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J'entendis plusieurs fois Gaétan m'appeler, mais j'étais incapable de bouger. J'avais tellement souffert à cause de Julien, pourquoi était-il réapparu alors que tout allait mieux ? Et ses remarques... Il n'avait pas changé, et c'était ce qui me terrifiait. Mes sanglots redoublèrent alors que je me recroquevillai davantage.

Un chapelet d'insulte résonna à mes oreilles, ainsi que de lourds pas. Et une masse se laissa tomber au sol près de moi, tandis que deux bras s'enroulaient autour de moi. En reconnaissant l'odeur de Gaétan, je me laissai aller en pleurant dans ses bras. Il me serrait avec force contre lui, et caressait ma nuque comme il avait pris l'habitude de le faire. Sa voix inquiète me demanda :

« - Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as appris une mauvaise nouvelle ? C'est tes parents ? »

A travers mes larmes, je secouai la tête, et lâchai dans un sanglot :

« - C'est Julien ! »

Je sentis Gaétan se figer, avant qu'il ne relève mon visage vers le sien pour essuyer mes larmes, les sourcils froncés :

« - Quoi Julien ?

- Il... Il était là ! Devant la porte ! Et... »

Et mes phrases étaient incompréhensibles à cause de mes pleurs. Je secouai la tête en me serrant davantage contre lui. Il caressa doucement mes cheveux, me gardant dans ses bras. Et lentement, mes sanglots diminuèrent, mais je restai quand même accroché à lui comme si ma vie en dépendait.

Doucement, il essuya les larmes de mes joues, et embrassa mon nez :

« - Raconte-moi tout calmement, d'accord ? »

Je me doutais bien qu'il n'avait rien compris. J'acquiesçai lentement, et le vis grimacer :

« - Mais avant ça on va retourner dans le lit hein, j'ai mal au cul. »

Aussitôt, je me sentis mal de l'avoir quasiment obligé à courir jusqu'ici pour me prendre dans ses bras. Je me relevai, et m'empressai de le soutenir jusqu'à la chambre, où il se laissa tomber comme une masse sur le lit. En me souriant tendrement, il tapota la place à côté de lui, et je vins me lover dans ses bras.

En caressant mon dos du bout des doigts, Gaétan me demanda doucement :

« - Alors ? Raconte-moi... »

Je fermai un instant les yeux, et finis par murmurer :

« - Tu sais... Quand ça a sonné, je suis allé ouvrir... Et... »

Je revis en un éclair son visage tant détesté. Bordel, si je n'avais pas été aussi surpris, je lui aurais éclaté la tête contre la porte.

Je nichai mon visage dans le cou de Gaétan et avouai :

« - Tu sais, tu disais que c'était un voisin, mais... C'était... Julien... »

Je le sentis se crisper, et il prit mon visage entre ses mains, les yeux écarquillés :

« - Attends ? C'est... Le même ? Putain, mais je suis trop con, j'ai jamais fait le rapprochement !

- Tu ne pouvais pas savoir, il y a plein de Julien... »

Il lâcha une insulte, son regard bleu planté dans le mien, avant de me relâcher pour croiser les bras :

« - Si je le revois, je lui éclate sa gueule de connard. Même sa mère pourra pas le reconnaître. »

J'eus un triste sourire en calant ma tête contre son épaule, et murmurai :

« - Tu n'es pas obligé...

- Pas obligé ? Pas obligé ?! Mais tu déconnes j'espère ! »

Gaétan voulut se redresser, mais eut une grimace de douleur et se laissa retomber sur les draps en me foudroyant du regard :

« - Ce connard réapparait dans ta vie et tu voudrais que je fasse comme si c'était normal ? Nan mais même pas en rêve ! Si je le croise, il finira enterré dans une forêt ! Et tu sais très bien que je suis sérieux ! »

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Hey !

J'aime beaucoup le Gaétan possessif et énervé ^^

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