CHAPITRE 3 : L'ORPHELINAT

Lorsque Maryline arriva devant L'orphelinat de Gotham, elle eut la chair de poule. Dire que ce lieu n'était pas loin de chez elle ; en une dizaine de minutes, elle pourrait rentrer dans son manoir, rallumer la cheminée et se blottir dans sa couverture pour s'endormir. Mais elle n'avait pas le droit de faire ça, elle devait rester ici.

L'orphelinat ressemblait à un manoir de films d'horreur. Le lierre grimpait sur la façade, les fenêtres semblaient plus petites que la normale, comme si elles appartenaient à une autre époque. Il y avait une grande porte en bois, résistante, et à ses côtés, il y avait une cloche. Le commissaire sonna, avant que la porte s'ouvre, lentement. Une femme d'une quarantaine d'années, à l'apparence sévère, les toisa avec méfiance, mais son visage devint plus lumineux lorsque Gordon sortit son badge de police.

« Vous devez êtes le policier chargé d'amener Maryline Trever. Est ce toi, la nouvelle ? Demanda t'elle. »

Son regard ricocha vers Maryline lorsqu'elle prononça son nom. La jeune fille hocha la tête, se sentant mal à l'aise rien qu'en regardant cette femme. Elle avait l'impression de voir une gouvernante, tout droit sortie d'un conte de Charles Perrault. Le policier la poussa légèrement en avant, puis partit, retournant dans sa voiture. Maintenant, elle était seule.

« Maryline ? Viens avec moi. »

Sa voix la fit sursauter, mais elle suivit la femme sans rien dire, et se retrouva dans un bureau, petit, sombre. Elle resta debout, la regardant.

« Je suis la directrice de cet orphelinat. Je suis là pour assurer l'autorité de ce lieu, et au moindre soucis, je serai là pour réprimander. Ça compte pour toi si tu fais une bêtise, ou que tu troubles la tranquilité de ce lieu. Est ce clair ?

- Oui madame.

- Bien. Répondit la directrice avec un sourire. Bien, maintenant le gardien va t'emmener dans le dortoir des filles. Et tu as intérêt à dormir. Tes parents sont morts, maintenant assume, grandis sans eux, et apprend le véritable sens de la vie. »

Ses paroles effrayaient Maryline, qui se contenta de répondre « oui madame » tout en espérant de jamais avoir de problèmes avec cette femme. Elle voulait juste dormir, et c'est tout. Un homme aussi effrayant que sa patronne, arriva et emmena l'adolescente dans un escalier. Les marches craquaient sous les pas des deux personne, et une odeur de moisi se dégageait. Le gardien lui donna une chemise de nuit blanche, lui disant que c'était sa tenue pour dormir.

« Et mes vêtements ?

- Vous les aurez demain. Vous aurez aussi une autre tenue demain, et vous avez intérêt à faire attention. Maintenant, changez vous, et ensuite, vous irez dormir. Vous prenez un lit libre. »

Il se retourna. Maryline enfila rapidement la longue robe, et donna ses vêtements au gardien. Elle entra ensuite dans le dortoir, rempli de filles en blanc, dormant dans des lits simples, froids. La pièce était très froide, il manquait un moyen pour la réchauffer. Elle vit un lit au fond et se mit dedans, ramenant les draps sur elle. Au moins dans sa chambre, il y avait une cheminée, qui avait une fonction importante en hiver. Maintenant, elle n'avait rien, elle perdait tout. Le notaire lui avait dit que son manoir serai toujours à elle, même pendant ses années où elle serait ici.

Mais elle était seule, plongée brutalement dans un monde inconnu, sans indication pour bien nager sans couler, sans ses parents qui pourraient l'aider. Elle sentit des larmes mouiller le coussin, elle pleura encore. Mais cette fois, ses sanglots étaient silencieux, car elle souhaitait que personne ne l'entende.

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