26

En un instant, je vis le visage de Julien se superposer à celui de Gaétan. C'est ce qu'il m'avait dit, lui aussi. Et je l'avais cru, et j'avais trop souffert. Alors qui me disait que Gaétan n'était pas comme ça, qu'il ne voulait pas que mon corps ?

Sans réfléchir, je me levai, m'éloignant de lui, mais n'eus pas le courage de trop m'éloigner. Comme le faible que j'étais, je me retrouvai dos à lui, essayant de cacher mes sanglots. Mais mes épaules tressautaient, et je laissai parfois échapper des couinements.

J'entendis Gaétan bouger, et doucement, des mains se posèrent sur mes épaules. Elles glissèrent le long de mes bras, avant d'enlacer ma taille avec une douceur que j'appréciais. Et le corps chaud de Gaétan se colla contre mon dos tandis qu'il me serrait contre lui. Sa tête se posa sur la mienne, et il souffla :

« - Ne pleure pas, la crevette... »

Son souffle dans mes cheveux était apaisant. Son corps contre le mien était apaisant. Ses mains qui frictionnaient doucement mes hanches étaient apaisantes. Gaétan était apaisant. Sans pouvoir me retenir, je me retournai pour me blottir contre son torse en sanglotant.

Il me serra aussitôt contre lui, caressant mes cheveux avec douceur. Le nez contre son cou, j'inspirai son odeur masculine, essayant de me calmer pour ne pas tremper son pull de mes larmes. Et je bafouillai :

« - Je... Je ne sais pas, je...

- Ne t'inquiète pas. Prends tout le temps qu'il te faut pour réfléchir. »

Julien ne m'avait pas laissé de temps. Après m'avoir avoué que je lui plaisais, il s'était empressé de m'embrasser. Et je m'étais senti obligé de répondre par l'affirmative.

Agrippé à son pull, serré contre lui, protégé par ses bras, je me sentais bien. Mes pleurs se calmèrent peu à peu, et je finis par renifler à intervalles réguliers, profitant de la chaleur que dégageait Gaétan. Et je m'autorisais à m'avouer que j'étais bien dans ses bras. J'aurais voulu y rester toute ma vie, sans bouger, sans parler.

Mais, trop rapidement, Gaétan m'écarta de lui, et prit mon visage dans ses mains pour essuyer mes larmes. Chacun de ses contacts avec ma peau provoquait en moi un frisson agréable. J'étais perdu dans tout ce que je ressentais. Réellement perdu.

Je vis son sourire devenir triste, et il soupira :

« - Je vais te laisser. Tu as sûrement des choses à faire. »

Sous mon regard attristé, Gaétan s'éloigna, retournant près de la porte pour mettre ses chaussures et son manteau. Puis il posa sa main sur la poignée, sûrement pour l'ouvrir.

Sans réfléchir, uniquement guidé par mon corps, je me précipitai vers lui. Il se retourna de surprise en m'entendant, mais sans lui laisser le temps de parler, je me pendis à son cou et pressai mes lèvres sur les siennes.

Le baiser était doux, bien plus doux que celui de la boite de nuit. J'avais l'impression de fondre de bonheur entre ses mains, uniquement grâce à la pression de ses lèvres contre les miennes. Ses lèvres douces.

Aussitôt, en prenant conscience de ce que je venais de faire, je m'écartai brusquement de lui, et fis face à son regard bleu amusé. Mortifié, je pressai mon visage contre son torse, comme pour me cacher. En riant, Gaétan me serra contre lui, et déclara à mon oreille de sa belle voix :

« - Je n'attendais pas de plus belle réponse... »

Il embrassa ma tempe, m'arrachant un souffle satisfait. Dieu que j'aimais lorsqu'il me tenait ainsi dans ses bras... Je n'avais jamais ressenti ce sentiment avec une telle puissance. Lorsque j'étais avec Julien, je me sentais bien, j'avais l'impression qu'il comblait mon manque d'affection. Mais ce n'était qu'une façade, comme tout ce que j'avais connu de lui.

Sans prendre le temps de réfléchir, je le suppliai presque :

« - Reste... »



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Hey !

Enfin le baiseeeeeeeeeer !!!!!


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