VI

Amour

Ils marchaient tranquillement sur le minuscule chemin de terre, faisant craquer le tapis d'épines de pins sous leur pied. Ils avaient juste la place pour avancer côte à côte. Les longs bras des arbres filtraient les rayons lunaires. Ils entendirent un écureuil passer de branche en branche.

Une balade nocturne peut faire peur avec tout ces bruits sans source clair, les bruissement des arbres et le noir envahissant chaque recoin. Mais ce soir là, la nuit du 16 septembre, la lune était si grande qu'on se serait presque crue le jour, certes un jour sombre de mauvais temps. Un balade, ce jour là, n'avait donc presque rien de terrifiant, surtout pour ce petit couple qui la trouvaient très romantique.

Même si de l'extérieur il n'en avait pas l'air, Bob attachais une grande importance au romantisme, ce qui fessait de lui un super petit copain pour un bon nombre de fille. De plus il était assez populaire mais légèrement discret parfois mystérieux. Mais même avec toutes ses qualités que de nombreuses personnes affectionnées, il était sorti, dans toute sa vie, qu'avec une seule personne et elle lui tenait, en ce moment, la main. Estelle sa Belle. Celle qui parle un peu trop, qui à un million d'anecdotes et qui n'aiment que le chocolat blanc. Oui c'est bien elle, qui a son cœur.

Ils arrivèrent à un tronc d'arbre couché, en évitant la résine ils se posèrent dessus. Estelle recommença à parler, racontant tout et m'importe quoi. Du chien borné qu'elle a croisé dans la rue à ses progrès en natation. De la nouvelle coupe de cheveux de Clarisse au dernier jour de l'an qu'elle a fêté chez sa cousine. Bob l'écoutait attentivement, enregistrant les mouvements de ses lèvres, le battement de ses cils et le rythme de sa respiration. Il y avait aussi sa peau douce et bronzé de l'été qui touchais à sa fin, son grain de beauté au dessus du sourcil gauche et ses mains aux longs doigt qui virevoltent un peu partout lorsqu'elle parle. Bob se disait qu'il avait de la chance de l'avoir, de pourquoi l'observer d'aussi près, de pouvoir lui caresser la joue et surtout de pouvoir l'embrasser.

- Et ce baiser était en quel honneur ? demanda avec un sourire, Estelle.

- En l'honneur de nos quatre mois et dix-sept jours.

Ils rigolèrent bêtement puis se t'embrassèrent sous le cocon protecteur des arbres, sous le regard curieux de l'écureuil. Un bruit les firent sursauté à leurs droites.

- Par la baguette de sureau ! Méchante racine, excuse-toi tout de suite !

Le couple se regarda bizarre puis Bob dans un élan chevaleresque appela :

- Il y a quelqu'un ?

Après un petit cri satisfait, une silhouette apparu entre deux arbres. Une jeune fille avec une salopette, un pull jaune et des brindilles dans les cheveux, les regardais, un sourire de travers sur les lèvres.

- Philae ? Tu nous espionnais ? interrogea d'une voix fluette Estelle.

La plus jeune éclata de rire devant les visages déconcertés de ses voisins.

- Attendez, elle calma progressivement son rire mais quand elle vu les têtes en face d'elle, elle rigola de plus belle.

Un long soupir résonna dans le bois.

- Non je ne suis pas un espion, ma pelle, euh ma belle. Non j'suis venue car Gorgy est trop gros pour rentrée chez lui par la cheminée.

Lorsqu'elle vu que l'incompréhension n'avait pas disparu dès visage de ses interlocuteurs, elle ajouta.

- La porte d'la maison est fermé et il n'a pas les clefs.

Le problème c'est que Bob n'avait pas envie de rentrée maintenant, il aimerais rester là, sur ce tronc avec sa copine. Soudain une idée lui vint comme un ampoule dans les dessins animés. Il fouilla dans sa poche et tandis les clefs à la benjamine.

- Tiens, tu peux lui donner s'il te plaît ?

Elle attrapa le trousseau et le fourra dans sa poche avant.

- CHEF ! OUI ! CHEF !

Et Philae reparti sur le chemin en marquant la cadence. Alors que les un ! deux ! de la jeune fille disparaissaient, Estelle le regarda dans les yeux et s'enquit.

- Pourquoi tu ne lui a pas amené toi-même ?

- Parce que mon frère ça fait neuf ans que je suis H24 avec lui et j'en ai encore pour environ trois ans. Et l'amour est parfois éphémère, alors je profite tant qu'il est là.

Estelle lui pris son visage entre ses longues mains, collant leurs fronts frais par la nuit.

- Notre amour n'est pas éphémère car je t'aime.

- Je t'aime, Estelle.

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