Chapitre 1 : Commencement

Chapitre 1 : Commencement

New-York

26 février 2030, (il était) quinze heures pile.

Comme chaque mardi, Charlie vagabondait dans les rues de New-York, les pieds posés sur son skate et son sac à dos sur ses épaules. Les cours à l'orphelinat venaient de se terminer et les pensionnaires avaient quartier libre jusqu'à dix-huit heures ce soir.

Ses cheveux longs et bruns volaient dans le vent tandis que l'air se rafraichissait et plongeait dans ses vêtements.

Ses yeux bleus scrutaient chaque détail de la grande rue, elle restait toujours intriguée et légèrement émerveillée par ce qui l'entourait.

New-York, la ville qui ne dormait jamais, les voitures parcouraient les routes goudronnées.
D'immenses building surplombaient les routes, et Charlie ne cessera jamais d'admirer leur hauteur.
Les feux pour les piétons répétaient sans cesse le même manège pour permettre à la célèbre ville et ses habitants de vivre dans la meilleure organisation possible.

À ses côtés, des hommes d'affaires au téléphone, des jeunes et leurs écouteurs vissés sur les oreilles sans parler, enfin des tableaux publicitaires de Times Square.

C'était sa ville, là où elle était née et là où elle avait grandi et là où elle mourrait.

Elle s'était jurée qu'où qu'elle soit, elle reviendrait un jour, certainement pour y terminer sa vie.

Charlie continua d'arpenter les trottoirs bondés avant de s'arrêter face à l'enseigne " Robots".

Elle poussa alors la porte vitrée et la sonnette retentit, informant celui qui tenait le magasin qu'un client était entré.

Derrière un comptoir en bois de chêne, un homme d'environ soixante-dix ans aux rides creusées, aux yeux profonds qui semblaient en avoir trop vu et aux cheveux blancs lui faisait face.

Lorsqu'il leva la tête pour savoir qui était le nouvel arrivant, il fit face au doux sourire de Charlie qui s'empressa d'aller l'enlacer.

Le magasin était ancien, mais malgré le peu de revenus que le vieil homme parvenait à acquérir, il avait pu repeindre les murs en gris.

Les étagères étaient recouvertes de différents robots, de pièces détachées et de toute sortes d'appareils électroniques, elle adorait admirer pendant des heures le travail de Kévin, son grand père de cœur.

C'était une personne dotée d'une grande sagesse, d'une force d'honneur et d'un instinct bien à lui, sans parler de son grand cœur et de son humour! Charlie l'aimait comme son propre géniteur, elle l'admirait presque.

Kévin, était sa figure paternelle, mais aussi son mentor.

Charlie déposa dans un coin son skate et son sac à dos tandis que l'homme âgé s'approchait d'elle pour lui tendre un manuel.

-Tiens, ma grande, ceci est pour toi, annonça-t-il.

La jeune fille, intriguée, saisit le livret qu'il lui tendait. Alors qu'elle s'apprêtait à le feuilleter, l'homme l'interrompit en posant ses mains sur les siennes :

-Non! Tu devras l'ouvrir seulement quand le moment sera venu.
Elle fronça les sourcils, perdue :

-Comment pourrais-je le savoir ?

-Tu risques de le savoir dans quelques temps, répondit l'étrange personnage.

-Comment ça," je risque" ? cita-t-elle en mimant les guillemets.

-Tu pourrait bien le savoir rapidement, soupira-t'il.

Un fort raisonnement retentit depuis la cour du magasin, dehors. Comme un bruit de moteur, cela ressemblait beaucoup à celui d'un hélicoptère.

Kévin semblait triste et légèrement paniqué, il posa un baiser sur le dos de la main de la jeune fille, puis disparut dans l'arrière-boutique.

L'enfant, le suivait doucement, elle poussa deux portes en bois de chêne avant d'apercevoir par une lucarne, l'homme âgé. Alors qu'elle essayer de tousser le moins possible à cause de la poussière de l'endroit, deux personnes sortirent de l'appareil dignement.

Il était accompagné, précisément de deux personnes qui semblaient importantes : une femme aux cheveux bruns et longs et au visage très pale, ainsi qu'un homme d'une quarantaine d'années, il ressemblait énormément à Kévin. Seuls ses cheveux blonds les différenciaient.

Elle poussait la porte de derrière et l'appela, avant qu'il ne grimpe dans l'appareil :

-Kévin!

L'homme se retourna et s'excusa du regard, le blond fit un geste de la main et aussitôt après, quatre hommes habillés en combinaison militaire grises immobilisèrent la jeune fille.

Charlie se débattait, s'époumonait avec le précieux manuel entre ses mains.

Un de ses coups s'abattit désespérément entre les jambes d'un des garde du corps. Ce dernier, gémit de douleur et elle tomba sur le sol.

Avant qu'elle ne puisse se relever, une décharge électrique la traversa.

L'hélicoptère grimpait déjà dans le ciel bleu, et la fille n'avait aucune idée d'où pouvait aller l'unique personne en qui elle avait confiance.

Ce fut la dernière chose dont elle put se souvenir avant de s'évanouir.

New-Heaven

3 mars 2030, (il était) huit heures quinze

-Mon chéri, soupire la mère du grand homme face à elle, habillé de son uniforme de militaire.

Il avait dans ses mains, et sur son dos, une valise et un sac à dos.

-Je te promets de rentrer un jour, sourit-il, ne t'inquiète pas, ils trouveront une solution.

-Tu n'étais pas obligé d'accepter cette mission ! s'offusqua-t-elle, les larmes aux yeux.

-Maman, soupira le jeune homme aux yeux aussi verts qu'une émeraude.

Il déposa ses mains de chaque côté du visage de sa mère et chuchota :

-Si je n'y vais pas, des gens mourront, si je ne vais pas me battre j'aurais été hypocrite, si je n'y vais pas, on pourrait tous mourir.

Les yeux larmoyants de sa génitrice l'imploraient, son au revoir était si déchirant.

-Déjà ton père, sanglota-t-elle, et toi désormais, mon fils.

-Papa est mort en héros, affirma-t-il, si je meurs, ce sera avec le même esprit, et s'il te plait, éloigne-toi d'ici si l'on échoue.

-Jonathan...commença-t'elle, mais il la coupa en embrassant son front tendrement.

-Je t'appellerai dès que je le pourrais ! assura-t-il avant de monter dans le train qui s'apprêtait à démarrer vers Greenwich.

Sa mère suivit du regard le train s'éloigner, le jeune homme déjà bien grand soufflait, cette mission pourrait bien être le dernier virage de sa vie.

Mais il était pourtant prêt, prêt à en découdre.

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