CHAPITRE 11
Chapitre 11 : Bienvenu chez les Akashi
Midorima regardait la plaque à ses pieds.
Il devait être là depuis longtemps. Du moins c'était ce que ses tremblements dus au froid le laissait supposer.
Il se sentait vide.
Il avait juste envie de s'asseoir et d'attendre. Attendre qu'on vienne le chercher à son tour. Et vu le froid polaire, ça ne devrait pas prendre longtemps.
Du bout de ses ongles, il redessina les gravures du nom de son amie décédée.
La sensation dans sa poitrine était horrible. Comme si son cœur éclatait une deuxième fois.
Midorima le savait, il n'était pas doué avec les sentiments. D'ailleurs, il n'était pas doué tout court avec les gens. Et il l'avoue, il s'en était souvent servi d'excuses.
C'est pour ça que Takao...
Il s'insulta mentalement. Inutile de revenir sur le passé. Takao avait choisi de suivre cette idiote écervelée et lui... lui, il restait assis dans ce cimetière enneigée.
Ses larmes réchauffèrent ses joues. Il avait tellement mal ! Mal de n'avoir jamais réussi à dire les mots que Takao attendait tellement, mal de n'avoir rien pu faire pour Arina.
Il n'était pas idiot : il savait très bien pourquoi il s'était rapproché de la jeune fille. Elle était un parfait substitut à Takao. Le même humour, la même gestuelle, le même physique...
Elle était Takao. Et Takao l'avait à nouveau quitté quand Arina reposait dans ses bras.
Il hurla de douleur, de haine contre lui-même et enfin de désespoir. Il était à nouveau seul.
Il plaqua sa main aux doigts bleus de froid contre sa bouche, espérant faire taire ces cris inhumains qui en sortaient.
Non, il ne voulait plus être seul. Il voulait revoir Takao, il voulait revoir Arina.
Mais ça n'arriverait plus parce que Takao l'avait appelé, il y a bien longtemps, pour lui annoncer la naissance de son fils.
Et qu'Arina était morte.
Mais mourir dans un cimetière n'était finalement pas le lieu idéal pour Midorima. Il grimaça en forçant ses membres à bouger. Il se leva et tangua quelques secondes avant de retrouver son équilibre.
Il se traîna jusqu'à chez lui, les yeux rouges et les mains bleues. Il ne pensa pas à fermer à clé derrière lui ni à réchauffer son corps glacé. Le médecin en lui était totalement amorphe grâce à ces pilules qu'il s'étaient prescrit lui-même. Comme ça, il ne se souvenait pas d'avoir des obligations et d'aimer son travail.
Midorima ouvrit la boîte en tremblant. Il sentait qu'il avait besoin d'en prendre plus. Il avala trois comprimés d'un coup et partit en arrière, rebondissant sur son lit.
Il ferma les yeux et oublia.
Que demain, il se réveillerait peut-être, prendrait plus de pilules et irait voir Arina.
Seulement, s'il se réveillait...
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Il soupira tant son ennui était profond.
Il sentait les regards sur lui à cause de sa taille. Mais il n'y pouvait rien si ce pays était composé majoritairement de petites personnes !
Il balaya les mèches devant ses yeux. Même sa couleur de cheveux attirait des regards désagréable. Foutus insectes incapable de rester sans juger.
Il mourrait d'envie de les écraser.
Il bailla une dernière fois derrière sa grande main. Le bus arrivait enfin.
Il monta, s'assit au fond fond et sortit une poche de chips de son sac. Avant de piocher généreusement dedans.
Il était enfin rentré.
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Akashi regardait attentivement le plateau de shogi.
La partie en cours n'allait pas du tout être facile. Tout d'abord, bien que l'Empereur de jade soit assez proche de son Roi, le rouge allait avoir des difficultés à l'attraper. D'une part à cause du Général d'Or qui restait sans cesse à ses côtés. De l'autre, le Fou était bien trop proche de l'ennemi. Cela lui donnait envie de vomir.
Le Général d'Argent était légèrement en retrait, ne prenant partit d'aucun côté du plateau. S'il tournait autour de l'autre Général, il n'en restait pas moins inoffensif.
Le dragon s'éloignait à l'autre bout du plateau. Encore un peu et il tomberait sur le bureau. Mais Akashi ne s'en inquiétait pas : il pourra toujours le faire revenir dés qu'il le souhaitait.
Et puis la Tour venait de s'insérer dans la partie.
Il adore ce jeu.
Quelques coups furent frappés sur la porte en face de lui. Akashi claqua sa langue contre son palais. Ne pouvait-il pas réfléchir en paix ?!
-Entrez.
Une très jeune femme entra, se confondant en excuses. Elle bafouillait et cela l'énervait encore plus :
-Serait-il possible d'avoir enfin la raison qui vous pousse à me déranger de la sorte ?!
-O...Oui. Une jeune femme désire vous voir.
-Je n'ai aucun rendez-vous de prévu. Qu'elle s'en aille.
La jeune femme se tordit les mains.
-C'est que... elle insiste Monsieur. Elle affirme qu'elle a parfaitement le droit de venir vous voir sans rendez-vous.
Akashi soupira et finit par se lever. En passant près la jeune fille, il la sentit trembler. Elle semblait être effrayait de le voir.
-Quel est son nom ?
-On ne me l'a pas transmit Monsieur.
Il retint un nouveau soupir. Il espérait juste que ce n'était encore cette journaliste pénible. Il lui avait accordé une interview spéciale dans une des chambres d'amis et l'avait renvoyé chez elle immédiatement après. Et il n'avait pas la tête à écouter une femme geindre.
Plusieurs hommes se tenait près du portail lui cachant la vue de celle qui désirait le voir. Il marcha jusqu'à eux et l'un des hommes s'approcha de lui :
-Monsieur, cette femme désire...
-Son nom ?
-Nous ne lui avons pas demandé. Toutes nos excuses, Monsieur.
Oh la jolie bande d'incapables ! Rien de tel pour le mettre encore plus en colère.
Il s'approcha du portail quand la voix féminine retentit avec encore plus de colère que la sienne :
-C'est pas trop tôt ! J'ai cru qu'ils allaient lâcher les chiens si tu n'arrivais pas plus vite !
Momoi Satsuki, les cheveux au vent et les poings sur les hanches le fixait comme s'il était l'unique responsable.
-Je n'ai pas de chiens à lâcher sur des inconnus.
-Façon de parler !
Akashi fit ouvrir le portail et Satsuki marcha jusqu'à lui, ulcérée. Elle avait du trouver un taxi conduit par un véritable harceleur et avait décidé de descendre plus tôt ne supportant plus l'homme au volant. Du coup, elle avait du marcher plusieurs kilomètres, s'était perdue sans savoir comment et s'était finalement faite arrêtée par ce troupeau d'hommes sans manière.
Tout ça, juste pour parler face à face avec Akashi.
Alors qu'ils remontaient vers la grande demeure, le garçon entendit la rose marmonner contre l'injustice du monte entier et d'une personne là-haut qui avait décidé de lui pourrir la vie.
On leur ouvrit la porte et Akashi la guida jusqu'à son bureau. Évidemment la première fois qu'elle était venue ici, Satsuki n'avait pas eu l'opportunité de s'émerveiller de la demeure.
Cessant de marmonner, elle regardait partout autour d'elle. C'était vraiment magnifique mais elle ne sentait absolument pas à l'aise ici. Mais pourquoi avait-elle décidé de venir en personne dans l'antre du diable ?!
Akashi la fit entrer dans le bureau et elle s'assit sur le fauteuil face à la fenêtre. Le rouge prit place en face, poussant légèrement de la main le plateau de shogi.
Elle avait vraiment mal aux pieds. Et en plus, elle commençait à regretter d'être venue ici. Un homme lui apporta une boisson chaude qu'elle engloutit dans la seconde.
-Pourquoi voulais-tu me voir Satsuki ?
Aie, il était trop direct. Elle se crispa et regarda le bout des bottes.
-Il faut qu'on parle.
-De quoi ?
Elle rougit sans vraiment savoir pourquoi et murmura :
-Du baiser...
-Je ne t'entends pas, Satsuki.
Oh bon Dieu qu'il était pénible !
-Du baiser.
Là c'était assez fort ?! Elle releva les yeux et croisa le regard amusé du roux. Elle tourna la tête pour se concentrer sur autre chose quand Akashi prit la parole :
-Et bien... Je ne savais pas que je t'avais fait un tel effet.
Elle se retourna immédiatement et le fusilla de ses yeux roses :
-Pourquoi m'as-tu embrassé ?!
-Parce que j'en avait envie.
Elle baissa la tête, ses longues mèches roses allèrent en cacher une grande partie. Elle se mordit les lèvres.
-Et toi, Satsuki, pourquoi m'as-tu embrassé ?
Elle se tassa encore plus au fond du fauteuil. Elle ne pouvait décidément par répondre que c'était parce qu'elle avait adoré ça !
-Répond-moi Satsuki.
-Je ne veux pas.
Il resta muet quelques secondes. Il était certain d'avoir bien entendu pourtant. Ses ongles tapèrent en rythme sur le bureau.
-C'est un ordre.
-Non.
Elle savait qu'elle était en train de courir un gros risque mais elle ne pouvait pas avouer le plaisir qu'elle y avait ressentit. Ses lèvres, sa langue, ses mains...
Elle rougit encore plus, atteignant presque la couleur de cheveux de l'homme en face d'elle.
-Vois-tu Satsuki...
Elle se concentra sur la voix bien trop calme. Dangereusement calme.
-Non seulement tu as fuis de ma voiture pour te cacher dans mon appartement...
Il appuya exprès sur le mot, prêt à rappeler à la jeune fille les bases de la vie qu'il lui avait offerte.
-...mais maintenant, tu refuses d'obéir.
Il arrêta ses doigts, se penchant au dessus de bureau.
-Visiblement, je vais devoir reprendre ton éducation en main.
Satsuki eut une violente bouffée de colère à ces mots. Il se prenait pour qui exactement ?!
Elle se redressa et s'approcha de la même manière que le jeune homme.
-Tu n'est vraiment qu'un sale emmerdeur.
-Peut-être mais un premier baiser ne s'oublie pas.
-Et alors ?! Tu crois que tu es le seul à m'avoir embrassé ?!
Sur le coup, Satsuki ne se rendit pas compte de ses mots. C'est en voyant l'air clairement meurtrier d'Akashi qu'elle les regretta.
-Qui ?
Akashi contourna son bureau afin de s'approcher de Satsuki. Par prudence, elle choisi de quitter le fauteuil et de reculer vers la porte. Les yeux du rouge étaient devenus fous et quand la jeune fille sentit la poignée dans son dos, elle ne réfléchit plus et la tourna afin de sortir.
Elle devait juste sortir d'ici et courir le plus loin de l'Empereur.
Mais il fut plus rapide et la ramena brutalement dans le bureau, ferma la porte et plaqua Satsuki contre. Sa tête cogna durement contre la plaque et elle vit trente-six chandelles. L'une des mains d'Akashi enserra le cou fin de la jeune rose tandis que l'autre remontait sa jambe contre sa hanche. Ses longs doigts appuyèrent avec force à l'intérieur de la cuisse, à l'endroit où se trouvait l'inscription.
-Qui n'a toujours pas compris que tu m'appartenez, hein Satsuki ?! Dis-le moi !
La jeune fille sentait la piqûre de la cicatrice qui se rouvrait face aux ongles du rouge. La main sur son cou la maintenait juste contre la porte sans serrer.
Mais elle avait peur. Elle tentait de faire lâcher prise au jeune homme mais sa fureur semblait avoir décuplé sa force.
A bout de souffle, elle lâcha le poignet et martela le torse contre elle.
-Tout ça, c'est ta faute ! Tu ne serais pas aussi égocentrique, tu n'aurais jamais donné ce foutu ordre ! C'est à cause de toi s'il se sent coupable et qu'il ne veut pas revoir les autres! Tout ça c'est ta faute !
-Donc c'est Tetsuya.
Akashi se recula, laissant le rose tomber par terre sous la surprise de sa libération. Il regarda le plateau plus loin : il l'avait son fichu Fou.
Satsuki se releva, massant son cou plus pour effacer la sensation des doigts autour que par réelle douleur. Elle croisa le regard or et rouge et elle sut. Elle comprit qu'Akashi promettait de faire horriblement souffrir le turquoise.
Elle se cala contre la porte. Elle était un rempart bien faible face à l'Empereur mais elle ne pouvait pas le laisser attaquer Kuroko comme ça.
-Écartes toi de la porte Satsuki.
-Je ne peux pas te laisser lui faire à nouveau du mal.
La lueur dans ses yeux se calma et un inquiétant sourire la remplaça.
-Tu as raison, pour l'instant ça ne servirait à rien.
Il s'approcha d'elle et joua avec ses cheveux.
-Pourquoi aller le voir maintenant alors que tu es si gentiment venu vers moi ?
Sa main prit sa joue doucement et il chuchota à son oreille :
-Qu'as-tu ressentit quand il t'a embrassé ? Était-ce comme avec moi ?
Le souffle chaud la fit frissonner et elle posa ses mains sur ses épaules en essayant de le faire reculer.
-Ton cœur battait-il aussi fort que maintenant ?
Il se colla complètement contre elle, emprisonnant une de ses jambes entre les siennes. Une langue mutine taquina le lobe de son oreille ce qui la surprit.
Le son qu'elle produisit fut si excitant pour Akashi qu'il commença à grignoter la gorge blanche, la marquant comme sa propriété. Il lâcha les cheveux, emprisonnant la taille fine et put enfin remonter ses mains jusque sous sa poitrine. Il lécha les morsures et revint à son oreille.
-Le désirais-tu comme tu me désires maintenant?
Pour joindre le geste à la parole, il remonta son genou entre ses cuisses. Le gémissement de plaisir qu'il en obtint fut la plus belle des récompenses à son oreille.
Elle haletait sans pouvoir s'arrêter. Elle n'asseyait plus de l'écarter mais bel et bien de le faire se coller encore plus contre elle. Incapable de résister, elle força la tête rouge à revenir en face d'elle et embrassa les lèvres qu'elle désirait tant.
Akashi ne perdit pas une seconde et plongea sa langue à la recherche de sa jumelle. Ses mains descendirent jusqu'aux cuisses de la jeune fille et la souleva, la plaque davantage contre la porte. Satsuki referma ses jambes autour de la taille du rouge et se frotta lascivement contre le corps chaud qui l'emprisonnait.
Le bas-ventre d'Akashi le lançait terriblement. Elle lui était entièrement offerte et il adorait ça. Il plaque ses hanches contre la rose, permettant ainsi à ses mains de revenir sous la poitrine. Il caressa sa taille et la sentit se tordre de plaisir contre lui.
Il lâcha ses lèvres et glissa son visage dans son cou, suçotant la peau. Elle gémit de plaisir et serra davantage sa prise sur l'homme. Il posa enfin ses mains sur sa poitrine et elle n'essaya même pas de retenir son cri.
Il repris ses lèvres avec voracité. Ses mains se mirent à bouger emmenant Satsuki de plus en plus haut. Elle frotta son bassin contre les hanches du garçon, sentant avec délice qu'il réagissait de façon grandiose.
Quand Akashi glissa sa main sous le haut qu'elle portait, il s'aperçut à quel point sa peau était chaude. Il déplaça ses doigts dans son dos, provoquant des frissons de plaisir à chaque centimètre carré qu'il touchait.
Il voulait être en elle rapidement et la faire crier encore plus fort. Mais il voulait également prendre son temps. La voir s'abandonner définitivement à lui et n'avoir que son nom en tête ainsi qu'à la bouche.
Il sentit les mains de Satsuki quitter sa nuque pour rejoindre ses épaules et les caresser au travers de sa chemise. Il poussa un soupir de contentement et ses mains cherchèrent les agrafes du soutien-gorge.
Il réussit à les défaire en un tourne-main et réajusta la position de la jeune fille contre la porte. Il n'allait plus pouvoir tenir longtemps. Il hésitait : la porte, le bureau ou tenir jusqu'à atteindre son lit. Sa chambre communiquait directement avec cette pièce par le biais de la porte à droite donc Akashi était certain de ne croiser personne.
Il n'eut pas à réfléchir plus longtemps quand une personne toqua à la porte où ils étaient adossés. Grognant contre les lèvres de la rose, il ne s'écarta que très légèrement avant de répondre :
-Qui y a t-il ?
-Votre père vous demande, Monsieur.
-Plus tard.
Il replongea contre la jeune fille mais la personne insista :
-C'est urgent Monsieur.
-Très bien, j'arrive.
A contre cœur, il reposa Satsuki sur ses pieds, totalement refroidi pour le coup. Elle-même n'en revenait pas : c'était toujours au dernier moment.
Ils s'écartèrent afin de remettre de l'ordre dans leurs vêtements. Pour Akashi ce fut rapide mais Satsuki eut du mal à remettre les agrafes du soutien-gorge en place. Akashi l'aida pour le coup.
-Je vais rentrer.
Elle n'en revenait pas d'avoir du mal à prononcer ces trois mots. Elle avait vraiment envie de rester.
-Mon chauffeur va te ramener.
Il sortit son portable et composa un numéro rapide.
-Il attendra au portail où tu es arrivée.
-Merci.
Akashi ouvrit la porte et Satsuki s'engouffra dans le couloir. Ils se regardaient sans parler. Ils ressentaient encore ce désir brûlant dans lequel se mêlait une déception profonde.
-Ton père t'attends.
-Je sais. Tu arriveras à sortir sans que je t'accompagne ?
-Tu n'habites pas dans un château, Akashi.
Elle avait les joues rouges et ses yeux gardaient encore des traces de la fièvre soudaine qui s'était abattue sur elle en même temps que le rouge.
Elle allait faire demi-tour quand la voix d'Akashi s'éleva derrière elle :
-Je vais passer à Teiko demain après l'entraînement. Je dois voir le directeur. J'espère te croiser au gymnase.
-Très bien. A demain, alors.
-A demain Satsuki.
Cette fois-ci, elle se détourna et se dirigea vers la sortie. Akashi partit dans la direction opposée, jetant juste un dernier coup d'œil à la silhouette aux cheveux roses.
Comme prévue, la voiture était là et l'attendait. Elle grimpa et le chauffeur démarra. Naturellement, le voyage prit du temps -elle aurait du opter pour le train- mais Satsuki s'en accommoda. Le trafic fluide permit au moins de gagner quelques minutes bien précieuses.
Devant son immeuble, elle remercia le chauffeur chaleureusement et monta rejoindre sa salle de bain.
Face à son volant, le chauffeur se surprit à penser que parmi toutes les femmes que l'Empereur amenait chez lui, cette jeune fille aux cheveux roses étaient bien la seule qui était ramenée directement chez elle et qui se montrait incroyablement polie. Et qui ne mâchait pas sa mots face au jeune homme.
Elle avait du tempérament et l'homme pensa un instant qu'elle ferait une excellente épouse pour l'héritier de l'Empire.
Satsuki se laissa glisser dans son bain. Elle irait se coucher tôt ce soir.
Elle se rappela que demain, il y avait une réunion avec les équipes pour faire le bilan des compétitions dans lesquelles les trois équipes allaient participer.
Ça promettait d'être long.
Et comme promis, ce le fut. Le coach lui-même semblait s'endormir sur place. Certains élèves avaient définitivement abandonné l'idée de rester éveillé et certains utilisaient leurs coéquipiers comme support.
Satsuki se frotta les yeux. Quand le coach annonça que la réunion était terminé, personne ne bougea. Quand les mots firent leur bout de chemin dans les esprits des endormis, cela ne prit que trois minutes pour que le gymnase se vide.
-Satsuki ?
Elle se tourna vers le coach :
-Oui ?
-Je peux te demander de fermer aujourd'hui ? Je dois partir un peu plus tôt.
-Oui bien sur.
Il la remercia et lui tendit les clefs. Elle le salua et l'homme se dirigea vers le parking, chercher sa voiture.
Techniquement parlant, elle n'avait pas grand chose à faire : vérifier qu'il ne restait plus personne et que le matériel était bien rangé. Et déposer les clés dans la salle des professeurs.
Elle commença par les vestiaires. Impeccablement rangés et d'une propreté ahurissante. Les douches étaient dans le même état.
Ne restait plus que la salle annexe du gymnase, là où se trouvait tout le matériel. Elle fouilla bien tous les coins à la recherche d'un élève pouvant avoir décidé de passer la nuit dans l'école afin d'y faire la fête à sa façon. A l'époque, les rares ayant tentés de mettre en pratique cette idée, finissaient par devoir supporter les punitions -Ô combien imaginatives- d'Akashi.
La lumière de la petite ampoule était faible et Satsuki se sentait surtout entouré d'ombres. Elle allait sortir quand un homme lui bloqua le chemin.
-Sat-su-ki...
Elle déglutit difficilement et la peur tenailla ses entrailles. Elle respira un bon coup et parla d'une voix qu'elle chercha à rendre sur.
-Principal.
L'homme la fixait, son énorme ventre tressautant à chacune de ses respirations. Il se lécha les lèvres et regarda la poitrine pulpeuse devant lui.
-Je suis pressée donc si vous pouviez...
Elle s'apprêtait à contourner l'homme quand elle reçut la gifle la plus mémorable de sa vie.
Sous le choc, elle recula et se prit les pieds dans quelque chose.
Elle atterrit brutalement sur les fesses et posa immédiatement sa main sur sa joue. L'homme gardait sa main en l'air. La rose se releva, veillant à rester aussi que possible du principal.
-Tu es si jolie Satsuki ! Je ne veux pas te faire de mal mais tu dois être obéissante d'accord ?
-Vous êtes malade...
Les mots étaient sortis tout seuls provoquant la colère de l'homme. Il s'approcha relativement rapidement pour son gabarit de la jeune femme et la gifla à nouveau encore plus fort. Elle tangua et fis l'erreur de lâcher l'homme des yeux quelques secondes.
Il se jeta sur elle et la tête rose rebondit contre le sol. Retenant une exclamation de douleur, Satsuki ne put échapper à une légère absence. Le principal en profita pour lier ses poignets.
Elle ouvrit les yeux et laissa couler quelques larmes dues à la douleur de son crâne.
-Oh, ne pleure pas Satsuki. Je t'aime tu sais, je ne veux pas te faire du mal.
Les grosses mains poilues commencèrent à déboutonner son chemisier, à la grande horreur de la jeune fille.
Elle se tortilla pour tenter de faire chavirer l'homme assis sur elle, l'écrasant douloureusement. Sa tentative lui valut une troisième gifle encore plus puissante. Quand les boutons avaient enfin tous cédé face à l'homme, celui-ci malaxa durement la poitrine.
Elle cria sans pouvoir s'arrêter et la main de l'homme cognait sa joue de plus en plus fort.
-Stop...
Sa voix se coupait à chaque sanglots et elle ne put que regarder son soutien-gorge être découpé sans pitié.
Avec un gémissement de plaisir, le principal attrapa sa poitrine et plongea son visage entre.
-Arrêtez, pitié !
-Si tu savais depuis combien de temps je rêvais de te toucher comme ça ! Mais tu ne voulais pas me voir Satsuki. Tu étais toujours entourée de ces petits crétins qui jouent au basket. Ils semblent bien t'aimer. Tu baises avec eux c'est ça ?!
Il replongea son visage bouffi contre la poitrine blanche de la rose et commença à lécher consciencieusement la peau pâle. Satsuki pleurait sans retenue, cherchant désespérément un moyen de le faire arrêter.
Prenant conscience de sa position, elle releva une de ses jambes et frappa l'homme au bas-ventre de toutes ses forces. Effectivement, il s'arrêta, porta ses mains à sa zone douloureuse et la regarda haineusement.
-Tu... n'es... qu'une... salope !
A chaque mot, il la frappait d'abord sur le visage puis sur ses côtes. Par miracle, elle n'entendit aucun craquement pouvait signifier une fracture.
Le principal la mordit sauvagement au sein jusqu'au sang et lapa le liquide carmin qui coulait de la plaie. Ses cris ne servaient à rien, l'homme la frappait à chacun d'entre eux.
Et quand elle sentit qu'il lui retirait son jean, elle souhaita mourir. La sensation des doigts de l'homme contre son intimité lui donna envie de vomir.
Elle entendit le bruit d'une porte au loin qui s'ouvrait. Quelqu'un venait ici. Le gymnase résonnait parfaitement bien et des bruits de pas se rapprochaient d'ici.
Le bruit d'une braguette qu'on descend la ramena dans cette pièce et elle sentit que l'homme baissait le léger tissu sur ses cuisses.
Se souvenant qu'il avait dit qu'il viendrait la voir, elle ferma les yeux et prit une inspiration profonde avant de hurler aussi fort que ses poumons lui permettait :
-AKASHI !
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