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Je restai immobile, incapable de faire le moindre mouvement. En un instant, j'eus l'impression de revenir en arrière, lorsque j'avais le cœur brisé par Julien. Les larmes me montèrent aux yeux, mais avant que je ne puisse bouger, Gaétan repoussa l'homme et lui envoya son poing dans la figure en hurlant :
« - Mais t'es complètement malade ?! D'où tu fais ça ?!
- Oh ça va, fais pas ta prude, je sais très bien que tu le voulais aussi ! »
Je détaillai l'autre homme avec colère. Il avait, étonnamment, les cheveux bleus, des yeux noirs, et semblait à peine plus musclé que moi. Mais son corps était recouvert de tatouages. Il attrapa le bras de Gaétan, qui se dégagea en le poussant :
« - M'approche pas Liam !
- Alors c'est vrai ? T'es vraiment en couple avec ce gamin ? »
Je sentis la colère m'envahir en l'entendant. De quel droit me traitait-il de gamin ? Il ne me connaissait pas ce connard ! J'étais prêt à faire un pas en avant et entrer dans la chambre quand Gaétan l'empoigna brutalement par le col pour le secouer en hurlant :
« - Je t'interdis de parler de lui comme ça ! Il vaut mille fois mieux que toi ! Lui au moins il m'aide à devenir meilleur, il m'enfonce pas comme t'as pu le faire !
- C'est qu'un gosse ! Je suis sûr qu'il sait rien faire avec sa bite !
- La ferme ! »
Gaétan le plaqua contre le mur, masquant leurs visages à ma vue, et reprit d'un ton menaçant :
« - Tout ne tourne pas autour du sexe ! Etienne est une personne formidable, et c'est un miracle qu'il m'ait laissé une seconde chance ! Alors ferme ta gueule !
- A t'entendre, on pourrait presque croire que t'es amoureux de ce gamin. »
Je me figeai, le cœur battant. Qu'allais-je faire si Gaétan répondait que non, qu'il ne m'aimait pas ? Je n'allais pas pouvoir faire comme si je n'avais rien entendu !
Je le vis reculer, relâchant l'autre « Liam », et il se passa une main dans les cheveux. Comme moi comme j'étais paniqué ou sous le coup d'une forte émotion. Dans une autre situation, j'aurais pu rire de le voir adopter le même geste nerveux que moi. Mais là, j'avais l'impression que mes jambes allaient lâcher.
Brusquement, Gaétan pointa un doigt vers l'autre homme, et déclara d'une voix glaciale :
« - Eh ben oui, j'aime ce « gamin » comme tu dis. Et t'as pas intérêt à l'approcher ou je m'assure que même ta mère te reconnaisse pas.
- Toi ? Amoureux ? Alors ça c'est la meilleure ! Et amoureux d'un pauvre gosse qui connait rien à rien !
- Ta gueule ! »
Gaétan lui lança son poing dans le visage, avant de le frapper encore et encore. Je restai immobile, ne sachant que faire. J'étais réduit à l'observer se défouler sur ce type, son aveu tournant en boucle dans ma tête. Il m'aimait.
Perdu dans mes pensées, je ne réagis pas tout de suite quand la porte s'ouvrit, et ne pus éviter Gaétan, qui me heurta de plein fouet. Je lâchai les verres sous la surprise, et ils se brisèrent au sol dans un bruit désagréable. Perdu, je voulus me baisser pour ramasser les débris, mais mon copain m'agrippa par le poignet :
« - On s'en va. »
Il m'entraîna à sa suite, m'obligeant presque à courir pour pouvoir le suivre. Le froid de la nuit me frappa alors que nous sortions de la boîte, mais il continua à me tirer derrière lui. Ce ne fut que lorsque je ne pus plus faire un pas sans craindre que mes jambes lâchent que je me plaignis :
« - Gaétan, arrête, j'ai mal aux jambes... »
Aussitôt, il se stoppa pour venir me prendre dans ses bras et me serrer de toutes ses forces. Totalement perdu, je lui rendis automatiquement son étreinte, alors qu'il s'agrippait à moi comme si sa vie en dépendait. Ne sachant que faire, je caressai ses cheveux en lui demandant doucement :
« - Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien... C'est rien. »
Il avait décidé de ne rien me dire. Je retins un soupir, et décidai à mon tour de faire comme si je n'avais rien entendu. Il finirait sans doute par m'en parler.
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Hey !
Evidemment que non, Gaétan n'allait pas tromper sa petite crevette ! Mais vos réactions m'ont tellement fait rire xD
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