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« - Dis-moi, petite crevette fatiguée ? »

Je rouvris lentement les yeux en sentant les doigts de Gaétan remonter le long de mon dos. Nous étions tous les deux dans son appartement, et j'étais sur le point de m'endormir. Mais Monsieur Gaétan avait visiblement décidé de m'embêter en faisant courir le bout de ses doigts sur ma colonne vertébrale. Et ce traître savait à quel point ça me faisait du bien.

Je ne pus me retenir de frissonner, et laissai un couinement m'échapper quand il mordilla la peau de ma nuque. Je l'entendis rire, et me retournai pour taper sa main :

« - Méchant ! C'est pas drôle !

- J'adore quand tu couines comme ça. On dirait une souris. »

Je fronçai les sourcils en lui lançant un regard sombre. Une souris ? Une souris ?! Il n'était pas sérieux ! Alors que j'allais répliquer, Gaétan écrasa ses lèvres sur les miennes. Il m'embrassa un instant avant de murmurer contre ma bouche :

« - Une adorable souris.

- Je vais finir par croire que tu es zoophile... »

Il éclata de rire en entendant ma réponse, et s'allongea tranquillement sur moi pour enfouir son visage dans mon cou. Il le parsema de baisers, me faisant pouffer de rire. Puis, à mon oreille, Gaétan me demanda :

« - Ça te dirait de sortir en boite, demain ? »

Aussitôt, je m'appuyai sur son torse pour le repousser doucement, et croisai son regard :

« - Tu... T'es sérieux ?

- Bien sûr. La dernière fois s'est... Mal passée, et puis là, je pourrais t'embrasser comme je veux.

- Mais... »

Je m'assis sur le lit, toute fatigue envolée. Je n'avais pas envie d'aller en boite ! Je ne savais même plus pourquoi j'avais accepté la dernière fois !

Je lâchai un soupir, et aussitôt, Gaétan vint caresser ma joue :

« - Eh, ma crevette, si tu veux pas, on n'y va pas, t'inquiète.

- Mais ça te ferait plaisir... »

Il soupira à son tour, avant de me frotter les épaules :

« - Eh, tu sais quoi, on fait un compromis. On y va, et dès que t'as envie de partir, tu me le dis, et on se barre. Ok ? »

J'eus un nouveau soupir, mais finis par acquiescer. Après tout, cela lui ferait plaisir, et on ne resterait pas trop longtemps dans cet endroit trop bruyant et plein de trop de monde.

Gaétan m'attira contre lui, et glissa ses doigts dans mes cheveux dans des caresses apaisantes :

« - Pourquoi t'aimes pas les boites ?

- Parce que... Je déteste les endroits où il y a trop de monde, et... Et Julien me forçait à y aller, disant que si je l'aimais, je devais lui obéir...

- Putain, si je croise ce connard je lui pète la gueule. »

Je pouffai de rire devant son énervement, et embrassai sa mâchoire :

« - Ne dis pas ça.

- Il te méritait pas. »

Je déposai ma tête sur son épaule en le serrant dans mes bras de toutes mes forces :

« - Je sais. Considérons ça comme une erreur de jeunesse.

- Considérons plutôt ça comme un déchet. »

J'éclatai de rire dans son cou, tandis qu'il me renversait sur le matelas pour me fixer, soudainement sérieux :

« - Etienne, je plaisante pas. Si je le vois... Je lui refais le portrait. »

Je ne sus quoi répondre, touché par la détermination que je lisais dans son regard. Je savais qu'il n'hésiterait pas à le faire si jamais Julien pointait le bout de son nez. Et ça me touchait, qu'il tienne autant à moi.


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Hey !

Petit chapitre tout doux de transition, parce que j'aime la douceur !

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