Chapitre 20
Chapitre 20- Ce que je n'aurais pas pu te dire !
Bon sang ce qu'il avait chaud !
Himuro lui avait dit de venir en tenue décontractée et le violet avait enfilé un tee-shirt noir d'une grande simplicité mais il étouffait dedans.
Les arbres commençaient à peine à laisser apparaître leurs jeune feuilles mais le géant transpirait comme en plein mois de Juillet.
Il s'arrêta quelques secondes pour respirer calmement et se concentra sur son rythme d'inspirations et d'expirations. Se sentant mieux, Murasakibara reprit sa route, sa main bien accrochée à la poche qu'il transportait.
Il allait dîner chez Himuro. Rien de bien spectaculaire mais le violet se sentait terriblement nerveux : les parents de ce dernier avaient placé tous leurs espoirs sur le géant concernant la mémoire de leur fils bien-aimé. Et s'il n'y arrivais jamais ? S'il ne pouvait pas aider le brun à se souvenir ? Il deviendrait inutile alors ?!
Murasakibara blêmit et songea à faire demi-tout, prêt à inventer un mensonge débile pour lui permettre de reporter -voire d'annuler à jamais- ce dîner et de se préparer mentalement à ce qu'Himuro ne veuille plus jamais le revoir.
Voilà que ses jambes se mettaient à nouveau à trembler !
Il allait vomir, c'était sûr ! Ses entrailles dansaient la samba avec son cerveau, l'empêchant de réfléchir correctement.
Il allait composer le numéro de son ami pour décommander quand le brun fut plus rapide, le portable vibrant furieusement en affichant le nom de l'amnésique qui appelait. Paniqué, Murasakibara failli faire tomber l'objet et le récupéra in-extremis avant qu'il ne heurte le béton de la route.
Le violet finit par appuyer sur la touche verte et répondit d'une voix, qu'il espérait, assez calme.
-Muro-chin ! Qu'est-ce qu'il y a ?
-Ah Atsushi ! Je m'inquiètes un peu... Tout va bien ?
-Pourquoi Muro-chin demandes t-il une chose pareil ?
-Et bien...
Le brun hésita de l'autre côté du téléphone.
-J'avais peur que tu te sentes mal à l'aise par rapport à mes parents... que tu puisses penser que tu pourrais les décevoir au sujet de mes souvenirs...
Murasakibara se lapiderais lui-même s'il en avait l'occasion : Himuro semblait tellement inquiet par sa faute !
-Désolé Muro-chin ! Je suis juste en retard parce que j'ai voulu goûter le nouveau parfum des Maiubo !
-Je vois, je suis rassuré ! Je suis vraiment heureux que tu es accepté de venir dîner à la maison !
Promettant d'arriver le plus vite possible, le violet raccrocha et se remit à marcher.
Il devait juste éviter de penser...
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De son côté, Himuro regardait l'écran de son portable d'un air songeur : il avait bien sentit que son ami lui cachait quelque chose mais quoi ? Peut-être que le violet ne voulait plus venir tout compte fait ? Qu'il ne voulait pas d'un ami que ne se souvienne plus de lui comme avant ? La gorge nouée, le brun secoua sa tête et rejoignit la cuisine où sa mère finissait de préparer le dessert.
-Maman, je peux t'aider à finir quelque chose ?
-Tu peux remuer ce qui est sur le feu s'il-te-plaît ?
Attrapant la cuillère, le brun se concentra sur le plat en question et choisi d'ignorer les multiples questions que son esprit perfide lui soufflait.
-Et maintenant ?
-Tu peux le mettre dans le plat que j'ai sorti et le poser à côté.
-Ok.
Ceci fait, il éteignit la gazinière et n'eut plus qu'à attendre son ami aux cheveux mauve.
-Tatsuya ?
-Oui Papa ?
-Tu vois mes lunettes quelque part ?
Soupirant, le brun décréta que son père ne pouvait plus être aidé : c'était la cinquième fois de la journée qu'il perdait ses lunettes !
-Sur la table, près de la télécommande.
-Ah merci !
On sonna à la porte.
Immédiatement, Himuro sentit ses mains devenir moites et son pouls s'accélérer. Ça ne pouvait être que Murasakibara.
-Tatsuya va ouvrir.
Le brun avala sa salive et posa la main sur la poignée. Respirant un bon coup, il ouvrit la porte et sourit quand il se trouva en face de son ami :
-Entre Atsushi !
-Merci. Pour vous remercier de l'invitation.
Murasakibara tendit la sac au plus petit et salua le père de famille.
-Atsushi ! Tu permet que je t'appelle par ton prénom ?
-Oui, pas de problème !
S'essuyant les mains sur son tablier, sa femme salua également le grand garçon.
-Oh regarde ça ! Du champagne français ! Comment l'as-tu obtenu Atsushi ?
-Je l'ai ramené avec moi de France.
Le violet s'était bien débattu avec la douane mais l'impressionnant garçon avait finalement pu la garder. Du moins, en échange d'autographes pour des enfants fan de basket...
-Je vais l'ouvrir dès maintenant. Ce n'est pas tous les jours qu'on peut boire du champagne ! Himuro, tu peux attraper des coupes je te prie ?
Tandis que le brun se dirigeait vers le placard, Murasakibara proposait son aide à la cuisinière qui refusa, prétextant qu'un invité n'avait pas à faire une telle chose.
Le père de famille ouvrit la bouteille et versa le liquide dans les quatre coupes en verre et en tendit une au géant. Himuro et sa mère saisirent également la leur et l'homme le plus âgé leva son verre :
-Santé !
-Santé !
Himuro trempa timidement ses lèvres et ouvrit les yeux de surprise : bon sang que c'était bon !
Murasakibara plus habitué -c'était l'une des première chose qu'il avait goûté à peine le pied posé sur le territoire français- en avala une bonne gorgée.
-C'est vraiment délicieux Atsushi.
Sur ces mots, la mère de famille leur proposa de s'installer à table afin de commencer le repas.
Assis à côté d'Himuro, Murasakibara tenta de placer ses longues jambes confortablement sous la table et frôla malencontreusement le genou de son voisin :
-Désolé, Muro-chin.
-C'est rien...
Bon Dieu, pourquoi était-il gêné ?!
Son père s'installa en face de son fils et les trois hommes observèrent l'unique femme qui apportait l'entrée :
-Tartare de saumon au yuzu et salade de chou.
Le violet se lécha presque les lèvres en regarda les petites verrines qui venaient d'être posé devant lui. Quand la femme s'installa près de son mari, ce fut le signal pour entamer la dégustation.
Un bruit qui fut considéré comme de la satisfaction échappa de la bouche du violet qui savourait son saumon avec le plus grand respect.
-Femme, j'ai bien fait de t'épouser !
Le sourire tendre qu'échangèrent les deux époux débordait d'amour, toujours aussi fort après toutes ces années. Murasakibara tourna sa tête vers le fruit de cet amour qui rougit adorablement en apercevant les orbes violettes posées sur lui.
-Quoi ?
-Rien, je regarde juste Muro-chin.
Ce qui valu de colorer davantage les joues du brun.
Ils finirent l'entrée sans se presser, discutant de tout et de rien. Le géant appris donc que le couple travaillaient dans un laboratoire pharmaceutique, le même où ils s'étaient rencontrés 25 ans plus tôt.
Murasakibara s'imagina une rencontre romantique dégoulinante de guimauve mais Himuro brisa net son illusion et lui expliqua la vraie raison :
-Une histoire de sandwich volé.
Nettement moins romantique. Un sandwich identique offert plus tard, suivi de beaucoup d'autres et les deux laborantins se marièrent à l'improviste, surprenant les deux familles néanmoins heureuses. Et trois ans plus tard, le petit Himuro Tatsuya était posé dans les bras de sa mère.
-Vraiment les garçons, je vous souhaite de trouver un bonheur comme le mien.
Il n'eut pas de réponse quand le plat arriva sur la table. L'épouse s'adressa à son invité :
-J'ai voulu saisir l'occasion pour m'essayer à la cuisine française. J'espère que tu me donneras ton avis !
Promettant, le violet fut servi d'une grande quantité de pommes de terres accompagnées d'un bœuf bourguignon.
Statique dans l'attente du commentaire, la brune regarda Murasakibara qui avalait une bouchée du plat :
-La sauce est un peu liquide mais sinon, c'est vraiment très bien réalisé.
Qu'est-ce qu'il en avait mangé du bœuf là-bas...
Le sourire ravi de la mère de son ami suffit à le lui faire oublier et une nouvelle tournée de champagne -la troisième- fut servie par le père.
Himuro avait chaud : il ne savait pas si c'était à cause de la boisson à bulles ou à la présence bien trop proche du violet mais il ne tiendrait plus longtemps.
Il espérait que manger suffirait à lui clarifier un temps soit peu l'esprit. Le genou du garçon à ses côtés frôla une seconde fois le sien et un brasier s'alluma dans sa poitrine. Sans vraiment comprendre l'intérêt d'un geste, il se saisit violemment de sa coupe et la vida d'une traite.
-Et bien, Tatsuya ! Tu vas bien dormir cette nuit au moins !
Le commentaire de son père n'effleura même pas sa conscience.
Ce repas devenait une véritable épreuve pour lui.
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Ils mangeaient le dessert quand le téléphone de la maison se mit à sonner, surprenant le couple marié. Le père alla décrocher et l'inquiétude se lut sur son visage les secondes suivantes. Il expliqua à sa chère et tendre :
-Le laboratoire vient d'être vandalisé. Le patron demande à ce qu'on vienne faire le tour pour faire l'inventaire.
-Ça ne peut pas attendre demain ?
-Visiblement, non.
Ils offrirent un sourire d'excuse aux plus jeunes et Murasakibara fut convié à passer la nuit ici pour ne pas rentrer tard chez lui.
La porte se ferma, laissant les jeunes adultes seuls entre eux. La main d'Himuro chercha celle, bien plus grande, du violet :
-Muro-chin ?
-Désolé, Atsushi... Je pense que j'ai un peu abusé du champagne. Ma tête tourne un peu.
La vision du brun , les joues rouges et les yeux brillants d'ivresse, fit déglutir le pâtissier qui offrit son aide au plus petit pour l'aider à grimper l'escalier jusqu'à sa chambre. Chose qu'il accepta.
Son bras soutenant l'amnésique du mieux qu'il pouvait, Murasakibara prenait le temps qu'il fallait pour qu'Himuro grimpe les marches en bois.
-Je suis vraiment désolé...
-Ne t'inquiètes pas Muro-chin !
Ils entrèrent dans la chambre et le violet aida son ami à s'asseoir sur son lit. A peine son fessier eut-il touché la couette qu'Himuro se laissa tomber en arrière, un bras sur ses yeux.
-Ah... Mal à la tête...
-Muro-chin a sous estimé le pouvoir du champagne.
-C'est ta faute aussi ! A me frôler et à me regarder comme tu le fais...
Murasakibara resta muet devant la déclaration de son ami.
Himuro gémit en cherchant son oreiller mais se releva brutalement.
-Muro-chin ?
-Je dois te préparer un futon.
Tanguant tel un navire sur les flots déchaînés de l'ivresse, le brun quitta sa chambre pour fouiller un placard dans le couloir. Surveillant à ce qu'il ne tombe pas, Murasakibara fixait son ami qui revint dans la chambre :
-Arrête de mes regarder comme ça !
-Comme quoi ?
-Tu sais très bien ! Tu me détestes parce que je me souviens plus de toi !
Le violet observa donc le brun qui fondait en larmes comme un enfant le ferait.
-Muro-chin !
Il se précipita vers lui et Himuro encercla sa taille de ses bras :
-Mais ne me laisse pas Atsushi ! Je te promet que je vais me souvenir alors ne me laisse pas !
Le tee-shirt noir absorba du mieux qu'il put les sanglots d'Himuro à qui l'alcool ne réussissait visiblement pas. Murasakibara finit par tapoter le dos du plus petit :
-Je ne veux pas laisser Muro-chin !
-C'est vrai ?
Le regard suppliant couplé aux yeux larmoyants ne laissait aucune chance de fuite.
-Promis.
Le brun renifla et sourit à son ami.
S'écartant l'un de l'autre, ils préparèrent le futon pour le violet, l'installant près du lit d'Himuro.
Il faisait chaud dans cette pièce. Retenant un soupir, Murasakibara passa son avant-bras sur son front et releva les yeux vers Himuro qui le regardait fixement.
-Muro-chin ?
-Atsushi, je... laisse-moi essayer quelque chose !
-Hein ? Ok...
Il regarda le brun qui avança à quatre pattes vers lui, traversant le futon dans sa longueur et qui s'arrêta à quelques centimètres de lui :
-Il y a quelque chose que je crois que j'ai envie de faire.
Il se mit à genoux et embrassa Murasakibara.
Le violet resta sans bouger à battre des paupières. Himuro... Non, non, non, ce n'était pas possible ! Mais pourtant... La sensation sur sa bouche semblait bien réel...
Le brun se recula et posa ses doigts sur ses lèvres.
-C'est bizarre...
Ses yeux ne lâchaient pas cette bouche qu'il venait de quitter. Quelque chose n'allait pas.
Surpris -choqué!- par l'initiative buccale d'Himuro, Murasakibara voulu parler mais aucun mot ne sortit d'entre ses lèvres.
-Atsushi ?
Le brun le regardait sérieusement, toujours bien embrumé par le champagne :
-Je veux réessayer.
Le violet ne sachant pas quoi répondre, finit par hocher la tête.
Cette fois, Himuro se colla contre lui et ses bras cherchèrent la nuque de l'autre garçon qu'il entoura passionnément.
Sa bouche se colla à nouveau à la sienne mais cette fois-ci, Murasakibara sentit que quelque chose d'humide goûter ses lèvres.
La langue d'Himuro.
Quand l'information passa le cap de son cerveau, le géant obligea son ami à reculer et le fixa étrangement.
-Muro-chin, tu fais des choses étranges !
-Mais je veux t'embrasser encore Atsushi !
Il semblait nouveau au bord des larmes. Ne supportant pas de le voir pleurer, Murasakibara emprisonna sa bouche contre la sienne, espérant que ça conviendrait au plus petit. Profitant de l'opportunité, Himuro referma à nouveau ses bras autour du violet et sa langue caressa à nouveau les lèvres continuellement sucrés.
Murasakibara se sentit tellement bien comme ça qu'il relâcha la pression de ses lèvres et le brun fondit sur sa langue, l'enroulant avec la sienne avec malice. Les yeux écarquillés au possible, le pâtissier chercha à se décoller de l'autre garçon mais la pression sur sa nuque était très forte.
Il finit par abandonner et colla Himuro contre lui. La bouche du brun avait le goût du champagne et Murasakibara adorait cette boisson.
Le plus petit gémit contre les lèvres du violet en le sentant répondre au baiser.
Voilà, c'était ça qu'il recherchait ! Cette sensation, là !
Grâce à toutes ces coupes de champagne, il se sentait nettement moins intimidé. En fait, le brun venait carrément de prendre les rênes du baiser, laissant tout le plaisir de le savourer à Murasakibara. Certain de pouvoir y arriver, Himuro glissa ses mains sous le tee-shirt de son ami.
Une sonnette d'alarme retentit dans l'esprit du géant qui sentit le tissu noir quitter son corps et le vit être jeté beaucoup trop loin. Les mains fraîches d'Himuro glissèrent sur son ventre musclé -Murasakibara effectuait toujours des séries d'abdos épuisantes- et elles commencèrent à s'attaquer à son pantalon.
Il attrapa les poignets et força Himuro à le regarder :
-Muro-chin, je ne peux pas.
Le brun le regardait, sans comprendre :
-« Tu ne peux pas » ? C'est ma faute ?! J'ai fait quelque chose de mal ? Tu ne veux pas... avec moi?!
De nouvelles larmes apparaissaient dans les yeux du plus petit et le violet le plaqua contre son torse.
-Je ne veux pas que Muro-chin le fasse à cause du champagne.
Honnêtement, Murasakibara ne dirait pas non au brun mais le fait qu'ils sautent le pas parce qu'Himuro avait un peu tiré sur la bouteille le dérangeait quelque peu.
-Muro-chin, tu le regretterais plus tard...
-Atsushi, tu es un idiot.
Il avait murmuré sa phrase et ferma les yeux.
Oui, vraiment idiot... Et aveugle aussi...
Murasakibara regarda le brun dormir contre lui, enfin emporté par l'alcool. Il le déposa sur lit à côté et remonta la couverture sur corps d'Himuro.
Oui, il avait eu envie de lui mais ça ne devait pas se passer de cette façon.
Avisant l'heure sur le radio-réveil, le violet se glissa dans le futon et croisa ses bras derrière sa nuque en regardant le plafond. Les légères respirations du brun le bercèrent un moment avant que ses paupières ne se ferment d'elles-mêmes.
Il avait hâte de pouvoir à nouveau goûter les lèvres d'Himuro.
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La ceinture heurta le carrelage dans un bruit qui parut trois fois plus fort aux oreilles de Satsuki.
Quand le rouge défit sa braguette, elle ferma les yeux en se recula et tenta de se fondre dans la paroi de la cabine de douche.
Elle arrêta de respirer quand la porte de la cabine s'ouvrit et se referma. Akashi s'approcha d'elle, la bloquant totalement contre la paroi.
-Regarde moi Satsuki.
Le rouge souleva son menton à deux doigts et approcha son visage du sien.
Tant qu'elle ne baissait pas le regard, il n'y avait rien qu'elle ne connaissait pas après tout.
Terriblement mal à l'aise, Satsuki finit par ouvrir les yeux, retrouvant ceux, vairons, du garçon en face d'elle. Akashi colla son front au sien, ses mains prenant le visage de la rose en coupe :
-Je vais te savonner. Tourne toi.
Les yeux rouge et or lui interdisaient de refuser.
Caressant les fesses du regard, Akashi se saisit de la bouteille de gel douche et en versa une généreuse quantité dans sa main. Puis, il apposa ses mains dans le dos de la rose qui miaula de surprise : il allait la frotter intégralement comme ça ?! Même avec toutes les éponges de bain à côté de lui ?!
Les mains savonneuses, Akashi découvrait ce corps directement à travers sa propre peau. Il écarta les bras de la rose afin de les frotter consciencieusement. La cambrure de ses reins, la rondeur de ses fesses, son ventre plat et par Bouddha en personne -!- ses seins étaient tout simplement fantastiques !
Satsuki était aussi rouge qu'une tomate bien mûre alors qu'elle regardait ces mains qui caressaient son corps sans gène. Et elle n'arrivait pas à s'empêcher d'aimer en plus !
Akashi descendit le long de ses jambes qu'elle gardait fermement serré mais ne l'obligea pas à les défaire. Une chose à la fois.
-Tourne toi.
Plaquant à nouveau ses bras sur sa poitrine, la rose refusait toujours de baisser les yeux et Akashi tendit la bouteille de gel douche :
-A ton tour.
-Hein ?!
-A toi de me laver maintenant.
Il lui tourna le dos et, en tremblant, elle allait attraper une éponge quand Akashi les envoya balader hors de la cabine.
-Pas de triche, Satsuki.
Elle manifesta son mécontentement l'aide d'un grognement très peu féminin et posa ses deux mains sur les épaules du rouge.
Elle descendit sur chaque bras et remonta aux épaules avant de descendre jusqu'aux reins. Elle refusa net d'aller plus bas pour l'instant, considérant qu'elle ferait les jambes en dernier. En passant sur les côtes, Satsuki fut surprise de sentit l'Empereur tressaillir sous ses doigts. La rose effectua le même geste et le rouge réagis de la même façon.
-Oh... ! Alors tu es chatouilleux...
Akashi pivota à demi vers elle tandis qu'elle affichait un grand sourire. Il grogna à son tour et regarda à nouveau droit devant lui.
Satsuki dut bien avouer qu'elle adorait sentir les muscles de son dos rouler sous ses doigts.
Et le sentir se détendre alors qu'elle le massait lui procurait un sentiment de satisfaction que la rose ne comprenait pas.
Akashi finit par se tourner, procurant une nouvelle teinte de rougeur à la jeune fille qui s'attaqua aux clavicules et au torse du rouge.
Lui se sentait terriblement paisible en ce moment-même : quand elle était manager à Teiko, Satsuki massait parfois les jambes endolories des Miracles mais il était certain d'une chose, il n'avait jamais été aussi bien massé que par la petite rose. Et son dos approuvait totalement .
Il regarda ses mains descendre sur son ventre plat et effectuer des petits cercles avec le bout de ses doigts. Divin !
Joueur, il s'approcha de son oreille et murmura :
-Et si tu descendais un peu ?
Elle était officiellement rouge de gêne.
Plus bas... Là ?! Non, pas question !
Elle préféra s'accroupir et frotta ses mollets.
-Tu me plaît bien comme ça : à genoux devant moi à écouter mes ordres...
Satsuki pinça les lèvres, refusant de répondre à la provocation.
Le rouge émit un petit rire :
-J'ai menti. Je te préfère fière et obstinée à me faire face.
N'en pouvant plus, Akashi se baissa et l'attrapa sous les bras afin de la relever et de l'embrasser.
La rose répondit au baiser de toutes ses forces et gémit ensuite de plaisir en le sentant taquiner sa gorge avec ses dents. La main du rouge descendit sur sa cuisse et s'approcha de cet endroit qu'il convoitait depuis un sacré moment.
-Non !
Surpris, il s'écarta légèrement, sa main en suspens.
-Pourquoi « non » ?
-C'est que... ce n'est pas le bon moment...
Il fronça les sourcils :
-Comment ça ?
-Je... physiquement, je ne peux.
Il la regardait sans comprendre, attendant qu'elle explique. Légèrement énervée de devoir le faire, Satsuki le regarda dans les yeux tandis qu'elle retrouvait sa couleur rouge :
-Ta connaissance des femmes est-elle à ce point limitée pour que tu ne puisses vraiment pas comprendre ce qui m'indispose ?!
L'information grimpa dans le cerveau d'Akashi qui déduisit facilement la suite.
-Oh. Oh ! Oh...
Au final, la déception prit le dessus sur sa voix, le laissant boudeur.
Satsuki se cachait le visage dans ses mains, souhaitant s'enfoncer sous terre sans attendre davantage.
-Dans ce cas, tu n'y peux rien.
Il embrassa son front tendrement puis glissa ses doigts dans les longs cheveux roses et alluma l'eau -qu'il avait subtilement éteinte quand il frottait Satsuki- pour rincer le corps blanc.
Ensuite, il se rinça lui-même et quitta la cabine pour chercher les serviettes plus loin.
Satsuki s'enroula dedans et en utilisa une deuxième pour ses cheveux. Akashi noua la sienne autour de ses hanches, laissant ses cheveux libres. Il quitta la salle de bain avec ses vêtements pour laisser le temps à la rose de se préparer et de faire le nécessaire.
En tee-shirt -qu'il portait toujours sous sa chemise- et caleçon, il déambulait dans la chambre pour allumer les lampes sur les tables de chevet.
Une serviette se posa sur ses yeux tandis que Satsuki frottait doucement ses cheveux trempés :
-Tu vas attraper froid si tu ne les sèches pas convenablement.
-Je comptais sur toi, à vrai dire.
Retenant un sourire, il se baissa pour permettre à la plus petite de chasser les gouttes d'eau de ses mèches sanglantes. Elle glissa ensuite ses longs doigts à l'intérieur pour y mettre un peu d'ordre.
-Voilà.
-Tu as mangé ?
Elle se massa le ventre en grimaçant :
-Je n'ai pas vraiment faim.
-Pourtant tu dois manger.
-Akashi, en ce moment, voir de la nourriture me donne envie de vomir. Mais si tu tiens à nettoyer...
-Non, ça ira.
Le rouge plia ses vêtements alors que Satsuki allait entendre les serviettes pour qu'elles sèchent. De retour dans la chambre, elle lui parla:
-Tu ne pas toujours pas dit pourquoi tu étais là.
Akashi passa à gauche du lit et s'enfonça sous la couette :
-J'avais envie de dormir avec toi.
La rose le regarda un petit moment sans rien dire et alla également se mettre au lit.
Elle souleva la couette et rampa jusqu'au milieu pour venir se coller contre Akashi qui la prit dans ses bras.
La tête contre son épaule, elle frôlait sa clavicule avec ses ongles :
-Et la vraie raison ?
Le torse tressauta un peu quand le rouge rit doucement :
-Je n'étais pas convainquant ?
-Je suis une fille. Je déniche facilement quand tu détournes la vérité.
Akashi posa sa tête contre celle aux cheveux roses pour mieux se caler.
-J'ai eu... une petite discussion avec mon père.
Elle attendit.
-Je suis parti ce matin parce qu'il voulait à tout prix me voir pour un dossier. Mais comme d'habitude, il avait une autre chose à me dire. Il a surpris une discussion entre les employés. Ils parlaient d'une future « Impératrice ».
« Impératrice » ?
-Oui. Ma future femme pour être bref. Enfin... Mon père leur a demandé des explications et les employés ont parlé d'une jeune femme que je fréquentais depuis un moment et qui bénéficiait d'un traitement spécial. Une jeune femme qui n'a pas sa langue dans sa poche et qui, d'après eux, serait la mieux placé pour tenir tête à l'Empereur et peut-être-même, devenir sa femme.
Satsuki avait très bien compris qui était cette jeune femme.
-Et que voulait ton père ?
-Il souhaite la rencontrer.
La rose arrêta un instant le mouvement de ses ongles avant de reprendre comme si de rien n'était.
-C'est un problème pour toi ?
-Satsuki, je sais que je suis une personne horrible. J'ai fais des choses qui mériterais de m'enfermer en prison voire même la peine de mort. Mais mon père... Disons que j'ai de qui tenir.
Il marqua un arrêt très court :
-Mon père... est sans doute la pire des ordures. L'Empire s'est construit avec le sang des personnes qu'il a fait exécuter parce qu'elles dérangeaient. Il a des contacts partout et s'en sert régulièrement pour régler les problèmes qui le gêne. C'est un véritable monstre.
-Tu n'aimes vraiment pas ton père, hein ?
-Étrangement si. Il a toujours été présent pour moi, surtout après la mort de ma mère. Et malgré le sang sur ses mains, il continue de m'impressionner : qu'un tel meurtrier est pu construire un Empire aussi puissant même après toutes ses années... Je ne lui arrive pas à la cheville.
Elle releva la tête pour déposer un bisou sur sa joue auquel il répondit en embrassant son front.
-Mais malgré ça, je ne peux pas le laisser te voir. Cet homme serait capable de anéantir si tu ne lui plaît pas. Et je ne veux pas ça.
-Tu sais Akashi...
Parce que bon, il fallait quand même remonter au point de départ.
-Je n'ai pas vraiment envie d'épouser une personne aussi prétentieuse et perverse que toi.
-Je suppose que je ne l'ai pas volé.
Un rire franc et très doux en symbiose.
-Concernant Tetsuya...
-On en parlera une autre fois d'accord ? Tu es fatigué alors dors.
-Je devrais l'être ?
-Après mon super massage, oui. Tu dois dormir pour bien te reposer.
-C'est un ordre ?
-C'est un ordre.
-Je te l'accorde pour une fois.
Le rouge glissa ses jambes contre celles de la rose qui se nicha davantage contre lui et ferma les yeux. Satsuki fit de même et les deux s'endormirent immédiatement.
Avec l'impression d'être là où ils devaient être.
~¤~¤~¤~¤~
Aomine relisait encore une fois l'adresse qu'Akashi avait griffonné sur la serviette en papier. Le rouge lui avait fait grâce de la lui donner en lui rappelant qu'il n'avait probablement aucune chance. Comme si le bleu allait se satisfaire de ça !
Le quartier lui était inconnu mais son téléphone était fourni avec une application GPS vraiment très pratique. Certain d'être arrivé à destination, le policier grimpa quelques marches rouillées et donna quelques coups contre une porte.
-J'arrive !
Aomine se retrouva face à Kagami, un peu surpris de le voir.
-Aomine ? Qu'est-ce que tu fais ici ?
-Je voulais voir Tetsu.
-Toi aussi ? C'est un véritable défilé aujourd'hui...
Il le laissa pourtant rentrer et le rire de Kuroko lui parvint aux oreilles.
Le bleu se dirigea au salon et resta cloué sur place :
-Aomine ?
Les grands bleus turquoise le questionnaient silencieusement sur sa présence. Mais Aomine était plutôt préoccupé par la personne à côté de lui.
Kagami se passa la main dans ses cheveux rouges :
-Et quand je dit que c'est un défilé, je choisi exprès le mot...
-Qu'est-ce que tu fous là ?
La quatrième personne se tourna vers le policier, un sourire bien particulier sur le visage :
-Je suis ravi de te revoir Aominecchi.
Kise Ryota étant en train de l'assassiner du regard.
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