Chapitre 15 : Le Camp

Chapitre 15 : Le camp

New-York

24 Mars 2030

PDV Charlie

Je crois que j'ai complétement pété les plombs, éloignée de John et de tout les autres. Mon esprit était sans cesse ailleurs, et désormais je me rends compte à quel point j'étais si faible, naïve et ridicule.

Mais c'est terminé, c'est terminé je vais y arriver, coûte que coûte. Je les sortirais de là, même si ma vie doit y passer. Je veux assurer la vie au générations futures, je veux que plus rien ne menace la terre de mon vivant.

Je soupire et continue de faire tourner entre mes doigts le pendentif avec la lettre E, rejoint par le C il y a peu. Entre temps, Thomas est entré dans la tente, une pomme et deux sandwichs dans les mains, un sourire sur les lèvres.

Je lève mon regard vers lui, c'est la seconde personne que je peux enfin voire depuis que je me suis réveillée de l'anesthésie. Il s'assoit à mes côtés, avec une humeur joyeuse qu'il semble ne réservait qu'à moi.

-ça va ? questionne-t 'il.

Je hoche la tête avant de saisir un des sandwich et de l'entamer calmement.

Tout le long de mon repas, il ne parle pas et observe le bout de ses baskets.

Une fois que j'ai terminé, Thomas plonge sans regard dans le mien et reprend :

-On était tous très inquiets, sourit-il, on n'aurait pas pu continuer sans toi, à nos côtés.

Sa main se glisse dans la mienne et la sert fortement, tout mon corps réagit à ce simple contact et toute mon attention se porte sur lui.

Le regard rivé sur nos mains enlacées m'offre une excuse pour ne pas à avoir à plonger mes yeux bleu dans les siens, verts.

Son pouce et son index se situent sous mon menton et exercent une légère pression pour le diriger vers le haut. Je grogne un truc incompréhensible ce qui le fait rire.

Thomas colle mon front au mien tendrement puis laisse ses doigts caresser ma joue. Je tente de l'ignorer, mais dand ma poitrine mon cœur bat à tout rompre. Quant à mon corps, il ne supporte plus ces nouveaux sentiments qui le font presque trembler de bonheur.

Je ferme les yeux pour mieux apprécier.

-Arrête de croire que tu es destinée à mourir ou que tu ne vaux rien, tu es l'héroïne de cette guerre sans toi rien ne serait pareil et il n'y aurait aucuns espoirs, chuchote t'il d'une voix douce, d'accord ?

Je hoche timidement la tête, le bout de mes doigts frôlent son bras.

Puis, ses lèvres se pressent légèrement sur les miennes, soudainement.

Surprise, je ne réponds pas tout de suite, le baiser est si maladroit qu'il nous fait rire de gêne. Nos éclats de rires me redonnent un peu de confiance et nos mains entremêlées m'offrent bien plus d'espoir que n'importe qui.

Quand le troisième Français, entre soudainement dans la tente, on se force à s'éloigner brusquement, mes joues prennent une teinte écarlate. Le militaire nous sourit espièglement avant de ne sortir en courant de la tente.

Je hurle qu'il revienne, mais il ne m'écoute pas. Thomas a aussitôt compris et s'élance à ma suite. Je rejoins rapidement Christian quand ce dernier se trouve face à nos amis. Je plaque mes mains contre sa bouche, ignorant sa langue qui lèche ma main en croyant pouvoir me dissuader de les retirer.

-Chris, si tu racontes un seul mot de ce que tu as vu je te tue de mes propres mains avec le revolver qui est dans ma poche, c'est bien clair ?! Menaçais-je en le soutenant du regard.

-Tu as une arme sur toi ! S'écrie John, donne là moi de suite, jeune fille !

Et merde, la prochaine fois soit plus intelligente Charlie.

Eliott hausse les sourcils quant à Thomas un faible sourire étire ses lèvres.

Heureusement, Laura intervient :

-Chéri ! Laisse-la faire, après tout elle ne peut plus être tenue à l'écart.

Attends...quoi ?! J'ai bien entendu ?

-"Chérie"?! m'écris-je tant sous le choc que mes mains se retirent de la bouche de Chris.

Laura entrouvre ses lèvres, interdite.

-Attends...toi...et Laura ! m'exclamais-je, toujours avec des points d'exclamation dans les yeux.

John tourne sa tête vers Laura et lâche :

-Je t'avais dit qu'elle réagirait mal.

-Tu te fous de moi ! Continuais-je un sourire illuminant mon visage, c'est génial !

Un air choqué se peint sur leurs visages, tandis que j'ajoute :

-Je le savais depuis le début, bande de naïfs !

John lève les yeux au ciel tandis que Laura n'en loupe donc pas une pour se coller contre lui. Je suis siii heureuse pour eux.

Malgré moi, un sourire peint mes lèvres, jusqu'à ce que le troisième francais annonce mon secret :

-Ah et au fait, lâche t'il subitement.

Les autres s'intérressent donc à lui, je n'ai pas le temps de réagir qu'il part au quart de tour :

-Thomas a embrassé Charlie et elle a répondu ! Hurle t'il.

-Chris ! Crie-je effarée en faisant volte-face.

Il me lance un regard malicieux, rira bien qui rira le dernier !

Je me tourne vers le groupe, et reprends :

-Ce n'est pas ce que vous croyez ! Assurais-je les mains devant moi, ce n'est qu'un mal étendu.

Ils ne semblent pas me croire. Je souffle intérieurement. L'aura arque même un sourcil dans ma direction.

-Je, vous, commençais-je.

Mais évidemment, je suis brutalement coupée par tout un corps qui m'attire à lui, quelqu'un presse ses lèvres contre les miennes.
Et là, je l'avoue, je ne sais plus quoi faire.

Mes joues virent au rouge et mon cœur bat fort, comme tout à l'heure. C'est certain, ils veulent tous me tuer.

Je ferme les yeux quand même et encadre son visage entre mes mains en esquissant un sourire. Ce gosse est un fou, bon dieu.

Tout le groupe applaudit, bien sûr... Quand je me sépare enfin de Thomas, ce dernier hausse un sourcil en souriant. Je lève les yeux au ciel, tout aussi amusée et le pousse pour lui montrer qu'il ne s'en sortira pas aussi facilement.

-Chris, la prochaine fois t'es mort, lancé-je, et toi.

Je croise mes bras sur ma poitrine et me tourne vers Thomas :

-Tu refait ça encore une fois et t'auras le même sort que l'autre.

Il lève les mains en l'air, promettant qu'il ne le refera plus.

Et puis moi qui refusais d'avoir un petit-ami, voilà qu'il tombe du ciel !

-Le petit Thomas est devenu grand ! Ricane Max.

-Mais c'est qu'il a cerné la rebelle ! Ajoute Laura.

Je soupire, exaspérée, mais avec ce foutu sourire qui ne quitte pas mes lèvres.

Même si je me sens en sécurité ici, je n'oublie pas que la guerre fait des ravages, il est temps que je la termine une bonne fois pour toute.

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