Chapitre 22 : Abbatus

Chapitre 22: Abbatus

New-York.

PDV EXTERIEUR

Peu de temps après le départ de Charlie, les tirs ne s'arrêtaient plus, les bâtiments s'effondraient par dizaines, les robots tombaient contre le béton, inactifs, pour certains alors qu'en même temps trois soldats perdaient la vie.

Lorsque Charlie arriva, le chaos règnait en maître et absolument tout le monde venait à être voué à mourir. Soudain, la tablette clignota, le nombre s'affichait à zéro et la voix féminine déclara l'arrêt de la machine.

Les yeux des robots s'éteignirent, leurs armes tombèrent alors, et l'un d'entre eux qui eu manqué de tuer Max s'effondra sur le sol peu de temps après.
Un silence de mort gouvernait, seule la respiration haletante de l'adolescente et le bruit assourdissant que font ces choses lorsqu'elles tombent s'entendaient.

Puis un soupire, un regard, un rire, une accolade et des sourires étirant les lèvres des soldats se formaient sur leurs visages, certains s'allongeaient à même le sol tandis que Charlie laissa la tablette se fracasser contre le sol.

John courut vers elle et vint la serrer de toutes ses forces dans ses bras, au point qu'elle ne pouvait à peine respirer !

La poussière recouvrait les routes, les bâtiments effondrés formaient des amas de briques, de pierres et de matériaux de construction et il y avait aussi des robots cabossés à de nombreux endroits.

- C'est grâce à cette fille ! Hurlait un soldat en pointant Charlie du doigt, regardez la tablette !

Mais cette dernière n'esquissait pas un sourire, son visage était pâle et maintenant que tout était enfin terminé, elle se laissa glisser contre le sol, l'esprit embrumé et les sens éperdus.

- Hey, commença Clément inquiet en s'agenouillant près d'elle, tout va bien ma grande?

Elle hocha lentement la tête, sous le choc.

- Apportez-lui de l'eau ! Ordonnait un soldat à sa gauche et peu de temps après le liquide glacé vint frotter ses lèvres et glisser dans sa gorge sèche, la jeune termina la bouteille en moins de deux.

- Tiens prends un sucre, proposa un colonel sur le côté, ça te redonnera des forces.

Une grande totalité des soldats se dispersèrent afin de laisser de l'air à Charlie, la poussière commençait lentement à se dissiper, comme par magie.

Tandis que les soldats s'affairaient autour des machines démantelées et aidèrent les différents blessés.
L'adolescente se redressa calmement puis se leva sur ses deux jambes, fit plusieurs pas en avant vers une des machines, s'étant écrasée tout près d'elle.

Parvenue face à sa géante main robotique, elle poussait avec son pied l'un de ses doigts, il n'y eut aucune réaction.

- Hé gamine ! Lançait un soldat- elle se retournait et le dévisagea-, fais gaffe, on ne sait pas vraiment s'ils sont vraiment hors service !

Charlie soupira et leva les yeux vers le ciel au soleil levant. Le regard rempli de malice, elle grimpa quand même sur le torse de la chose toujours autant intriguée par ce qu'avait créé Kévin.

Pourtant, elle eut le malheur de poser son pied gauche sur la tête boutonneuse et verdâtre de la chose, sa basket s'enfonçant dans la peau comme si c'est une éponge, elle retira son pied aussitôt après. Écœurée, elle observait un liquide poisseux dégouliner de sa chaussure.

- Dégueu, lâcha t-elle à voix basse.

Charlie tourna le dos aux tentes pour descendre, non sans qu'une voix derrière ne l'arrêté. Curieuse, l'enfant se tourna une seconde fois et tendit l'oreille.

- Des nouvelles du second commando ? Demanda un soldat -elle imagine-.

- Ils reviennent avec un blessé, ils s'en sont sortis en échappant aux griffes d'un gigantesque, informa un brun lorsqu'elle jeta un coup d'œil à l'intérieur.

Charlie glissa jusqu'en bas et se baissa derrière la tente afin de mieux entendre :

- Un blessé, tu dis ? reprit le premier soldat.

- Tu te souviens d'Eliott ? Il a reçu un méchant coup, ils le transportent sur une civière, répondit le second, un blondinet.

- Le français ? Argh, ça fait chier, continuait le brun, tu sais quand le président arrive ?

Le président ? Le président va venir ici ?! s'exclama t'elle tout bas.

- Il ne devrait pas tarder, assurait le blond, il veut rencontrer la gamine, elle est en sécurité d'ailleurs ?

- Oui, elle est sous surveillance, affirma le brun, elle en aura pour des semaines d'interrogations et cinq bonnes années de remise, elle a dû être traumatisée là-dedans.

Bande d'abrutis, sous-surveillance tu dis ? Traumatisée ? Terrifiée à vie ouais ! répliqua t-elle dans ses pensées.

Au même moment, un moteur rugit dans le ciel la faisant sursauter, la fille leva les yeux vers le ciel et découvrit un hélicoptère, plus il descendait, plus le bruit de ses hélices atteignait distinctement ses tympans.

Sans hésiter, la jeune rejoingnit la petite place en saisissant son skate posé sur le côté, certaine de qui il s'agissait.

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