Veni Vidi Vici
Veni, vidi, vici
Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu.
Je ne me souviens plus sur quelle monde j'avais entendu cette citation mais elle me correspondait si bien. C'est ce que j'ai fait encore et encore.
Je suis venu. Je suis venu sur tous ces mondes nouveaux. Dans tous les coins de l'univers. Tous ces mondes qui ignoraient même ce qui se passait. Ce qui leur tombait dessus. Je suis venu partout. Moi. En personne.
J'ai vu. J'ai vu tant de mondes différents, tant de peuples différents, tant de coutumes différentes que les recenser serait trop long. J'ai vu tant de beauté, tant de paysages à couper le souffle : des montagnes si hautes aux reflets lumineux, des mers aux vagues languissantes, des forêts aux senteurs si fraîches. J'ai vu tant de misère aussi, de douleurs, des villes désertes, des bâtiments en ruine, des gens affamés. Au fond ils devraient me remercier. Après tout je les ai sauvés.
J'ai vaincu. Avec mes armées toujours plus nombreuses, toujours plus puissantes j'ai déferlé sur ces mondes. Je fais briser leur défenses, j'ai pris chacun de leur bâtiment, je me suis infiltré dans chacun de leurs grains de sable, soumis les populations. Chaque monde est devenu mien, chaque parcelle de leur terre, chaque cœur qui le vivait. Sur eux s'est déversé mon armée de mort, ravageant tout, me permettant d'apaiser cette soif de nouveau trépassés qui rejoignaient mes forces. Cette soif de pouvoir me nourrissait de tous ces mondes jusqu'à qu'il n'en reste rien et que mes pouvoirs soient plus grand encore.
Veni, Vidi, Vici.
Je suis venu, j'ai vu j'ai vaincu.
Je suis venu, là où mes pas me menaient, là où je pouvais venir. Là où mon armée mortelle avait trouvé une vie nouvelle. Je viens encore et toujours. Je vais partout, même là où les terres ne sont plus que mort, où plus rien ne pousse, où rien ne reste. Et jamais je ne me lasse de ces voyages.
J'ai vu tous ces désastres qu'avait faits mon armée, qu'avaient faits mes pouvoirs. C'était beau, c'était puissant, c'était vivifiant. J'ai vu avec fierté mes morts étriper, déchirer, décapiter, empaler, tuer encore et toujours. J'ai vu toutes ces terres se teinter de rouge, ces océans de sang, ces montagnes de cadavre. J'ai vu les flammes de mon pouvoir tout consumer, tout manger et tout exploser. C'était magique, c'était jouissif, c'était grandiose.
J'ai vaincu tous mes remords, toutes mes peurs, tous mes cauchemars. Plus jamais je en frissonnerais devant mes capacités, plus jamais je ne craindrais qui que ce soit, plus jamais mes nuits ne seront hantés par mes méfaits. Je suis un monstre, je suis le mal et je l'assume. J'ai chassé, vaincu, abattu mon pire ennemi, mon pire cauchemar, ma plus grande crainte : moi-même. Je peux dormir en paix, je vis heureux, je me sens irrésistible. Fini la mauviette. Je suis la terreur de tous les mondes et je l'assume. On me hait, on me maudit, on me craint et j'aime ça. Je suis imbattable. Je suis surpuissant.
Veni, vidi, vici.
La même chose à chaque monde. Bientôt le tiens sera sur la liste.
Ce texte a été écrit dans le cadre de mon tag 200 donné par Camille_LaChenille qui consistait écrire une histoire qui comportait cette phrase : Veni, vidi vici. Comme l'idée me plait bien possible qu'elle se développer dans un roman un jour.
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