⚠ MESSAGE IMPORTANT ⚠

Oyez oyez braves lecteurs !

L'auteure a été dans l'obligation de supprimer les trois derniers chapitres de cette fiction pour cause d'ennui profond à leurs lectures. Vous anciens lecteurs, ô grands fossiles qui lisiez déjà cette "œuvre" en juillet 2021, nous nous excusons de ce désagrément et vous prions d'aller parcourir le précédent chapitre pour éclairer votre esprit sur la progression de l'histoire. 

Nous espérons que ces nouveaux chapitres éveillerons en vous fébrilité et exaltation. Dans le cas contraire, nous vous proposons un dédommagement qui se présentera sous la forme d'un cookie. 

Nous vous souhaitons une bonne lecture. 

Cordialement,

La direction. 

***

Taehyung poussa la porte de sa chambre les mains moites, la respiration fébrile et le cœur à deux doigts de sortir de sa poitrine.

La tension était électrique, il la sentait dans chacun de ses mouvements et de ses respirations. Les yeux mi-clos, les lèvres entrouvertes, il ne parvint pas à réprimer le frisson qui remonta le long de sa colonne vertébrale lorsque le souffle brûlant du plus jeune s'échoua sur sa peau.

Jungkook vint déposer ses lèvres sur sa nuque et le brun ferma les yeux tandis qu'il parcourait sa peau de baisers. Son odeur, bien que légèrement camouflée par l'alcool et la cigarette lui faisait tourner la tête.

_Hyung, fredonna le noiraud contre sa peau.

Après leur baiser devant la boîte, c'était d'un commun accord qu'ils s'étaient rendus chez le plus vieux. Ils n'avaient pas prononcé un mot du trajet, se contentant de marcher l'un à côté de l'autre, leurs bras se frôlant et accentuant la tension déjà présente.

La main du plus jeune vint se glisser sur sa hanche et il attira son corps contre le sien. Son torse chaud se plaqua contre son dos et Taehyung sentit son ventre se tordre en de délicieux fourmillements lorsque Jungkook vint dégager les pans de son t-shirt pour avoir plus d'espace ou déposer ses lèvres.

Il avait la tête qui tournait.

_Retourne toi.

Le dessinateur obéit, faisant face à deux orbes noirs qui le scrutaient intensément. Presque aussitôt, les lèvres du noiraud fondirent sur les siennes et Taehyung glissa ses mains dans ses cheveux pour répondre à son baiser.

Le plus jeune les emmena vers le lit, le bas du matelas rencontra l'arrière de ses genoux, et le brun se laissa tomber sur celui-ci. Jungkook mit fin au baiser, un sourire taquin au coin des lèvres alors qu'il déposait ses mains sur ses épaules pour le pousser vers l'arrière.

Taehyung se laissa aller, son dos rencontrant le matelas à son tour. Il avait un mal fou à respirer correctement. La vision qu'il avait du noiraud, les cheveux en bataille, les yeux sombres, la bouche rougie par leurs baisers et ce fichu sourire provocateur au coin des lèvres était fascinante.

Il  était fascinant.

Le plus vieux sourit lorsque Jungkook s'avança sur le lit pour le surplomber, ses jambes de part et d'autre de ses hanches et ses mains encadrant son visage.

Il attrapa sa mâchoire, détaillant son visage avec une lenteur affolante. Son regard se déposa sur ses yeux, son nez, sa bouche, puis remonta vers ses pupilles. L'apprenti photographe se pencha doucement vers lui pour déposer des petits baisers sur sa mâchoire. Taehyung haleta lorsqu'il mordilla gentiment celle-ci.

_On est ensemble n'est-ce pas ? Questionna Jungkook.

_Quoi ?

Il était incapable de saisir le sens de ses mots tandis que ses lèvres venaient déposer des baisers sur sa tempe, sur son nez avant de revenir mordiller sa mâchoire, puis ses lèvres.

Pourtant, alors qu'il ne demandait qu'à ce qu'il continue, le noiraud s'arrêta, le forçant à le fixer, ses doigts se resserrant sur sa peau. Il fronça les sourcils tandis qu'une expression contrariée venait déformer ses traits.

_Je te demande si on est ensemble.

Son pouce glissa jusqu'à ses lèvres qu'il caressa.

_Je ne veux plus de questionnements, de remises en question ou de je ne sais encore quel raisonnement stupide que tu pourrais avoir, grogna-t-il. Je t'interdis d'être revenu vers moi pour me rejeter encore une fois.

_Je suis désolé de t'avoir blessé...

Jungkook le sonda de ses yeux noirs, et le cœur du dessinateur rata un battement. Le sentiment qu'il ressentait était indescriptible. L'intensité du regard que lui adressait le plus jeune le rendait fiévreux, il pouvait y lire tant de choses qu'il n'arrivait même plus à en saisir le sens.

Il lui avait manqué, beaucoup trop.

Jungkook approcha ses lèvres des siennes, glissant son pouce entre celles-ci. Son doigt disparut et il vint lécher l'intérieur de ses deux bouts de chair d'un coup de langue.

La respiration de Taehyung se coupa et un long frisson traversa son corps pour se diriger directement vers son entrejambe.

_Être désolé ne répond pas à ma question, susurra le noiraud, frôlant sa bouche de la sienne.

_Oui, on est ensemble.

Un sourire éhonté vint déformer les lèvres du plus jeune et il claqua un baiser sur sa bouche.

_Parfait.

Puis il fondit à nouveau sur ses lèvres pour un baiser beaucoup plus profond.

***

_Je le savais !

Taehyung sursauta tandis que les étudiants dans le couloir leur jetaient des regards curieux.

_Tu ne peux pas être un peu plus discret ? Grogna-t-il à l'intention de Jimin qui était à moitié en train de sautiller à côté de lui.

Déjà qu'il avait du mal à supporter les regards constants des élèves qui le prenaient pour un extraterrestre depuis la révélation de sa disparation, il n'avait pas besoin d'encore plus d'attention.

_Roh détend toi Tae, je suis juste content pour toi ! Je savais que vous étiez fait l'un pour l'autre.

Ils venaient de terminer leur première journée de la semaine et Taehyung avait profité du temps qu'il partageait avec le blond pour lui parler de sa réconciliation avec Jungkook et de l'officialisation de leur relation. Dire que le Jimin était ravi était un euphémisme, le dessinateur se demandait presque s'il n'était pas plus heureux que lui.

_N'en parle pas pour le moment d'accord ? On veut rester discret, j'ai déjà assez d'attention comme ça et je n'ai pas envie d'embarquer Jungkook là-dedans.

Jimin s'apprêtait à répliquer lorsque son téléphone sonna, il fronça les sourcils en fixant son écran.

_Excuse-moi deux minutes, je dois prendre cet appel.

Il s'éloigna et Taehyung s'appuya contre le mur du couloir en attendant qu'il termine sa conversation. Il observa le blond un peu curieux en le voyant aborder une expression soucieuse, mais son attention fut vite attirée par des chuchotements non loin de lui.

Deux étudiants, à cinq mètres dans le couloir le fixaient sans aucune discrétion. Pris d'une soudaine bouffée de confiance, il décida de soutenir leur regard. A son grand soulagement, ils parurent gênés de se faire surprendre et le brun les vit se chuchoter quelque chose avant d'accélérer le pas.

Ça l'énervait, ce genre de comportement. Il détestait ces gens qui se croyaient discrets et qui passaient leur temps à le fixer lorsqu'ils pensaient qu'il avait le dos tourné. Même si l'attention qui lui avait été accordée juste après la révélation de son secret avait diminuée et qu'il la supportait beaucoup mieux, il remarquait toujours les élèves qui lui lançaient des regards curieux ou chuchotaient sur son passage. Taehyung se demandait sérieusement s'ils réalisaient à quel point cela était pesant de se sentir épié constamment.

Mais probablement pas, et ce constat le rendait morose.

_Je ne vais pas pouvoir venir ce soir, annonça Jimin en revenant vers lui. J'ai envoyé un message à Hoseok pour le prévenir mais tu pourras t'excuser de ma part ?

Hoseok et Iseul recevaient ce soir les résultats des auditions qu'ils avaient passés tout au long du mois. Affreusement stressés, ils avaient demandé à leurs amis de passer la soirée avec eux pour les détendre un peu.

_Je leur dirai, mais tout va bien ?

_Ça va, lui assura le blond. Je dois juste passer chez moi. On y va ?

Taehyung acquiesça, comprenant que son ami n'en dirait pas plus. Ils se dirigèrent vers la sortie et se saluèrent rapidement. Le brun enfonça ses écouteurs dans ses oreilles avant d'entamer le trajet du retour jusqu'à son appartement.

C'est là qu'il les sentit, les frissons sur sa nuque.

Il n'arrivait pas à comprendre d'où lui venait cette sensation mais une boule d'angoisse se forma au creux de sa poitrine sans qu'il ne puisse la contenir. Il se savait légèrement paranoïaque depuis la révélation de son secret, mais son mauvais pressentiment persistait et s'accentuait à mesure qu'il continuait sa marche.

Puis il la vit, la berline noire. Un peu plus loin sur la route, les fenêtres teintées et qui avançait à une vitesse anormalement lente.

Il fronça les sourcils et accéléra le pas dans l'idée de se rassurer, puis sur un coup de tête tourna dans la première rue à sa droite.

Le véhicule prit la même direction.

Sa gorge se noua et il accéléra encore le pas, tournant une nouvelle fois à droite.

Ne pas paniquer.

Il était juste paranoïaque, Minho lui faisait la remarque constamment.

Lorsqu'il jeta un regard derrière lui, il remarqua que la voiture était toujours là. Il ne put cette fois pas retenir la sensation d'angoisse qui lui serra l'estomac et il se mit à courir, tournant une troisième fois à droite dans le but de la semer.

Puis il réalisa que la berline n'était plus là. Il se figea et fixa la ruelle, le cœur battant à une vitesse folle dans sa poitrine tandis qu'il essayait de calmer sa respiration erratique.

Il essuya la sueur sur son front et rigola nerveusement. Mais lorsqu'il se retourna pour reprendre sa marche, il poussa un cri de surprise en se retrouvant face à deux hommes en costume gris. Il voulut faire demi-tour mais aperçut alors la berline qui s'avançait dans la rue.

_Qu'est-ce que-

_Monsieur Kim, le coupa l'un des deux hommes, le faisant se tendre instantanément. Nous allons devoir vous demander de nous suivre.

La voiture s'arrêta à sa hauteur et il sentit deux mains saisirent ses poignets.

_Lâchez moi !

Il jeta un regard paniqué autour de lui mais la rue était déserte. Il se débattit, malheureusement l'homme qui le maintenait était beaucoup plus fort que lui et il fut amené vers le véhicule sans la moindre difficulté.

On le poussa à l'intérieur, et la portière se verrouilla derrière lui avant même qu'il ne puisse l'atteindre.