Le lendemain et bien j'ai vécu la journée la plus fade de ma vie, tu n'avais manger avec moi que pendant 2 jours et pourtant je m'étais habitué à ta présence...

Alors moi petit être que je suis était seul, au seul endroit où je me sentais "détendu", sous un arbre dans la cour. Je regardais le ciel blanc d'hiver. J'avais un peu froid mais j'étais bien alors je m'en foutais.

À la fin des cours, je rentrai chez moi comme d'habitude, à bord de mon vélo je pédalais pour me réchauffer.
C'est alors que je vis une grande perche marcher avec des écouteurs.

La première chose que je me suis dit était "Qu'est-ce qu'il faisait ici cet enfoiré de Tsukishima ?".
Et sans même savoir pourquoi je me mis à aller vers lui. À lui aussi je devais m'excuser. 
Alors je pédalais plus vite que lui ne marchait et fis un dérapage pour m'arrêter devant lui. Je descendis de mon vélo et le regardai dans les yeux.

- Yo.

Il me regardait sans bouger et j'avais ce sentiment qu'il me mettait au défi de continuer à lui parler.
C'est vrai qu'on avait pas été super pote jusqu'à ce moment, et on ne l'est toujours pas.
Lorsqu'il me vit il enleva son casque et parla :

- Qu'est-ce qu'il veut le nain ?
- Je souhaite mettre les choses au clair.
- Il me semble que tout est clair.
- Nan j'crois pas.

Il m'avait contourné et marchait comme tout a l'heure le casque sur ses oreilles.
Et encore une fois j'ai écouté mon cœur et lui ai attrapé la veste.

- Je pense que tu penses quelques choses  de faux ! Disais-je.
Je devais le dire.

Il retira une seconde fois ses écouteurs d'un seul côté cette fois. Il me répondait sans la moindre once d'hésitation :

- Me dire quoi ? Que t'as volé mon mec ? Que t'es désolé ?
Il s'était retourné violemment et me regardait les yeux neutres sans aucunes émotions.
Si je ne lui disais pas je ne pourrai pas me le pardonner.
- J-je ! Je... JE NE SUIS PAS INTÉRESSÉ  PAR KAGEYAMA !!! ALORS S'IL TE PLAÎT REPARLE LE LUI !! Criais-je de toutes mes forces dans l'espoir de l'atteindre.
- Wow quel détermination. Mais dommage que ça ne sert à rien. Tu peux le prendre ton roi, de toute façon je comptais le larguer.
- Q-quoi...?!

Cette nouvelle m'avait dépitée, ces quelques efforts réduits à néant par de simples mots. J'étais aller jusqu'à mentir pour que tu lui reparles Tsukishima.

- J'ai trouvé quelqu'un de bien mieux que lui, plus beau, plus grand, plus fort. J'attends juste qu'il quitte son mec. Reprit-il.

Je ne sais pas à quel point j'étais choqué mais le pire n'était pas arrivé.
Entendre le bruit de canettes dans un sachet en plastique tomber et de voir derrière la personne à qui l'on compte le plus dépité sur le point de pleurer me rendait encore plus mal à l'aise.

Je me sentais encore plus coupable d'avoir permis à Kageyama d'entendre toutes ces paroles affreuses.

- C'est comme ça que tu te la joues ? J'me disais bien que  t'était plus distant après notre match contre Nekoma. C'est qui ? Yamamoto ? C'est pas trop ton style nan ? Kuroo c'est ça ? De toute façon je l'ai toujours su que t'étais qu'une pourriture. S'efforça Kageyama d'admerte.

Il ne pouvait rien faire d'autre que de rester digne, tu ne pouvais que l'insulter et moi avec.

- K-kageyama...
- Toi aussi tu t'es bien foutu de ma gueule hein ? À t'amuser et moquer de moi, à me faire croire que tu étais en détresse alors que t'es plutôt potes avec eux nan ?
- N-nan...! J-je... J'me suis pas foutu de ta gueule !

Mes larmes coulaient sans que je ne puisses les arrêter. J'étais si pathétique. Incapable de supporter des petites paroles. J'avais pourtant entendu pire.

- Et bah super que veux-tu que je fasse ? Que j'te crois après tous ce que je viens d'entendre ? Tu sais j'comptais venir chez toi pour m'excuser de mon comportement. Mais on dirait que tu t'amuses bien sans moi.

Il m'avait balancé ça comme une évidence. Mais ça n'en était pas une pour moi à ce moment. Je pensais qu'il allait m'écouter et qu'on allait redevenir pote, qu'on serait ami.  Ami seulement car je n'espérais pas plus.

Il s'en alla la tête haute mais les yeux sans aucune lumière.

Quand à moi, je sentais une douleur insupportable qui me faisait suffoquer. J'avais du mal à bouger et mes membres étaient ankyloser.
Mes larmes coulaient à fleau et je me sentais perdre le contrôle sur mon corps avant de m'évanouir sur le bitume.
J'entendais la voix de Tsukishima m'appeler puis plus rien.

Une crise d'angoisse.

Pourquoi?
J'angoissais pour la suite.

Qu'est-ce qui provoquait ça ?
Je me demandais si Kageyama allait faire comme eux.

S'il allait m'harceler lui aussi.
Bien sûr que oui.

S'il allait me détester comme tout les autres.
Il me haïssait déjà.

Mais lui, il avait le droit de me haïr, de vouloir me tuer.
Il avait déjà tant de droit.

S'il le voulait, je mourrai avec plaisir si cela peut apaiser la souffrance de son âme et de mon cœur.
Je souffre déjà pourquoi continuer.

Je pourrai tout recommencer, dans une autre vie.
Avec un nouveau moi.

Dans une vie où je serai plus grand, plus fort, plus beau.
Avec un nouveau lui.

Une vie où je ne serais pas moi mais quelqu'un d'autre.
Une vie où nous serons tout les deux ensemble.

Une vie avec une grande famille.
Créer une famille avec lui.

J'aurai deux sœurs, une aînée et une cadette ainsi qu'un petit frère.
On aurai deux filles et un fils aîné.

On serait une grande famille, uni !
On serait une grande famille heureusement.

J'aurai aussi un papa et une maman qui s'aiment et l'on ne vivrai pas dans le besoin.
Il serait un père admirable et l'on s'aimera comme à notre rencontre toujours en cou- vrant de cadeaux nos enfants.

J'aurais aussi une petite amie belle et gentille qui me soutiendrait dans toutes mes actions.
Une meilleure amie belle et avec un fort caractère qui me soutiendrait dans les mauvais moments.

Un meilleur ami dévoué et drôle qui me réconfortera dans les mauvais moments.
Un meilleur ami drôle et protecteur qui souhaitera tabasser toutes les personnes qui m'auront fait du mal

Ça serait vraiment la vie parfaite.
Ça sera notre vie à nous deux

J'ai besoin de quelqu'un qui m'aime même lorsque je ne suis plus moi.
J'aimerais quelqu'un qui m'aime sincèrement.