Chapitre 28

Chapitre 28- J'entendais ta voix !

-Je suis rentré...

-Bienvenue Shintaro.

Levant ses yeux épuisés vers sa sœur, le médecin crut faire une attaque cardiaque :

-Aya ?! C'est quoi ça ?!

-Hm ? Un short comme tu le vois.

Un short ? Ça ?! Non, non, non, c'était bien trop court pour être un short ! Et bien trop moulant !

A la limite, ça ressemblerais plus à ce qui devrait se trouver sous un short !

-Le repas est prêt, on peux passer à table.

La petite verte fit demi-tour, roulant des hanches audacieusement et Midorima comprit à quel point il était fatigué quand il se mit à penser que sa petite sœur était en train de le séduire volontairement.

-Il faudrait que je pense à dormir un peu plus...

L'adulte rangea son manteau dans le placard, échangea ses chaussures pour ses pantoufles et se traîna jusqu'à sa propre table.

Là attendait Aya, assise parmi les nombreuses bougies qui parsemaient son salon :

-... Il y a une coupure d'électricité ?

-Non, j'avais juste envie.

N'ayant pas la force de discuter sur ce sujet là, Midorima s'installa en face d'elle et se servit.

Le regard vert féminin commença à le déranger un peu : la jeune fille suivait chacun de ses gestes et elle se mordit les lèvres quand il replaça ses lunettes.

Vraiment étrange...

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Ses mains... Ses grands mains qu'elle voulait sentir sur elle.

Aya avait de plus en plus de mal à garder son masque d'impassibilité : elle voulait hurler à son frère à quel elle était amoureuse de lui, à quel point elle le désirait !

L'intimité des bougies la fit haleter tandis qu'elle partait dans un fantasme inavoué.

-Aya ? Tu vas bien ?

-Oui, je suis juste un peu...fatiguée.

Midorima la regarda encore quelques secondes et haussa les épaules en reprenant son bol de riz.

-Comment c'est passé ta journée, Shintaro ?

Le vert mâcha son riz sans se presser avant de lui répondre :

-Comme d'habitude.

-C'est tout ?

-Takao a emmené son fils pour qu'il rencontre Miho, mais à part ça, mes journées sont les mêmes.

-Takao ?

Cet espèce de...

-Oh... Je suis étonnée qu'il est enfin accepter de venir voir sa fille. Surtout après tout ce temps.

-Comment sais-tu ça ?

Aya réalisa trop tard son erreur et tenta malgré tout de se reprendre :

-Une des stagiaires qui travaille au même endroit que moi connaît quelqu'un de l'hôpital...

Midorima était septique : sa sœur n'agissait pas normalement... Il suffisait de voir la façon dont elle éviter de le regarder et dont elle se trémoussait sur sa chaise.

Cependant, il choisit de rien ajouter, continuant de manger en silence. Par mégarde, sa jambe frotta celles totalement nues de sa jeune sœur :

-Désolé.

-Ce n'est rien...

La verte serrait ses baguettes, prêtes à les briser. Elle avait chaud, bien trop chaud !

Ils finirent de dîner au même instant et Midorima proposa à la fille de faire la vaisselle à sa place :

-Mais enfin, je peux m'en occuper, Shintaro !

-Tu as dit que tu étais fatiguée.

-Tu dois l'être aussi ! Non vraiment, je m'occupe de la vaisselle et toi, tu te reposes dans un bon bain !

L'idée d'un bain bien chaud fit rêver le médecin qui finit par céder.

Seule, Aya quitta enfin sa chaise et regarda désespérément la trace d'humidité dessus : c'était limite ce soir. Bientôt, elle n'arriverait plus à se contrôler.

La verte s'occupa convenablement de sa tâche et éteignit les bougies pour ensuite aller lire un peu dans son lit.

En passant devant la salle de bain, le bruit de l'eau qui coulait dans la baignoire attira son attention et oubliant toutes formes de prudence, la jeune verte rentra dans la pièce.

La baignoire était caché par une vitre couverte de buée.

Aya marcha silencieusement jusqu'à la panière où se trouvait les vêtements de son frère. Elle fouilla jusqu'à trouver son tee-shirt et se mit à le renifler passionnément. Ah, c'était la délicieuse odeur de son frère...

Un feu liquide se répandit entre ses jambes et elle se dépêcha de mettre le vêtement en place et de rejoindre sa chambre.

Glissant ses doigts sous ce qu'elle appelait short, Aya les retira ensuite totalement trempés.

Oh Seigneur, elle voulait tellement plus !

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Kuroko ne cacha même pas son sourire quand il sentit que le rouge s'écrasait contre lui. Il avait été si facile à faire céder...

-Doucement, Kagami ! Je suis fragile, tu sais ?

Le turquoise ronronna presque quand le pompier attrapa ses épaules pour l'empêcher de se relever.

-Qu'est-ce que tu cherches à faire, Kuroko ?

Le plus petit se lécha les lèvres et obligea la tête de Kagami à venir près de la sienne. Il murmura ensuite à son oreille, les propos les plus indécents que le rouge n'ait jamais entendu !

Quitta brutalement le lit, le visage aussi rouge que son impressionnante couleur de cheveux, le pompier voulu sortir de la chambre mais le turquoise n'avait pas encore dit son dernier mot :

-Oh oui Kagami, plus fort !

Choqué de la voix que Kuroko venait d'utiliser, le rouge se retourna pour découvrir que le jeune professeur regardait son plafond, les bras sous sa tête et les jambes croisés.

-Peuh ! Comme si je pouvais réellement dire ça. Je risque pas de le dire à un mec aussi peu calé sur le sujet que toi.

-Comment ça «pas calé sur le sujet » ?!

Le turquoise dissimula parfaitement bien son sourire vainqueur : l'ego de son colocataire était tel qu'un simple petit mot le faisait bouillir.

-Bah, laisse tomber. Je vais dormir, laisse-moi.

Rabattant la couette sur son petit corps, Kuroko ferma les yeux, ignorant totalement Kagami.

-Non, explique-moi !

Le rouge était tellement prévisible que le professeur s'en sentit presque désolé : mais, tant pis...

Se remettant en position assise, Kuroko sentit qu'une migraine lui dévorait le crâne. Il grogna sous la douleur et se massa un peu les tempes.

-Kuroko ?

Kagami était quand même un peu inquiet pour son camarade : ses joues étaient bien trop rouges et il était évident que son mal de tête empirait.

-Tu veux d'autres médicaments ?

-Je veux autre chose, viens ici.

Le turquoise avait repris son ton effrayant mais même conscient du danger potentiel, le rouge s'approcha.

-Ce que je veux, c'est...

Il attira le rouge dans le lit et ils roulèrent jusqu'à ce que le plus petit soit au dessus.

-... que tu me fasses toutes ces choses que je t'ai murmuré à l'instant.

A nouveau, Kagami rougit jusqu'à la racine de ses cheveux, sentant avec gêne que son corps s'enflammait. Cependant... :

-Mais... on est deux mecs !

-Et alors ?

-On est potes !

-Et alors ?

-Je sais pas comment faire !

Il venait de l'avouer ! Kuroko se pencha et mordit l'oreille de son ami :

-Moi je sais...

-Mais tu es censé te reposer !

-Midorima m'a toujours dit que le meilleur moyen pour se soigner rapidement, c'était de pratiquer une activité physique.

-Mais c'est un taré !

-Tu ne veux pas de moi ?

Pendant un instant, un très court instant, Kagami fut tenté de dire oui en voyant le visage du turquoise : il semblait être redevenu le garçon qu'il était quand la fièvre ne le faisait pas délirer. Et la vision de ce visage ajoutée à celle du corps quasiment nu sur le sien le fit réagir.

Mais ce ne fut qu'un court instant car ensuite, le turquoise glissa sa main sur le jean du pompier, tâtant avec dextérité ce qui se trouvait à l'intérieur.

-Ku...Ku... Kuroko ?!

-Toi ou un autre, je m'en fiche. Ça fait tellement longtemps que je ne l'ai pas fait que n'importe qui me conviendrait. Mais comme tu es là...

-Mais je ne veux pas !

Kuroko glissa brutalement sa main dans le boxer du rouge et enfonça ses ongles dans sa chair.

Kagami se mordit la lèvre pour ne pas gémir à la fois de douleur et de plaisir.

-Pu...tain...

-Oh ! Tu ne serais pas un peu maso par hasard ?

Le turquoise remonta ses doigts, ses ongles griffant toute sa longueur. Involontairement, le rouge roula des hanches, cherchant à prolonger le contact ainsi que la sensation.

-Plus...

-Plus de quoi, Kagami ?

Sadiquement, il arrête de bouger ses doigts et sourit innocemment au garçon dessous:

-Alors ?

-Ne... me le... fais pas dire !

-Dommage...

Kuroko retira entièrement sa main et entreprit de descendre pour s'éloigner du pompier mais Kagami saisit les hanches du garçon pour qu'il reste sur lui.

-Continue de jouer avec moi...

-Et le mot magique alors ?

-... S'il te plaît...

Le rouge sentit à nouveau que le turquoise reprenait son étrange caresse, alternant ses ongles et le bout des doigts.

Le jeune professeur n'avait pas totalement dit la vérité : certes, son corps recommençait à vouloir goûter au plaisir du libertinage mais il ne comptait pas se donner à n'importe qui ! Mine de rien, c'était dur de trouver un remplaçant convenable à Akashi !

Il arrêta le cours de ses pensées quand la main de Kagami attrapa son poignet pour le faire accélérer.

-Enlèves ta main Kagami.

-Mais...

-Tout. De. Suite.

Grognant, le rouge obéit et se saisit plutôt du drap recouvrant le matelas. Pourquoi cette délicieuse torture devait être aussi lente ?!

Se tenant sur ses genoux, Kuroko gardait le rythme malgré les coups de reins de plus en plus forts du pompier.

Il avait encore envie de jouer mais il était vraiment fatigué. Attrapant entièrement l'objet coupable avec sa main, Kuroko termina rapidement cette affaire rondement menée en quelques gestes et plaça d'autorité son autre main sur la bouche de Kagami pour empêcher son cri de sortir.

Une expression béate sur le visage, Kagami ne comptait visiblement pas sortir de son lit de sitôt. Essuyant sa main sur le tee-shirt que le plus grand portait, Kuroko se mit debout et éjecta le pompier hors de son lit :

-Putain, mais ça fait mal !

-Tant mieux. Dégages maintenant.

-Quoi ?

Kagami le regardait, totalement perdu. Ils s'arrêtaient là ?

-Mais je croyais que...

-Tu croyais que tu allais pouvoir me baiser comme ça ?

Les mots crus ne correspondant pas vraiment au garçon devant lui, Kagami se rappela qu'il ne s'agissait pas exactement de Kuroko.

Mais quand même !

-Tu as dit que tu voulais que je te fasse certaines choses !

-Tu as changé vite d'avis pour quelqu'un qui agissait comme une vierge effarouchée cinq minutes auparavant.

Ouais pas tord...

-Mais si tu y tiens à ce point, on verra ça après je me sois reposé.

-C'est pas comme si je voulais...

-Kagami ! Je suis vraiment épuisé et tu dois certainement te rappeler ce qui se passe que tu me déranges.

Le rouge avala sa salive d'un coup et détala comme un lapin.

Le turquoise se décida enfin à enfiler quelque chose et retourna avec plaisir sous sa couette.

Tellement fatigué...

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Aomine jouait avec une petite balle rebondissante contre le mur en face de son lit.

Il repensait à pleins de choses : Kise à l'hôpital, Satsuki à Teiko...

C'était tellement chiant tout ça !

~¤~¤~¤~¤~

Quand Satsuki s'était enfin calmée -ce qui avait prit du temps- elle avait fixé le bleu très en colère.

-Quoi ?!

-Aomine Daiki, tu as fait une chose vraiment horrible !

-Qu'est-ce qui te prend ?

En fait, la rose irradiait de fureur. Limite, elle ferait peur !

-As-tu seulement conscience de ce qui Ki-chan a du enduré ? A quel point, il a souffert ? Je sais que je n'ai absolument pas mon mot à dire mais...

-Je sais, je suis désolé.

Satsuki le regarda, les yeux ronds :

-Quoi ? Tu es... Oh mon dieu, tu es désolé ?

Ah ! Venait-il de la mettre encore plus en colère ? Trouver vite un truc à dire...

-Je suis allé le voir à l'hôpital.

-L'hôpital ?

-Tu ne te souviens pas d'être venue me voir ?

En fait, elle n'était pas vraiment venue pour lui mais passons...

Aomine lui raconta la façon dont il avait découvert que le beau blond était dans la chambre en face pendant que son amie d'enfance le regardait, blasée par ses tentatives ratées de promenade.

Il ne lui raconta cependant pas ce qu'il avait dit au mannequin.

Mais la rose était toujours furieuse :

-Quoi que tu fasses ou que tu dises, Dai-chan... Je suis restée trois jours à le voir mourir à petit feu... Je l'ai tenu dans mes bras alors qu'il ne bougeait plus... J'ai eu tellement peur pour lui...

Sa voix se brisa douloureusement.

Le policier voulut dire quelque chose mais un des gamins courait vers eux en appelant son amie d'enfance :

-Future coach ! On a un problème !

Le visage de Satsuki prit une telle expression sérieuse quand elle se tourna vers le môme qu'Aomine en resta sur le cul.

-Que se passe t-il ?

-Je suis pas sûr mais je crois qu'un des gars de la première équipe vient de se fracturer quelque chose !

-Quoi ?!

La rose retourna dans le gymnase, Aomine sur les talons. Le coach n'était pas encore arrivé donc Satsuki était seule. Un groupe s'était formé autour du jeune garçon blessé :

-Écartez-vous !

Satsuki s'agenouilla près du garçon qui se tenait la cheville en criant.

-Que s'est-il passé ?

-On avait commencé à s'entraîner quand ils se sont percutés...

Écartant les mains du garçon, la rose ainsi que le bleu se rendirent compte du superbe hématome qui se formait sur sa peau.

La future coach pressa doucement la zone, tirant un cri de douleur au blessé mais Satsuki fut rassuré :

-Ce n'est pas cassé. C'est une entorse. Toi et toi...

Elle désigna deux garçons au hasard :

-Vous m'aidez à le porter jusqu'à l'infirmerie.

Même si la pièce était vide, Satsuki connaissait largement les soins de premiers secours et savait aussi où trouver de la glace.

-Hiroshi !

Le futur capitaine s'avança, soucieux pour son camarade :

-Oui ?

-Puis-je te demander de faire en sorte que l'entraînement continue en attendant ? Je n'en aurais pas pour longtemps.

-Bien.

-Nous, on y va !

Relevant le gamin, Satsuki et les deux autres lascars l'amenèrent jusqu'à l'infirmerie.

Elle avait juste oublié Aomine.

Celui-ci, plutôt que de s'en aller, préféra regarder les petits jeunes qui transpiraient déjà : il reconnaissait bien là les entraînements prévus par Satsuki.

-Excusez-moi...

Aomine baissa les yeux vers le garçon que son amie avait appelé Hiroshi :

-Ouais ?

-Vous êtes Aomine Daiki, n'est-ce pas ?

-C'est moi...

Un sourire se dessina sur le visage de l'adolescent, perturbant un peu le policier.

-Je suis Hiroshi, le futur capitaine. Je... J'ai regardé tous vos matchs, vous êtes incroyable !

-Oh... euh, merci.

D'autres gamins s'approchaient encore de lui, posant des questions :

-Vous jouez encore au basket ?

-Non...

-Pourquoi ?

-Plus le temps...

-Ça vous manque ?

-Parfois...

-Vous connaissez la future coach, hein ? Vous êtes venue la voir.

Aomine fixa le garçon qui venait de poser la dernière question. Où était le rapport ?

-Ouais et ?

-Ah non, c'est juste que... On se demandait si elle était pareil quand la Génération des Miracles étudiaient ici...

Ah, pauvre gosse ! Satsuki avait du leur en faire voir de toutes les couleurs...

-Elle était moins autoritaire.

Avec Akashi autour d'elle, la rose n'avait jamais été aussi directive dans son management.

Sa réponse attira quelques sourires et Aomine finit par discuter un peu avec ces joueurs qui avaient totalement zappé leurs entraînements. Même Hiroshi le regardait comme un saint.

Mais le gris finit par demander ce que les autres désiraient tout bas :

-Vous accepteriez de jouer un peu avec nous ?

Aomine réfléchit : ces gars étaient sympas et semblaient avoir du niveau mais c'était surtout lui. Ses chevilles lui indiquaient déjà ce que Satsuki avait conclu :

«Ton corps ne peux plus supporter de jouer au basket. »

Mais c'était rien de plus qu'un petit match...

Et il avait envie de jouer...

-Pourquoi pas...

Les exclamations de plaisir résonnèrent dans le gymnase et Aomine fut convié à prendre la place du joueur blessait plus tôt.

Autrement dit, il était l'adversaire du futur capitaine.

~¤~¤~¤~¤~

Pour tous ceux qui regardaient, le match d'entraînement était à la fois spectaculaire et horrible : Aomine Daiki méritait sa renommé ! Par contre, l'ancien As écrasait pathétiquement les adolescents en face. Pourtant, il se retenait...

Hiroshi était en sueur : il savait le bleu fort, très fort mais le fait qu'il le soit autant alors qu'il n'était pas à la moitié de son potentiel...

Mais il ne voulait pas abandonner. Quand on a un joueur aussi formidable que le policier à affronter, on se doit de se battre jusqu'au bout !

Un coup d'œil au tableau le fit douloureusement sourire : 53-0.

Aomine s'amusait. Pas par le fait de gagner aussi facilement mais de voir ces enfants qui continuaient de courir vers lui, la gagne dans les yeux !

Il ne remarqua pas Satsuki qui les regardaient plus loin.

Revenue depuis bien longtemps, la rose n'avait pas chercher à arrêter ce suicide programmé. Elle avait vu l'éclat dans les yeux bleus d'Aomine : elle n'avait pas à s'interposer. Ce match était une leçon comme une autre.

Quand Aomine retomba sur ses pieds après avoir marqué facilement, elle comprit qu'il serait temps de le faire :

-Stop ! Ça ira comme ça !

-Mais enfin coach... !

-Satsu, c'est pas le moment enfin !

Elle se dressa de sa ridicule taille et tous virent une partie de l'Enfer qu'elle s'apprêtait à leur faire voir s'ils discutaient encore ses ordres.

-Tch !

-Dai-chan, assis !

-Quoi ?

-Assis, j'ai dit ! Les autres, l'entraînement c'est pas fini !

Tous s'éloignèrent de la petite coach qui traîna son ami jusqu'à qu'il pose son derrière sur la chaise qu'elle désignait.

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-Tes chevilles...

Ah merde, il avait oublié.

La rose remonta son pantalon jusqu'en haut de ses mollet et commença à masser les membres endoloris :

-Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu avais mal ?!

-...

-Dai-chan !

Ouais, ouais... Il aurait du !

Les poings crispés, il attendait qu'elle dénoue les muscles sévèrement sollicités. Il grogna quand elle appuya exprès quand elle découvrit que son mollet aussi était souffrant.

-Tu es tellement idiot...

-Alors pourquoi tu prends soin de moi ?

-Parce que vous êtes tous ce que j'ai de plus précieux. Toi plus qu'un autre...

Un sourire naquit sur les lèvres du bleu et il caressa doucement les cheveux roses :

-Merci.

Satsuki remit le pantalon en place et se releva :

-Bien, j'ai des joueurs dont je dois m'occuper.

-Je vais y aller.

Aomine commença à s'en aller quand Satsuki l'arrêta :

-Dai-chan... Je sais que tu n'es pas une mauvaise personne alors... prouve le aussi à Ki-chan, d'accord ?

Le bleu tourna juste sa tête vers la jeune fille, son sourire bien particulier sur le visage :

-J'y compte bien !

Effectuant un signe de la main, le policier disparut du gymnase pour rentrer chez lui.

~¤~¤~¤~¤~

Il s'était douché, avait mangé et maintenant il regardait l'écran de son portable. Le ferait-il ?

«Parce que vous êtes tous ce que j'ai de plus précieux. Toi plus qu'un autre... »

Saleté d'emmerdeuse !

Il sélectionna le nom du contact et tapa son SMS avec presque de la hargne.

~¤~¤~¤~¤~

Une heure plus tard, les deux hommes se faisaient face. Celui avec les cheveux rouges semblaient tellement fatigué que cela étonna grandement celui avec les mèches bleues.

-Daiki... Que me veux-tu ?

-Je te hais plus que tout mais...

Aomine avait bien réfléchit : il devait faire quelque chose à son tour pour elle.

-Mais ?

Le policier s'avança jusqu'à l'Empereur et s'inclina :

-S'il te plaît, prend soin d'elle !

Il vit tellement d'émotions sur le visage du rouge qu'il fut certain de son geste.

-Je te confie Satsu, alors... alors prend soin d'elle... Akashi.

Il releva ses yeux vers ceux du rouge qui put y lire toute la confiance qu'il venait de mettre en lui.

-Cependant...

Leurs yeux ne se quittèrent absolument pas quand Aomine se releva :

-Si tu oses la rendre une nouvelle fois malheureuse, je viendrais la récupérer en personne et je te la prendrais pour toujours. Et je te casserais la gueule aussi !

La dernière remarque fit doucement sourire Akashi qui inclina à son tour légèrement la tête devant cet ennemi :

-Je prend le risque alors.

Il devait bien reconnaître la dose de courage qu'il avait fallu à Aomine pour lui confier sa précieuse amie d'enfance. Mais il ne comptait plus la laisser partir.

Sans un mot, les hommes se détournèrent enfin.

Aomine posa sa main sur son cœur : bizarrement, ça faisait mal.

~¤~¤~¤~¤~

Satsuki sortit du petit combini, tellement de sacs dans les mains qu'elle se demanda un instant si elle ne ferait pas mieux de faire le trajet en deux fois.

Maladroitement, elle fit quelques pas et du poser ses courses bien trop lourdes pour elle.

L'ombre de quelqu'un s'arrêtant près d'elle lui fit lever les yeux et la rose lâcha totalement les hanses, ignorant totalement ce qui sortait des poches renversées.

-Aka... shi ?

Les yeux vairons brillaient comme elle ne les avaient jamais vu.

-Satsuki... Je ne peux pas te le dire pour l'instant mais sache que je le pense vraiment. Un jour, j'y arriverais mais pour l'instant, c'est impossible pour moi.

Elle ouvrit la bouche mais la referma et sourit :

-D'accord. Je ne le dirais pas non plus alors.

Akashi rattrapa ce qui était tombé et garda une poche dans sa main gauche tandis que Satsuki l'imita de la droite.

Ils rentrèrent à l'appartement, la troisième poche fermement maintenue entre eux deux.

Un jour, ils se diront probablement qu'ils s'aiment.

Peut-être...

~¤~¤~¤~¤~

Midorima avait trouvé un peu de calme dans la chambre qu'occupait Kise. En même temps, le blond ne semblait pas vraiment enclin à faire du bruit, préférant dormir comme toujours.

Le comportement d'Aya ne cessait de devenir encore plus étrange depuis hier soir. Quand il était sorti de son bain, il avait la désagréable impression que son tee-shirt avait été touché.

Évidemment, il n'avait rien demandé à la jeune verte.

Mais ce matin... Sa sœur avait reçu un SMS qui l'avait mise dans une telle colère qu'il en était resté choqué. Elle avait refusé de lui parler jusqu'à ce qu'il parte pour l'hôpital.

Là, elle était venue le rejoindre lui souhaitant une bonne journée, dans une parfaite imitation de jeune mariée.

Au moins, Kise ne devait pas avoir ce genre de problèmes avec les siennes, lui.

Midorima, en regardant son ancien coéquipier ainsi que la chambre vide, se mit à penser qu'il manquait une petite présence aux cheveux roses un peu pénible.

-C'est étrange que Momoi ne soit pas passé ces derniers jours...

Alàlà... S'il se mettait à penser à l'ancien manager, tout n'allait plus !

Mais quand même...

-Ridicule !

Hochant vigoureusement la tête, le vert quitta la chambre.

S'il était resté cinq secondes de plus, Midorima aurait peut-être vu la main de Kise qui bougeait doucement.

Qui bougeait à la recherche de celle d'une jeune femme qui se trouvait normalement près de la sienne.

Midorima aurait peut-être même vu les yeux qui clignaient légèrement avant de se refermer à nouveau.

Cependant, le vert n'aurait jamais entendu l'unique pensée dans l'esprit du mannequin. Celle qui ne cessait de répéter qu'il avait besoin de cette petite voix pour revenir.

Celle qui restait près de lui pour l'aider depuis le début.

Pourquoi Momocchi n'était-elle pas venue aujourd'hui non plus ?

~¤~¤~¤~¤~

Himuro venait de retrouver ses cours de sa premier semestre d'université. Présent qu'en début d'année, il devrait évidemment tout reprendre le début mais ça valait le coup !

Il rejoindrait à nouveau cette université de commerce.

Son téléphone vibra et le brun ouvrit le SMS envoyé par son petit-ami :

« Je suis libre finalement demain. Tu accepterais de m'accompagner quelque part ? »

L'amnésique sentit son cœur battre rien qu'en lisant le nom de son petit-ami.

« Avec plaisir ! »

Il envoya un deuxième SMS et en reçut un autre en même temps : visiblement, les deux garçons avaient eu la même idée :

« Je t'aime ! »

Himuro sentit son cœur s'affoler : Murasakibara était tellement patient avec lui.

Au restaurant, le violet se dit que son Muro-chin était vraiment le meilleur.

Le géant attendait demain avec une impatience de gamin.

~¤~¤~¤~¤~

Aya faisait le tour du salon à grandes enjambées pour tenter de résister à la délicieuse envie de lancer son portable par la fenêtre.

Les yeux verts parcoururent une nouvelle fois le SMS :

« Défi accepté. Takao »

Cet espèce de moins que rien avait eu l'audace de croire qu'il avait une chance ?! Certes, elle l'avait poussé dans ce sens puisqu'elle était certaine que si le brun s'ajoutait enfin à la compétition, son incroyable grand frère lui appartiendrais totalement après avoir écrasé entièrement ce stupide vermisseau.

Mais pourquoi maintenant ?! Il refusait toujours de voir le vert, il n'avait donc aucune chance !

Tremblante de rage, la verte répondit au SMS :

« Je vais t'écraser ! Mais avant, je veux savoir ce qui te pousse à vouloir à nouveau mon frère ! »

La réponse de Takao fut d'une rapidité surprenante :

« Si je ne le mérite pas, alors toi non plus Aya. Je ne peux pas laisser ce crétin de Shin-chan entre les griffes d'une Brocon. »

Shin-chan... Donc c'était ta réponse, Takao. Bien, maintenant, elle pouvait l'écraser sans remords.

Un nouveau message du brun fit vibrer son téléphone dans sa main :

« Tu ne gagneras pas cette fois, Aya. Shin-chan ne sera jamais un de tes trophées, j'y veillerais personnellement. »

La jeune fille explosa son téléphone contre le mur du salon.

Midorima Aya ne perdait contre personne !

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