Chapitre 37

Chapitre 37 : Le destin ne fait pas de hasard !

Kasamatsu et Aomine se tenaient face à la porte d'entrée de l'agence de détective dans lequel Imayoshi travaillait.

La façade était simple, sans prétention, presque discrète. Il y avait même un bambou visible à travers la vitre.

Le brun aux yeux bleus regarda le deuxième homme et avoua :

-J'ai voulu venir tout seul hier soir.

Aomine tourna très légèrement sa tête :

-Et ?

-Je me suis perdu avant d'y arriver.

Exceptionnellement, ils avaient pris la voiture du policier, équipée d'un GPS. Le brun était pourtant certain qu'il avait naturellement un don pour se repérer mais visiblement ce n'était pas le cas. Autant pour lui.

Le bleu remonta ses lèvres dans un simulacre de sourire mais s'abstint de faire un commentaire.

A la place, il tendit la main vers la poignée.

Quand la porte s'ouvrit, une petite cloche planquée tout en haut annonça l'arrivée des deux visiteurs. Une jeune femme en tailleur-pantalon s'avança et leur souhaita la bienvenue :

-En quoi puis-je vous aider ?

-Nous voudrions voir Imayoshi Souichi.

-Je suis désolée, il est occupée pour l'instant...

-Hanamiya Makoto nous a recommandé votre agence.

La femme perdit son sourire, affichant peut-être enfin son vrai visage et demanda :

-Kasamatsu Yukio ?

Le brun s'avança :

-C'est moi.

-Si vous voulez bien me suivre, Messieurs...

Les deux hommes se concertèrent du regard et suivirent sans discuter leur guide dans les couloirs.

Les escaliers étaient précédés du panneau « Archives » et Aomine ne pût s'empêcher de parler :

-N'importe quel curieux peux accéder à votre sous-sol.

La jeune femme ne prit même pas la peine de se retourner :

-Vous avez tort. Depuis le début, vous êtes filmés par plus de dix caméras constamment surveillées.

-Vous ne faites pas dans le détail.

-Nous protégeons nos arrières.

Les marches donnaient sur une porte fermée mais les deux hommes entendirent parfaitement le bruit des ordinateurs, des claviers et de la vie qui bourdonnaient derrière ce simple panneau.

Leur guide entra sans prendre la peine de frapper et invita le policier et l'enquêteur à faire de même. La chaleur était omniprésente mais heureusement, la climatisation permettait de réguler un peu la température. Kasamatsu n'était pas un dingue d'informatique mais il devait bien reconnaître que ce sous-sol était remarquablement bien équipé en matériel de bonne qualité.

Il y avait autant d'hommes que de femmes devant ces ordinateurs et qui jetèrent vaguement un coup d'œil aux deux arrivés avant de se reconcentrer sur leur travail.

Imayoshi s'avança :

-Et bien, et bien... Quel plaisir de vous revoir.

Toujours caché derrière ses lunettes qui lui donnait toujours cet air flippant, l'ancien capitaine de Tôo n'avait pas changé d'un poil. Il tendit une main et Kasamatsu s'en empara le premier :

-Imayoshi.

-Kasamatsu.

Cependant, il n'y eu pas d'échange de poignée entre l'homme et l'ancien As. Ils se contentèrent de se fixer et de se saluer d'un mouvement de tête.

-Aomine.

-'alut.

Le bureau du hacker était couvert de dossiers et le brun, imité du bleu, s'installèrent sur deux chaises en face de l'ancien capitaine bien flippant.

Il se saisit d'un dossier sur la pile et l'ouvrit, révélant une photo de Midorima Aya.

-Hananiya m'a fait passer le dossier. C'est le votre, je crois ? Je penserais à vous le rendre après.

Kasamatsu et Aomine se regardèrent enfin l'un l'autre : quand et comment, cet homme en prison avait-il eu le moyen de faire transmettre le dossier de leur disparue alors qu'il l'avait seulement eu un main quand ils étaient passés à la prison ?!

-Ne cherchez pas à comprendre, c'est impossible.

Imayoshi avait calé sa main sous son menton en dévisageant ses deux « clients ».

Le brun aux yeux bleus se reprit en premier :

-Nous n'avons pas le temps de rester planter là ! As-tu oui ou non, réussi à localiser le téléphone de Midorima Aya ?

Le hacker fit craquer sa nuque et colla son dos au dossier de son fauteuil :

-Évidemment que oui. J'ai même l'historique des appels et des conversations .

Aomine se dressa soudainement sur sa chaise, alerte :

-Il nous les faut !

-Oui, je m'en doutais... J'ai tout imprimé.

Comme preuve, Imayoshi leur tendit un tas assez compact de feuilles blanches couvertes des différents SMS et de noms.

-Aomine, tu rentres pour étudier tout ça.

-Très bien.

Le bleu ne discuta absolument pas l'ordre du plus vieux et remonta vers la porte de sortie à la vitesse de l'éclair.

-Où puis-je trouver le téléphone ?

-Ici.

Imayoshi lui donna un plan assez détaillé de l'endroit où se trouver le portable en question.

-Pas très malin, n'importe qui aurait pu le prendre. Concernant ta visite ici...

-Je n'ai rien et jamais entendu parler de l'existence de ce sous-sol. Hanamiya et moi avons été clair.

-Bien.

Kasamatsu quitta sa chaise :

-J'aurais besoin d'un dernier service.

Les yeux du hacker se mirent à briller :

-Je t'écoute.

-Avec tous les contacts dont cette... agence dispose, serait-il possible que tu saches si quelqu'un a prévu l'enlèvement d'Aya ?

-Tu penses quelque chose ?

-Je pense que son ravisseur a proposé une astronomique somme d'argent en échange.

-Je vois... Ça risque de prendre du temps...

Considérant qu'Imayoshi acceptait, le brun prit à son tour la direction des escaliers.

Un pied sur une marche, il se rappela qu'ils étaient venus avec la voiture d'un Aomine déjà partit.

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Himuro roula sur lui-même et se lova contre Murasakibara.

Leur sortie cinéma avait été génial, même s'ils n'avaient pas vraiment prêté attention au film, étant plus occupés à faire des cochonneries en douce en espérant que personne ne les remarque.

Et bien, évidemment, la soirée s'était finit... au lit. Et le violet s'y été donné à cœur joie, embrassant son amant passionnément à chaque fois que le pauvre brun tentait de lui rappeler leur petite promesse.

Murasakibara dormait sereinement et Himuro se mordit les lèvres. Il avait vraiment, vraiment envie d'échanger leur position ne serait-ce qu'une seule fois !

Alors tout doucement, il passa au dessus du géant et puisqu'il était d'humeur coquine, se laissa tenter par le fantasme de l'attacher au lit. Il attrapa sa ceinture et entoura les poignets. Murasakibara ne se réveilla pas une seule seconde, ses légers ronflements redoublant même d'intensité.

Himuro réfléchit donc à un moyen de le réveiller sans trop le surprendre. Avec un grand sourire, il écarta la couette et se baissa en se léchant les lèvres.

Le pâtissier rêvait d'une crème au chocolat qu'il appliquait sur le corps nu et offert de son petit-ami quand la sensation d'une langue bien chaude taquinant sa verge le força à ouvrir les yeux.

Et la délicieuse vision d'Himuro lapant sa chair comme un chat le ferait avec du lait acheva de l'exciter. Il voulu tendre une main pour la poser dans les cheveux brun mais quelque chose l'en empêcha. Tournant le visage, il resta sans voix devant le montage farfelu destiné à le retenir au lit.

-...Tat-chin ?

-Tu me l'as promis donc je me sers.

-Tat-chin ?! Tu ne vas quand même pas... ?!

Le violet retint un gémissement quand Himuro avala son sexe déjà bien tendu sans le lâcher des yeux. Ceci dit, les doigts qui se promenaient sur ses cuisses l'inquiétait un peu.

-Tu sais... J'ai l'impression que sinon, tu ne seras jamais volontaire pour passer dessous.

Le brun releva les jambes du pâtissier pour venir et glissa davantage sur le matelas. Répondant à un réflexe, Murasakibara voulu refermer ses jambes mais le brun l'en empêcha :

-Tu m'as promis Atsushi !

-Je ne pensais pas que tu m'attacherais pour ça !

Himuro lui envoya un petit sourire d'excuse et plongea son visage entre les jambes pour venir lécher l'intimité du violet.

Celui-ci siffla dans un mélange de gêne et probablement d'un peu d'excitation. Himuro ne savait pas exactement ce qu'il faisait mais se laissait aller. Il ferma ses yeux olives et usa de sa salive, unique lubrifiant dans cet appartement. Il se releva, prit d'une idée :

-Tu crois que ça glisserais bien avec de l'huile ?

Murasakibara le regarda, interdit.

-Non, tu as raison, ça tacherais tout.

Himuro reprit là où il en était et entendit que le violet tirait sur ses liens.

-Tat-chin... Tu pourrais me détacher...

-Pour que tu reprennes la situation en main ? Je ne suis pas si naïf, Atsushi.

Raté.

Le brun se voulait doux puisqu'il s'agirait de la première fois du garçon dans ce rôle là. Il prit le temps de bien humidifier l'endroit et inséra un premier doigt. La réaction fut immédiate :

-Oh... Bordel de merde...

Murasakibara ne jurait presque jamais aussi l'étonnement se peignit sur le visage du brun. Le violet ne semblait pas souffrir mais plutôt... surpris par la sensation.

Doucement, Himuro bougea ce premier doigt, veillant à bien surveiller les réactions de son amant.

-Est-ce que ça va ?

-Je donnerais n'importe quoi pour pouvoir fuir...

L'honnêteté du géant fut la bienvenue et l'amnésique se pencha pour un baiser. Il en profita aussi pour insérer un deuxième doigt, bien moins accepté.

Le visage contracté par la douleur, bien qu'encore faible, Murasakibara tira inutilement sur la ceinture.

-Tat-chin... C'est bizarre...

-Ça va passer.

Himuro bougea aléatoirement ses doigts tirant quelques gémissements au violet mais qu'il n'arriva pas à identifier.

-Je vais en mettre un autre...

-Attends !

Ah, bon sang... Il flippait tellement. Himuro n'arrêta pas ses mouvements et dû prendre son mal en patience.

Au bout d'un moment, il ne se retint plus et glissa prudemment un troisième et dernier doigt dans l'antre vierge de son amant.

-Ghh...

Le bruit de gorge de son partenaire attira son attention et Himuro quémanda un nouveau baiser.

Murasakibara respirait assez fort et serrait les dents par intermittence. C'était vraiment... désagréable !

Il sentait qu'Himuro écartait ses chairs du mieux possible mais vraiment, ça ne lui plaisait pas du tout !

-Atsushi...

Il releva ses yeux vers le garçon au dessus qui remplaçait ses doigt par sa propre érection :

-Je peux ?

Il failli dire non mais le regard désireux du brun l'acheva :

-Vas-y...

Himuro ne se fit pas prier et s'enfonça terriblement lentement. Murasakibara grinça des dents, refusant net de montrer combien il détestait cette intrusion.

Himuro souffla doucement : ce n'était pas désagréable mais ce n'était pas du tout comme une fille. Il avait l'impression d'être écrasé, rejeté par le corps du violet.

Secouant sa tête, il commença à bouger très lentement, s'attirant des grognement du garçon en dessous.

Au moins, ils avaient essayé...

Avec un soupir, Himuro se retira et alla s'empaler sur le sexe toujours érigé de Murasakibara. Le gémissement de pur plaisir qu'il poussa lui fit presque oublier sa déception. Et accessoirement, sa douleur due au fait qu'il ne s'était absolument pas préparé à accueillir le violet aussi loin en lui.

-Aaaah...

Les mains sur l'abdomen, Himuro souleva ses hanches et recolla ses fesses au bassin du violet avec plaisir.

Il ferma les yeux et continua à bouger au rythme des gémissements de Murasakibara qui se débattait pour venir encore plus profondément en lui.

Le violet cacha son sourire satisfait : ça, c'était quand même bien meilleur !

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Akashi étudiait ses dossiers dans sa voiture qui l'amenait à Tokyo.

Comme il ne désirait que le silence, il avait immédiatement rejeté le train de son esprit et opté pour la deuxième option. Le trajet était relativement plus long mais il voulait juste... du silence.

Son père avait hurlé encore et encore... En plus, il avait mal dormi parce qu'il se réveillait toutes les heures en cherchant Satsuki avant de se rappeler qu'il était à Kyoto...

Il regarda sa montre : encore deux heures... Le rouge referma ses dossiers, les posa à côté et ferma les yeux. Il était vraiment crevé.

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Les yeux vairons s'ouvrirent alors que la voiture venait à peine d'entrer dans Tokyo. L'Empereur s'étira et regarda sa montre : 13h 15.

Il avait faim, pile à temps.

Un quart d'heure plus tard, le rouge fut déposé devant l'immeuble et grimpa dans l'ascenseur pour monter voir Satsuki. Il savait qu'en ce moment, la rose était invitée à seulement venir pour les entraînements puisque le coach voulait faire ses derniers adieux et donner ses derniers conseils avant de passer le flambeau.

Akashi voulu ouvrir la porte mais la poignée lui résista. En haussant les épaules, il sortit sa clé et rentra dans l'appartement. Tout était silencieux.

-Satsuki ?

Seul le silence lui répondit. Abandonnant sa veste et sa pile de dossier sur le comptoir de la cuisine, le rouge arpenta l'appartement. Dans la chambre, le lit était défait et les oreillers se trouvaient ici et là sur l'immense matelas.

Presque comme un maniaque, Akashi rabattit la couette et replaça les oreillers.

Mais bon, visiblement, la rose n'était pas là.

Il retourna dans le salon et prit son téléphone dans une des poches de sa veste. Il chercha le numéro de sa petite-amie et patienta le temps qu'elle réponde :

-Allô ?

-Satsuki. Je suis à l'appartement. Où es-tu ?

Dans un autre contexte, Akashi pourrait donner l'impression d'avoir parlé sèchement, furieux qu'elle ne soit pas là. Mais de l'autre côté du téléphone, la rose savait que c'était tou autre :

-A l'hôpital.

-Tu vas bien ?

-Pas vraiment...

-J'arrive.

Le rouge raccrocha avant qu'elle ne puisse répondre et redescendit dans la rue.

Puisque son chauffeur était déjà repartit, l'Empereur se contenta du bus. Il grimaça quand il vit le monde à l'intérieur mais son aura démoniaque lui permit au moins d'éloigner un peu ces gens qui se tassèrent pour ne pas l'approcher.

Alors quand il descendit, un soupir de soulagement fut commun à tous les utilisateurs du moyen de transport.

Satsuki était assise près du distributeur de boissons. Ou plutôt, elle était pliée en deux, ses bras appuyant fermement sur son ventre. Akashi s'approcha et s'agenouilla devant la jeune fille :

-Satsuki ?

Elle releva des yeux remplis de douleur vers lui et il caressa sa joue. Sa peau blanche était devenue blême.

-Akashi...

Il colla doucement sa bouche à la sienne pour un baiser tendre, réservant son vrai baiser pour bien plus tard.

La rose gémit de douleur et Akashi se releva et s'assit près d'elle. Il l'attira dans ses bras et caressa sa tête.

Un infirmier appela la petite coach et le rouge dût presque l'aider à marcher. Les deux hommes la firent se coucher sur une table d'auscultation.

-Le médecin va arriver. Vous voulez un verre d'eau.

Certaine qu'elle allait vomir, Satsuki préféra se contenter d'acquiescer. Akashi l'aida à se relever le temps qu'elle boive et caressa ses cheveux.

Le médecin était un jeune homme, probablement un interne, absolument adorable, bien que gêné par le regard fixe de l'Empereur.

-Bonjour, je vais m'occuper de vous. Vous avec des douleurs au ventre ?

-Oui...

-Si vous voulez bien remonter un peu votre haut, s'il vous plaît.

Satsuki s'exécuta, découvrant jusqu'en haut de son abdomen.

Le jeune interne posa doucement une main gantée sur le ventre plat de la jeune fille et pressa doucement :

-Des nausées ?

-Oui...

-Malaises ?

-Aussi...

Akashi caressait toujours ses cheveux, sans rater un seul geste de l'interne.

-Ici ?

-Plus bas...

-Là...

Satsuki siffla méchamment de douleur en réponse et l'interne retira vivement sa main :

-Je suis désolé. Je voudrais faire quelques tests sanguins au cas où mais je suis presque certain que vous faites une crise d'appendicite.

La rose soupira presque de soulagement quand il arrêta de presser son ventre et le garçon demanda à Akashi de la relever. La tête contre le torse, elle avait fermé les yeux et profitait tranquillement. Jusqu'à ce que l'interne s'approche avec une aiguille.

Si le rouge n'avait pas prévu son mouvement, Satsuki aurait filé comme une fusée. Mais ses bras emprisonnaient la jeune fille qui se débattait comme une folle.

-Satsuki calmes-toi.

-Je ne peux pas ! Je ne veux pas !

-C'est comme ça ! Donne ton bras !

Finalement, Akashi dût lui-même saisir le membre fin et le tendre à l'interne qui planta l'aiguille. Satsuki couina et cacha son visage contre le rouge.

-J'ai fini. Les résultats arriveront dans quelques minutes. Si vous pouviez retourner dans la salle d'attente pour l'instant...

La rose fut remise sur ses pieds, une main sur son ventre et l'autre qui frottait là où l'aiguille avait pénétré sa peau.

La salle avait au moins pour chance de n'être pas bondée. La douleur avait à nouveau plié Satsuki en deux et Akashi ne pouvait que rester là, n'ayant jamais eu de crise d'appendicite de sa vie.

Il fallu vingt minutes pour que l'interne revienne. Voyant bien que Satsuki n'était pas en état de marcher, il s'approcha du couple :

-C'est bien une crise d'appendicite. On va pouvoir vous opérer tout de suite, ça ne prend qu'un peu de temps. On va vous préparer, d'accord ?

Un peu effrayée, Satsuki se serra davantage contre Akashi.

Le jeune homme finit par se lever et ils suivirent l'interne dans une autre partie de l'hôpital. Dans une immense pièce, six lits entourés de rideaux blancs, attendaient des patients. L'interne conduisit Satsuki à celui du fond et il ferma les rideaux :

-Des infirmières peuvent vous aider si vous voulez.

-Ça ira... merci.

Il se tourna ensuite vers Akashi et tendit quelques feuilles :

-Il faudrait qu'elle remplisse ça aussi.

-Je vais m'en charger.

-Très bien.

Le médecin quitta la pièce et Akashi passa les rideaux juste au moment où Satsuki enlevait son haut.

-A...Akashi !

Un petit sourire tendancieux se dessina sur le visage du rouge tandis qu'il s'approcha de la jeune fille :

-Hm ?

-C'est gênant !

-Je t'ai vu nue déjà. Ne sois pas gênée.

-Ça l'est pourtant ! Tourne-toi !

Levant les yeux au ciel, il chercha une chaise du regard et alla s'asseoir dessus, commençant à remplir les feuilles :

-Tu as déjà été opéré ?

-Non.

Le stylo gratta le papier et les yeux vairons descendirent encore un peu :

-Des allergies particulières ?

-Rien ?

La question suivante fut précédée d'un très long silence que Satsuki dût briser elle-même :

-Akashi ?

-Est-ce que...

Il toussa un peu pour se donner de la contenance :

-Est-ce que tu es enceinte ?

Le rouge leva ses yeux vers son amante qui venait de finir de se préparer. Les yeux roses se rivèrent aux siens :

-Non.

-Tu es sûre ?

Elle ne répondit pas immédiatement :

-Oui.

-Satsuki...

-Je ne sais pas d'accord ?! C'est encore trop tôt pour savoir ! Et j'ai beau avoir pris cette fichue pilule du lendemain, je ne sais même pas si elle va marcher puisqu'elle a servit l'après demain ! Et je n'aurais pas à m'inquiéter si tu as avais eu l'intelligence de te protéger !

Il plissa les yeux :

-Donc, c'est ma faute ?

-En partie, oui ! C'est de notre faute à tous les deux !

-Et quel serait le problème si tu l'étais ?

Satsuki ouvrit de grands yeux :

-...Tu es sérieux là ?!

Akashi croisa les bras, attendant sa réponse.

-Mais enfin, Akashi... On parle d'un enfant !

-Je sais.

-On ne peut pas avoir un enfant !

-Et pourquoi donc ?

La rose se prit la tête entre ses mains, refusant de croire ce qu'Akashi insinuait :

-Mais... Tu es l'Empereur et je suis... moi ! Je vais enfin pouvoir avoir mon poste de coach et tu dois te rendre constamment ailleurs ! Tu as des réceptions et tu as des journalistes collés aux fesses ! Tu imagines un enfant dans tout ça ?!

-Tu cherches des excuses Satsuki...

-Je ne veux pas d'enfants sans un mari, Akashi ! Et je n'en suis pas encore au point où je t'imagine en mari !

Ils se fixèrent, les sourcils froncés.

Quand l'interne passa le rideau, ils n'avaient pas bougé.

-Tout va bien ?

-Tout va très bien.

-Nous répondions seulement aux questions.

Le regard du garçon passa de l'un à l'autre.

-Euh... Tout est prêt donc... Il faudrait y aller...

Akashi se leva d'un bond et quitta la pièce en claquant bien la porte.

Satsuki se rendit compte qu'elle tremblait et qu'une larme coulait sur a joue.

-Vous allez vraiment bien ?

-Oui, juste une différence d'opinion.

Elle essuya vivement cette larme traîtresse et s'installa dans le lit.

Satsuki aurait pourtant voulu qu'Akashi la réconforte une dernière fois...

~¤~¤~¤~¤~

Le directeur avait pourtant interdit à Midorima de revenir tant qu'il n'aurait pas repris du poil de la bête.

Cependant...

-Bonjour Miho !

... il avait quelqu'un à venir voir.

La prenant dans ses bras, le vert écouta les gazouillis de la petite blonde et ne pût s'empêcher de sourire face à sa bouille adorable.

-Elle ne fait ça qu'à vous.

Le jeune infirmier qui donnait le biberon à un autre bébé près de Midorima regardait la petite blonde :

-Avec nous, elle est toujours silencieuse et ne sourit jamais. Elle doit beaucoup vous aimer !

Comme pour approuver, Miho tendit les bras et cria. Le médecin aux cheveux verts lui tendit sa main et la petite fille alla mâchonner le bout de son pouce.

Midorima mentirait en disant qu'il n'avait pas également d'affection pour cette enfant. Il avait bien conscience du lien qui s'était formé entre eux.

Tout comme, il avait conscience de ce qu'il avait fait hier matin.

Immédiatement après l'avoir embrassé, Midorima s'était endormi et ne s'était réveillé que vers 16 h. Takao était déjà debout et nettoyait un peu l'appartement. Le brun l'avait vaguement salué et ne l'avait pas une seule fois regardé dans les yeux.

Cela dit, le vert était dans le même bateau. N'ayant pas eu le courage de s'expliquer, l' « incident »- si tenté qu'on puisse l'appeler ainsi- était resté clos.

Takao avait ensuite quitter l'appartement, laissant Midorima à ses remords.

Les choses s'étaient enfin arrangées entre eux et il avait encore tout gâché...

-Mais bon... Elle repart avec Papa tout à l'heure, hein, Miho ?

Midorima releva brutalement la tête, fixant l'infirmier avec choc :

-...Quoi ?

-Vous n'êtes pas au courant ? Le Papa a appelé hier, il souhaitait la récupérer dès que possible. Il ne devrait plus tarder, d'ailleurs...

-Je ne suis pas au courant...

-Vraiment ? Je suis désolé, je pensais que vous vous connaissiez...

Oui mais visiblement, Takao n'avait pas jugé nécessaire de lui annoncer.

Les yeux verts se baissèrent vers Miho : il ne savait pas s'il était heureux de ça. Évidemment, que Takao prenne enfin ses responsabilités le rendait heureux mais... mais il ne verrait plus Miho alors ?

Et d'abord, pourquoi était-il autant attaché à cette gamine ?! Ce n'était pas sa fille, bon sang !

-Shaaaaa ! Shiiiii ! Shaaaa !

Le babillage incompréhensible de la blonde le laissa davantage muet. L'infirmier près de lui le regardait avec inquiétude et son visage se tourna vers la personne qui venait d'ouvrir la porte :

-Ah, tiens justement !

Takao Kazunari s'avançait sans un regard pour son ancien amant.

-Bonjour.

-Bonjour ! Vous venez chercher Miho, alors ?

-En effet.

A son nom, la petite tourna un peu la tête et cria en voyant son père. Elle tendit les bras et se tortilla dans les bras de Midorima.

Très mal à l'aise et affreusement vexé de ne pas avoir été prévenu avant, le vert fit glisser Miho dans les bras de son père.

Le brun caressa la joue de sa fille tendrement et elle ferma les yeux de plaisir, donnant vraiment l'impression d'être un petit animal.

Midorima se racla la gorge et marcha en direction de la sortie :

-Je vais y aller.

-Shin-chan...

Sans lâcher sa fille du regard, Takao attendit que le médecin s'arrête et reprit :

-Kazuo a laissé entendre qu'il souhaiterait un diabolo pour son anniversaire... Tu penses pouvoir t'en occuper ?

-Oui.

Cette fois, il passa la porte et quitta l'hôpital sans attendre.

Takao caressa les cheveux très fins de sa fille et s'occupa de remplir les papiers nécessaires à sa sortie. N'ayant rien prévu, il se retrouva à devoir la porter.

Miho fut très silencieuse dans le bus qui les amenaient chez les parents de sa mère décédée. Comme Kazuo était là-bas, le brun avait prévu de récupérer son fils et de rentrer chez eux.

La maison de ses beaux-parents étaient d'un quartier où tout le monde se connaissait. Ce qui, à la longue, était pénible : devoir saluer tous les petits vieux et les laisser s'extasier sur Miho le retardait considérablement.

Alors quand il passa enfin le porche de la maison, Takao laissa un soupir lui échapper.

-Bonjour !

La grand-mère de ses deux enfants s'avança vers lui, un tablier recouvert de peinture :

-Bonjour, Kazunari. Oh... mais qui vois-je ?

Takao tendit Miho à sa belle-mère qui s'en saisit, les yeux brillants :

-Mon Dieu... Qu'elle est belle !

-Mamie ! Qu'est-ce que tu fai- Papa !

Se baissant, le brun attrapa son fils et le souleva.

-Tu m'as manqué !

-Tu m'as manqué aussi, Kazuo ! Et devine qui rentre à la maison avec nous aujourd'hui ?

Se débrouillant pour tendre un doigt vers sa fille, Takao dût utiliser toute la force dans ses jambes pour ne pas tomber quand son fils sauta de ses bras pour venir près de sa grand-mère et regarder sa petite sœur :

-Miho ! C'est Miho !

Alerté par le cri du garçon, le père de Misaki arriva en grognant et resta congelé devant sa petite-fille :

-Misaki...

-Presque mon chéri... C'est Miho. Elle lui ressemble, hein ?

De grosses larmes s'écrasèrent sur le haut de l'homme quand il put tenir l'enfant à son tour.

-On dirait tellement Misaki...

-On dirait, oui...

Takao laissa les trois autres s'éloigner jusqu'au salon en faisant toute une liste de compliments à la dernière née et se frotta le visage avec ses deux mains. Il était fatigué.

On sonna à la porte et le brun décida d'ouvrir puisqu'il était toujours devant la porte. Il se retrouva ainsi nez à nez avec Aomine Daiki.

-... Ça alors !

-Takao Kazunari...

-Wouah... Tellement froid...

Le bleu plissa les yeux et dit :

-Je te demande de me suivre jusqu'au poste de police.

-Il y a un problème ?

Ses yeux gris fixaient le plus grand en se plissant au fur et à mesure qu'il parlait.

-Ça concerne Midorima Aya. Tu es arrêté pour enlèvement et détention de mineur.

~¤~¤~¤~¤~

Kagami vérifiait la bonne qualité des lances incendies sur chaque camion.

Il entendit vaguement Nigo qui aboyait, attendant depuis un moment que son maître aux cheveux rouges lui relance sa balle en caoutchouc.

Le pompier attrapa ledit objet et lança aussi loin qu'il put dans la rue, voyant le chien détaler dans un nuage de poussière.

-Kagami ! Tu veux à boire ?

-Un truc frais si possible !

On lui lança une canette qu'il rattrapa au vol. L'ouvrant d'une seule main, il but une gorgée du liquide rafraîchissant et se remit au travail.

Il n'aillait pas bien. Pas bien du tout. Il voulait que Kuroko rentre.

Le rouge voulait aussi s'excuser : visiblement, le turquoise avait vraiment été perturbé par ses mots et Kagami n'avait absolument pas eu envie que cela cause son départ. Oui, il aimait son ancienne ombre ! Mais si cela gênait Kuroko alors il ferait avec. Ça sera dur mais Kagami voulait vraiment que son ami revienne.

Il eut également une pensée pour Himuro. Un instant, le rouge avait eu envie de tout lui raconter afin d'être certain qu'il prenait une bonne décision mais le brun semblait... différent. Sans doute, dû à sa perte de mémoire.

Et concernant le fait qu'il n'avait rien fait pour l'aider depuis son accident, Kagami n'avait aucune excuse.

Et même si c'était idiot, quand il avait compris ça, il avait affiché un grand sourire et s'était obligé à ne pas paraître abattu.

Nigo posa la balle près du camion qu'il inspectait. Heureusement que le clebs était là... C'était dur par moment d'être tout seul.

Kagami ramassa la balle et caressa prudemment le chien. Quand celui-ci fit mine de vouloir lécher sa main, le rouge recula de plusieurs mètres en un seul bond.

Ne changeons pas les bonnes habitudes...

~¤~¤~¤~¤~

Kuroko sortit de la douche en soupirant.

Les enfants à la maternelle avaient vraiment été insupportables aujourd'hui. Pleurant pour un rien et criant comme des malades mentaux...

Aomine n'étais pas encore rentré donc le turquoise profitait du silence reposant de l'appartement.

En frottant ses cheveux avec une serviette sèche, il s'installa sur le canapé et alluma la télé. Mais son attention revint rapidement sur ce qui occupait son esprit depuis ce matin : cette foutue discussion avec Murasakibara !

Le violet lui avait totalement retourné l'esprit et Kuroko devait également son mal de tête à ça !

Il s'était répété toute la journée qu'Aomine était juste un ami, un très bon ami à l'image d'un mantra. Seulement, voilà, ce qu'avais dit le géant violet le perturbait : le bleu avait-il oui ou non encore des sentiments pour lui ?! Parce que si c'était le cas, ça voudrait dire qu'il se serait servi de Kise comme exutoire ! Et que... le garçon « responsable » de leur séparation, c'était lui !

Oh non, hors de question de se sentir responsable de ça ! Il n'a rien demandé à personne !

Kuroko jeta sa serviette loin devant lui dans un geste rageur.

Il quitta ensuite brutalement le canapé et marcha dans l'appartement sans s'arrêter. Il n'y était pour rien ! Aomine avait été horrible avec Kise mais lui n'y était pour rien !

Kuroko chercha son téléphone et regarda l'heure : le policier ne serait pas immédiatement de retour.

Ça lui laissait donc du temps pour préparer sa question.

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Satsuki ouvrit un œil alors que le soleil se couchait.

Elle était dans une chambre identique à celle que Kise avait utilisé pendant un moment, l'énorme bouquet en moins.

Se sentant trop faible pour se redresser, la rose se contenta de tourner la tête à droite puis à gauche.

Et puis, elle vit Akashi, tranquillement assis près d'elle, un livre à la main. Ses yeux vairons se posèrent sur la jeune fille et il referma son libre d'un coup.

-Hey.

-Hey...

Satsuki ne pouvait que murmurer, le sommeil la gagnant à nouveau.

-S'il te plaît... Restes avec moi... Ne pars pas.

Le rouge embrassa son front et murmura à son tour :

-Tu es à moi. Je ne te laisserais jamais.

Étrangement rassurée, elle referma ses yeux et sa tête pencha à nouveau sur le côté.

La main chaude d'Akashi continuait de caresser ses cheveux.

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Kise attendait à l'endroit prévu, une chapeau assez classe sur la tête et une paire de lunettes sur le nez. Ces deux artifices n'étaient pourtant pas les meilleurs déguisements mais depuis les cinq minutes qu'il était là, personne n'était venu le déranger.

Le bout de sa botte racla contre un petit caillou et il regarda nerveusement son téléphone : quelle idée d'arriver autant en avance ?! Il se comportait comme un collégien face à son premier rendez-vous !

Il était à peine 21 h et le blond en avait déjà marre d'attendre. Pourtant, quelque part tout au fond de lui, il sautait de joie à l'idée de revoir son ancien capitaine. L'ancien mannequin joua avec le caillou et Kise regarda le café près de lui : il n'y avait pas beaucoup de monde et l'ambiance semblait pas mal. Un endroit tranquille en somme.

21 h 05, le blond se mit à chantonner pour passer le temps.

21 h 10, il indiquait le chemin à un couple âgé.

21 h 20, Kise jouait sur son téléphone.

21 h 45, il se demanda si c'était le bon jour.

Quand son écran afficha 22 h 30, Kise allait repartir. Une étrange peur l'empêchait d'appeler ou même d'envoyer un SMS à Kasamatsu. Peut-être avait-il décidé de ne pas venir en fait ! Mais il aurait pu prévenir...

Déçu, le blond repartit vers son arrêt de bus et sentit son téléphone vibrer dans sa poche. Un SMS de Kasamatsu :

« Dis-moi juste que tu n'es pas repartit chez toi ! »

Bien qu'il avait légèrement commencé à le faire, Kise envoya sa réponse :

« Pas encore. »

Kasamatsu fut incroyablement rapide à répondre :

« Tant mieux ! »

Kise rangea son téléphone et retourna devant le café ouvert tard le soir.

-Oy ! Kise !

Relevant ses yeux dorés en face, il découvrit son ancien capitaine, les mains sur les genoux et visiblement à bout de souffle :

-Ka... Kasamatsucchi ?! Tu vas bien ?!

-J'ai... eu une urgence... j'aurais du t'envoyer un SMS...

Le brun traversa la rue et Kise ne réussi pas à cacher son sourire quand il se rendit compte qu'il était toujours bien plus grand que lui. Sourire qui énerva le plus petit :

-... Tu veux que je te frappe ?

-Ça ira !

De toute façon, il était trop fatigué pour le faire vraiment.

Difficilement mais sûrement, Kamatsu réussi à entrer dans le café suivie de Kise, tout souriant. Ils s'installèrent à une petite table et commandèrent deux cafés.

-Je suis très content de te revoir Kasamatsucchi !

Le brun sentit son visage chauffer face au visage éclatant de joie de l'ancien mannequin.

-Ouais... moi aussi...

Le sourire en face s'agrandit davantage tandis que Kise prenait la conversation en main :

-Alors... Tu es marié ?

-Quoi ? Non !

-Ah... Toujours aussi timide avec les filles ?

-Qu... Laisse-moi avec ça !

-Tu rougis, c'est tellement mignon !

Kasamatsu serra les dents et répliqua :

-Et toi alors ?

-Moi ? Je me suis séparé de mon copain.

Le brun bloqua au mot « copain » : il avait toujours cru le plus jeune intéressé uniquement par les femmes... Pas que cela le dérange !

-Je suis désolé.

-Ce n'est pas grave ! C'est mieux comme ça !

Le blond affichait toujours son sourire bien qu'un peu triste.

Kasamatsu ressentit une crampe dans son mollet et décida d'inverser ses jambes. En voulant passer la gauche par dessus la droite, il frotta largement celle de Kise.

-'Scuse...

Kise ramena ses longues jambes sous sa chaise et amena sa tasse à ses lèvres.

L'enquêteur cherchait désespérément de quoi parler et demanda :

-Ton ex... Je le connais ?

Il eut soudainement envie de se frapper la tête contre la table et dû enfoncer ses ongles dans ses paumes pour résister.

-Désolé, ça ne me regarde pas...

-Tu le connais. C'était Aominecchi.

-Ao... Aomine Daiki ?!

Un peu surpris par le cri de son vis à vis, Kise hocha la tête et cligna des yeux. Kasamatsu le fixait, la bouche ouverte, n'en revenant visiblement pas.

-Kasamatsucchi ?

-Je vais bien... C'est juste que je ne vous imaginez pas plus qu'amis...

-Je comprend... On est resté quelques moins ensembles c'est tout.

Le plus vieux se mordit les lèvres :

-C'est... à cause de cette rupture que tu as finis à l'hôpital ?

Il entendit Kise soupirer et demanda immédiatement à ce que le blond oublie la question. Ce qu'il fit, ne voulant absolument pas en parler.

Ils burent leurs cafés en silence que l'ancien mannequin coupa :

-Je suis vraiment très content d'avoir pu être un peu avec toi ce soir ! C'est un peu dur en ce moment...

Kasamatsu le regarda et baissa les yeux :

-Si tu as besoin de quelque chose, tu as mon numéro...

-Merci.

Le blond lui sourit mais le brun trouva que celui-ci était différent des autres d'avant. Il ne savait pas en quoi mais il le sentait !

Il allait ajouter quelque chose mais son téléphone le coupa :

-Merde... Je suis désolé, je dois...

-Ah ! Ne t'en fais pas, vas-y !

L'aîné sortit du café et décrocha :

-Allô ?

-Ka-sa-ma-tsu...

-Comment as-tu eu mon numéro, Imayoshi ?!

-Comme si j'allais te le dire !

-Peu importe... Je suis occupé donc...

-J'ai appris que vous aviez fait arrêter Takao Kazunari aujourd'hui.

-Et ?

Il y eu un petit silence avant que son interlocuteur ne réponde :

-Vous avez le mauvais pigeon...

-C'est à dire ?

-Que vous n'avez pas arrêté le bon gars.

Kasamatsu fronça ses épais sourcils :

-Tu as son nom ?

-J'ai son nom.

-Alors ?!

-L'homme qui a commandité le kidnapping de Midorima Aya s'appelle Kotoe Jun. C'est le beau-père de Takao.

~¤~¤~¤~¤~

Kuroko vit Aomine rentrer :

-'soir...

-Bonsoir. Dure journée ?

-Ouais...

Le bleu avait uniquement envie d'une douche et de son lit. Arrêter un ancien adversaire de basket lui avait foutu les boules bien que Takao n'est pas cherché à résister. Il avait uniquement demandé à sa belle-mère de veiller sur ses enfants et l'avait suivi, un peu choqué.

-Aomine-kun...

-Oui ?

Il se tenait debout les yeux fermés.

-J'ai juste une question.

-...Vas-y...

Kuroko inspira :

-Si... je te demandais de coucher avec moi, sans y mettre de sentiments... tu en serais capable ?

Pour le coup, Aomine ouvrit ses yeux et fixa son ancienne ombre :

-Quoi ?

-Tu as bien entendu.

Le bleu resta planté en face de Kuroko, sans parler, sans bouger.

-Aomine-kun ?

-Pourquoi tu me demandes ça ?

-Réponds juste.

-Tetsu...

Le turquoise se leva brusquement et s'approcha très vite de son ancienne lumière. Tirant sur l'uniforme, il abaissa le visage d'Aomine et l'embrassa.

D'abord, le bleu de réagit pas. Ensuite... il sembla recevoir un choc et souleva brutalement Kuroko pour venir presque le jeter sur la table. Il reprit sa bouche avec voracité. La langue d'Aomine glissa à son oreille et il murmura :

-Qu'est-ce que tu cherches à faire, Tetsu ?

-Rien... J'ai simplement la confirmation de ce que je pensais...

-C'est à dire ?

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