Chapitre 31
Chapitre 31 : Ce dont on a hérité !
Midorima arpentait son salon de long en large : Aya n'était pas rentrée de la nuit.
Il avait tenté de l'appeler mais la jeune verte ne répondait pas. Le vert avait également fait le tour du quartier mais personne ne semblait l'avoir vu.
Aya n'était nul part.
Par mesure de sécurité, le médecin n'avait pas encore prévenu ses parent : il espérait que sa petite sœur soit quelque part en train de pleurer chez une amie et qu'elle reviendrait forcément à un moment.
Sauf qu'il attendait encore...
Midorima nettoyait ses lunettes frénétiquement pour tenter de calmer la peur qui lui tenaillait le ventre : il a pu arriver quelque chose de grave à la lycéenne. Il chercha à nouveau son numéro dans sa petite liste de contact et appuya sur la touche verte.
Pourvu qu'elle décroche...
Mais le vert tomba directement sur le répondeur.
C'était fois c'était sûr, quelque chose lui était arrivé !
En tremblant, il composa le numéro de ses parents et attendit : peut-être qu'elle était rentrée sans prendre au préalable ses affaires.
-Shintaro ? Que se passe t-il ? C'est rare que tu appelles...
-Je...
-Tu ?
Midorima inspira violemment et cria :
-Je ne sais pas où est Aya !
-Quoi ?
-On... On s'est un peu disputés et elle n'est pas rentrée...
-Tu as essayé son portable ?!
-Oui évidemment ! Mais elle ne répond pas ! Je... Je ne sais plus...
Le vert se laissa tomber sur son canapé, la main sur le visage. Il paniquait.
Son père lui ordonna de rester calme et il sembla au frère aîné qu'il parlait à sa femme. La voix hystérique de cette dernière lui parvint d'ailleurs aux oreilles :
-Comment ça perdue ?! Qu'est-ce qui c'est passé ?!
-Chérie, tu devrais...
-Passe-moi le téléphone !
Visiblement, le portable changea de main et la voix de sa mère lui explosa le tympan :
-Shintaro ! Tu as intérêt à tout expliquer !
-Je... On s'est disputés et...
-Disputés ? Vous n'êtes plus des enfants, enfin ! Pourquoi ?
-Je ne peux pas te le dire.
Manquerait plus qu'ils apprennent ce que ressentait leur fille pour son frère aîné...
Le grondement dans le téléphone lui rappela pourquoi il craignait sa mère par moment.
Le vert raccrocha quelques minutes plus tard, les menaces de mort de sa génitrice bien ancrées au fond de lui.
Midorima n'eut pas la force de bouger du canapé : sa petite sœur était quelque part dehors et avait sans aucun doutes des problèmes...
Par sa faute.
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Aya ouvrit péniblement les yeux quand de l'eau glacée entra en contact avec son visage :
-Hé, petite princesse ! Si tu ne te réveilles pas, on ne va pas pouvoir jouer.
La verte gémit douloureusement quand une main d'homme attrapa sa mâchoire, précisément là où se trouvait un superbe hématome.
-Tu lui ressemble tellement... Ça me donne encore plus envie de te faire du mal !
Entre ses larmes de douleur, la lycéenne reconnut l'homme qui l'avait attaqué : et bien que le visage lui disait quelque chose, elle avait son nom sur le bout de la langue.
Un début de barbe assombrissait son menton et ses yeux ne montaient que de la cruauté. Bon sang, elle le connaissait, elle en était certaine !
Aya arracha son visage de la main du tressé et fixa l'homme, une lueur de rage dans les yeux :
-Si vous osez me faire quoi que ce soit...
-Tu vas faire quoi, hein ? Supplier ?
L'homme rit et reprit :
-Bah, ça ne me dérangerait pas que tu le fasses.
Son téléphone résonna dans la poche de son jean et il s'écarta pour répondre :
-Ouais ? Je l'ai. Oh, oui, elle est adorable. C'est ça.
La verte le regarda raccrocher.
S'efforçant de rester calme, elle fit le tour de la pièce où elle se trouvait : sale et humide, il n'y avait qu'un petit lit, celui où elle était allongée.
Un endroit abandonné peut-être...
Ses poignets étaient attachés par une corde qui brûlait sa peau tant elle était serrée . Ses chevilles étaient pareils.
Aya ne pouvait pas tenter de s'échapper et d'être toute seule contre ce taré bien plus fort physiquement l'effrayait
Elle se mordit la lèvre, ne sachant pas quoi faire.
Le sadique approcha rapidement son visage du sien et son souffle sur sa peau lui donna envie de vomir.
-Mais quand même... Tu est vraiment mignonne. On peut s'amuser... autrement.
Le sourire suggestif la terrifia et la verte chercha à échapper à ces mains qui avançaient vers elle.
-Non... Non !
Finalement, l'homme partit dans un grand éclat de rire et l'abandonna dans la pièce. Juste avant de fermer la porte, le tressé s'adressa à la lycéenne :
-On va bien s'amuser tous les deux, d'accord Midorima Aya ?
La porte se referma et l'homme installa le verrou.
Sur le lit, Aya fixait cette sortie qu'elle ne pouvait pas utiliser. Elle n'avait que quatre murs, ce lit et cette porte pour attendre qu'ils reviennent.
S'obligeant à ne pas hurler, elle appela son frère en sanglotant.
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Aomine gara sa voiture de fonction dans une place juste à côté de l'entrée de l'hôpital : si c'était pas merveilleux !
Cachant son arme de service sous le siège, il ferma à clé et entra dans l'immense bâtiment.
Ce qui le dérangeait quand il venait ici, c'était l'odeur ambiante. En dehors des produits de nettoyage, c'était plutôt celle de la mort. Il lui collait au palais, rappelant au bleu que des gens mourraient dans cet endroit. Évidement, Aomine connaissait la mort : en tant que flic, il avait vu des scènes assez violentes même pour lui.
Mais plus il s'approchait de la chambre de Kise, plus cette horrible odeur disparaissait, laissant place au soleil et au parfum du bouquet qu'il avait commandé.
Le mannequin dormait comme à son habitude, l'air tellement « vivant » qu'Aomine resta sur le pas de porte, certain qu'il s'était produit quelque chose hier soir.
Haussant les épaules, il approcha sa bonne veille copine la chaise et posa son derrière dessus :
-Salut, Kise. T'es vivant ?
Aucune réponse.
Fermant les yeux, le bleu laissa sa tête ballotter en arrière, monologuant à son habitude :
-Je me fais juste des films...
Il poussa un soupir à fendre l'âme en pensant à ce qu'il allait raconter et continua :
-Ma mère... veut l'épouser... Ce paumé d'Aomori... Sauf qu'elle a 45 ans maintenant... Et lui, 52... C'est un peu tard pour s'épouser. A leurs âges... Ils sont dingues !
Aomine ouvrit les yeux, fixant le plafond de ses yeux fatigués :
-Je comprend pas...
-Tu n'as jamais été très malin de toute façon...
Baissant la tête à une vitesse fulgurante, le bleu laissa sa bouche ouverte en fixant le blond.
-Bonjour, Aominecchi.
-Tu es... réveillé...
-Depuis hier soir mais j'ai presque fait une nuit blanche alors je me rattrape un peu...
Aomine regardait son ancien amant, silencieusement. Kise...
-Kise...
-Hm ?
Posant ses coudes sur le matelas, le policier cacha sa tête dans ses bras et se mit à rire :
-T'es vraiment... le pire des emmerdeurs.
-Je te retourne le compliment.
La répartie du mannequin le fit sourire et le bleu releva légèrement la tête pour le regarder dans ses yeux :
-Ouais, je suis le pire. Dans tout.
Kise imita son sourire et chercha sa main en tremblant.
-Mais tu es là.
-Ouais, je suis là.
Le blond ferma les yeux, prêt à se rendormir pour finir sa nuit.
-Ne part pas tout de suite, d'accord ?
-Je te l'ai dit... J'attendrais... Et je t'attendrais.
Kise s'endormit avant d'entendre la fin de sa phrase.
Aomine posa sa tête sur son avant-bras de libre et ferma les yeux.
Cette promesse là, il la tiendrait !
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Kagami recouvrit le corps nu du turquoise avec une couverture. Kuroko s'était endormi sur le canapé sitôt leur affaire terminée.
Le rouge se sentait... vidé. Et incroyablement bien en même temps. Outre le fait qu'il ne pourrait pas regarder son colocataire en face pendant quelques jours, il ne regrettait pas.
Il aurait presque envie d'embrasser le fantôme jusqu'à ce qu'il se réveille et qu'ils entament un second round.
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Kagami se cambra en sentant le muscle humide qui se déplaçait partout sur sa longueur.
-Ouh...
Kuroko se mit à rire doucement et lui dit :
-Came toi un peu, je viens à peine de commencer !
A peine ?! Mais il était déjà... !
Le turquoise reprit ses lèchements tandis que ses mains se déplaçaient sur les cuisses d'acier. Gourmand, il répondit à la supplication muette du pompier et suçota le bout de cette friandise.
-Kurokoooo...
Oh oui, il allait rapidement devenir accro au visage du rouge : ses rouges rouges, sa bouche cherchant désespérément un filet d'air et ses yeux qui regardaient partout sauf entre ses jambes, pour ne pas voir les yeux turquoise.
Et pour ne pas voir sa bouche...
Kuroko s'amusait comme un fou : il faisait exprès de ne pas continuer malgré les coups de reins que Kagami n'arrivait pas à retenir. Appuyant davantage sur les cuisses, le turquoise enfonça enfin le membre gorgé de sang entre ses lèvres jusqu'à ce qu'il atteigne sa gorge.
Le râle pur plaisir que poussa le rouge fit comprendre à Kuroko qu'il avait intérêt à s'écarter un peu sinon...
-Aaah !
Le turquoise sentit juste que son colocataire appuyait férocement sur sa tête, lui faisant avaler de force le liquide blanc et amère. Kuroko se débattit et réussi à s'écarter, recrachant ce qu'il pouvait à même le sol :
-Ah, Kuroko... Désolé, j'ai...
-C'est absolument... dégouttant !
Le plus petit s'essuya la bouche avec le dos de sa main en fixant furieusement le pompier sur le canapé.
-Désolé...
-Tch !
L'objet du délit était toujours dressé fièrement, attendant qu'on s'occupe à nouveau de lui.
-Préviens la prochaine fois ! On voit que t'as jamais goûter un truc pareil...
Se rapprochant à nouveau, il le reprit en bouche et imposa un rythme lent pour être certain de ne pas se retrouver à nouveau à devoir tout recracher.
Sa langue humidifiait chaque centimètre carré qu'elle touchait. Les gémissements de Kagami l'encourageait à accélérer doucement et le turquoise put enfin l'avaler entièrement.
Quittant les cuisses musclées, ses propres mains se dirigèrent vers son bas de pyjama et sans abandonnant son mouvement buccale, Kuroko ne garda que son haut. Brûlant d'impatience, il se prépara lui-même.
Kagami devenait dingue : cette langue... Comment un simple muscle pouvait-il faire autant de bien ?! Jetant pour la première fois un coup d'œil à l'autre garçon, il du planter ses ongles dans ses paumes pour ne pas venir une deuxième fois.
Kuroko... Kuroko gémissait, son érection totalement dans sa bouche tandis que ses doigts s'enfonçaient sans pitié entre ses fesses blanches ! Et comble du supportable, le turquoise se mit soudainement à le regarder dans les yeux.
Oh, mince... Il allait encore venir...
-Kuroko... Je vais...
Le maître de maternelle se recula, un file de bave le liant au sexe gonflé :
-Pas maintenant.
-Mais...
-Retient-toi...
Pour un peu, Kagami aurait pu prendre ces derniers mots comme une supplication.
Kuroko se réinstalla à califourchon au dessus du pompier, planta ses yeux turquoise dans son vis à vis et retira son haut. Saisissant son visage à deux mains pour l'approcher de son torse pâle, il ordonna :
-Lèche.
Il se cambra doucement et se mordit les lèvres quand la langue du rouge prit soin des deux boutons roses.
Le turquoise se mit à haleter et sa main chercha le membre du rouge pour placer son gland contre son intimité.
-Aah... Kagami...
Le concerné stoppa son activité pour venir s'accrocher aux reins du garçon qui le dominait en hauteur pour une fois.
Lentement, très lentement, Kuroko abaissa ses hanches, sentant la tête de l'érection qui l'écartelait intérieurement.
-Ouh...
Arrivé vers la moitié, le garçon dut d'arrêter à cause de la douleur. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas de relations sexuelles que son corps lui faisait payer à sa manière. Il s'accrocha aux épaules et baissa la tête, tachant de se décontracter avant de reprendre sa descente. Et c'était pas pour tout de suite...
-Tellement... gros...
Kagami serrait les dents pour résister à l'envie lancinante qui lui hurlait sa verge : celle d'appuyer sur le corps du turquoise pour qu'il s'enfonce totalement.
Mais les quelques larmes visibles dans les yeux plissés par la douleur le calma et, tout en hésitant, sa main attrapa la propre érection de son ancien coéquipier.
Kuroko poussa un gémissement de surprise, ne s'attendant vraiment pas à ce que le rouge fasse une telle chose. Mais pourtant, c'était bon. Bon et utile puisqu'il pu reprendre sa descente.
La main du pompier retrouva sa place d'origine sur les reins de son compagnon et un cri rauque lui échappa quand il se sentit entièrement à l'intérieur du petit corps pâle.
-Regarde Kagami... Tu es... entièrement en moi...
S'éloignant autant que ses bras lui permettait, Kuroko permit ainsi à l'ancien As de Seirin de voir l'inéluctable : il venait de changer à jamais leur relation... On peut pas rester ami quand on se trouve enfoncé à 24 centimètres à l'intérieur de quelqu'un !
Il sentait que l'ancien joueur fantôme tremblait et quand il remonta vers son visage, il fut frappé par le choc : ce n'était pas Yandere Kuroko qu'il tenait, c'était bel et bien Kuroko Tetsuya.
-Ku...Kuroko ?
-Oui, qui d'autre ?
-Non mais... Tu n'es pas ta double personnalité diabolique ?
La douleur laissa place à l'incompréhension :
-De quoi, tu parles ?! J'ai pas de double personnalité !
-Mais quand tu devenais autoritaire et tout ça...
-Je suis moi...
Donc... Yandere Kuruko était juste Kuroko mal luné ?!
-Mais... Tu disais des choses tellement... perverses !
Kuroko se renfrogna et grogna presque en répondant :
-A donc, je vois. Le gentil et discret petit Kuroko Tetsuya n'a pas le droit de parler de sexe ?! Il doit se contenter de jouer le gentil soumis, juste bon à crier de plaisir ?!
-Mais.. Mais non ! Je suis désolé, je voulais pas...
-Alors tais-toi et profite !
Pour joindre le geste à la parole, le garçon se souleva, serrant étroitement Kagami en lui.
Kagami ne chercha pas à l'aider à bouger, prenant simplement son pied sur son canapé. Kuroko était étroit, terriblement étroit. Mais si délicieux...
Se soulevant de plus en plus rapidement, le turquoise retrouvait tous ses réflexes et les spasmes qui secouaient son corps le rendait fou. Ivre de plaisir, il accéléra soudainement, tirant un râle de plaisir au rouge sous lui.
-Aaah... Doucement...
-C'est si bon...
Le fantôme se mit à gémir sans se contrôler, s'arquant à s'en briser la colonne vertébrale.
-Kuroko...
-Attends, je cherche...
-Tu cherches quoi ?
Le turquoise se tortillait à la recherche de cette petite boule de nerfs qui l'enverrais au septième ciel.
Le cri jouissif de Kuroko laissa Kagami choqué : d'une part, parce qu'il affichait un visage de luxure pure et de l'autre, parce qu'il s'était tellement resserré que le rouge en aurait presque mal.
Presque parce que Kuroko bougeait de plus en plus rapidement, criant et se tortillant de plaisir dans les grands bras musclés du pompier.
-Aaaaah... Aaaaa !
Ça lui avait tellement manqué !
-Kuroko... !
Il regarda le rouge sous lui : les yeux fermés, il luttait visiblement pour ne pas venir sans en avoir eu le consentement.
-Tu veux, hein, Kagami ? Tu veux vraiment ?
-Oh putain, oui !
Le turquoise s'empalait de plus en plus profondément et ses mains s'agrippèrent à la nuque du garçon :
-Alors vas-y... Viens, s'il te plaît !
Il n'en fallu pas plus pour que Kagami profite du moment où il était au plus profond du turquoise pour faire pousser son dernier cri à Kuroko.
Le turquoise se laissa tomber sur le torse du rouge qui referma ses bras autour de la frêle silhouette.
Le front du garçon toucha son épaule et :
-Kuroko ?! Ta fièvre a encore augmenté ?!
-Fatigué...
Le jeune maître de maternelle se laissa tomber sur le côté et s'endormit quand sa tête toucha le vieux canapé.
Kagami n'osait plus bouger...
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Et puis, finalement, il s'était levé et avait recouvert son ami d'une couverture assez chaude. Il avait préparé également une compresse pour son front. Le rouge se sentait prêt à passer plusieurs heures d'affilé à regarder le turquoise mais sa porte n'allait plus tenir longtemps face au chien qui exigeait de rentrer.
Foutu clébard et foutu Kuroko qui s'endormait en le laissant en plan !
Il avait passé la nuit sur le canapé avec son ancienne ombre.
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Satsuki se réveilla au alentour de 8h 30 : heure désastreuse alors qu'on était Dimanche...
Se tournant doucement, elle sourit tendrement en fixant Akashi qui dormait comme un bébé. Rentré très tard le soir d'avant, il avait du la rejoindre dans le lit à une heure avancée de la nuit. Ou très tôt le matin, point de vue...
Elle s'étonnait encore de s'habituer aussi facilement de vivre avec lui. Akashi avait de toute façon rapidement compris qu'il ne pourrait que compter sur lui-même pour la cuisine et la rose s'occupait des autres taches en échange.
Mais tout se passait tellement bien... C'était effrayant quelque part ! Qu'ils s'entendent à merveille et vivent comme un parfait petit couple...
Ça n'était pas eux ! Ils devraient se disputer pour un rien pas se regarder amoureusement comme des adolescents !
Bien décidée à se rendormir, Satsuki remarqua que le rouge se réveillait à son tour. Difficilement, les yeux rouge et or s'ouvrirent et fixèrent un instant la jeune fille tout près.
Satsuki murmura :
-Bonjour.
-Bonjour... Quelle heure est-il ?
-Hum... Un peu plus de 8h 30.
Akashi grogna et enfonça son visage dans l'oreiller, prêt à imiter la rose et retourner au pays des songes.
Ils allaient se rendormirent quand un portable sonna quelque part dans la chambre.
-Pas maintenant...
-C'est peut-être important.
Akashi n'avait que quatre heures de sommeil au compteur, soit trop peu pour qu'il est la force de se lever et de raccrocher.
-C'est le tien, Satsuki...
-Ah ?
Roulant sur le matelas, elle atteignit sa table de chevet et sans ouvrir les yeux, décrocha :
-...Allo... ?
-Satsuki.
-Pa... Papa ?!
Se redressant à la vitesse de la lumière, Satsuki oublia presque l'Empereur -ou ce qu'il en restait après sa courte nuit qu'il comptait rattraper quand même- qui la fixait avec son œil doré, le nez dans l'oreiller.
-Il faudrait que tu te déplaces jusqu'au village où se trouve la tombe de ta mère.
-Pourquoi ?
-Le testament. Ta part de l'héritage.
La rose était pourtant certaine que ses parents l'avaient menacé de la déshériter avant de la mettre dehors...
-Quand ?
-Maintenant.
-On est Dimanche et il est...
Satsuki calcula rapidement :
-... 8h 35... Ça peut pas attendre ?
-J'ai beaucoup de choses à faire et mon avocat également.
-Un Dimanche ?
Elle entendit son père marmonner quelque chose mais ne comprit pas :
-Fais un effort pour une fois.
Il raccrocha.
Posant le téléphone sur la petite table de chevet, la rose se frotta les yeux et se leva :
-Où vas-tu ?
-Mon père veut que je le rejoigne.
-Pour quoi faire ?
-Ma part de l'héritage.
Akashi s'était tourné sur le dos et la regarda :
-Où est-il ?
-Visiblement, là où se trouve la tombe de ma mère.
-Un Dimanche ?
Satsuki enfila son jean noir :
-Étrange, hein ? Mais je ne cherche plus vraiment à le comprendre maintenant.
-Tu vas prendre le bus ?
-Oui.
-Mon chauffeur va t'amener.
Elle ferma le zip de sa veste.
-Non merci.
-Si.
Et voilà, elle l'avait mit en colère... Ça s'entendait rien qu'au ton de sa voix. Elle venait de refuser et il n'était pas content.
-Akashi... Je ne me vois pas arriver en pleine campagne avec ta limousine de luxe.
-Pourtant c'est ce que tu vas faire.
-Je t'ai dit non.
D'habitude, la vision d'Akashi en pyjama, les cheveux ébouriffés la rendait heureuse mais là... Les yeux vairons étaient plissés du fait qu'elle lui tienne tête.
-Satsuki...
-Écoutes Akashi, j'ai pas le temps ! Il n'y a que très peu de bus pour aller là-bas et je veux pas poireauter pour rien.
-Je vais appeler mon chauffeur et tu iras dans ma voiture.
-Et moi, je te dis que je vais prendre le bus et que je rentrerais avec le bus !
Se dépêchant de récupérer son portable et son sac, elle lui adressa à peine un « Bonne journée » et claqua la porte de l'appartement.
Akashi fixait toujours la porte de la chambre qui avait tremblé face à la force soudaine de la rose.
Il n'aimait vraiment pas qu'on discute ses ordres.
Mais il s'occuperait de ça dans quelques heures. Là, il voulait juste dormir un peu plus.
Il irait lui courir derrière plus tard.
~¤~¤~¤~¤~
Aya entendit que le cadenas qui bloquait sa porte était retiré et son ravisseur rentra dans la pièce, un appareil photo à la main.
-On va faire un petit jeu, Midorima Aya ! Tu vas prendre des poses et je vais te photographier. Essais juste d'avoir l'air terrorisé !
La verte lui lança un regard meurtrier et aurait même voulu ajouter une réplique cinglante mais sa gorge était sèche : elle avait terriblement soif. Mais hors de question de lui demander.
-Oh... Donc tu ne vas obéir gentiment ?
Il s'approcha et cogna son abdomen de toutes ses forces.
Pendant que la jeune fille criait sous la douleur, son bourreau prit quelques clichés.
-C'est mieux ! Allez, pleure, ça devrait faire de belles photos !
Aya serra les dents et ne bougea pas.
Ce qui contraria le tressé.
-Tu m'emmerdes à ne pas obéir ! T'es bien comme ton frère !
Cette fois, il frappa son visage et le choc contre sa joue amena quelques larmes sur ses joues blanches :
-Voilà, c'était pas compliqué !
L'homme fouilla sa veste et en sortit une bouteille d'eau :
-Tu as soif, non ? Alors, ouvre la bouche.
Ses poignets étaient toujours attachés dans son dos et la verte comprit qu'elle n'avait pas le choix. Le liquide lui faisait tellement envie...
Le brun dévissa la bouteille et la glissa entre les lèvres de la jeune fille qui avala de grandes gorgées :
-Doucement. Ça serait dommage que tu t'étouffes.
Il retira doucement la bouteille en plastique et avec son pouce, vint essuyer les traces de larmes sur son visage.
-Si tu obéis, je ne te ferais pas trop de mal.
Cette soudaine gentillesse lui donna envie de vomir et elle lui fit comprendre en jetant un regard assassin.
Sans un regard en arrière, l'homme referma la porte et Aya reposa son visage dans l'oreiller de fortune qui se trouvait dans ce lit.
Elle avait froid, elle avait peur et elle avait des fourmis dans les jambes.
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