Dans la famille Berthaud je demande le fantôme
Depuis aussi loin que la famille Berthaud s'en souvienne la maison a toujours abrité un fantôme. Oh ce n'était pas un fantôme effrayant ! Dagobert était un parfait gentleman, toujours prêt à servir la famille humaine partageant leur toit. Et la famille habituée depuis toujours avait appris à vivre avec cet étrange colocataire. Elle avait même très vite apprécié cette compagnie peu habituelle. Au point qu'aujourd'hui Dagobert était autant un membre de la famille que Barnabé leur chien. Il posait même avec eux sur les photos de famille, et choses étranges il apparaissait sur ces dernières une fois développé.
Il faut dire que Barnabé a toujours su se rendre utile. Quand des voleurs veulent pénétrer dans la maison il lui suffit d'apparaitre et ces derniers s'enfuient en courant et hurlant à plein poumon.
À table, même s'il ne mange pas, il adore raconter des anecdotes des temps anciens toujours très cocasses. Et avec ses siècles de vie il est le meilleur conseiller quel que soit votre souci. De plus il savait écouter comme personne vos confidences. Quand Madame Berthaud était enceinte il a même conseillé des noms qu'il trouvait charmant, les parents moins.
— Je vous assure que Cunégonde c'est parfait pour une petite fille.
— Je ne sais pas Dagobert. C'est très démodé aujourd'hui. Et puis on réfléchit plus à des prénoms de garçon en ce moment.
— Alors là vous devez absolument l'appeler Eudes ! C'est le nouveau prénom à la mode ! Tous les autres parents vont être verts de jalousie.
Ils n'appelèrent leurs enfants ni Eudes, ni Cunégonde, mais choisirent avec l'aide de leur fantôme Marcelin et Geoffroi. Grâce à Dagobert ils n'eurent pas besoin de baby-sitter, le fantôme était là pour veiller sur les garçons pendant leur absence. Les deux enfants adoraient leur oncle Dagobert qui les laissaient le traverser pour jouer ou prenaient des formes amusantes pour les faire rire, parfois aussi il disparaissait. De plus il était le plus fort quand ils jouaient à cache-cache.
Malheureusement les deux garons avaient un énorme problème. On ne les croyait pas à l'école quand ils parlaient de Dagobert.
— Et c'est qui avec ta famille sur le dessin ? demanda la maîtresse.
— C'est Dagobert notre fantôme !
— Tu es si drôle Marcelin ! s'esclaffa la maîtresse.
Il jura qu'il y avait pourtant un fantôme, c'était sérieux, mais l'institutrice ne le prit jamais au sérieux.
— Alors Dagobert est apparut sur le dos de Barnabé ! Le chien n'a rien senti, s'amusa Geoffroi.
Ses copains le dévisagèrent en silence, le visage fermé.
— Ce n'est pas possible !
— Les fantômes ça n'existe pas ! C'est même mon papa qui l'a dit !
Malgré les insistances de Geoffroi on ne le cru pas plus. Ils tentèrent bien d'apporter une photographie où le fantôme apparaissait mais les autres ne virent qu'un trucage, un reflet. Les garçons en étaient bien tristes.
— Vous savez que j'existe pour de vrai ? Vous ne pensez pas une seconde que je suis inventé ? questionna le fantôme en entendant leur histoire.
— Non ! On sait que tu existes !
— Alors ne vous préoccupez pas de vos petits camarades. Ils ne veulent pas y croire bien dommage pour eux, en attendant nous on s'amuse ! D'ailleurs si on faisait une partie de cache-cache.
Les garçons bondirent sur leurs pieds avec enthousiasme.
— Qui c'est sur ce dessin ? demande la petite Sonia à côté de lui.
— C'est ma maison et les gens qui y habitent ! Y a maman, papa, Sabrina, là c'est mon chien Barnabé, ça c'est moi.
— Et c'est qui ces trois personnages rigolo là ?
— C'est Dagobert, Marcelin et Eudes, les fantômes de la famille.
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