Chapitre 38

Chapitre 38 : Je suis tellement désolé !

Quand la belle-mère de Takao l'avait appelé en larmes et lui avait annoncé que son ami venait d'être emmené par la police, la première réaction de Midorima fut d'aller hurler sur Kasamatsu qui était visiblement en retard pour une chose qui ne l'intéressait absolument pas.

L'enquêteur était resté sans voix devant la rage du vert, plutôt connu pour son caractère renfermé.

Avant de se faire agresser physiquement par un médecin hors de lui, Kasamatsu l'avait fait s'asseoir et Midorima s'était alors tu et avait regardé le sol, plongé dans un choc complet.

Il avait écouté le brun lui raconter que d'après les témoignages, Takao l'aurait menacé, ce que Midorima contredit tout de suite : jamais, le brun n'avait fait une telle chose !

Ensuite, il parla des SMS.

Kasamatsu et Aomine n'avait pas tout compris mais Aya et lui se battaient pour le récupérer à l'autre. Le vert n'avait compris qu'une chose, lui : Takao était au courant pour l'étrange obsession d'Aya à son égard. Il ressentit une légère honte à cela mais Kasamatsu n'y prit pas attention.

L'enquêteur ajouta même qu'une importante transaction d'argent s'était faite sous le nom de Takao Kazunari.

Le choc s'était encore agrandit quand le vert appris que le supérieur de Kasamatsu avait considéré cette affaire comme réglée et avait obtenu la mise en centre de détention du jeune père de famille en attendant le procès.

Le plus vieux lui avait recommandé de rentrer chez lui se reposer et été partit pour un rendez-vous ou un truc du genre, Midorima n'ayant pas vraiment fait attention à ce qu'il racontait.

Mais impossible pour lui de rester dans son appartement : pour lui, c'était sûr et certain que Takao n'aurait jamais fait de mal à Aya ! Non, quelque chose n'allait définitivement pas !

Il avait appelé les parents de Takao afin de savoir s'ils avaient besoin de quelque chose mais ils étaient dans le même état de choc qu'il l'avait été il y a quelques minutes. Kissa, la petite sœur de son ancien amant avait prit le téléphone à son tour et lui avait demandé, à lui, s'il allait bien. Midorima n'avait pas répondu, ce qui ne dérangea pas Kissa outre mesure : son silence en disait plus qu'il ne le voulait.

Rappelant les beaux-parents, la femme sanglota, racontant qu'après sa fille, on lui prenait son gendre et l'accusait de crime qu'il n'aurait jamais pu commettre. Midorima entendit vaguement Kazuo qui demandait où son père était partit et les sanglots de sa grand-mère augmentèrent. Le vert raccrocha et monta dans le premier bus qu'il croisa pour s'occuper du petit garçon.

A son arrivée, il serra cette femme en larmes contre lui puis son filleul qui ne comprenait rien. Midorima caressa ses cheveux bruns et lui raconta que son Papa avait une urgence à régler avec le Monsieur en uniforme venu plus tôt. Kazuo ne fut pas convaincu mais hocha quand même la tête.

Jun, le beau-père, était tranquillement assis dans le canapé en tenant Miho contre lui. Midorima eut la désagréable impression qu'il l'assassina du regard mais mit cela sur le compte du choc. Il serrait farouchement le bébé blond dans ses bras, défendant presque au vert de s'approcher davantage.

Alors à la place, Midorima s'installa dans un des fauteuils et prit Kazuo sur ses genoux. Le petit garçon posa sa tête contre son torse et et mit son pouce dans sa bouche, petit réflexe quand il était perturbé. Son parrain ne doutait pas une seule seconde qu'il s'y était remis après la mort de sa mère.

Ils gardèrent tous le silence.

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Midorima tournait en rond devant la grille du centre pénitencier.

Après l'arrestation de Jun, Aomine et Kasamatsu avait ordonné à leurs supérieurs de libérer sur le champs Takao. Déclarant que les preuves étaient pourtant ce qu'elles étaient, ils refusèrent. Le bleu et le vert avaient alors appelé ensemble Akashi -qui avait naturellement l'œil sur l'affaire, mais qui s'était bien retenu d'y prendre part. Dans l'heure qui suivit, Takao Kazunari fut déclaré libre et lavé de tous soupçons, les deux responsables s'étant même publiquement excusés devant la presse et la famille du brun.

Ça avait toujours du bon les relations avec les hauts placés...

Le grincement de la grille ramena Midorima à l'instant présent et il se concentra sur Takao : très pâle et les traits tirés, il semblait avoir passé la pire de ses nuits. Les yeux gris prirent enfin conscience de sa présence et il couru les derniers mètres avant de se jeter dans les bras musclés de son ami.

-Shin-chan !

L'étreinte fut presque brutale mais les deux garçons s'en fichèrent totalement.

-Tu vas bien ?

Question un peu stupide alors qu'il sortait de prison mais bon...

-Pas vraiment... Je veux voir mes enfants !

-Je t'emmène.

Ou plutôt : grimpe avec moi dans la voiture d'Aomine qui n'a pas eu le choix.

Le bleu était au téléphone, levant fréquemment les yeux au ciel :

-Satsu, je suis sûr que ça va aller... Oui... Oh pitié, tu te tapes son fils, il va pas te détester pour ça ! Arrêtes de hurler, enfin ! Mais qu'est-ce que j'en sais, moi ?! Non, j'ai jamais rencontré les parents de Kise... Mais ça a aucun rapport ! Attends deux secondes...

Il écarta le téléphone de son oreille et montra sa voiture du doigt, garée un peu plus loin.

-Momoi ?

-Bravo Sherlock... J'arrive, je finis avec elle...

Alors qu'il remettait l'objet contre son oreille, le vert et le brun l'entendirent se mettre à crier contre la rose et se mirent à marcher plus vite jusqu'à la voiture.

Une fois à l'intérieur, ce fut comme être en sécurité.

-Kazuo et Miho sont chez tes parents. Ta belle-mère n'avait pas l'air... capable de faire quoi que ce soit.

-Tu as bien fait.

Takao posa sa tête sur l'épaule de Midorima et ferma les yeux :

-C'était horrible...

Le vert allait dire quelque chose mais Aomine rentra dans la voiture :

-Elle est pénible à la fin, celle-là... J'en ai rien à foutre, moi...

-... Tout va bien ?

Le bleu boucla sa ceinture et mit le contact

-Satsu va rencontrer le père d'Akashi... En quoi, ça me concerne ?!

Takao et son bon cœur tenta de répondre :

-Peut-être... qu'elle voulait être rassurée ? D'ailleurs c'est qui déjà Momoi ?

-Notre ancienne manager.

-Ah ! A Teiko ! Ah oui ! Je l'ai rencontré à un festival, y'a quelques années ! Eh... Akashi, c'était le capitaine démoniaque... Et ben... j'en ai raté des trucs... D'ailleurs... Tu sortais avec Kise, Aomine ? C'est dingue...

Le brun redevenait déjà la pipelette qu'il était et Midorima sourit légèrement, un peu rassuré.

-En quoi ça te regarde ?!

-Te sens pas gêné, on sortait bien ensemble Shin-chan et moi !

-Tak... Takao !

Le concerné lui tira la langue et le médecin capta le regard goguenard d'Aomine dans le rétroviseur :

-Aomine, ne fais aucun commentaire !

Le policier se contenta d'un immense sourire.

La maison familiale des Takao n'avait rien à envier aux autres : à la fois grande et lumineuse, on se sentait immédiatement bien une fois à l'intérieur. Aomine s'arrêta devant le portail et repartit aussi sec quand les hommes furent hors de sa voiture.

Takao poussa le portail et marcha rapidement jusqu'à la porte. Sa famille l'attendait dans le salon et sa mère fut la plus rapide à se lever pour venir le serrer contre elle. Son père se leva à son tour.

Midorima remarqua que la mère de Misaki était là, près de Kissa, la petite sœur de son ancien amant. Si Aya était le portrait craché du vert, la plus jeune des Takao était le total opposé de son frère : ses cheveux caramels étaient coupés dans un carré plongeant bien entretenu et ses yeux dorés fixaient Miho qu'elle tenait sur ses genoux. Plus jeune qu'Aya de deux ans, Kissa était d'une nature très douce et protectrice. Bien que cela ne l'empêchait pas de se montrer aussi survolté que son aîné par moment.

Elle salua Midorima d'un mouvement de tête et s'approcha de son frère, sa nièce dans ses bras :

-Kazu-nii...

Takao attrapa sa fille et serra sa sœur avec son bras de libre. Miho gazouillait comme à son habitude et des bruits de pas dans l'escalier avertirent de l'arrivée de Kazuo :

-Papa !

Tendant sa fille à Midorima, Takao se baissa et serra longuement son fils dans ses bras. Quand se releva, Kazuo accroché comme un koala contre lui, il sourit en découvrant que sa fille « parlait » à Midorima qui ne comprenant strictement rien. Et le regard blasé du vert était aussi risible que le reste. Mais malgré ça, Midorima Shintaro était sacrément sexy avec un bébé dans les bras.

Takao reposa son fils par terre et alla serrer sa belle-mère contre lui. Elle se mit à sangloter et lui demanda pardon. Ensuite, ce fut à Midorima qu'elle s'excusa pour les horreurs que son mari avait fait à sa famille. Décrétant qu'elle ne devait pas être ici, elle chercha à partir mais la mère de Takao lui prit la main :

-Vous n'y êtes pour rien. Restez avec nous, s'il vous plaît.

Kissa lui tendit un mouchoir et la femme accepta, de nouvelles larmes dans les yeux.

Déposant Miho dans ses bras, Midorima fut soudainement enlacé par Takao.

Le vert croisa le regard de Kissa qui lui sourit. Lui, soupira et songea à combien les adolescentes d'aujourd'hui étaient beaucoup trop perceptives sur les relations des autres.

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Kise sanglotait de toute son âme sans chercher à atténuer ses cris.

Des dizaines de paquets vides de mouchoirs s'accumulaient autour de lui. Alec n'étant pas à la maison, le blond se retrouvait seul pour pleurer une nouvelle fois.

En rangeant ses affaires hier soir, il avait retrouvé la clé de l'appartement d'Aomine. Il avait donc était évident pour lui que le bleu devait à nouveau se trouver en possession de ce petit objet puisqu'il lui appartenait au départ.

Le blond avait enfilé une paire de basket et s'était dégotté un taxi pour l'emmener. Même dans le noir, grimper le vieil escalier en fer était un jeu d'enfant après toutes les fois où Kise avait effectué ce chemin aller et retour. De même que pour trouver la porte du policier.

L'ancien mannequin avait d'abord eu comme idée de glisser la clé sous la porte et de repartir mais il entendit la voix d'Aomine de l'autre côté. Il haussa les épaules et inséra la clé dans la serrure : il n'avait, après tout, aucune raison pour agir comme un voleur.

Sauf qu'il aurait peut-être dû frapper avant d'entrer...

Kise avait naturellement ouvert la porte et s'était avancé avec son éternel... :

-Aominecchi ! Je...

...et avait trouvé le policier et Kuroko dans une position ne cachant rien de leur activité.

Le blond était resté sans bouger, totalement glacé et incroyablement gêné. Aomine le regardait, épouvanté pendant que le turquoise et ses jolies joues roses reposaient tranquillement sur la table de la cuisine.

Le bleu commença à parler :

-Kise ! C'est pas ce que...

-Aha ! Désolé, Aominecchi, Kurokocchi ! J'aurais dû frapper, quel mal élevé ! Je te ramenais simplement ta clé.

Le blond la posa en précipitation à même le sol et s'excusa une dernière fois avant de partir en toute vitesse.

-Oy ! Kise !

Il entendit bien que son ancien amant l'appeler mais il ne pouvait pas rester là. Il remonta dans son taxi et ordonna au conducteur de partir le plus vite possible.

C'est quand le petit immeuble disparut de ses yeux que Kise se rendit compte qu'il sanglotait.

Le bleu avait essayé de l'appeler durant les heures suivantes et une bonne partie de la nuit. Kise n'avait répondu à aucun des appels.

La tête entre ses genoux, il avait la désagréable impression d'être revenu des mois auparavant.

Pourtant... Pourtant Aomine lui avait promis ! Il lui avait promis de l'attendre, d'être avec lui ! Alors pourquoi ?!

Pourquoi devait-il encore souffrir ?!

Le blond attrapa son téléphone et chercha le numéro de Kasamatsu : il avait été tellement gentil hier soir qu'il était certain que le brun allait pouvoir le rassurer. Lui dire que rien ne clochait avec lui.

-Allô ?

-Kasamatsucchi...

Un nouveau sanglot écorcha la fin du nom de l'enquêteur qui lui hurla de se calmer et de lui expliquer.

-Je... C'est... Kasamatsucchi...

-Je comprend pas Kise ! Tu te calmes et tu respires, OK ?!

Kise geignit et s'obligea à faire plusieurs séries d'inspirations-expirations calmement.

-Maintenant, dis-moi.

Sentant pourtant que sa poitrine allait à nouveau exploser face à l'avalanche de larmes qui approchait, le blond lui raconta tout. De son départ pour les États-Unis à la découverte de Kuroko et Aomine sur la table de la cuisine.

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Aomine interrogeait Kotoe Jun en tachant d'oublier le visage détruit de Kise. Midorima et Takao n'avait rien vu ce matin et Satsuki n'aurait rien pu deviner au ton de sa voix. Même Kasamatsu n'y avait vu que du feu.

D'ailleurs le brun avait quitté la pièce en vitesse pour prendre un appel, laissant cet... homme avait lui.

Assis sur une chaise, Jun regardait nonchalamment autour de lui, comme si de rien n'était.

-Où est Aya ?

-Je n'en sais rien, je vous l'ai déjà dit.

Il était calme, trop calme. Exactement comme Amine qui résistait à l'envie de le frapper jusqu'à ce qu'il avoue.

-Pourquoi avoir utilisé le nom de Takao ?

-Je ne vois pas de quoi vous parlez.

Le bleu serra le poing, l'imaginer heurter le nez de l'homme en face.

Kasamatsu réapparut, l'air très sombre. Sans un mot ou un geste vers Aomine, il s'approcha de Jun et lui colla des photos sous le nez :

-Kotoe-san vous apparaissez sur une vidéo prise quelques nuits avant l'enlèvement d'Aya. On vous voit parfaitement.

Le reste des images montraient Jun en train de donner un sac qu'il ouvrit à un moment et qui laissa apparaître plusieurs grosses liasses de billets. A aucun moment, on ne pouvait voir l'autre personne.

-Qui est votre complice ?

-Je n'y suis pour rien.

Aomine explosa :

-Pourtant, ta trombine est pile là ! T'as aucune excuse ! Où est Aya ?!

Kasamatsu remarqua que Jun semblait effrayé par le bleu et ce, à juste titre : le policier était terrifiant par moment. Comme celui-ci par exemple.

-Nous avons retrouvé le téléphone de Midorima Aya dans une poubelle publique près de chez vous.

-C'est Takao qui l'a mit là-bas ! C'est lui qui a kidnappé Aya ! Pour se venger de la mort de Misaki !

-Sa mort a dû vous perturber aussi. J'ai cru comprendre que vous teniez beaucoup à votre fille.

Jun leva ses yeux et incendia le brun :

-Ce foutu médecin l'a tué ! Il a tué ma fille et Takao s'est vengé ! C'est la faute de ce connar-

Kasamatsu n'avait à aucun moment prédit que le poing d'Aomine allait frapper si violemment la pommette de l'homme.

Jun vola littéralement dans la pièce et s'écrasa misérablement au sol.

Le brun empêcha d'un mouvement de bras qu'il se jette sur l'homme à terre :

-Sors. Calme-toi et reviens seulement quand c'est le cas.

Avec un regard meurtrier, Aomine quitta furieusement la pièce pendant que Kasamatsu aider Jun à se remettre sur la chaise.

-Il m'a frappé ! J'exige de porter plainte !

-Circonstances atténuantes. C'est toujours risqué d'insulter un ancien camarade d'un agent de police.

Jun se massa la joue où un bel hématome fleurissait déjà. Qu'il soit heureux que rien ne soit cassé.

Le brun prit à son tour place sur une des chaises, considérant qu'Aomine ne reviendrait pas avant longtemps.

-Pourquoi avez-vous utiliser le nom de Takao ?

-Je ne sais pas de quoi vous parler.

-Je suis certain que mon collègue sera ravi de vous le faire dire...

Pur bluff mais bon sang que c'était jouissif de voir quand ça marchait ! Jun blanchit, l'hématome ressortant davantage.

-Si vous parlez, considérait que cela pourra être utile le jour du procès. Vous pourriez mieux vous en sortir en révélant certaines choses maintenant.

Jun se lécha les lèvres pour s'hydrater un peu et l'enquêteur lui proposa un verre d'eau. Il le but, les mains tremblantes.

-Kotoe-san... Aya a aussi des parents. Vous avez perdu votre fille, vous êtes le mieux placé pour savoir la douleur que cela représente de perdre un enfant.

-Vous avez des enfants ?

Kasamatsu fut un bref instant, surpris de la question mais y répondit :

-Non...

-Alors vous ne pouvez pas savoir... Vous ne pouvez même pas imaginer la douleur que cela représente !

-Vous avez des petits-enfants. Ne serait-ce que pour eux, je vous demande de répondre à mes questions.

Jun tritura son gobelet vide et finit par enfin parler :

-Quand j'ai appris que Takao continuait de voir ce médecin... cet assassin... Je ne voulais pas y croire. Ma fille est morte à cause de lui et ils continuaient de se voir. Il lui a même amené Kazuo à l'hôpital !

Kasamatsu avait sortit son stylo pais Jun était perdu dans ses pensées :

-J'ai voulu... J'ai voulu que ce médecin comprenne ma douleur... Quand j'ai appris qu'il avait une petite sœur, j'ai pensé qu'il souffrirait s'il lui arrivait quelque chose...

Il semblait au bord des larmes mais l'enquêteur n'avait absolument aucune compassion à lui offrir.

-Je... Je me suis renseigné sur des types prêts à n'importe quoi pour du fric... Un gars m'a appelé le soir même et m'a annoncé son prix... C'est pour Misaki que je faisais tout ça !

-Pourquoi avoir utilisé le nom de Takao ?

-J'ai pensé que si... si le mec voulait plus d'argent, il remonterait jusqu'à Takao et... s'en prendrait à lui plutôt qu'à moi...

-Il aurait blesser ses enfants...

-J'en ai conscience maintenant...

Jun se mit le visage dans ses mains.

-Où est Aya ?

-Je ne sais pas... Je communique seulement avec ce type par téléphone. C'est lui qui a choisi l'endroit où il devait la retenir en attendant.

Kasamatsu l'arrêta et sortit de la pièce, exigeant qu'on trouve son téléphone et qu'on l'envoie immédiatement à Imayoshi Souichi. Ce taré retrouverait l'emplacement du deuxième téléphone en un rien de temps.

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Aya et Haizaki se regardaient, séparés par la cuisine. Dés son réveil, la verte avait comprit que cette journée serait sa dernière mais hors de question de se laisser faire.

Quand le tressé fit un geste à gauche, l'adolescente commença à partir de l'autre côté, oubliant momentanément qu'il s'agissait d'une ruse terriblement basique. L'homme se jeta sur elle pour l'immobiliser et elle se mit à hurler en lui donna des coups.

Ses ongles lacérèrent sa joue assez profondément et il grogna de douleur, fermant les yeux pour contrôler le flux de sa douleur.

Aya en profita pour lui décrocher un coup de poing qui envoya une vague douloureuse dans tout son bras. Haizaki glissa un peu et elle se dégagea comme elle pu.

Elle courait dans les couloirs, poursuivi par un Haizaki sacrément furieux.

La verte se retrouva devant la porte de la salle de bain et rentra puisqu'elle n'avait pas d'autres options dans le cul de sac.

-Arrêtes de courir partout petite princesse.

Elle attendit qu'il soit suffisamment près et tourna le robinet d'eau chaude au maximum. Aveuglé et surpris par la chaleur, Haizaki dû fermer les yeux et Aya en profita pour lui donner un coup de pied au ventre et fuir à nouveau. L'homme qui avait glissé au sol attrapa sa cheville et la verte rencontra le sol dans un cri terrifié.

-Lâchez-moi ! Lâchez-moi !

Elle se débattait de toutes ses forces mais elle faisait pâle figure niveau puissance avec le tressé.

Il la gifla assez fort pour qu'elle soit sonnée un court instant. Il broyait presque ses poignets.

-Résiste petite princesse... Résiste et montre-moi à quel point tu veux vivre.

Aya hurla et se débattit comme une folle. Il glissa une main sur sa gorge et commença à serrer.

Elle poussa un petit cri étranglé et regarda l'homme à travers ses larmes.

-Judai...

Haizaki reçut comme une décharge et, inconsciemment, arrêta de serrer.

-Qu'est-ce que tu as dis, petite princesse ?

-Judai... Qui est cette personne pour laquelle vous êtes prêt à me tuer ?

Il fixa la jeune fille en silence et murmura :

-Ça ne te regarde pas.

-Si... Bien sûr que si... Vous prononcez son nom dans votre sommeil. Les murs sont fins alors j'entends tout. Il est malade, c'est ça ? Vous êtes prêt à me tuer pour le sauver ?

-Évidemment.

Les larmes coulaient sur les joues blanches d'Aya :

-Vous ne pouvez pas être si horrible.

-Tu te trompes.

-Un homme qui me ramène tous les soirs dans mon lit, sans jamais me toucher... qui m'a apporté beaucoup trop de vêtements... qui me recouvre la nuit quand il fait trop froid... ne peux pas être un monstre pareil... Je ne peux pas avoir tort.

La main se serrait toujours pas son cou.

-Je pourrais. Je pourrais te prendre de force ici et maintenant et te tuer ensuite.

-Vous pourriez... Je sais que ça, vous pourriez le faire... Mais vous ne me tuerait pas. Parce que vous n'êtes pas si horrible que vous voulez le faire croire.

-Tu ne sais pas de quoi tu parles. Je ne suis pas comme les autres.

Aya trouva la force de sourire un peu :

-Je suis amoureuse de mon propre frère... Je ne suis pas comme les autres non plus.

-J'ai besoin de cet argent.

-Je n'en doute pas mais... moi... je veux vivre.

Haizaki sentit que sa main tremblait alors que celles d'Aya qui tenaient son poignet étaient chaudes. Ses yeux verts montraient sa peur et une étrange confiance. Une confiance qui lui faisait peur à lui.

-Est-ce que Judai... vous pardonnerait de l'avoir sauvé en échange de ma vie... Tout se sait un jour, Haizaki...

-Au moins, il sera en vie.

-Ce n'est pas être vie que de l'être parce qu'un personne a été assassinée en échange d'argent. Car vous en avez demandé, n'est-ce pas ?

Le tressé se souleva un peu, tenant seulement sur ses deux genoux de chaque côté de la taille d'Aya.

Ils se regardaient en silence, elle en pleurant doucement, lui en se rappelant de son petit frère dans son lit d'hôpital. Judai... avait toujours été le premier à aider les autres et Haizaki se rappela de combien ça le dégoûtait quand ils étaient enfants.

-Il vivra plus longtemps.

-A quel prix... ? Vous avez sans aucun doute commis des choses affreuses mais... Un crime... c'est bien plus que ça...

Il commençait à douter et ils en avaient conscience tous les deux.

-C'est mon petit frère.

Haizaki ne savait pas pourquoi il venait de dire ça mais il vit d'Aya se fermer un instant douloureusement :

-Vous ne méritiez pas de vivre ça... et lui non plus.

-Je n'ai pas besoin de ta compassion.

-Mais c'est la vérité.

En respirant profondément, Haizaki finit par totalement retirer sa main.

-Je ne sais plus... plus quoi faire avec toi petite princesse...

Aya ne bougea pas, attendant juste.

-Et merde...

Haizaki attrapa son téléphone et composa un numéro sans la lâcher des yeux. Quand on interlocuteur répondit, il donna l'adresse du lieu et ajouta une dernière chose :

-Midorima Aya se trouve ici. En vie.

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Aomine, Kasamatsu et Midorima se disputaient dans la voiture du bleu :

-Je te dit qu'il fallait tourner à droite !

-Mais non !

-Mais bordel, t'as pas un GPS ?!

-Cassé...

-Quoi ?!

Quand la police avait reçu l'appel d'Haizaki, elle avait immédiatement transféré à Aomine qui était allé chercher Kasamatsu. Le bleu avait prévenu Midorima qui avait éxigé de venir.

La voiture s'était à peine arrêté edevant la maison de Takao pour le prendre au passage avant de rouler à toute vitesse à l'endroit en question.

Kasamatsu et Aomine se disputaient à l'avant sur le chemin à prendre pendant que Midorima devenait aussi vert que sa couleur de cheveux. Autant ce matin, la conduite d'Aomine était d'une prudence fort appréciée, autant maintenant, il se la jouait Fast and Furious !

-Mais regarde ! Les autres voitures de police et l'ambulance ont tournées avant ! Pourquoi t'as pas tournée ?!

-C'est pas un 4x4 ma voiture ! Tu crois vraiment que j'aurais réussi à rouler sur cette merde qui sert de chemin ?!

-J'y crois pas... On va arriver en dernier...

-Je fais demi-tour, OK ?! Alors te plains pas si on reste bloqué !

La manœuvre propulsa Midorima en avant qui envoya une prière, remerciant celui qui avait inventé la ceinture de sécurité.

Les trous dans le chemin étaient monstrueux et la voiture rebondissait presque. Aomine s'entendit gémir :

-Aaaah... Ma voiture...

Midorima s'assomma plusieurs fois au plafond du pauvre véhicule tandis que Kasamatsu venait de croiser ses jambes et ne bougeait pas d'un millimètre de son siège.

-Va un peu à gauche.

Aomine aboya, concentré à l'extrême sur la route :

-Je sais ce que je dois faire !

Et c'est pour ça que la voiture resta coincé dans un des trous.

-Oh merde... Midorima, descend et pousse !

-Quoi ?!

Le vert croisa les bras, refusant net de faire une chose pareil.

-Tu nous a pigé, tu sors toi-même !

-C'est moi qui conduits !

-J'ai le permis aussi.

-C'est ma voiture !

Finalement, et de façon mature et réfléchit ... soit le Jan-Ken-Pon.

Kasamatsu se retrouva au volant pendant qu'Aomine poussait sa voiture et jurant gracieusement.

Le brun donna un grand coup d'accélérateur et la voiture partit dans un bond en avant qui fit s'écraser Aomine sur le sol.

Mais l'enquêteur ne s'arrêta pas.

-... On devrais peut-être attendre ?

-La voiture roule enfin, il nous rattrapera plus tard.

Midorima eut un bref aperçu de la vraie raison qui poussé Kise à craindre son capitaine...

Crapahutant comme ils pouvaient, Midorima, Kasamatsu et la voiture d'Aomine réussirent à rejoindre les autres.

-Capitaine ! Nos détecteurs ne captent que deux personnes.

-Bien. Où est le mégaphone ?

-Ici... Aomine-san n'est pas avec vous ?

-Oh, il arrive.

Midorima essuya ses lunettes et s'aperçut qu'il transpirait. Kasamatsu Yukio pouvait également faire très peur. Tous les capitaines étaient pareils...

Le brun s'éclaircit la voix et fit un test :

-Un-deux, un-deux... OK... Je suis Kasamatsu Yukio, Capitaine de l'équipe de recherche. Vous êtes encerclé par la police et la brigade spéciale d'intervention.

Il jeta un coup d'œil en arrière et ajouta :

-Et une ambulance et Midorima Shintaro... Mais bon, faites pas attention à ça.

Le vert se sentit soudainement très solidaires des ambulanciers pendant que Kasamatsu continuait son speech.

Un branche qui craqua attira son attention et il regarda avec pitié, le pauvre Aomine en sueur qui avait enlevé sa veste d'uniforme et qui respirait difficilement.

Un des ambulanciers lui apporta une bouteille d'eau qu'il vida en quelques secondes.

Il se traîna ensuite jusqu'au vert et demanda :

-Bande de salauds... Il en est où ?

-Il... fais le tour des personnes ici.

-Hein ?!

-... Aomine Daiki, viens juste d'arriver mais ne faites pas attention à lui non plus !

-Oy ! Tu fous quoi ?

Le mégaphone à la main, Kasamatsu pivote à moitié vers lui :

-Je gagne du temps.

Il montra un groupe de mecs en noirs qui essayer d'ouvrir la porte.

Finalement, il pénétrèrent dans le bâtiment et une voix sortie du talkie-walkie qu'il portait à sa ceinture :

Nous descendons des escaliers. »

Il y eut quelques secondes avant que la voix ne reparle :

Une porte. Fermée à clé. »

Kasamatsu ralluma son mégaphone :

-Ce serait pour nous tous, un gain de temps précieux si cette porte venait à s'ouvrir.

Quelqu'un ouvre la porte. »

Le brun tendit son mégaphone à la jeune fille près de lui :

-Y'a plus qu'à attendre.

Effectivement, quelques secondes plus tard, Aya apparaissait, une main sur le visage pour se protéger du soleil qu'elle n'avait pas vu depuis un bon mois.

Suivie par Haizaki.

Aomine et Midorima se regardèrent avant que le frère ne se mette à courir vers sa sœur :

-Aya !

La verte eut un instant d'absence avant d'échapper à l'équipe envoyée les chercher et de se jeter contre son frère.

Kasamatsu et Aomine virent Haizaki se faire menotter sans résister et les suivre.

Midorima sentit qu'Aya se détachait de lui et la vit marcher vers le tressé. L'homme s'arrêta en la voyant s'arrêter :

-Qu'est-ce qu'il y a petite princesse ?

La verte lui sourit :

-Merci... de m'avoir prouvé que vous étiez une bonne personne quand vous voulez.

Haizaki ferma les yeux et sourit imperceptiblement :

-Tu es bizarre comme fille.

-Tellement bizarre que je pourrais peut-être venir vous voir parfois en prison.

Il ouvrit à nouveau ses yeux et afficha un vrai sourire :

-Tu vois ? Tu as finit par tomber amoureuse de moi !

Aya haussa les épaules :

-On est tous les deux différents... Qui se ressemble s'assemble... non ?

Midorima sentit être entouré par Aomine et Kasamatsu qui suivait la scène avec attention.

Haizaki pencha un peu la tête sur le côté :

-Alors, à bientôt... Aya.

La verte hocha la tête et retourna dans les bras de son frère.

Finalement, les ambulanciers amenèrent la jeune fille et son frère jusqu'au véhicule et l'ambulance repartit, laissant Aomine et Kasamatsu seuls.

Le bleu allait repartir vers sa voiture quand le brun l'appela :

-Aomine...

-Qu-

Il ne réussi pas à éviter le coup de poing du garçon mais garda les deux pieds sur le sol. Une main prêt de sa lèvre fendue, il relevé des yeux bleus chargés de colère vers l'enquêteur :

-C'est pour quoi, ça ?

-Pour Kise. Pour tout ce que tu as fait à Kise. Je crois que tu le mérites bien.

Le policier ne répondit rien, laissant Kasamatsu le dépasser jusqu'à sa voiture.

-Mais ne te méprend pas... Je venge seulement un ami. Rien de plus.

Il s'installa du côté passager ouvrit la fenêtre du côté conducteur :

-Bouge tes fesses ! On a de la paperasse à remplir !

Aomien grommela, essuya un peu de sang qui coulait sur son menton et grimpa à son tour dans sa voiture. Ouais, il se sentait heureux de n'avoir eu que ça.

~¤~¤~¤~¤~

Murasakibara et Himuro se promenaient un peu avant que le brun ne reprenne le train. Main dans la main et ignorant totalement les regards autour d'eux, ils étaient dans leur petite bulle.

Ils mangeaient des glaces le violet se pencha pour goûter celle du brun. Avec un sourire amusé, Himuro lui tendit et la langue gourmande du géant lapa une bonne partie de la glace.

Le plus petit jeta un regard insistant à Murasakibara qui finit par baisse la sienne vers son visage. Himuro goûta et sourit :

-Merci !

Ils se posèrent sur un banc afin de finir tranquillement leurs glaces.

-Je n'ai pas envie de rentrer...

-Je ne veux pas que Tat-chin rentre...

-Mais il le faut, hein... ?

Murasakibara attrapa sa main et la serra, résistant à l'envie de lui demander une nouvelle fois de venir vivre ici avec lui.

-Il le faut... je crois...

-Je crois aussi...

Un petit silence s'installa quand un ballon roula jusqu'aux pieds du violet :

-Ah... Le ballon s'il vous plaît...

Himuro l'attrapa et l'envoya doucement au petit garçon en face :

-Merci Monsieur !

Le brun sourit gentiment et se réinstalla contre son amant :

-Hé... Tat-chin est doué avec les enfants...

-Hmm ? Ce n'est pas être doué que de donner un ballon.

-Tu serais mignon avec des enfants.

-Je t'ai déjà.

Le temps que Murasakibara comprenne la signification de cette phrase, Himuro s'était relevé et se remettait en route.

En quelques enjambées, le violet le rattrapa et se plaignit :

-Tat-chin, c'est pas gentil !

-Vraiment ? Dans ce cas, si on rentre maintenant, je peux me faire pardonner sans avoir mon train en retard...

-On rentre.

Dissimulant sous sourire, il se sentit traîner par la poigne de Murasakibara.

Vraiment... Ils n'étaient jamais rassasiés l'un de l'autre...

~¤~¤~¤~¤~

Kise passait l'aspirateur dans le salon en se déhanchant sur la musique dans ses oreilles.

Par chance, l'un des écouteurs tomba quand le facteur -qui arrivait bien tard- sonna à la porte.

Éteignant l'aspirateur, le blond ouvrit la porte et remercia l'homme. Il y avait des factures -heureusement réglées par l'agence- et une lettre pour lui.

Curieux, il en oublia son nettoyage et l'ouvrit. Un dépliant sur les différentes formations pour devenir pilote d'avion lui avait été envoyé par l'école qu'il avait appelé hier après-midi. Rapide mais tant mieux !

S'installant dans le canapé, il lut le papier avec attention, ses yeux dorés brillant d'excitation.

La formation n'était pas très très longue mais il pouvait couvrir la totalité des frais avec ses économies de mannequin.

Et puis, des études... quoi de mieux pour oublier le mannequinat, Aomine et Kuroko ?

Cherchant son téléphone, il appela son ancien directeur :

-Bonjour ! Concernant votre proposition de la dernière fois... Oui, j'ai fait mon choix.

~¤~¤~¤~¤~

Le train venait d'arriver en gare.

Pourtant Himuro ne bougea pas. De même que Murasakibara.

Le violet fut le premier à réagir :

-Tat-chin...

-Je sais mais... encore un peu.

« Je veux rester encore un peu avec toi ». Le brun n'avait pas à prononcer ses mots, son amant comprendrait bien assez facilement.

La grande main du violet pressa doucement celle du plus petit.

-Départ proche !

La voix de l'homme près d'eux les fit sursauter. Himuro lâcha la main du violet et se plaça devant lui. Se hissant sur la pointe des pieds, il attira Murasakibara vers le bas et l'embrassa une dernière fois.

Pas de mots, pas de promesses. Celles d'avant tenaient toujours.

Himuro grimpa dans le train et la porte automatique se ferma. Il plaça sa main sur la vitre et sentit l'engin démarrer. Murasakibara tourna la tête pour le voir s'éloigner vers Akita.

Ah... Ça faisait à nouveau mal.

Dans le train, Himuro se mordait les lèvres. Un contrôleur lui demanda d'aller s'asseoir pour ne pas gêner cet espace. Le brun obéit, le visage sombre.

Pourquoi, ça faisait si mal à chaque fois ?

~¤~¤~¤~¤~

Même s'il datait de plusieurs minutes, l'appel à Aomine n'avait absolument pas aidé Satsuki.

Quand Akashi l'avait ramené à l'appartement, son père l'avait appelé, lui demandant de venir et d'amener la rose.

S'étant très bien remise de l'opération, elle n'avait qu'une seule consigne : se reposer.

Mais cette demande surprenante du père de son petit-ami la perturbait vraiment.

Ils avait prévus de rester plusieurs jours à Kyoto puisque Satsuki n'y étais jamais allée, à part cette fois où elle était venue dans l'antre du diable après leur premier baiser.

-Est-ce que... je dois mettre une tenue particulière pour voir ton père ?

Akashi pliait également ses affaires.

-Non. Une jolie robe à la limite.

Elle fouilla dans le placard et sortit une robe noire très simple.

-Oui, ça ira.

Si le rouge disait que ça allait...

Comme ils iraient directement au manoir des Akashi, Satsuki devait être prête et posa donc la robe sur le lit.

Ses yeux roses se posèrent sur le dos de l'Empereur : ils n'avaient pas reparlé de cette histoire de bébé. Tant mieux cela dit... Parce qu'elle ne savait pas quoi dire... Elle n'était vraiment pas prête.

Satsuki passa dans la salle de bain pour récupérer sa brosse à dent, son dentifrice et tout le tintouin.

Le portable d'Akashi sonna, il répondit et lui parla ensuite de la chambre :

-La voiture est là, tu es prête ?

-Je me change !

Par chance, elle était déjà coiffée et maquillée très légèrement. La rose envoya bouler ses vêtements et enfila la robe sans prêter attention au regard affamé d'Akashi. Le médecin ayant également prescrit une faible activité physique durant les premiers jours.

-C'est bon !

Akashi attrapa sa valise de sa main de libre et Satsuki ferma la marche pour fermer l'appartement. Les volets étaient fermés, les plantes arrosées, tout était parfait !

Ils attendirent l'ascenseur et sortirent enfin de l'immeuble.

L'éternel chauffeur d'Akashi répondait présent et salua la jolie compagne de son employeur. Répondant par un grand sourire et un mot gentil, elle grimpa dans la limousine et s'installa confortablement pour les 5h 30 à venir.

-Mais quand même, Akashi... le train était plus rapide !

Parce que oui, il était toujours « Akashi ».

Le garçon s'installa près d'elle et répondit tranquillement :

-Je ne pouvais pas te faire ces choses « embarrassantes » comme tu aimes les appeler.

Satsuki afficha à nouveau un grand sourire :

-Peu d'activité physique !

Le rouge grogna et la voiture démarra.

Ils passèrent ses 5h 30 à dormir.

~¤~¤~¤~¤~

Même s'il datait de plusieurs minutes, l'appel à Aomine n'avait absolument pas aidé Satsuki.

Quand Akashi l'avait ramené à l'appartement, son père l'avait appelé, lui demandant de venir et d'amener la rose.

S'étant très bien remise de l'opération, elle n'avait qu'une seule consigne : se reposer.

Mais cette demande surprenante du père de son petit-ami la perturbait vraiment.

Ils avait prévus de rester plusieurs jours à Kyoto puisque Satsuki n'y étais jamais allée, à part cette fois où elle était venue dans l'antre du diable après leur premier baiser.

-Est-ce que... je dois mettre une tenue particulière pour voir ton père ?

Akashi pliait également ses affaires.

-Non. Une jolie robe à la limite.

Elle fouilla dans le placard et sortit une robe noire très simple.

-Oui, ça ira.

Si le rouge disait que ça allait...

Comme ils iraient directement au manoir des Akashi, Satsuki devait être prête et posa donc la robe sur le lit.

Ses yeux roses se posèrent sur le dos de l'Empereur : ils n'avaient pas reparlé de cette histoire de bébé. Tant mieux cela dit... Parce qu'elle ne savait pas quoi dire... Elle n'était vraiment pas prête.

Satsuki passa dans la salle de bain pour récupérer sa brosse à dent, son dentifrice et tout le tintouin.

Le portable d'Akashi sonna, il répondit et lui parla ensuite de la chambre :

-La voiture est là, tu es prête ?

-Je me change !

Par chance, elle était déjà coiffée et maquillée très légèrement. La rose envoya bouler ses vêtements et enfila la robe sans prêter attention au regard affamé d'Akashi. Le médecin ayant également prescrit une faible activité physique durant les premiers jours.

-C'est bon !

Akashi attrapa sa valise de sa main de libre et Satsuki ferma la marche pour fermer l'appartement. Les volets étaient fermés, les plantes arrosées, tout était parfait !

Ils attendirent l'ascenseur et sortirent enfin de l'immeuble.

L'éternel chauffeur d'Akashi répondait présent et salua la jolie compagne de son employeur. Répondant par un grand sourire et un mot gentil, elle grimpa dans la limousine et s'installa confortablement pour les 5h 30 à venir.

-Mais quand même, Akashi... le train était plus rapide !

Parce que oui, il était toujours « Akashi ».

Le garçon s'installa près d'elle et répondit tranquillement :

-Je ne pouvais pas te faire ces choses « embarrassantes » comme tu aimes les appeler.

Satsuki afficha à nouveau un grand sourire :

-Peu d'activité physique !

Le rouge grogna et la voiture démarra.

Ils passèrent ses 5h 30 à dormir.

~¤~¤~¤~¤~

Kyoto était magnifique ! Le chauffeur avait exprès fait un petit détour pour le plaisir des yeux de Satsuki. Penchée par la fenêtre ouverte, elle regardait partout.

Quand elle se rassit, elle avait les joues roses à cause du vent frais dehors.

Akashi sourit et vola un baiser.

La demeure des Akashi était la même que dans ses souvenirs. La limousine passa la grille sans soucis et s'arrêta près de l'entrée. Le chauffeur descendit et ouvrit la porte à Akashi qui tendit la main à la rose. Remontant légèrement sa robe, Satsuki posa ses pieds sur les gravillons et suivit Akashi. Le rouge pénétra chez lui avec l'allure d'un prince tandis que Sastuki se sentait épié de tous les côtés.

Se redressant, elle marcha fièrement près d'Akashi qui tenait toujours sa main.

Arrivé vers le salon, ce fut Masato qui marcha vers eux :

-Seijuro, Momoi... Vous avez fait bon voyage, j'espère ?

Comme il la regardait, elle supposa que c'était à elle de répondre :

-Très bien... merci.

-Si nous allions au salon ? J'ai demandé à ce qu'on nous serve à boire là-bas.

Le rouge poursuivit sa route vers une des pièces à droite de la rose et Akashi l'entraîna dedans, une fois son père l'intérieur.

Une cheminée gigantesque se tenait pile au milieu du mur. Deux canapés se faisaient face de chaque côté. Masato prit celui de droite et Akashi fit asseoir sa compagne sur celui de gauche.

-Bien... Que désirez-vous boire Momoi ? Évitons l'alcool, ça ne ferait pas bon ménage avec votre opération. Vous vous remettez bien ?

-A merveille. Merci de votre considération. Et je prendrais volontiers du thé si possible.

Masato fit approcher un jeune domestique et commanda les boissons. Le garçon donna l'impression de fuir mais les deux Akashi ne relevèrent pas.

En fait, le très jeune PDG fixait durement son père du regard.

-Allons Seijuro... Ne me regarde pas ainsi, tu savais bien que je lui aurais demandé de venir un jour ou l'autre. Sois heureux que je te permette de rester.

-J'ai pourtant compris que vous n'aviez pas besoin de convoquer Satsuki pour lui faire part de votre... curiosité à son égard.

Le père eut un rictus amusé et attrapa le verre que le jeune employé lui tendit.

Satsuki fut la seule à le remercier et vu le regard choqué du garçon, il n'y était pas du tout habitué !

-Ne sois pas si froid... C'est normal pour moi de vouloir connaître davantage ton jouet.

Akashi allait répliquer vertement mais Satsuki serra sa main et prit la parole :

-Akashi-san... La première fois, je pense m'être fait gentiment comprendre que je ne me laisserais pas insulter de la sorte sans réagir. Cela fait déjà deux fois que vous vous permettez de me traiter comme un simple jouet. Ma patience, comme la votre, a des limites.

Masato avait froncé les sourcils, n'appréciant visiblement pas qu'elle s'adresse ainsi à lui.

-Et que comptez-vous faire Momoi ? Excepté Seijuro qui ne m'impressionne guère, qui vous reste t-il pour vous défendre face à moi ? Votre ami d'enfance, Aomine, qui est dans la police ? J'ai des contacts bien plus hauts ! Vous n'êtes rien Momoi. Une pauvre petite fille abandonnée par ses parents ! Et vous n'êtes qu'un jouet ! Un jouet dont on se lasse facilement au bout de quelques mois !

Satsuki n'entendit même pas les hurlements d'Akashi qui s'était levé pour répondre à son père qui sirotait tranquillement son verre.

Elle sentit des larmes lui brûler les yeux et elle ne fit même pas attention à son petit-ami qui cherchait à la retenir. La rose quitta le salon en courant et chercha la sortie.

Une fois dehors, elle s'arrêta pour respirer et essuya ses larmes avec ses mains.

-Tenez.

A travers sa vue brouillée, elle remarqua qu'on lui tendait un mouchoir.

-Merci...

Elle renifla doucement et essuya ses yeux.

-Akashi-san a été horrible ?

La rose laissa un petit rire lui échapper :

-Disons qu'il sait là où ça fait mal.

Un peu plus calme, Satsuki détailla discrètement la femme en face d'elle : un peu ronde mais joliment proportionnée, ses yeux chocolat étaient très tendres.

-Je vais m'occuper du repas, vous souhaitez boire un thé là-bas ? Vous n'avez pas dû finir...

La jeune fille laissa un autre sanglot lui échapper et hocha doucement la tête. La femme lui sourit l'entraîna doucement avec elle.

La cuisine était digne d'un grand restaurant mais une délicieuse odeur s'échappait des plats qui commençaient à chauffer.

-Je vous offrirais bien mon aide mais je suis vraiment nulle...

-Ne vous inquiétez pas ! Asseyez-vous, on vous apporte un thé bien chaud tout de suite.

Le garçon de toute à l'heure lui amena une tasse avec un petit sourire réconfortant :

-Merci...

Ses sanglots s'étaient calmés mais quelques larmes coulaient encore sur ses joues.

-Je suis vraiment désolée... Vous devez être occupé et je suis là...

-On n'allait pas laissez une si gentille jeune femme pleurait seule dehors !

Cette gentillesse fut un baume au cœur et elle entama doucement son thé.

La porte de la cuisine s'ouvrit brutalement, laissant apparaître le jeune Empereur légèrement essoufflé :

-C'était le dernier endroit où je pensais te trouver.

Elle haussa les épaules et se laissa étreindre tendrement :

-Je suis désolé.

-Ce n'est pas toi qui doit l'être, Akashi.

Les employés s'étaient doucement remis au travail avec des fréquents regards sur le petit couple.

-Si tu as envie de rentrer...

-Non. Je ne peux pas partir comme ça ! Je suis la petite-amie de l'Empereur après tout !

Le rouge embrassa son front et lui ordonna de finir son thé.

-Nous dînerons tous les deux, d'accord ?

-Oui.

Elle se blottit contre lui et ferma les yeux.

Satsuki manga le meilleur repas de sa vie ce soir-là ! Tout était succulent et elle demanda même à être resservit. Son enthousiasme enchantèrent les employés qui bavardaient gaiement avec la jeune compagne du fils de leur employé, d'habitude très froid. Mais ce soir, ils le surprirent à sourire plusieurs fois et il alla même jusqu'à complimenter le plat.

Cependant, quand elle put plus longtemps cacher ses bâillements, Akashi l'entraîna vers sa chambre. Il l'installa dans le confortable lit et se coucha à ses côtés.

-J'ai tellement bien mangé !

-J'ai vu ça.

Perché sur un coude, Akashi penchait légèrement la tête et la regardait avec demi-sourire. Satsuki soutint le regard vairon et alla chercher un baiser. Il n'en fallu pas plus pour le rouge attrape son visage et en augmenta l'intensité.

-On ferait mieux... d'arrêter là tant que je peux encore me retenir.

-Fais-moi l'amour.

Son murmure arracha un grondement à Akashi qui roula sur elle et l'embrassa avidement.

La rose remonta le haut qu'il portait et le rouge s'en débarrassa d'un seul mouvement avant de plonger dans son cou.

Elle n'étouffa son soupir de plaisir quand elle sentit les dents contre sa peau. Elle avait confiance, il ne lui ferais pas mal.

La main du garçon pressa son sein et elle rejeta la arrière dans un gémissement de pur plaisir.

Akashi reprit ses lèvres et commença à remonter sa nuisette. Sa deuxième main lui écarta les jambes et repoussa le tissu pour venir à la rencontre de sa féminité. Le cri de pur plaisir qu'il obtint le fit sauvagement sourire. Satsuki gémit de mécontentement quand il retira ses doigts.

La nuisette vola de même que le reste de leur vêtement. Le corps d'Akashi épousa parfaitement celui de Satsuki qui vibrait d'impatience.

Incapable d'attendre plus longtemps, il s'enfonça avec un râle de plaisir. Comment pouvait-elle être aussi accueillante ?!

Il prit le temps de la laisser s'habituer à nouveau mais ce fut bien plus rapide. Satsuki bougeait déjà ses hanches pour l'obliger à se mouvoir au dessus d'elle.

Akashi prit un joyeux plaisir à lui obéir.

Leurs bouches se rencontraient aussi souvent que leurs corps. Akashi s'obligeait toujours à y aller doucement mais sentir ce corps si chaud contre le sien... lui faisait perdre la tête.

C'est presque avec regret qu'il se laissa aller à l'orgasme, désirant uniquement profiter de son étroitesse encore plus longtemps.

Satsuki s'entendit crier le nom de son amant et secoua sa tête tandis que son crâne explosait et que ses jambes se refermaient sur le rouge. Elle eut une ultime pensée pour l'absence de préservatif encore une fois et s'endormit quand Akashi retrouva sa place à sa gauche.

Noyés sous la couette blanche et nageant encore dans le plaisir total, les deux amoureux se calèrent l'un contre l'autre.

~¤~¤~¤~¤~

Kuroko s'en voulait terriblement pour ce qui était arrivé hier soir.

Il n'avait absolument pas prévu que Kise les surprendrait en pleine action. En fait, le turquoise n'avait même pas prévu de faire quoi que ce soit avec Aomine !

Son but était juste d'amener le bleu à comprendre qu'il ne pourrait pas revenir avec le blond tant qu'il ne s'était pas avoué qu'il aimait encore son ancienne ombre.

Alors oui, ça avait été une surprise pour lui aussi de se retrouver avec ses genoux de chaque côté de son ventre et Aomine qui s'enfonçait sans répit dans son petit corps. Oh, ça avait été bon... pour le peu que ça avait duré.

Quand Kise était repartit, le bleu s'était mis à jurer et avait lâché Kuroko juste avant que celui ne soit foudroyé par l'orgasme qui tiraillait ses reins depuis un moment.

Sexuellement frustré et seul dans l'appartement, Kuroko avait pris un oreiller et une couverture et n'avait pas délogé du canapé. Aomine était partit il ne savait où et il était trop fier pour se finir manuellement. Le bleu était seulement réapparu très tôt ce matin mais ils ne s'adressèrent pas la parole.

Alors quand il était rentré de sa journée de dur labeur, Kuroko avait fait sa valise et avait laissé un mot de remerciement à son ami... amant d'une nuit... quoi qu'il soit !

Sacrément remonté contre le bleu qui l'avait abandonné comme une chaussette, le turquoise effectua le chemin à pied et arriva chez lui à l'heure du repas.

Il toqua à la porte et Kagami lui ouvrit avec surprise :

-Kuroko ?!

-J'ai...

Ah... Fichue fierté...

-J'ai dit des choses vraiment horribles. Tu n'as rien fait pour que je m'énerve autant contre toi. Désolé...

Il baissa les yeux mais plus pour cacher combien ça lui coûter de s'excuser.

Kagami se gratta la joue et ouvrit la porte :

-J'ai fait des ramens... Tu en veux ?

-Évidemment !

Il leva les yeux au ciel, trouvant stupide d'imaginer même qu'il pouvait refuser de manger la cuisine de Kagami.

Parce que bon ... le pompier avait un sacré avantage par rapport au bleu sur ce coup là.

~¤~¤~¤~¤~

Midorima grimpa les marches vers son appartement en soupirant. Ses parents avaient tenus Aya contre eux pendant des heures en pleurant.

Il était fatigué et maintenant que sa sœur était en sécurité, il se sentait d'attaque pour dormir plusieurs heures de suite.

-Bonsoir...

Takao était assis contre sa porte.

-Comment va Aya ?

-Étrangement bien.

Le brun eut un sourire amusé, comme s'il se doutait du comportement de la benjamine des Midorima.

-Je suis fatigué Takao et j'aimerais vraime-

Il écarquilla les yeux en sentant la bouche chaude de son ami sur la sienne. De même en le sentant s'accrocher à lui.

Le vert ferma les yeux et ouvrit sa porte à l'aveuglette.

Visiblement, il dormirait beaucoup plus tard.

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