Chapitre 18 : Infiltrés
Chapitre 18 : Infiltrés
New-York
Environ dix minutes après la fusillade
PDV extérieur
Parvenus face à l'imposant gratte-ciel d'ACRONYM, et les larmes séchées, Charlie et ce qui restait du groupe entrèrent à l'intérieur.
Une fois les portes en verres poussées, ils pénétrèrent dans un charmant hall. Spacieux, autrefois de grands canapés attendaient les visiteurs, un comptoir pour les secrétaires et des vitres en verre masquant en partie ce qui était derrière.
On ne peut plus normal pour une dite entreprise de pièces détachées.
Exceptés pour Charlie qui n'avait qu'une envie : venger John en butant les salops qui l'avait tué, et en démontant ces machines. Cet endroit, elle n'y voyait qu'un lieu à détruire jusqu'à la dernière brique, jusqu'au dernier morceau de béton, jusqu'au dernier fil électrique à arracher.
Elle regrettait de ne pas être une des ces choses, ça aurait été simple de détruire cette tour infâme.
Clément se glissa derrière le comptoir d'accueil vide et pianota sur le clavier d'ordinateur, peu de temps après, le voyant rouge des caméras situés vers le plafond s'éteignirent.
Elles étaient désormais sous le contrôle de Clément et désactivées pour les membres de la tour. Entre temps Max avait disparu, parti faire son repérage habituel.
Charlie n'en pouvait plus d'attendre.
-Thomas, il faut qu'on trouve une grande salle où ils entreposent leurs robots ! Informa Charlie rapidement en décidant d'échapper à la surveillance de Max.
-Le dernier étage ? Proposa t'il un sourcil arqué.
Charlie lui adressa un sourire de remerciement et le tira jusqu'à l'ascenseur. Pourtant, au comble du désespoir, il était lui aussi désactivé et hors d'état de fonctionner comme elle l'aurait espérer.
-Putain, marmonna Thomas entre ses dents, il va falloir prendre les escaliers.
Ils atteignirent enfin dans une gigantesque salle au dernier étage, ils eurent à briser un tableau de contrôle à code pour y parvenir. Des dizaines de robots étaient entreposés en lignes coupées et les murs brillaient tant ils étaient propres, reflétant l'image des robots.Disons que cela rendait l'endroit, de moins en mois accueillant...
Au loin, Charlie découvrit une porte en verre qui s'ouvrit sur un nouvel escalier. En levant le regard, ils remarquèrent une vitre teintée qui donnait sur la pièce.
Charlie se retourna vers Thomas, il serra sa main dans la sienne sans ménagement :
-C'est à toi d'y aller, affirma-t-il, je reste ici.
Elle hochait lentement la tête et grimpa les marches deux à deux. Lorsque la jeune observa autour d'elle elle comprit pourquoi les murs brillaient tant, il s'agissait de vitre teintées eux-aussi. Elle voyait son reflet et Thomas qui jouait de la pointe du pied avec une pièce tombée au sol.
En haut des escaliers, Charlie fit face à une nouvelle porte, celle menant à la salle de commandement. La jeune fille abaissa la poignée de la porte et entra à l'intérieur de la salle, qui restait cependant encore ouverte.
Lorsqu'elle apparut, la pièce était à première vue vide, mais l'adolescente se précipita trop rapidement vers le moniteur.
A peine face aux panneaux de contrôle, un homme surgit devant elle, armé d'une arme à poing flambant neuve. Il était habillé d'un costard-cravate salit, il avait un teint blafard et des cheveux bruns hérissés sur son crâne. Un éclair de cruauté passa dans ses yeux et son fin sourire à en crever s'élargit, dévoilant des dents aussi blanches que la neige. L'homme pointait méchamment du doigt l'adolescente qui restait désemparée face à cette personne.
-Charlie, soufflait 'il hypocritement, si tu savais à quel point Kévin serait fier de toi.
Il y avait une once de reproche dans le ton de sa voix, Charlie ne semblait pas définir totalement ce qu'il lui voulait, ni comment il connaissait Kévin.
-Je ne vois pas de quoi vous parlez, répondit-elle en levant les mains tranquillement au-dessus de sa tête.
Mais en se concentrant mieux sur son front et son nez, elle fit le rapprochement avec l'hélicoptère et l'homme accompagné de la femme qui avait emmené Kévin, le premier jour de la guerre.
-Oh que si tu sais, soupirait-il en détachant la précieuse clé USB de son emplacement, il l'a jette au loin puis reprend :
-Il était si fier de toi, il était plus fier de sa Charlie que de son propre fils !
Charlie s'écarta des moniteurs et lança, dédaigneuse :
-Alors c'est ça, vous avez osé manipuler votre propre père dans l'unique but de régner sur un monde qui n'est pas que le vôtre ?
-Je vois que ça réfléchi là-dedans, ricana t'il en pointant toujours le canon de son arme sur elle.
La plus jeune ne dit pas un mot, il en profita donc pour continuer :
-Tu es l'espoir de l'humanité Charlie, dit-il en riant presque, mais que pourrait t'il se passer si une balle venait s'enfoncer malencontreusement dans ta poitrine ?
La fille écarquilla les yeux, son corps ne répondait à aucun ordre paralysé par la peur, elle ferma les yeux car il allait tirer. Ce ne fut sans l'intervention d'une personne avec qu'une voix qu'elle pourrait reconnaître entre mille.
-Tu devras me passer sur le corps ! Lança courageusement John.
L'adolescente fit volte-face et découvrit le soldat. Les yeux embués par les larmes elle chuchotait son prénom, en croyant à un mirage.
-Je t'avais dit de ne pas bouger ! Hurla le directeur d'ACRONYM et il envoya son bras contre le corps de l'enfant, la poussant sur sa droite. Surprise, Charlie fut envoyée quelques mètres plus loin.
La jeune fille termina son envol contre un meuble noir, elle tomba sur le sol, face contre sol et inconsciente.
Il n'en fallu pas plus pour que John s'élance sur Carter dans un hurlement de rage. Un coup de poing s'abattit contre la joue du directeur suivit d'un uppercut dans l'abdomen. L'homme d'affaire répliqua avec un coup de genoux dans les côtes en titubant, son arme se retira de ses mains et glissa jusqu'à Charlie.
John se plia en deux à cause de la douleur, du sang s'échapper de ses lèvres et il reçu un nouveau coup, mais n'en tomba pas au sol pour autant.
Le combat semblait durer une éternité, puis enfin John parvint à assommer le directeur en le poussant contre un bureau. Jamais John n'avait ressenti autant de colère et de rage à déverser contre un seul homme.
L'arcade explosée et la lèvre fendue, John essoufflé se traîna au près de Charlie, elle respirait toujours et commençait à peine à se remettre de sa chute.
-ça va ? Demanda t'il en l'aidant à se redresser.
-ouais, souffla t'elle puis son regard s'arrêta sur ses yeux et ses sourcils se froncèrent, je t'ai vu te faire tirer dessus!
-j'avais un gilet par balle, s'expliqua John en désignant son abdomen, ça m'a seulement assommé.
Charlie se souvenu brusquement des robots, et s'écria :
-Tu me raconteras plus tard !
La jeune fille se releva difficilement et buta contre le mur, mais fut retenue par John. Elle se retint à un autre bureau avant de ne revenir aux écrans de contrôle.
John parvint à ses côtés, tout de même soucieux, mais heureux de se dire qu'ils étaient sûrement à la fin de leurs péripéties.
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