Première flamme


Némésis tituba et tomba sur son séant. Elle poussa un petit cri plaintif qui n'effraierait encore personne, pas même les frêles humains. Elle se releva et observa le tas de bois devant elle. Elle était bien embêtée. Elle n'y arrivait pas. Pourtant c'est toute sa force qu'elle avait mise dedans. Gueule ouverte elle s'abimait la gorge à hurler, cracher, racler, mais pas la moindre petite étincelle n'en jaillissait. C'était le comble pour un dragon tout de même !

Quand elle voyait les petits tas de bois de ses frères et sœurs de couvée qui étaient parti en grandes volutes de fumées la rage l'envahissait. Elle n'était plus une dragonnette sorti de l'œuf. Elle devait y arriver ! Jetant un regard vers sa mère un peu plus loin et les autres grands dragons qui étaient resté au nid, eux ils faisaient trembler toutes créatures vivant en ces contrées elle se sentit envahi par le chagrin. Elle n'était pas comme eux, si beaux, si sûr d'eux, qui volaient haut dans les airs sans vaciller comme elle, et dont la gueule crachait des foyers rougeoyants. Elle aurait voulu être comme eux, glisser sur le vent avec des mouvements si gracieux, pousser des cris qui faisaient détaler toute créature vivante et faire fondre les bois d'un souffle. Pour cela il aurait quand même fallut que quand autre chose que de l'air et de la salive ne sorte de sa gorge quand elle soufflait. Elle ne pouvait pas abandonner pour aujourd'hui, sa mère allait être si honteuse d'elle quand elle rejoindrait le nid pour manger et qu'elle saurait que rien n'était sorti de sa gueule. Elle sentait bien la chaleur dans son ventre, là d'où c'était censé venir. Sa gorge la démangeait bien quand elle soufflait. Alors pourquoi ça ne fonctionnait pas ?

Elle retenta, pris une grande inspiration, la chaleur se fit dans son ventre, souffla avec force, planta ses griffes dans le sol pour ne pas retomber. En vain, elle finit à nouveau au sol et le tas de bois n'avait pas changé. C'était si injuste ! Que faisait-elle de mal ? Y avait-il un problème avec elle ? Ne serait-elle jamais une grande dragonne comme sa mère ?

Les yeux mouillés de larmes elle fixa sa cible. Elle devait y arriver ! Prouver qu'elle était forte et grande ! Qu'elle n'était plus un bébé. Elle se redressa sur ses petites pattes. Elle était Némésis, fille de deux grands et formidables dragons qui avaient déjà dévorés plein de chevaliers, son père avait même déjà enlevé une princesse il y a deux siècles de cela. Elle y arriverait. Elle ne pouvait pas échouer.

Elle se planta sur ses pattes arrières, déterminée. Elle prit son souffle, sentit son ventre chauffer mais aussi gargouiller. Elle recracha tout dans un long souffle en fermant les yeux. Faites que ça marche ! souhaita-t-elle. Ses pattes fléchirent et elle s'écroula dans un battement d'aile, poussant un petit cri. Elle se releva et aperçut alors au cœur du petit tas de bois une petite tâche orangé qui fumait. Elle avait réussi. 



Ce texte était mon texte d'entrée au concours du grand brasier dont la consigne était d'écrire un texte avec comme thème première flamme avec de nombreux du champs lexical du feu interdit. 

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