Le manoir sur la colline
— J'ai tout de même une question. Pourquoi un prix si bas sur un manoir qui me parait en si bon état. Je veux bien qu'on soit à la campagne mais quand je me suis renseigné sur les prix à la campagne des maisons bien plus petites coûtaient bien moins cher. Alors quel est le vice aucun ?
— Aucun, assura l'agent immobilier. La rumeur dit juste qu'il est hanté.
— Hanté ? s'esclaffa le potentiel acheteur.
Ces gens de la campagne ne croyaient quand même pas à ce genre de balivernes ? On était au XXI° siècle. Les fantômes ça n'existe pas.
— Ne m'en parlait pas ! se rengorgea l'agent. Et pourtant à peine on la vend que ses occupants veulent s'en séparer terrifiés par un prétendu fantôme. J'ai tout entendu mais ça !
— Eh bien je l'achète et je vous promets que ce n'est pas un fantôme qui me fera fuir.
Et puis pour aller où ?
— Papa c'est quoi cette maison ? s'exclama Florinda.
— Eh bien mon nouveau chez moi !
Sa fille le dévisagea avec humeur. Elle ressemblait tellement à sa mère à ce moment.
— Papa tu as passé l'âge de faire une crise de la quarantaine il y a vingt ans.
Il s'esclaffa. Elle croisa les bras contrarié. Bon sang qu'elle ressemblait à sa mère, surtout sur les dernières années de leur mariage quand elle paraissait toujours contrariée dès qu'il ouvrait la bouche.
— Ce n'est pas ça ! C'était une bonne occasion. Elle n'était pas si chère tu sais.
— Ça ne m'étonne pas perdu en pleine campagne loin de tout.
Et loin de son ancienne vie.
— Dans quelques années tu comprendras que l'agitation de la ville ce n'est pas pour tout le monde.
— Je le sais papa. Je rêvais d'habiter dans ce genre de maison quand j'étais enfant, maman t'avais suggéré plein de fois de déménager. Tu as toujours refusé de t'enterrer dans un coin perdu.
Mais à l'époque il avait une carrière, une famille. Aujourd'hui il était retraité, sa fille était grande, sa femme avait refait sa vie avec un autre. La ville était devenue une angoisse permanente qui lui rappelait tout ce qu'il avait perdu, le vide de son quotidien.
— Avec le temps on évolue ma chérie. Allez viens !
Elle le suivit dans le manoir en trainant des pieds. Il posa son premier carton et un immense bruit se fit entendre juste au-dessus de leur tête. Comme un objet qui chutait lourdement. Père et fille levèrent la tête.
— C'est quoi ça ? paniqua Florinda.
— Rien d'inquiétant voyons ! Rangeons d'abord les affaires.
Les semaines qui suivirent Florinda se plaignit d'être frigorifiée malgré les chaleurs estivales, de grincement la nuit. Lui-même avait été témoin des mêmes phénomènes mais acceptait que ce fût le lot des vieilles bâtisses. L'isolation ne devait pas être excellentes et des bestioles devaient se trouvait dans les murs. Quand Florinda repartit pour passer la fin de ses vacances avec sa mère il fit faire des travaux pour lui assurer un meilleur confort.
Malgré tout cela ne cessa pas. En tout cas il en eut l'impression. Il lui semblait la nuit aussi entendre des chuchotements, des bruits de pas, de se sentir observer parfois. À chaque fois il se morigéna. Ces histoires de fantômes lui montait à la tête.
Il avait espéré qu'un départ à la campagne lui offrirait un nouveau départ, une nouvelle vie, plus d'animation. Il faisait de sublimes promenades mais les locaux se montraient méfiant envers le citadin qu'il était. Il se sentait au fond si souvent perdu. Quand sa vie avait-elle perdu tout sens ? Quand était-il devenu cet homme invisible qui ne comptait pour personne ? Quand avait-il raté sa vie ?
Puis en janvier Florinda l'appela en pleurs. Elle avait démissionnée, épuisée, à bout. Sa fille aussi paraissait ne pas trouver de sens à sa vie. Sa fille aussi se sentait seule, malheureuse et avait le sentiment d'avoir tout râté. Il était hors de question qu'il en soit ainsi. Il partit la chercher et l'installa dans une des chambres du manoir.
— Tu resteras ici le temps qu'il te faut. Tu as le temps de réfléchir à ce que tu veux faire, si tu veux reprendre des études, changer de métier, peu importe. Tu as le temps Florinda, tu es jeune. Et si tu as le moindre doute, la moindre question je serais là.
— Merci papa, dit-elle en rangeant ses affaires.
Elle était tout ce qu'il avait.
Mais cette nuit-là les bruits parurent plus persistants encore que d'habitude. En pleine nuit un cri de femme le réveilla. Il bondit de son lit vers le hall d'où il venait, sa fille surgit de sa chambre aussi le suivit. Mais il n'y avait rien.
— Toi aussi tu as entendu un cri ? demanda-t-elle.
— C'est la fatigue, conclut-il. Allons-nous coucher.
Le lendemain néanmoins pendant qu'ils déjeunaient des gouttes d'un liquide rougeâtre tombèrent sur la table. Ils levèrent les yeux. Au plafond une tâche rouge s'étalait.
— C'est du sang ? paniqua sa fille.
— Probablement une fuite. L'eau a dû prendre cette couleur là au contact de quelque chose. Je vais appeler le plombier.
Mais le phénomène avait complètement disparut à midi.
Quand il revint de sa promenade de l'après-midi, qu'il entra dans le manoir, des pleurs venant de la salle de bain à l'étage. Inquiet pour sa fille il s'y précipita et ne trouva rien. Il décida de ne rien dire à Florinda à son retour pour ne pas l'inquiéter.
Elle était descendue au village tenter de faire connaissance avec les locaux.
— Ils ne sont pas très ouverts, commenta-t-elle.
— Laisse-leur du temps, dit-il.
Il monta se coucher inquiet. Inquiet pour sa fille. Pour la nuit également. Un cri le fit bondir du lit. Cette fois cela venait de Florinda, de sa chambre, c'était sa voix. En ouvrant sa porte il vit ce qui avait provoqué une telle réaction. Une silhouette de femme translucide qui disparut aussitôt.
— C'est quoi ça ?
— De jeux de lumières, dit-il sans y croire un seul instant.
Cette nuit-là il ne dormit pas. Ce manoir était peut-être bien hanté finalement. Que pouvait-il faire ? Appeler un médium ? Ces gens étaient tous des escrocs. Il se leva avec le soleil. En entrant dans la cuisine il n'en crut pas ses yeux les robinets étaient grands ouverts et les portes des placards claquaient tout seul.
— On va manger au café ! ordonna sa fille. On ne peut pas rester ici.
Installé là-bas elle le regarda épuisée.
— Papa c'est quoi tout ça ?
— Je ne sais pas.
— Mais enfin ce n'est pas normal ! protesta-t-elle.
— L'agent immobilier a dit que la maison était hantée mais enfin ce n'est pas possible.
— Tu as bien vu ce qui s'est passé ! Il faut que tu partes !
— Tu crois que j'ai encore des économies ? Et à mon âge plus aucun banque en voudra accepter un prêt.
— Alors appelons un medium.
— Ce sont tous des charlatans !
— On ne peut pas rester sans rien faire ! déclara sa fille en se levant.
Il ne la retrouva que le soir, au village. Il s'était installé au parc, pensif. Elle s'installa à côté de lui sur un banc.
— J'ai fais des recherches papa. La malédiction daterait du XVII° siècle. Le manoir appartenait selon ce qu'on m'a dit à un vampire.
— Un vampire ?
— Je sais papa. Mais écoute la suite. Il ne vivait pas seul. Une femme Rosanne y vivait avec lui. Il l'avait enlevée, où avait-elle hérité du manoir on ne sait pas. En tout cas il a fini par lui demander de l'épouser. Elle l'a refusé, préférant un homme du village. Furieux le vampire partit avec fracas une nuit d'orage. Elle épousa le gars qui lui plaisait. Puis un soir le vampire revint au manoir. Il tua les deux époux pour se venger.
— C'est une histoire ridicule.
— Je sais mais tu as une meilleure explication ?
Toute cette histoire était de la folie.
— J'ai appelé une médium, affirma-t-il. Elle a promis qu'elle était en chemin. Même si je doute qu'elle arrive à quoi que ce soit.
— J'imagine que c'est notre meilleure solution.
La médium était une jeune femme, cheveux court, piercing dans le nez portant un jeans troué, loin de l'image qu'il s'en faisait.
— Vous êtes vraiment médium ?
— Papa ! le maurigena Florinda.
— C'est rien j'ai l'habitude.
— Merci quand même de venir nous aider.
— Je sens que ce manoir est chargé de douleur. Entrons !
Lui leva les yeux au ciel, persuadé qu'il sortait ça à tous les pigeons qui la consultait. Et qu'aujourd'hui c'était lui le pigeon. Pourtant il lui emboita le pas dans le manoir. Dès le hall elle s'immobilisa.
— Un homme est mort juste sous mes pieds. Une mort brutale. Beaucoup de sang a coulé, annonça la prétendue médium d'une voix plus profonde.
Si ridicule ! Comme paraissant suivre une voix elle monta dans les escaliers.
— Une femme pleurs en étant trainé dans ses marches.
À l'étage elle parut ne pas hésiter et suivre une trace jusqu'à une chambre qu'il n'avait jamais utilisé la trouvant peu agréable, toujours glacée.
— Ici elle a suppliée.
La médium s'assit sur le lit.
— Et ici je suis morte, dit-elle d'une voix totalement différente. Une voix de femme, la même qui avait crié cette nuit-là.
Il secoua la tête incrédule mais Florinda interrogea :
— Rosanne ?
— Oui. Il faut que vous partiez. Il va revenir. Il revient toujours.
— Qui ? poursuivit sa fille.
— Le comte. Son baiser est mortel.
— Le vampire qui vous a gardé ici ?
— Oui. Il était gentil pourtant. Vraiment. Touchant aussi. Il avait de l'humour, de splendides manières, un charmant sourire et se sentait juste seul et perdu dans ce monde hostile à son existence. J'aurais pu dire oui. J'aurais dû dire oui. Mais il y avait Alain et ses yeux si doux. Et je détestais ma vie ici, à l'écart de tous, de tout. Dire que je me suis cru en sécurité une fois qu'il fut partit !
Un sanglot s'échappa de sa poitrine. La médium paraissait si frêle d'un coup.
— Mais il vous assassinée, conclut Florinda.
— Alain d'abord. À peine la porte passée. J'ai supplias, tentait de l'attendrir. J'y arrivais avant. Mais il ne m'a pas écouté. Il était furieux ! Il était désespéré ! Il était si seul. Il ne supportait pas que je l'ai abandonné, que je sois heureuse quand lui ne l'était pas. Il me l'a dit avant de me donner son baiser fatal. Je sens encore ses crocs en moi.
— C'était il y a des siècles Rosanne. Partez en paix.
La voix de son enfant était douce, rassurante.
— Il revient toujours ! Il est lié à ce manoir. Il va sentir que quelqu'un y vit.
— À notre époque il n'y a plus de vampire. Ils n'existent plus. Votre comte n'est plus une menace.
— Il faut que vous partiez.
— Vous verrez. Il ne viendra pas.
— Je vous aurez prévenu !
La médium s'effondra sur le lit. Puis elle bondit sur ses pieds.
— Hors de question que je reste ici ! annonça-t-elle en s'enfuyant.
Il la laissa faire, se tournant vers sa fille.
— Tu crois que c'est fini ?
— Je n'en sais rien. Mais cette histoire est folle.
Il paraissait bien que le fantôme était parti ou silencieuse. En tout cas ils ne déplorèrent aucune manifestation. Puis une nuit pluvieuse l'orage gronda et la porte d'entrée s'ouvrit avec fracas.
Père et fille présent dans le salon coururent dans le hall. Ils tombèrent sur un homme pâle habillé élégamment mais dans des vêtements passés de mode depuis des siècles.
— Mes serviteurs vont faire monter mon cercueil, annonça-t-il avec un fort accent roumain.
Sa voix était posé, profonde, agréable. Père et fille se dévisagèrent terrifiés. Il agrippa le bras de sa fille. L'homme lui avança dans le salon.
— Cet endroit a tellement changé ! commenta l'inconnu.
— Monsieur j'aimerais que vous partiez !
L'homme le regarda, sans animosité, avec curiosité.
— Ce manoir est mien. Si quelqu'un devait demander à l'autre de quitter les lieux ce serait moi. Mais j'ai toujours su vivre en parfaite amabilité avec les humains qui y vivaient.
— Vous êtes un vampire ? demanda Florinda.
Il se tourna vers sa fille intrigué.
— Oui. Je vois que je manque à tous mes devoirs. On me nomme sire, Monsieur le comte ou Velkan. A qui ais-je l'honneur ?
Père et fille ne surent que faire.
— Philippe et ma fille Florinda. Qu'êtes-vous venu faire ici ?
Le comte pris place dans un fauteuil.
— Eh bien c'est chez moi ici. J'y suis revenu y vivre.
— Pourquoi maintenant ? demanda Florinda.
— Parce que le manoir est enfin habité. Vous vivez ici depuis assez longtemps pour réaliser que cet endroit n'est guère un endroit où vivre seul.
— Il y a eu des gens avant moi, beaucoup, intervint Philippe.
— Qui ne sont même pas resté assez longtemps pour que je puisse prendre mes dispositions pour déménager ! s'offusqua-t-il.
— Les vampires ça n'existe pas.
Il s'esclaffa dévoilant des canines extrêmement pointues.
— Je ne sais pas si d'autres de mon espèce ont survécus. J'entends quelques rumeurs parfois en Transylvanie. Mais il est vrai que notre vie dans ce monde moderne se doit d'être bien plus discrète.
— Dans ce cas laissez ma fille partir.
— Non papa ! Je ne te laisserait pas !
Le prétendu vampire les observa calmement.
— Je ne vous veux pas de mal enfin ! Si elle veut partir libre à elle ! Je ne suis pas un barbare.
— Et Rosanne vous ne lui vouliez pas de mal non plus ? s'écria Florinda.
Son visage afficha un visage triste. Son regard se perdit mélancoliquement dans un passé lointain et douloureux.
— Non. Je l'aimais. J'étais fou d'elle. Je suis parti la première fois dans l'optique de la laisser vivre heureuse. Mais cela m'était insupportable. Ma vie n'avait plus de sens, la solitude me rongeait. Je pensais soulager mon mal être en me vengeant, je ne me suis qu'attirer remords et chagrins supplémentaire. Jamais je ne me pardonnerais ce que je lui ai fait subir à ce pauvre ange qui avait toujours était si bon avec moi.
Ce fut une soirée particulièrement étrange, un cercueil fut installé dans une chambre, le nouveau venu commenta chaque pièce du manoir, les comparant à ses souvenirs. Ils prétextèrent la fatigue pour monter à l'étage, n'osèrent rien se dire de peur qu'il les entende mais dans sa chambre Philippe appela Rosanne. Quand il sentit son regard il déclara :
— Vous aviez raison. Maintenant mon enfant court un terrible danger.
— Je la protègerai du mieux que je peux, dit sa voix.
Le lendemain tout parut n'être qu'un étrange cauchemar. Il n'était pas là à leur lever.
— Qu'est-ce qu'on va faire ? demanda Florinda. Tu crois qu'on peut le chasser.
— Rosanne m'a assuré qu'elle nous protégerait.
Elle l'avait promis pour Florinda, pas pour lui, mais ça elle n'avait pas besoin de le savoir.
Au coucher du soleil il apparut et les rejoignit à table.
— Vous mangez ? demanda Florinda.
— Non mon enfant, pas ce genre de nourriture.
— Et vous vous nourrissez comment ?
— Ne vous préoccupez pas de ça, je m'en occupe pendant votre sommeil. Les humains ont tendances à trouver ça répugnant.
Quand Florinda dû se lever de table le vampire dévisagea Philippe.
— Votre fille, elle n'est pas heureuse.
La panique monta en lui. Allait-il y trouver un prétexte pour la tuer.
— Je sais, mais elle sur le chemin pour aller mieux.
— Vous aussi vous n'êtes pas heureux.
— La vie n'est pas ce que j'espérais c'est tout.
— Oh je comprends parfaitement !
Plus tard dans la soirée il s'installa au salon aux côtés de Florinda ce qui provoqua le claquement d'une armoire.
— Il y a un fantôme ici !
— Vous connaissez les fantômes ? demanda d'une petite voix Florinda.
— Bien sûr. La première fois que j'en ai rencontré un c'était dans les Carpates en 1459...
Étonnement ils s'habituèrent au vampire. Ce dernier avait vécu une vie si palpitante. Connu tant d'époques, tant de pays. Il paraissait bien inoffensif et même s'inquiéter pour eux. Ils passèrent de bonnes soirée ensemble. Il leur apprit certains jeux de cartes, adorait danser, entrainant sans arrêt Florinda dans des valses, des rock, des tango. Elle paraissait reprendre goût à la vie et sa faisait plaisir à Philippe. Lui-même pouvait rester tard le soir à bavarder avec Velkan, échangeant avec lui confidences et expériences.
Ils sentaient le fantôme de Rosanne encore présent, parfois elle se manifestait bruyamment. Un soir Florinda lui annonça :
— Le fantôme c'est celui de Rosanne.
— Je sais, annonça-t-il. Je l'ai reconnu dès sa première manifestation. C'est pour ça que je ne l'ai pas fait partir. J'apprécie sa présence à mes côtés.
— Velkan, elle mérite de trouver la paix, dit Florinda. Laissez-la partir.
— Laissez le passé derrière vous, il est temps d'aller de l'avant, ajouta Philippe.
C'était tout autant valable pour lui.
— On est là si vous avez besoin, dit Florinda.
— Je vous remercie, votre présence me sera d'un grand soutien, à tous les deux.
Le silence tomba tandis qu'il fixait un point à l'horizon. Rosanne apparut alors.
— Sire... murmura-t-elle.
— Je suis désolée. Je n'aurais jamais dû tuer ce pauvre homme. Et encore moins vous qui m'étiez si chère. Ma vie entière je l'ai regretté. J'aimerais pouvoir me faire pardonner. J'aimerais vous offrir réparation. Malheureusement je ne le peux.
— Je croyais que vous êtiez un monstre Volkan. Je savais que vous reviendrez. Je pensais que vous feriez encore couler le sang.
— Rosanne vous connaissez pourtant mon cœur.
— Je pensais le connaître avant que vous en revenir assassiner mon époux et me prendre ma vie.
Coupable il baissa la tête.
— Néanmoins depuis que vous êtes revenu auprès de ces gens j'ai pu constater que votre cœur était toujours aussi bon, aussi seul. Je vous pardonne Volkan.
— Rosanne rien ne me rend plus léger que ces mots. Sachez que je ne peux vous rendre ce que je vous ai pris mais je peux vous guider vers votre aimé. Enfin vous quitteriez le monde des vivants où vous ne vous êtes que trop attardé.
— Promettez-moi que vous ne tuerez plus.
— Bien sûr. Votre vie est la dernière que j'ai prise et plus jamais je ne laisserais la colère m'envahir. J'ai eu des siècles pour comprendre que cela ne m'apportait rien. Venez !
Elle lui prit la main qu'il lui tendait. Elle disparut alors.
— C'est fait, annonça-t-il. Elle est en paix. Et je me sens étonnement plus léger que jamais.
Il serra les mains de Philippe et de Florinda. Ensemble chacun trouvèrent ce qu'ils avaient cherché si longtemps, une vie qui leur plaisait et la compagnie qui leur faisait défaut. Désormais ils ne se quitteraient plus.
Ce texte est une vieille idée qui me trainait en tête depuis longtemps. Elle a connu pas mal de versions, je l'ai d'abord envisagé sous forme de romans, les personnages étaient plus jeunes, il y avait d'autres enfants, une épouse, il y a eu une romance mièvre, un texte uniquement dans le passé, une fin bien plus sanglante mais je suis plutôt satisfaite de la forme qu'il a pris.
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