Le chiot
Il est si beau et semble si craintif. Il est encore tout petiot et tellement adorable. Une petite boule de poil à la fourrure grise. Il est replié dans un coin de sa cage l'air malheureux, il semble vouloir disparaître dans l'ombre. Ton cœur se serre à sa vue. On dirait une peluche. Il est si mignon, si touchant. Tu as envie de le protéger, de le prendre contre toi et de le couvrir de caresse. On aurait pu le prendre pour un petit louveteau s'il ne s'était pas retrouvé dans une cage de la SPA. Tu croises son regard brun plein de tristesse. Il s'emble t'appeler à l'aide et alors tu es déterminé :
— Je le veux lui ! annonces-tu.
— Il est mignon n'est-ce pas ? approuve la bénévole. Un petit tamaskan qu'on a trouvé dans la rue la semaine dernière, sans puce ni collier.
— C'est lui que je veux ! insistes-tu.
Tu as un vrai coup de cœur pour ce chiot. Et tu feras ce qu'il faut pour l'avoir. On accepte vite de te le donner et tu repars avec ton nouveau bébé au regard brun, que tu as nommé Ombre dès que tu as su qu'il lui fallait un nom commençant par la lettre O, parce que cela va si bien avec son pelage gris et tu le revois tenter de se fondre dans l'ombre de sa cage.
Il semble toujours un peu craintif, malgré ta douceur et tes caresses. Tu lui montre la maison, joue un peu avec lui, il a du mal encore à venir vers toi de lui-même mais dès que tu commences à jouer avec lui ou quand tu lui donnes à manger il se laisse aller brièvement.
Au fil des jours il commence à s'habituer à sa nouvelle maison, à dormir dans son panier, à ses heures de repas et à toi. Il aime tes caresses et jouer avec toi, parfois il réclame même. Et toi tu l'aimes ce petit chien si doux, si craintif et mignon. Tu aimes passer la main dans ses poils gris si doux, tu aimes le prendre contre toi et sentir la chaleur qui émane de son corps, tu aimes le voir somnoler en respirant doucement. Tout semble aller pour le mieux et vous sembler prêt à passer de longues années de bonheur ensemble.
Cela fait quelques jours que vous vivez ensemble maintenant et tu dors profondément. Jusqu'à qu'il hurle te faisant sursauter. C'était un petit hurlement, proche de celui d'un loup. C'est étrange, il grogne parfois, mais jamais il n'aboie ou ne hurle ainsi. Tu te lèves, inquiet, et courre presque jusqu'à son petit panier dans le salon. La pièce est éclairé par les rayons de la pleine lune alors tu n'allumes même pas la lumière et rejoint le panier. En y arrivant un frisson te parcoure, tu es glacé d'horreur et paralysé par la peur. Dans le panier il n'y a plus de chiot mais un petit garçon, le collier d'ombre autour du cou.
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