38. Département de la justice magique
Je soupire en me levant ce matin. Aujourd'hui, la réalité me rattrape. Je vais devoir travailler avec comme collègue principal, Drago. Moi qui espérait tellement que notre relation s'améliore grâce à ce stage, il a fallu que j'aille tout gâcher. J'ai bien peur que notre relation soit bien plus glaciale qu'elle ne l'était au début de notre coopération.
Je me dirige vers le bureau du ministre qui comme tout les dix jours nous donne notre affectation et les documents adéquats pour les dix prochain jours.
Moi : Bonjour, Monsieur le ministre.
Kingsley : Bonjour, Mademoiselle Cristal.
Drago arrive, lui aussi, juste après.
Drago : Bonjour, Monsieur le ministre, Marina.
Il me fait un signe de la tête en guise de bonjour et je réponds de la même façon.
Kingsley : Bonjour, Monsieur Malefoy. Bien, cette semaine sera un peu différente pour vous deux car vous allez travailler dans le département de la justice magique. Mademoiselle Cristal, étant donné que vous avez votre formation d'aurore, vous passerez votre semaine à travailler comme tel, votre présence est requise au bureau des aurores pour une mission de la plus haute importance. Et vous Monsieur Malefoy, vous travaillerez donc seul, dans le service des usages abusifs de la magie.
Le ministre nous fait par des dernières formalités et nous laisse partir. Je vais donc rejoindre les autres aurores pour commencer la mission. Je suis contente de ne pas devoir travailler avec Drago cette semaine. Je sais que je ne pourrais pas éviter l'inévitable toute ma vie mais dix jours de répits nous ferons du bien à tous les deux.
Harry : Prête pour ta première journée en tant qu'aurore ?
Moi : Et comment, j'ai hâte !
Ron : Tant d'enthousiasme, c'est mignon. Ce n'est que premier jour, ma chère.
Moi : Comment pourrais-je changer d'avis ? Je vais travailler toute la semaine avec mes deux aurores préférés.
Nous rigolons tous les trois et allons travailler parce que nous sommes quand même là pour ça !
***
Les jours passent et mes dix jours chez les aurores touchent à leur fin. Il me reste maintenant plus que vingt jours de stages dans les deux derniers départements. Je suis quand même contente que ça s'arrête mais ce moment de réflexion m'aura fait du bien... du côté carrière en tout cas.
Harry : Alors ces dix jours comment tu les as trouvé ?
Moi : Génial ! On le refait quand tu veux.
Harry : On pourra le faire tous les jours quand tu deviendras aurore.
Moi : Ça m'étonnerai qu'on est, tous les jours, des ex-mangemorts aussi coriaces à aller combattre.
Ron : Comment fais-tu pour apprécier ce genre de boulot alors qu'on a passé notre adolescence à tout faire pour les en empêcher.
Moi : Je ne sais pas, c'est vrai qu'avant je n'aimais pas ça du tout et je suis très heureuse que toutes ces guerres soient finies mais de je trouve que c'est cool de temps en temps.
Ron : Mouais.
Ron me regarde d'un air pas du tout convaincu ce qui me fait rire.
Moi : Ça m'avait manqué de travailler avec vous !
Harry : À moi aussi ! Mais demain retour à la réalité, il te reste deux semaines.
Je pousse un long soupire.
Moi : Ne me rappelle pas ce calvaire s'il te plait.
Ron : Je croyais que ça allait mieux avec Malefoy !
Moi : Ça, c'était avant.
Ron : Quoi ? Qu'est e que tu-
Moi : Je dois y aller, bisous !
Je leur envoie un baiser et m'en vais, les laissant eux, et leur tête ahuri, seuls dans le couloirs.
***
Ce matin, je vais déjeuner avec mon père avant d'aller au travail, j'ai vraiment besoin de parler à quelqu'un avant de continuer mon stage collaboratif.
Quand je rentre dans la boulangerie-restaurent, mon « père » -ça fait toujours bizarre de l'appeler comme ça- est déjà assis à une table.
Henry : Bonjour, ma chérie.
Moi : Bonjour, papa.
La façon dont je lui dit dois lui sembler fausse car il s'empresse de me dire.
Henry : Tu sais, tu n'es pas obligé de m'appeler comme ça, tu peux simplement m'appeler Henry.
Moi : Non, ça va, je vais m'y habituer mais merci, c'est gentil de te montrer compréhensif.
Henry : C'est normal. Viens, assieds-toi.
Nous commandons notre petit déjeuner et commençons à discuter. J'ai appris que pendant toutes ses années mon père avant veiller sur moi de loin grâce à certains de ses amis. Mais, il m'a quand-même demander de lui raconter tout ce qu'il avait loupé, du début à la fin, dans les moindre détail.
Nous avons discuté comme ça pendant un long moment et il est bientôt temps pour moi d'aller au ministère. Je souffle un peu triste de devoir partir maintenant.
Henry : Tout va bien ?
Moi : Oui, je n'ai juste pas envie de partir.
Henry : Ne t'en fais pas, on se revoit quand tu veux. Dans cinq minutes même, si tu le veux.
Je rigole à sa remarque.
Henry : Tu es sûre que c'est la seule chose ?
Moi : Tu m'accompagne jusqu'au ministère ?
Henry : Bien sûr !
Nous sortons du restaurant et commençons à marcher vers l'entrée du bâtiment magique.
Moi : Papa ? Est-ce que ta relation avec maman a toujours été simple ou est-ce que ça été difficile ?
Henry : Qu'est-ce que tu veux dire ?
Moi : Vous êtes allés à l'école en même temps ?
Henry : Oui.
Moi : Mais vous n'êtes pas tout de suite tombé amoureux ?
Henry : Exact !
Moi : Alors, quand c'est arrivé, vous êtes directement allé l'un vers l'autre ou est-ce que maman t'as repoussé... ou l'inverse ?
Henry : Il est vrai que ta mère m'a repoussé, plusieurs fois. Mais, j'ai l'impression que ce n'est vraiment ce qui t'intéresses...
Je continue en faisant abstraction de la fin de sa phrase.
Moi : Et tu n'as jamais été blessé, tu n'as jamais perdu espoir ?
Henry : De temps en temps, je perdais un peu espoir mais j'aimais tellement ta mère que je n'ai jamais abandonné et ça a payé comme tu peux le voir.
Je souris légèrement en le regardant parler. Je peux sentir tout l'amour qu'il avait et qu'il a encore pour elle.
Henry : Mais, maintenant, tu vas me dire qui est la raison de tes questions ?
Moi : Drago Malefoy.
Henry : Le fils de Narcissa !
Moi : Ça a l'air de te surprendre.
Henry : Un petit peu, tu es amoureuse de lui ?
Moi : Heu...je... oui.
Henry : Mais tu l'as repoussé ?
Moi : Oui et il m'a dit que ça l'avait blessé parce que ce n'était pas la première fois que ça arrivait.
Henry : Si tu regrettes dit le lui.
Moi : Je ne sais pas si c'est une bonne idée...
Henry : Tu n'as plus rien à perdre. Mais si tu n'es pas prête ne le fais pas.
Moi : Merci, papa.
Nous arrivons devant l'entrée secrète du ministère, j'embrasse mon père et lui dis au revoir avant de rentrer.
***
Après la discussion avec mon père, je me repasse ses dernières phrases en boucle dans ma tête. J'aimerai lui dire tout ce que j'ai sur le cœur mais le problème c'est que quand j'essaie de lui parler de quelque chose d'important, j'ai la fâcheuse habitude de dire n'importe quoi.
En plus, ce matin, Drago n'a fait que me regarder deux secondes pour me dire bonjour avant de détourner expressément les yeux. Alors, je doute qu'il puisse m'écouter assez longtemps avec ce que j'ai à lui dire.
Pour le moment nous sommes assis l'un en face de l'autre derrière deux bureaux et Drago semble étrangement passionné par les dossiers qu'il tient dans les mains.
Je soupire, si je ne lui dis pas maintenant, je ne lui dirais sûrement jamais... j'étais à Gryffondor je suis censée être courageuse, non ?
Moi : J'ai été stupide et égoïste !
J'ai dit ça si vite que Drago sursaute. Il ne s'attendait pas à ce que je parle.
Moi : Je n'aurais jamais du te repousser. Je... je ne pensais qu'à moi et en plus de ça, je pensais mal. Je pensais que je ne pourrais pas être heureuse avec toi mais la vérité, c'est que sans toi, je suis malheureuse.
Il me regarde mais son regard est vide .
Moi : Je t'aime...
Son regard change même s'il essaie de le cacher.
Moi : Et je regrette, je regrette tellement de t'avoir brisé le cœur et je pense que tous le mots de la terre ne seront jamais assez puissant pour dire à quel point je m'en veux. Je suis désolée... et si tu pouvais me laisser une dernière chan-
Drago : Non. Parce que ça se passera exactement comme toutes les fois précédentes. Tu me rejettes, on se dispute, on se réconcilie et tu me rejettes encore, on se redispute, on se re-réconcilie et tu me re-rejettes. Ça depuis le début et j'en ai assez. Je ne te laisserais pas me briser le cœur encore une fois.
Et il part sans dire un mot de plus.
***
La journée se termine et Drago n'est pas revenu depuis que nous nous sommes parlés. J'ai dû faire plus que le blesser pour qu'il réagisse comme ça. Mon cœur se serre à cette pensée. Je m'en veux vraiment et je ne sais pas comment me faire pardonner. Hermione m'avait dit de ne pas être trop impulsive, je ne l'ai pas écouté et j'ai fini par tout gâcher. Encore...
Je repense à ce que m'a dit Blaise l'autre soir dans son bar. Il faut que j'admettes la raison pour laquelle je l'ai repoussé...
***
La semaine est passée et j'ai déjeuné presque tous les matins avec mon père, on parle beaucoup de maman et je vois que ça lui fait du bien d'enfin pouvoir parler d'elle à quelqu'un. Et moi, ça me fait du bien d'entendre quelqu'un parler d'elle surtout de cette manière. Comme ça, j'ai l'impression de la connaitre même si je ne l'a verrai jamais en vrai.
Et puis, je n'ai toujours pas reparler à Drago même si je devrais. Je veux lui laisser un peu de temps pour qu'il se remette de ses émotions. Bon, il n'est peut-être pas dans le meilleur environnement pour le faire étant donné qu'on travaille tous les jours dans la même pièce. Je suis déjà contente qu'il n'est pas demander au ministre de changer de binôme ou de travailler seul.
***
Aujourd'hui, Ginny avait un match de Quidditch, alors avec Harry, Ron et Hermione nous sommes allés la soutenir. En plus, ce match nous fera tous du bien, pour échapper un petit peu à tout ce que nous avons sur les épaules. Parce qu'entre le travail pour mes amis et ma vie personnel, en ce moment, nos émotions sont des montagnes russes.
Le match était génial avec beaucoup de retournement de situation mais au final, les Harpies de Holyhead ont gagné et Ginny a été super comme d'habitude. Son équipe a gagné 350 à 260.
Après, nous avons accompagné l'équipe pour fêter leur victoire. Je me suis beaucoup amusée, ça faisait longtemps que je n'avais pas passé un si bon moment avec mes amis.
Quand je rentre chez moi, il est déjà tard et je travaille demain. C'est ma dernière semaine de stage. Enfin ! Non pas que je n'ai pas apprécié, c'était quand même mon idée à la base mais bon, ça a été de longue semaine et je suis heureuse d'en voir la fin. Et puis, il y a Drago, si ça ne s'arrange pas entre nous pendant cette semaine, peut-être que la distance nous fera du bien à tous les deux, que ce soit pour nous rapprocher ou pour nous séparer encore plus que l'on ne l'est déjà aujourd'hui...
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