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« - Vous feriez chérir le despotisme... Et nianiania, putain, c'est quoi ce bouquin ?! »
Gaétan souffla avant de balancer le livre sur ma table. Aussitôt, je lâchai le mien pour me précipiter et voir si mon exemplaire des Liaisons dangereuses n'avait rien. J'eus un regard noir pour mon copain, qui soupira en levant les mains en l'air :
« - C'est bon, je suis désolé... Mais sérieux, c'est quoi cette façon d'écrire ?! Je comprends rien !
- Parce que tu n'es pas habitué...
- Et j'ai pas envie de m'habituer. Ça me soule. »
Gaétan croisa les bras en boudant, comme un enfant. Agacé qu'il me fasse autant penser à Julien, je me replongeai dans ma lecture en gonflant les joues. Vraiment, mon ex était pareil, toujours à critiquer mes « bouquins d'intello stupide ». Et je me détestais d'ainsi comparer les deux.
J'entendis du mouvement, et Gaétan me demanda d'une voix exagérément enfantine :
« - Tu lis quoi ? »
Je soufflai, détestant qu'on me dérange dans mes lectures, et répondis sur un ton agacé :
« - Le Journal de Gide. Ça non plus ça ne te plairait pas. »
Je voulus continuer à lire, mais sentis une main caresser doucement mon ventre. Aussitôt, un frisson me parcourut, et je levai un regard agacé vers Gaétan. Il me regardait d'un air victorieux. En râlant, je repoussai sa main :
« - Mais laisse-moi lire !
- Mais tu l'as déjà lu ton bouquin ! Si tu t'ennuies, je sais comment t'occuper... »
Son ton plein de sous-entendus me fit sourire malgré tous mes efforts pour paraître énervé. Et son sourire s'agrandit tandis qu'il me prenait le livre des mains pour le déposer soigneusement sur la table. Gaétan osa même me dire :
« - T'as vu, j'ai pris soin de ton bébé. »
Je pouffai de rire avant de le frapper :
« - Arrête de dire des bêtises !
- C'est ça qui te plaît chez moi, avoue. »
Gaétan m'attira à lui pour m'embrasser, et je me laissai bien évidemment faire. J'étais trop faible, mais j'adorais ses baisers. J'enlaçai son cou en le laissant m'allonger sur le canapé. L'une de ses mains se faufila sous mon haut pour venir caresser mon ventre, accélérant les battements de mon cœur. J'agrippai ses cheveux en mélangeant nos langues, l'approchant encore davantage de moi.
Un grognement lui échappa lorsque je vins à mon tour caresser son torse, et je lui retirai son pull en souriant contre ses lèvres. Gaétan vint enfouir son visage dans mon cou pour y mordiller ma peau, m'arrachant des couinements de satisfaction. J'adorais lorsqu'il me mordillait la peau, peu importait où. Ce fut à lui de sourire en me retirant mon haut. Et je m'empressai de l'attirer à moi pour l'embrasser fiévreusement.
Mais alors qu'il baissait mon pantalon, la sonnette de mon appartement retentit. Gaétan se figea un instant, et croisa mon regard surpris. Je n'attendais personne... Ses yeux bleus se plissèrent, mais comme je ne réagissais pas, il agrippa mon visage pour continuer à m'embrasser. Ses mains glissèrent jusqu'à mon ventre, mais la sonnette retentit de nouveau.
Je le repoussai pour me rhabiller correctement, alors qu'il se laissait tomber sur mon canapé en grognant. Amusé par son comportement, je me penchai pour déposer rapidement mes lèvres sur les siennes :
« - Promis je fais vite.
- Tu as intérêt ma crevette... »
J'eus un sourire pour lui, avant d'enfiler mon tee-shirt et de me diriger vers ma porte. Je l'ouvris un peu, et alors que je m'attendais à voir l'un de mes voisins chiants, je vis Christian. Christian qui pleurait toutes les larmes de son corps.
Aussitôt, je l'attirai à moi pour l'enlacer. Il s'agrippa à moi de toutes ses forces, et bredouilla à travers ses larmes :
« - Ethan... Il me trompe ! »
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Hey !
En voilà une arrivée dramatique ! xD
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