Le Retard, Quand Il Est Trop Tard,
La soirée était bien entamée lorsque je décidai de sortir de ma chambre d'hôtel. Je n'avais ni faim ni envie de sortir. Je voulais juste me dégourdir les jambes au milieu des couloirs.
Je me rendis compte que j'avais pris une chambre dans la partie low cost de l'hôtel lorsque que j'abandonnais la possibilité qu'il puisse y avoir des boutons ou des capteurs pour allumer la lumière dans les couloirs.
Je descendai jusqu'à dépasser l'accueil et descendai encore dans les tréfonds de l'hôtel. Il faisait encore plus sombre. J'étais maintenant dans un couloir exiguë avec une grand double porte, comme celles d'une ferme, qui prenait tout le côté gauche. Je vis un trait de lumière au sol et un petit rond de lumière. Comme une poignée sans serrure. J'eus à peine le temps de me presser contre le mur de droite qu'une des portes s'ouvrit et laissa se faire éjecter un homme de derrière la porte. J'étais juste derrière lui et priait pour qu'il ne recule pas plus, qu'il ne me voie pas, qu'il ne me sente pas. Il avait l'air énervé mais celui qui l'avait jeté avait encore plus l'air énervé. Les deux étaient caucasiens, mais celui à l'intérieur de la pièce avait quelques rides, pâtes d'oies et des cheveux qui lui tombait sur les oreilles avec quelques cheveux gris qui luisaient sous la lumière jaune étrange qui émanait de la double porte.
"Ne repasse pas par cet endroit où je te flingue, je te jure que je te tue, recule, ne rouvre pas cette porte. Tu n'as plus rien à faire ici. Tu vas crever."
C'est à ce moment là que je vis que ces cheveux n'étaient pas la seule chose qui miroitaient. En effet, il avait dans les mains un long fusil. Le" vieil" homme avait refermé la porte et je ne le voyais donc que par le trou de la porte et par dessus l'épaule de l'homme à l'extérieur, mais je discernais bien son œil et son fusil un peu en dessous.
Je priais pour que homme devant moi n'aie pas l'idée de s'avancer vers la porte. Je n'avais pas envie de mourir.
Heureusement, il ne dit rien, ne bougea pas. Il avait les mâchoires serrées, les poings aussi, mais il ne bougeait pas.
Il commença à se décaler vers la gauche, de là où je venais, scrutant l'homme à travers le trou de lumière puis il disparut dans l'obscurité totale. Je jetai un dernier coup d'œil par le trou de la porte, j'eus l'impression d'être invisible. L'homme au fusil regardait toujours par le trou lui aussi mais il scrutait derrière moi, ou même.. À travers moi.
Je remontai.
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