12
Gaétan me fit asseoir sur mon canapé, et m'ébouriffa doucement les cheveux. Malgré mes larmes, qui commençaient à s'apaiser, je vis son regard rassurant. Il enleva mes chaussures et mon manteau, avant de me sourire. Puis il s'éloigna un instant, avant de revenir et de m'emmitoufler dans ma couette. Puis il partit vers la cuisine.
Resté seul, je me recroquevillai sur moi-même, et passai mes mains tremblantes sur mes joues, essayant de regagner un peu de dignité. J'entendais Gaétan s'affairer dans la cuisine, et il finit par revenir, une tasse dans les mains. Il la déposa devant moi, avant de s'asseoir à mes côtés :
« - Bois ça, ça va te faire du bien. J'ai trouvé ce thé dans tes placards. »
L'odeur du thé à la vanille me parvenait déjà. Je retins une grimace, et pris la tasse pour y tremper mes lèvres. La première gorgée ne me dérangea pas. C'était buvable. La deuxième fut déjà plus écœurante, et dès la troisième, j'eus envie de vomir. Je déposai la tasse sur la table basse avant de murmurer :
« - Je déteste ça... »
Aussitôt, Gaétan prit la tasse avant de retourner dans la cuisine. Et je le vis jeter le thé dans l'évier. Je m'écriai immédiatement :
« - Non ! Il ne faut pas jeter ! »
Il reposa la tasse, avant de revenir vers moi, agacé :
« - Pourquoi t'achètes ce truc si t'aimes pas ?
- C'est le moins cher... avouai-je dans un murmure honteux. »
Je l'entendis nettement soupirer. Il revint vers moi, et se rassit à mes côtés avant d'enlever son bonnet pour se passer une main dans ses cheveux. Ses cheveux vert pâle. Mes yeux s'agrandirent. Cette couleur lui allait tellement bien, il devenait encore plus beau ! Je suivis ses doigts du regard tandis qu'il tortillait quelques mèches de cheveux, avant de baisser les yeux lorsqu'il se tourna vers moi. Il était si intimidant, mais si... Fascinant !
Sans un mot, il se releva, et passa ses mains sous mon canapé. Et le clic-clac se déplia. Je me remontai alors qu'il le bloquait, et serrai la couette contre moi, enfouissant ma tête dans l'oreiller. Et sous mon regard stupéfait, il enleva son sweat, me révélant un tee-shirt noir.
Bouche bée, je l'observai, mais repris mes esprits lorsqu'il déboutonna son pantalon. Aussitôt, je me détournai, roulant sur le flanc en remontant la couette jusqu'à mon menton :
« - Mais... Qu'est-ce que tu fais ?
- Plus aucun bus ne doit passer à cette heure. Alors je me déshabille pour dormir ici. »
Je l'entendais s'affairer, et finis par me retourner en fixant la couette pour ne pas voir son corps :
« - Mais je n'ai pas de place !
- Eh bien je dormirai avec toi. Comme ça on se réchauffera, vu que t'as pas l'air d'avoir de chauffage.
- Mais... »
Je ne savais que dire. Je ne pouvais pas le mettre à la porte, pas après ce qu'il avait fait pour moi. Mais... Dormir avec lui ? Je ne le connaissais pas !
Je le sentis soudain soulever la couette, et le clic-clac s'affaissa sous son poids. Je me retournai aussitôt, lui tournant le dos avec honte. Déjà, sa chaleur me parvenait. Je me sentis rougir, et m'en voulus d'apprécier une telle proximité. Et je l'entendis bouger, avant que la lumière ne s'éteigne.
Aussitôt, je serrai la couette entre mes doigts, extrêmement mal à l'aise. J'avais l'impression que Gaétan était près, trop près de moi. Tout mon corps était crispé d'appréhension. Et je sursautai en sentant sa main se glisser dans mes cheveux :
« - Détends-toi la crevette. Tu dois dormir. »
Sa main commença à tracer des cercles apaisants sur mon crâne, et je fermai les yeux d'aise. J'adorais lorsqu'on me faisait ça. Inconsciemment, je me penchai légèrement en arrière, plus vers lui, et lâchai un soupir heureux. J'étais si bien, massé par ces doigts agiles... Je ne me sentis pas m'endormir, et sombrai avec bonheur.
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Hey !
C'est qu'il est sympa Gaétan ! ^^ Et anecdote véritable : c'est ma réaction quand je bois le thé à la vanille de chez ma pote xD
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