Chapitre 10 : Renforts
Chapitre 10 :Renforts
New-York
PDV extérieur
Soudain, on entendit un énorme bruit, comme celui des hélices d'un hélicoptère.
Charlie leva la tête, avec un bras devant son visage pour la cacher du soleil ardent. Des cordes défilèrent de l'appareil pour atterrir face à elle, des soldats en glissèrent habilement et les rejoignirent au sol enfin, ils s'attaquèrent aux machines.
-Tirez dans la jugulaire ! Hurlait t'elle en évitant deux ou trois balles perdues au passage, tirez dans la jugulaire !
Lorsqu'elle parvint enfin à se dégager de John qui l'avait mise à l'écart, Charlie récupéra l'arme qu'elle avait laissé tomber et s'élança aux côtés des soldats qui firent tomber quelques machines.
Mais bientôt le révolver n'eut plus de munitions. La jeune jura. Un américain, qui escortait l'enfant vers un abris sûr lui envoya une mitraillette dans les bras.
-Hé gamine ! Cria t'il, attrapes ça !
Elle ne se fit pas prier et après avoir lâché un « badass », Charlie visa habilement le point faible des monstres.
Les balles envoyées en rafales se fichèrent dans le cou de la chose, chose qui resta en suspens quelque secondes avant de s'effondrer par terre, à quelques mètres d'eu.
-Joli tir ! Admit un soldat à ses côtés, presque impressionné.
-Merci, se contenta t'elle d'ajouter, malgré l'éclair de fierté dans ses prunelles.
Les machines ne cessaient d'arriver par dizaines à Times Square tandis que les soldats s'empressaient de les tuer, un par un.
Charlie fût conduite loin du champs de bataille, bien plus loin, mais à l'abri des flammes.
Une fois éloignée et parvenue dans un sous-sol en compagnie d'autres soldats, elle s'époumona :
-Je veux me battre !
-fais moi plaisir, reste tranquille, ordonna un homme qui semblait être le chef de l'escadrille.
L'homme était grand, fort et musclé, mais peu compréhensif, voir pas du tout.
Le militaire qui avait confié L'arme à la jeune fille lui offrit un sourire bienveillant et respectueux, il récupéra la mitraillette des mains de l'ado qui se contenta de souffler.
Mais mieux ne valait pas discuter des ordres des militaires, après tout elle était un peu une fuyarde en quelque sorte.
-où sont mes amis ? Demanda t'elle en désobéissant.
-En sécurité, répondit le chef sans vriller.
Elle prenait un malin plaisir à lui foutre les nerfs à vif.
-où on est ? Questionna t'elle encore.
-À New-York, répondit-il, de plus en plus agacé.
Exaspérée, elle souffla et marmonna quelque chose d'incompréhensible avant de s'éloigner plus loin dans le sous-sol. Toujours sous l'œil vigilant du groupe de soldats qui patientaient, avant l'arrivée de nouveaux ordres à exécutés.
Quelle bande de pantins, pensa t'elle.
Parvenue face à un escalier, elle s'y assit calmement, son dos collé au mur et son sac sur ses genoux. Ce sous sol était vraiment miteux, il puait la crasse et les remontées des égouts. Charlie glissa sa main dans la poche arrière de son jean, le collier et le pendentif se firent une place dans le creux de sa main. La lettre K brillait d'une façon rougeâtre et peu dorée.
Charlie pensa à Kay, et à quel point il avait finalement eu la chance de mourir.Mais s'il lui manquait plus que tout au monde.
Une détonation retentit et la jeune fille se redressa sur ses deux jambes, prête à courir s'il le fallait. La porte battante était retenue par une barre en fer qui était coincée dans les poignées. Elle vibrait, quelqu'un essayait de l'ouvrir depuis l'extérieur.
Les soldats positionnèrent leurs armes face à la porte et ne bougèrent plus. Le temps était comme suspendu, personne n'osait faire un pas ou même un seul mouvement. Elle se sentait piégée.
Elle priait pour parvenir à s'enfuir sans dommage, lorsque la porte s'ouvrit brutalement, laissant apparaître ces saletés en version miniature.
-oh oh, souffla Charlie.
Les coups partirent, et elle fut tirée en arrière par trois soldats, dont ledit chef.
Ils arpentèrent les couloirs du parking au pas de course avant de faire face à une impasse, en deux trois mouvements, Charlie retira la grille située sur la droite et leur ordonna d'y entrer, prenant la situation en main.
-Vite ! pressa t'elle en jetant des regards dans son dos. Les soldats s'y engagèrent facilement, elle les suivit aussitôt et referma la grille derrière eux.
Les lumières crépitaient, des ombres grotesques dansaient sur les murs et le plafond. Du gasoil traînait encore sur le sol bétonné.
Les robots passèrent devant le boyau souterrain et disparurent peu après. Charlie avait couvert la bouche du soldat à ses côtés, il semblait paniqué, pas question qu'ils se fassent prendre ! Elle retira sa main juste après leur disparition. Charlie chuchota :
-Où sommes-nous ?
-Parking souterrain, heu le quatre, informa le soldat à ses côtés, il ne semblait visiblement pas tant enjoué que ça à l'idée de crever ici.
Elle répondit à voix basse, mais assez fort pour qu'ils la comprennent tous :
-On va aller tout droit, puis il faudra tourner à gauche et enfin à droite, débute t' elle, devant vous m'sieur le chef, il y aura une grille à pousser.
Ce dernier hocha la tête.
-ça mène où ? questionna le second soldat.
-Une ruelle sécurisée par l'armée Italienne, jusqu'ici je ne crois pas qu'ils aient baissé les bras.
Le chef ne semblait pas convaincu, Charlie distingua les bruits métalliques qui revenaient.
-Allez ! souffla-t'elle, ils ne sont pas idiots, ils nous trouveront !
Quinze bonnes minutes plus tard, ils débouchèrent dans la ruelle, ils furent rejoints juste après un groupe de soldats italiens.
Après une rapide fouille, le chef entreprit de parler avec l'autre chef du groupe, ce dernier sourit largement.
Un soldat italien s'approcha de Charlie et serra sa main respectueusement.
-Merci jeune fille de les avoir aidées, d'ailleurs vos amis se doutaient de votre arrivée, vous êtes en sécurité désormais, affirme-t'il.
La jeune fille ne l'écouta plus depuis le mot « amis », ils les avaient retrouvés ?!
-Comment elle sait tout ça, marmonna le soldat paniqué plus tôt.
-Aucune idée, admit le chef Américain.
Charlie se mit enfin à parler :
-Vous dites amis, vous les avez retrouvés !? Questionne-t 'elle un sourire étirant ses lèvres.
Il fait volte-face et hoche la tête en lui rendant son sourire.
-oui, rit-il, ils t'attendent dans un ancien bâtiment.
Elle pressa ses lèvres ensembles et sourit à nouveau, l'adolescente dépassa le soldat très vite et rejoignit les éclaireurs, excitée à l'idée de les retrouver. Ce fut bien la seule fois où quelconque l'avait vue sourire, depuis longtemps du moins.
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