Le chat
Il se trouvait là à tes pieds. Tout ébouriffé, des poils en moins, si faible. Il paraissait affamé et malade. Alors tu n'as pas pu te résoudre à le laisser mourir sur le trottoir avec son visage tout mignon et ses miaulements qui te brisaient le cœur. Alors tu l'as pris délicatement, l'a ramené chez le vétérinaire le plus proche puis tu as fini par l'adopter cette petite boule de poil si attachante.
Tu lui as acheté un collier, un petit panier, un arbre à chat, tes placards se sont rempli de croquettes et pâtés, tu t'amuses à jouer avec lui, mais un détail te perturbe. Ce chat n'est pas normal. Il a quelque chose. Tu vois bien qu'il est craintif. Le vétérinaire pense qu'il a sûrement été maltraité. Et tu ne peux t'empêcher de l'en aimer plus encore.
Néanmoins des évènements un peu bizarre commence à apparaitre autour de toi ou plutôt de lui. Tu le laisses allonger dans le lit et à peine ouvres-tu la porte de la cuisine que tu l'y trouves devant sa gamelle, gamelle qui se remplissait miraculeusement de croquette ou de lait, comme le frigo se remplissait miraculeusement de poisson, les boîtes dans lesquelles il peinait à rentrer semblait s'être légèrement agrandi quant à elle et l'aspirateur avait mystérieusement disparu. Mais tu n'arrives pas à croire qu'un chat puisse faire de la magie.
Jusqu'au jour où tu le vois des tes yeux. Apeuré par un bruit tu le vois qui émet des éclairs et disparait. Il ne s'est pas enfuit. Non il a disparu pour réapparait aussitôt en haut de l'armoire. Tu n'en crois pas tes yeux d'abord. Puis éperdu d'amour pour la petite bête tu l'embrasses en pensant que c'est décidément un cadeau tombé du ciel.
Si tu avais su...
Ce n'était pas n'importe quel chat en effet mais il ne venait pas du ciel mais plutôt de l'enfer, un enfer terrestre d'où il s'était échappé. Sauf que son maître le cherchait. Un maître dangereux que personne n'aurait eu envie de rencontrer. Et cette personne peu recommandable pourtant finit par sonner à ta porte.
Tu ouvris et fut surpris de trouver sur le pas de ta porte ce vieillard inquiétant vêtu de noir. Puis tu eu peur, une peur que tu ne pus expliquer, mais qui te glaça jusqu'au sang.
— Mon chat ! grogna l'homme.
— Pardon ?
— Vous avez mon chat. Rendez le moi !
La panique s'empare de toi. Tu tentes de fermer la porte sur cet homme. Mais il marmonna et la porte s'ouvrit violement en grand. Il entra alors que tu reculais terrifié. On avait envahi ta maison. Un inconnu te menaçait. Il fallait appeler la police. Tu sorti ton téléphone mais l'homme marmonna encore et ce dernier se transforma dans ta main en confettis. Qu'est-ce que c'était que cela ?
— Je veux juste ce foutu chat ! Tu vas me le donner et tout ira bien. Et ne me dis pas qu'il n'est pas là. Un sorcier de troisième classe comme moi sait faire un truc aussi basique que localiser son familier. Alors où il est ?
Tu as peur, tu as envie de pleurer, tu es incapable de parler.
Il t'enjambe et tu entends ses pas dans ta maison. Tu entends le chat cracher, miauler mais tu ne peux toujours pas bouger. Il t'enjambe de nouveau, le chat dans ses bras qui tente de fuir de sa prise mais ce sorcier semble lui n'en avoir rien à faire de ses coups de griffes et ses morsures. Tu te demandes bien comment il fait. Le sorcier passe la porte mais ce n'est pas lui qui t'intéresses. C'est ton chat, son petit miaulement plaintif, son regard désespéré. Tu ne peux pas le laisser partir. C'est ton chat. Et pourtant que peux-tu faire ? La porte claque.
Tu te redresse maladroitement et cours l'ouvrir. Tu ne laisseras pas partir ton adorable boule de poil.
— Rendez-moi ce chat ! C'est le mien maintenant ! Je m'en occupe très bien, cries-tu.
Il rit, te regarde et te conseil :
– Laissez tomber enfin ! C'est fini.
Et le chat dans ses bras il disparait. Toi tu restes là hébétée. Puis la pensée de ton adorable chat que tu as trouvé si mal en point, qui paniquait tellement à la vue du sorcier te donne envie de hurler. Tu vas le sauver. Après tout si ce sorcier maléfique existait il devait bien y avoir de gentils sorciers, ou des sorciers maléfiques qui voulaient l'éliminer et pourraient t'aider. Tu allais tout de suite te mettre à leur recherche.
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