John observait la pierre tombale devant lui. On était en pleine nuit et le cimetière n'accueillait plus de visiteurs depuis des heures déjà. Si d'autre s'en serait inquiété, lui, n'en avait que faire.

- N'es-tu pas heureux d'avoir rompu la malédiction ? S'enquit un homme, apparaissant derrière lui dans un bruissement d'aile.

- Va te faire foutre l'Angelot.

- Je ne comprendrai jamais ce langage soupira-t-il. Tuer le démon dans le passé a permis d'éviter que tous ses esprits maudits ne deviennent fous et tuent des humains pour se divertir dans le futur. Tu as fait une bonne action. Dieu serait fier de toi...

- Charles Menier coupa John. C'est lui qu'il faut remercier. C'est lui que le démon a choisi comme première victime et qui m'a permis de comprendre ce qui se tramait. Son cœur pur a aidé son fantôme à garder la raison. Tout ça pour quoi ? Lui et son fils sont morts durant la Seconde Guerre mondiale. Et pourquoi dis-moi ?

- Les voies du seigneur sont...

- Si tu me dis qu'elles sont impénétrables, je te refais le portrait. C'est clair ? Je le ferais même si tu as un joli minois Castiel.

L'Ange abandonna. A la place, il s'approcha de John. Ce dernier ne l'avouera jamais à voix haute mais sa présence le réconfortait. Du moins, jusqu'à un certain temps.

- Le bon n'existe pas Cas. L'humanité est aussi pourrit que l'enfer. Mais vous les Anges, vous choisissez d'observer sans jamais intervenir. Vous êtes les pires.

John tourna les talons et se fondit dans l'obscurité, laissant l'Ange planté là. Seul.