V
Peur
Une main tremblotante attrapa un stylo à plume. Elle posa la point de métal sur la fibre de papier et commença à tracer des boucles hésitantes.
Chère Sandrine,
C'est Barbette qui t'écris. J'aurais pu, comme tout les jeunes, t'appeler, ça aurait été plus simple et rapide mais j'avais besoin qu'il y ait une trace.
Elle changea la cartouche d'encre.
Tu te souviens évidemment de ma petite-fille, Philae, que j'élève depuis la mort de sa mère ? Elle a bien grandi depuis que tu l'as vu la dernière fois, je ne pense pas qu'elle se souvient de toi.
Un bruit résonna à l'étage de cette petite maison. Barbette appela Philae pour vérifier que c'était bien elle. Il eut quelques bruit de pas.
- En tout cas, c'est pas un fantôme. Eux, ils font pas d'bruit.
Oui c'était bien elle. Un voleur n'aurait pas répondu ça. Lorsque sa grand mère lui demanda pourquoi elle était là, la jeune fille expliqua que ses bras réclamé un pull.
Même si elle a un mauvais caractère, toujours à rigoler de moi, c'est une gentille fille pleine de vie et j'ai peur pour elle.
Car Sandrine, voit-tu je suis malade, un cancer au cerveau. M'opérer n'est pas envisageable. Je vais mourir et laisser ce jeune soleil toute seule.
Elle alluma la lumière du bureau tandis que le soleil disparaissait.
Je vais commencer la chimiothérapie et mon espérance de vie dépendra de comment mon corps réagi. Le neurologue m'a dit que j'en aurais pour deux ans, normalement. Je vais essayer de tenir jusqu'au 16 ans de Philae dans 18 mois. Après elle pourra s'émanciper, mais elle ne serra pas encore adulte.
Les rayons lumineux de la lune s'écrasèrent sur le papier anciennement blanc. Les vieilles mains tachées de Barbette n'avait cessé de trembler et des tâches poussaient telle des champions un peu partout.
Et c'est pour ça que je t'écris.
Je pense lui laisser assez d'argent pour faire des études convenable et se lancer dans la vie active, je lui lègue tous que j'ai. Mais elle aura personne pour veiller sur elle et j'aimerais que tu l'as fasse rentrée dans ton établissement. Là-bas, à l'internat, elle pourra grandir plus progressivement et cette école, tu le dis toi-même et vraiment excellente.
Elle retourna la page à présent noir d'encre
Je ne te demande pas de l'inscrire sans payer, mais juste de lui donner une place. Ma petite fille est étrange mais elle est unique. Je n'ai pas envie de la voir couler comme ma fille quand je serais dans l'au-delà. J'ai peur pour elle. J'ai peur.
Je t'en supplie Sandrine, en l'honneur de toutes ses après-midi passer à chanter, en l'honneur de notre amitié.
Requête d'une mourante.
Barbette Rosace
Barbette se recula sur son fauteuil. Elle souffla longuement. Peut-être ça marcherais ou peut-être pas. Seule le destin pourra choisir. Elle plia la lettre en trois comme elle avait si bien appris à faire et la glissa dans une enveloppe de taille moyenne, tout ce qui a de plus normal. Lorsque l'adresse fut noté d'un côté, elle l'a serra dans ses mains jointes et fit une prière.
- Seigneur, je vous en supplie. Vous avez décidé de me reprendre mais sauvé ma petite fille, ma petite Philae, mon soleil de printemps.
Elle observa longuement la photo sur son bureau en bois. Philae, avec une de ses légendaires salopettes en jean et une chemise blanche où quelques fleurs coloré était brodé sur les épaules, avait le visage parsemé de tâches de peinture. Certains de courts cheveux châtains clair tombé devant elle, elle portait sur son visage ce magnifique sourire, pas celui qu'elle avait quand elle était bien, mais celui qui apparaissait lorsque que la joie, le bonheur l'envahissaient.
- S'il vous plaît.
Le murmure s'envola tandis que Barbette éclatait en sanglot.
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Le premier qui se moque de son nom aura une malédiction !
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