EN QUELQUES CHIFFRES ....

« Même si le mouvement général est celui d'une plus grande tolérance, il demeure des poches d'homophobie [...] dans certains pans de la société, relève François Kraus. On n'est pas encore dans une normalisation intégrale et dans certains milieux, les homosexuels, s'ils sont tolérés, restent encore soumis à des injonctions d'invisibilité et renvoyés à une place subordonnée. »

D'après le Monde :

- 8 français sur 10 pensent qu'un couple homosexuel est capable d'assurer son rôle parental aussi bien qu'un couple hétérosexuel.

- 85% considèrent aujourd'hui qu'être homosexuel est une manière acceptable de vivre sa vie contre seulement 24% en 1975, alors qu'encore 8% des français jugent que l'homosexualité est une « maladie que l'on doit guérir » contre 42% en 1975.

- 30% considère que « les violences contre les homosexuels sont parfois compréhensibles ».

- 71% des personnes interrogées au moins a une idée LGBTphobe. Par exemple, pour un français sur 5, « certaines professions où l'on est en contact permanent avec des enfants devraient être interdites aux homosexuels ».

D'après une étude de l'Ifop :

25% des français se sentiraient mal à l'aise si un de leur enfant venaient à une réunion

de famille avec un conjoint du même sexe, et 28% des français n'accepteraient pas

le fait que l'un de leurs enfants soit homosexuel.

17% des français trouvent choquant qu'un couple homosexuel se tienne la main dans

un espace public.

Source : Étude Ifop pour la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais et la DILCRAH réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 29 mai au 3 juin 2019 auprès de 3 013 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Le rapport annuel 2020 de SOS Homophobie

L'expression de la haine homophobe sur Internet est encore malheureusement très présente. En 2016, SOS homophobie*, recense 320 cas, notamment sur les réseaux sociaux. Il y a tout d'abord les utilisateurs qui banalisent les insultes homophobes, par exemple ce blogueur parlant d'un homme politique, qui pour lui, manquait de courage, qui tweete : «La tapette d'ambassadeur de France aux USA a supprimé son tweet.» . Ou alors, d'autres utilisateurs qui affichent clairement leur haine, en postant des messages, pas forcement en rapport avec l'actualité, par exemple ce tweet : «En vrai ce sont les homosexuels qui auraient dû être dans les camps de concentration». On peut aussi noter la création d' hashtag : « #EnsembleLuttonsContreLesPD, #SiTuVoisUnHomoDansTaFamille, #JournéeContreLesPD ».

Dans les rapports de SOS homophobie, on peut remarquer une très forte hausse du nombre de témoignage suite a de la discrimination en 2013, année marquée par les débats et le vote de la loi autorisant le mariage aux couples de même sexe.

*SOS homophobie est une association qui lutte contre toutes sortes de discrimination liées a l'orientation sexuelle, dont le premier rapport sort en 1997.

En 2019, cette association recueille 2 400 témoignages, une augmentation de 26% par rapport à 2018. Ce chiffre est en constante augmentation depuis 4 ans (+82%). Le triste record est atteint en 2013, année de débats et de manifestations pour le mariage homosexuel, finalement autorisé. On peut noter que 36% des plaintes sont rapportées dans les grandes villes, qui sont parfois vues comme un "refuge".

« C'est la quatrième année consécutive que l'on constate une hausse du nombre de témoignages et l'année 2019 se place juste derrière 2013, l'année du mariage pour tous. Cela montre que l'on reste un pays conservateur où l'hétéronormativité perdure. » rapporte Véronique Godet, coprésidente de l'association SOS homophobie, en parlant de 2019.

Selon un autre rapport de SOS homophobie, le nombre de violences physiques envers les personnes transgenres, notamment des femmes, a brutalement augmenté de 130% en seulement un an.