaux yeux bleus vers le géant :
-On peut vous aider ?
-Je vous retourne la même question.
Vois basse. Rauque. En colère.
Le brun déglutit puisqu'il remarqua parfaitement que Murasakibara devenait furieux tandis que Saki s'accrochait de plus en plus fort à son bras.
-Je suis désolée mais vous-
-Lâche-le et va t'en.
-Je ne vous permet pas de-
-Tout de suite !
Saki fila sans demander son reste en remarquant l'air très dangereux du violet.
-Tat-chin...
-Mon binôme...
-Je veux que tu changes ! Je ne veux pas qu'elle te touche !
Le violet gonfla ses joues dans une mimique très enfantine
-Si je pouvais Atsushi, je l'aurais fait.
Étrangement, Murasakibara se dressa de toute sa taille :
-Je veux que Tat-chin change de binôme.
-Et je te le redis, je ne peux pas !
-Tat-chin doit réessayer !
-Je l'ai déjà fait.
Et même si son prof l'avait plaint, il n'empêchait que changer était maintenant impossible.
Voyant que le violet s'apprêtait à redire quelque chose, Himuro lui coupa l'herbe sous le pied :
-Atsushi, j'ai dit non !
-Ne me parle pas comme si j'étais un enfant. Parce que là, ça m'énerve.
Les yeux olives du brun s'ouvrirent un peu plus. Mais il haussa également la voix :
-Moi aussi, ça m'énerve ! Si je te dit que j'ai déjà demandé et que ce n'est pas possible alors fais-toi une raison !
-Ça ne serait pas arrivé si Tat-chin était venu à Tokyo.
-On a en déjà parlé ! Cette bourse compte beaucoup pour moi !
-Tu aurais pu en avoir une à Tokyo !
Himuro croisa les bras en plissant légèrement son œil visible :
-C'est quoi ton problème ?
-C'est cette petite garce qui s'accroche à toi.
Aïe, il s'énervait...
-Elle m'énerve aussi mais je ne vois pas en quoi, ça te concerne !
-Tat-chin est à moi !
-Atsushi, ne fais pas ton jaloux hyper protecteur, ce rôle te va très mal.
-Tat-chin ne comprend rien !
Mais Himuro aussi se sentait largué, là ! Et très énervé.
-Atsushi... Si tu es uniquement venu pour me rappeler que ne pas te suivre a été une très mauvaise décision alors tu peux repartir encore une fois ! Cette bourse, je l'ai, je la garde !
Murasakibara sembla s'être prit un coup et fixa son petit-ami, éberlué :
-Tu crois que... je suis uniquement venu pour ça ?
-Tu n'arrêtes pas de me le répéter ! Quand je suis venu te voir à Tokyo, à chacun de nos appels et SMS et maintenant ici... Tu ne fais que me le dire !
Les garçons haussaient davantage la voix quand ils prenaient la parole à leur tour. Mais Himuro n'avait pas finit :
-Et je suis fatigué de t'entendre geindre : moi aussi, je voulais te suivre ! Mais est-ce si difficile à comprendre que cette bourse m'est précieuse ?! J'en ai marre que tu me répètes encore et encore que tu voulais que je te suives !
-Tat-chin...
-Non, Atsushi ! J'en peux plus ! Tu me manques aussi mais... j'en ai assez de devoir me sentir mal à chaque fois que tu me parles des universités de Tokyo. Je suis bien ici et je vais rester ici ! Si tu en as marre d'attendre, alors ne le fais plus !
Murasakibara le fixait silencieusement mais la colère était toujours présente dans ses yeux.
-Maintenant, si tu veux bien m'excuser, j'ai des gens à interroger.
Himuro dépassa le violet, la tête basse à la recherche de Saki.
Le géant ne bougeait plus du tout. Mais il avait la désagréable impression que tout avait été dit.
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Kise arriva au restaurant italien en même temps que Kasamatsu.
Ce repas était censé compenser le fait que la dernière fois, le brun avait une heure de retard et avait dû laisser le blond en plan.
Il trouva d'ailleurs que l'ancien mannequin était étrangement joyeux.
Leur table était bien placée et les deux garçons inspectèrent le menu alors que le serveur revenait. Kise prit la parole :
-Alors... Un carpaccio de saumon avec des baies roses...
-Deux.
-Et des pâtes carbonara !
-Deux.
-S'il vous plaît !
-Merci.
Comme les deux amis maîtrisaient à peu près l'utilisation de la fourchette et qu'ils étaient curieux de la nourriture italienne, le choix du restaurant avait paru une évidence. Par hasard, l'un d'eux venait d'ouvrir il y a peu.
-Il y a un peu de monde.
-Tes cours se passent bien ?
Kise hocha vigoureusement la tête :
-C'est génial ! Je sens vraiment que c'est fait pour moi !
-Les idiots ont toujours cette impression.
-Kasamatsucchi, tu es cruel !
Pourtant, le visage du blond était toujours aussi rayonnant et son sourire était sincère.
-Tu as l'air heureux. Quelque chose de bien s'est passé ?
-Mhh... On peut dire ça !
Heureux ? Oh non, c'était bien mieux ! Kise était littéralement en extase.
Aomine venait juste de se prendre ce que lui avait dû endurer à chacun de ses caprices. Il devait être très malheureux que Kuroko est préféré Kagami.
-Je suis vraiment, vraiment très heureux !
Le blond en remercierait presque le turquoise. Presque, hein... Parce que Kise n'oubliait pas qu'Aomine l'avait quand même préférait à lui.
Et que ça, ça le foutait encore en rogne.
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