Chapitre 4
Levé cinq heures du matin, puis six heures de route...
La matinée avait été très longue. J'avais préparé mes valises tard hier soir et j'étais exténuée, je n'avais pas dormi de la nuit. L'excitation était à son comble. Ma mère n'avait pas pu nous accompagner car elle devait aller au bureau tôt ce matin, alors j'ai fait le trajet seule avec mon père, dans le plus grand et absolu des silences.
Jean était partie voir sa copine pendant un weekend alors je n'ai pas pu lui dire au revoir. C'est absurde, mais ça m'a rendu triste. J'avais emporté la moitié de ma chambre pour me souvenir de tous ces petits détails qui faisaient mon bonheur. Les plats de maman vont me manquer, ainsi que les sauts d'humeur constants de Jean... Je tacherais de les appeler tous les deux jours si mon emploi du temps n'est pas trop chargé...
Il me fixait dans le rétroviseur, scrutant chaque changement d'émotions. Je pense qu'il tentait de me rassurer mais il n'en avait pas l'habitude.
Nous étions presque arrivés sur le parking, lorsqu'il parla enfin :
- Ça va aller ? Je veux dire, tu crois que tu vas te faire des potes, et réussir à tenir le rythme ?
- Papa, je te l'ai dit cent fois... Je stresse déjà pas besoin de m'en rajouter. Pour les amis et le rythme je ferai avec et à ma manière...
Tu as vu la brochure ? Les chambres ont l'air gigantesques et les salles de bain sont par chambre, il n'y aura pas de douche commune ! Ce discours était plus censé me rassurer plutôt que mon père mais je ne crois pas qu'il s'en était aperçu... On est deux par deux, et il y a un étage pour les filles, un étage pour les garçons... Cette académie a l'air incroyable ! J'ai hâte de m'y installer, continuais-je enthousiaste.
- Tu téléphoneras à tes vieux parents quand même n'est ce pas ? M'interrogea mon père ému.
- Mais bien sûr ! Mon vieux père préféré ! Tu auras des nouvelles tous les deux jours ne t'inquiète pas...
Nous descendons de voiture et nous dirigeons vers la salle de réception. Elle est grande et somptueuse, avec des tables en bois vernis, des chaises en velours rouges, et un buffet de la taille de mon salon. Des cupcakes, gaufres, gâteaux, donuts et cookies y étaient alignés, tous plus appétissant les uns que les autres.
Je venais de me séparer de mon père qui devait suivre une réunion qui expliquait comment allait se passer l'année et toutes les affaires lorsque je remarquais un attroupement près du buffet.
- Dépêchez-vous il n'y en aura pas pour tout le monde, lança une deuxième année
- Ça a l'air délicieux n'est ce pas ? M'aborda une jeune fille rousse. Tu viens on va se servir. Elle me conduit en se frayant un chemin à travers la foule.
Les gens s'écartaient sur notre passage, impressionnés.
- Je peux savoir pourquoi tout le monde nous laisse passer comme si nous étions reines ?
- Ah ! Répond-elle, amusée, mon père une grande figure d'influence dans le milieu de la danse...
- J'ai une question... Combien-y-a-t-il de cursus dans cette académie ?
- Oh ! Ils sont nombreux;
Il y a le cursus danse dans lequel je suis et je suppose que toi aussi, il y a le cursus chant, le cursus comédie musicale aussi. Je précise qu'il est différent du cursus chant, qui fait aussi de la chorale, et le cursus composition.Ah ! Et j'oubliais, l'un des plus important, le cursus théâtre. Voilà, ils sont au nombre de cinq.
Puis, le brouhaha se tu. Je regardais aux alentours, étonnée
- Viens, me dit-elle. La directrice de l'académie va faire son discours de début d'année sur l'importance de la ponctualité, le respect des autres ainsi que la perfection avant que la responsable des dortoirs ne nous attribue notre chambre. Je ne connaissais personne, ce qui m'inquiétait au plus haut point, et je ne pense pas que je serais avec la fille que j'ai rencontré tantôt.
Un quart d'heure plus tard, nous attendions sagement être appelé pour prendre l'ascenseur et être conduit dans notre chambre.
- Au fait ! M'interpella-t'elle avant que je ne monte. Je m'appelle Céleste !
****
La pièce était vaste, une armoire, un placard, un lit double, un lit superposé, une télé ainsi qu'un tapis étaient disposés de part et d'autre dans la pièce lui donnant un air chaleureux.
- Voici votre chambre, me dit la responsable de dortoir. Vous la partagerez avec deux autres personnes qui arriveront d'une minute à l'autre. Pour ce qui est des devoirs, vous devrez les effectuer chaque soir dans la salle commune.
Votre valise a été déposée juste là, ajouta-t-elle en désignant le coin près de l'armoire. Pour toute question, venez à l'accueil. Ah, et soyez prête pour le dîner d'accueil ce soir à vingt heures, conclut-elle
- Bonjour ! Me saluèrent deux voix à l'unisson
- Salut ! Répondis-je timidement.
- Je pense qu'on devrait se présenter, dit la première, dynamique. Je m'appelle Lya ! Et j'ai douze ans. Et je suis en cursus danse .
- Très bien, enchaîna la deuxième, elle affichait un air méprisant. Je m'appelle Alison et je suis en cursus chant, c'est ma première année. Oh ! que des minus dans ma chambre. Super.
Lya et moi primes un air horrifié. La terreur devait se lire sur notre visage car notre colocataire nous déclara soudain :
- Je blague mes coloc' préférées !
Nous soupirâmes de soulagement. En une heure à peine, nous avions déjà eu une fausse frayeur. Mon séjour à l'académie promet...
- Il me semble que tu ne t'es pas présentée, dit Alisson en me désignant. Tu as l'air timide ! On est amies ?
- Ah oui bien sûr ! Je m'appelle Mel et j'ai onze ans. Apparemment je suis une des plus jeunes de l'académie... Et... Je suis en cursus danse !
- Super ! Répond Lya, on sera ensemble !
Nous sautâmes de joie pendant cinq minutes, avant de nous mettre à défaire notre valise.
- Prem's sur le lit du haut ! Clamait Lya.
- Ah non, pas question ! Protestais-je. Je suis la benjamine, ce lit me revient de plein droit !
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