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Aussitôt, mon cœur s'emballa, et je me détournai en rougissant. C'était plus fort que moi, il m'intimidait trop. Je triturai nerveusement mes doigts en regardant par la fenêtre. Mais sa simple présence me rendait nerveux, à fleur de peau. Je l'entendis rire doucement :

« - Sois pas gêné, la crevette. »

Prenant mon courage à deux mains, je me tournai vers lui pour bafouiller :

« - Mais... Je ne suis pas gêné ! Enfin presque pas, et... »

Il éclata de rire, un rire qui fit courir des frissons dans mon dos. Comme sa voix était belle...

J'eus un regard en coin pour lui, et vis qu'il me fixait en souriant. Je plaquai mes mains sur mes joues chaudes, et son regard s'attarda dessus. Son sourire s'agrandit :

« - Tu as de toutes petites mains ! C'est tellement adorable ! »

Je glissai aussitôt mes mains dans la poche de mon sweat en bredouillant :

« - Je sais, tout le monde me le dit... »

Je le vis reprendre un semblant de sérieux, et il me demanda soudain :

« - Tu travailles où ? »

Aussitôt, je me collai contre la fenêtre, les yeux écarquillés :

« - Pourquoi vous me demandez ça ? Vous êtes un psychopathe ? Vous voulez m'attirer dans une ruelle pour me tuer ? »

Je savais au fond de moi que j'étais ridicule, mais je ne pouvais m'empêcher d'être paniqué. Pour quelle autre raison aurait-il voulu me parler ?

Brusquement, il éclata de rire. Sa tête se bascula en arrière, dévoila sa pomme d'Adam. Et j'eus soudain envie de me pencher et d'y presser mes lèvres pour goûter sa peau. Honteux de mes pensées, je m'éloignai un peu plus de lui et de son rire sensuel.

Et il se tourna vers moi, un grand sourire aux lèvres :

« - Déjà, tu peux me tutoyer, je pense qu'on a le même âge. Ensuite, j'essayais juste de faire la conversation.

- Je ne parle pas aux inconnus. »

Ma réponse avait été spontanée. Et je ne compris ce que je venais de dire qu'après l'avoir dit. Je sentis mon visage se décomposer, et rentrai la tête dans les épaules en rougissant.

Il resta un instant silencieux, et soudain déclara d'un ton sérieux :

« - Bien. Reprenons. »

Surpris, je me tournai vers lui. Il me tendit la main, un air suffisant sur le visage :

« - Je suis... Bond. James Bond. »

Je haussai un sourcil, ne sachant s'il était sérieux ou s'il se foutait de moi. Devant mon absence de réaction, il soupira :

« - Je voulais juste essayer de te faire rire... »

Devant sa mine dépitée, je ne pus m'empêcher de sourire. Il semblait vraiment chou lorsqu'il avançait légèrement sa lèvre inférieure.

Avec un regard satisfait, il se présenta enfin :

« - Je m'appelle Gaétan.

- Etienne. »

Il fronça les sourcils, avant de chantonner d'une voix beaucoup trop sensuelle :

« - Etienne, Etienne, Etienne... Oh, tiens-le bien ! »

Je ne pus m'empêcher de frapper son épaule en rougissant :

« - Arrête !

- Sois pas gêné la crevette ! Mais si j'étais toi, je me dépêcherais de descendre. »

Je tournai la tête vers la fenêtre, avant de m'apercevoir que le bus était presque à mon arrêt.

Gaétan se leva pour me laisser passer, et alors que je le dépassais après un regard timide pour lui, je sentis un effleurement sur ma fesse. Les yeux écarquillés, je me retournai vivement vers lui, mais il s'était déjà rassis, les yeux rivés sur son portable. J'avais dû rêver.

**************

Hey !

Que pensez-vous de Gaétan ? (Enfin on connaît le prénom de l'homme du bus ahah)

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