Le lundi soir, Hermione et moi nous rendons dans les quartiers du Professeur Slugorn pour sa petite soirée. J'ai hâte ! Nous frappons à la porte et notre maître des potions nous autorise à entrer.

Les quartiers de Slugorn sont très grands. Au centre de la pièce, est installée une grande table ronde, autour de laquelle se trouve déjà McLaggen et notre hôte. Ils sont en pleine discussion.

Slugorn : Miss Granger ! Marina ! Vous voilà ! Installez-vous, je vous en prie.

Il nous indique deux place l'une à côté de l'autre et, heureusement, loin de McLaggen. Nous nous asseyons, quelque peu soulagées. Quelques minutes plus tard, tous les membre du club sont arrivés et nous voilà, Hermione et moi, coincées entre Zabini de mon côté et Hestia Carrow du côté d'Hermione. Ginny est plus ou moins placée en face de nous.

Le repas est délicieux, je dois l'avouer et le début de la soirée n'est pas trop ennuyeux. Ce qui m'énerve, c'est que Slugorn se prosterne devant cet idiot de McLaggen ! Alors que mis à part son égocentrisme, il n'a rien d'exceptionnel.

Plus tard dans la soirée, notre hôte nous présente Gwenog Jones, la capitaine des Harpies de Holyhead. Hermione la trouve un peu trop imbue d'elle-même mais moi, je l'ai trouvé sympathique.

En fin de soirée, Slugorn nous informe qu'il organise une petite fête pour noël et que l'on doit venir accompagner. Ensuite, je sors en compagnie de Ginny et Hermione.

Moi : Je suis contente d'enfin sortir d'ici !

Ginny : Ça devenait vraiment insupportable.

Hermione : Vous comprenez ce que je vis depuis le début de l'année !

Moi : C'est pas comme si c'était la première fois que l'on venait ! Et puis, tu n'as qu'à faire en sorte de te retrouver en retenu à chaque fois que Slugorn fait une soirée. Comme ça, tu auras une excuse pour ne pas y aller.

Hermione : Bien sûr.

Moi : J'essaie de trouver une solution...

Nous rigolons, toutes les trois, en retournant à notre salle commune.

***

Ron : Ce sera une soirée avec tous les chouchous de Slugorn.

Hermione a raconté notre repas de la veille et a parlé de la petite fête de Noël à Ron et ce dernier n'a pas l'air ravi. Pas du tout.

Hermione : Oui, il y aura les membres du club de Slug...

Ensuite, Hermione et Ron commence à se disputer. Je n'écoute plus leur conversation. J'entreprend à essayer d'ouvrir un gousse de je-ne-sais-plus-trop-quoi, que le Professeur Chourave nous a demandé d'ouvrir, il y a déjà cinq bonnes minutes de cela.

Ron : ...Tu voulais m'inviter ?

Hermione : Oui mais si tu préfères que j'essaie de séduire McLaggen...

Ron : Non, j'aimerais mieux pas...

Ron parle très bas, pour ne pas qu'Hermione l'entende. Pendant ce temps, Harry casse le bol dans lequel il est censé mettre la gousse après que je l'ai ouverte. Cependant, le bruit semble rappeler à Hermione notre existence puisqu'elle me prend la gousse des mains et tente, à son tour, de l'ouvrir.

***

Je suis à l'entraînement de Quidditch. Ce matin, Harry est allé voir Dean pour lui proposer de remplacer Katie. Elle est toujours à l'hôpital et ne reviendra malheureusement pas à temps pour notre premier match.

Il faut avouer qu'à trois, Ginny, Dean et moi, nous formons un bon trio de poursuiveurs. De leur côté, les deux batteurs ne se débrouillent pas trop mal. Le seul problème, c'est Ron. Il n'a absolument pas confiance en lui et puisque Ginny est une joueuse extraordinaire, elle marque presque à tous les coups. Alors, après avoir tiré une dizaine de but que Ron n'a pas su rattraper, celui-ci devient nerveux.

Nous continuons l'entraînement. À la fin, Harry nous félicite en nous disant que nous avons tous fait du bon travail. Mais tout le monde sait qu'il ment au sujet de Ron, pour ne pas le décourager.

Quand toute l'équipe est sortie du vestiaire, Ron dit qu'il a été nul mais Harry nie complétement. J'aide mon meilleur ami à réconforter le sien pendant que nous retournons à la tour de Gryffondor. Arrivée au deuxième étage, Ron semble, enfin, joyeux mais plus pour longtemps car quad Harry écarte la tapisserie qui masque notre passage secret habituel, nous tombons sur Dean et Ginny en train de s'embrasser.

Ron : Hé là !

Ginny : Qu'est-ce qu'il y a ?

Ron : Je ne veux pas voir ma propre sœur bécoter les gens en public.

Ginny : Ce couloir était désert avant que tu n'arrives !

Dean paraît mal à l'aise, il ne sait pas où se mettre.

Dean : Heu... viens, Ginny. On n'a qu'à retourner dans la salle commune...

Ginny : Toi, vas-y ! Moi, je dois parler à mon cher frère !

Dean part vers la salle commune ce qui apaise légèrement Harry, mais pas du tout Ron.

Ginny : Bon, alors ! On va mettre les choses au point tous les deux, un fois pour toutes ! Je sors avec qui je veux, ça ne te regarde pas Ron ...

Ron : Si, ça me regarde ! Tu crois vraiment que j'ai envie d'entendre dire que ma sœur est une...

Ginny : Une quoi ? Une quoi exactement ?

Harry : Il ne pense pas ce qu'il dit...

Ginny : Bien sûr que si, il le pense. Il le pense tout simplement parce que lui n'a jamais embrassé personne dans sa vie et que le plus beau baiser qu'il n'ait jamais reçu, c'était celui de notre tante Muriel...

Je pose ma main sur ma bouche pour éviter de rire. Je ne veux pas que la situation s'aggrave encore plus.

Ron : Ferme la !

Ginny : Non je ne la fermerai pas ! Je t'ai vu avec Fleur, tu espérais toujours qu'elle te donnerai un baiser sur la joue chaque fois que tu la voyais, c'était pitoyable ! Si tu sortais de temps en temps et que tu avais quelqu'un à embrasser, tu te gênerais moins quand les autres sont en train de le faire !

Ron : Tu ne sais pas de quoi tu parles ! Moi, je ne fais pas ça en public, voilà tout !

Non, tu ne le fais pas du tout, ou peut-être en rêve.

Ginny : Tu as embrassé Coquecigrue, c'est ça ? Ou peut-être que tu as une photo de la tante Muriel sous ton oreiller ?

Ron sort sa baguette et rate de peu Ginny. Harry plaque son meilleur ami contre le mur et le résonne. Ginny reprend de plus bel.

Ginny : Harry a embrassé Cho Chang !

Elle semble au bord des larmes.

Ginny : Marina a embrassé Cédric Diggory et Hermione a embrassé Viktor Krum. Il n'y a que toi qui a l'air de trouver ça dégoûtant, Ron ! Et ça, c'est parce que tu as, peut-être, autant d'expérience qu'un enfant de douze ans !

Elle commence à partir, je me retourne vers Ron.

Moi : Tu es vraiment con, Ron !

Et je rejoins Ginny qui est déjà au bout du couloir.

***

Aujourd'hui, nous avons le match contre Serpentard et Ron semble encore plus en rogne que d'habitude. Ça fait plusieurs jours qu'il est comme ça. D'ailleurs, Hermione n'est même pas descendue avec nous, ce matin. Elle en a marre de la mauvaise humeur de Ron.

Harry tend à verre à notre ami pour lui remonter le morale. Il le porte à ses lèvre mais Hermione, qui vient d'arriver, le stoppe avant qu'il ne puisse avaler une gorgée.

Hermione : Ne bois pas ça, Ron !

Ron : Et pourquoi ça ?

Hermione : Harry a mis quelque chose dans ton verre.

Harry : Pardon !

Hermione : Je t'ai vu !

Harry : Je ne sais pas de quoi tu parles !

Hermione veut répliquer mais Ron ne fait qu'une gorgée de son jus de citrouille. Hermione se penche vers Harry pour que Ron ne l'entende pas.

Hermione : Tu pourrais être renvoyer pour ça !

Harry : Écoute-moi, l'experte ! Tu n'as pas jeté d'autres sortilège de confusion ses derniers temps ?

D'un pas furieux Hermione quitte la grande salle. Harry se retourne vers moi un air innocent sur le visage, il hausse les épaules ce qui me fait rire. Nous terminons de déjeuner avant de nous rendre aux vestiaires pour nous préparer pour le match.

Harry : Une chance qu'il fasse beau, hein ?

Ron : Ouais...

Ginny : Les conditions météo paraissent idéales.

Elle me parle à moi et à Harry sans adresser ne serait-ce qu'un petit regard à Ron.

Ginny : Et vous savez quoi ? Vaisey, le poursuiveur de Serpentard, il a pris un cognard en pleine tête pendant l'entraînement hier et il a encore trop mal pour pouvoir jouer. Et mieux encore, Malefoy est malade lui aussi, il a déclaré forfait !

Moi et Harry : QUOI !

Harry : Malade ? Qu'est-ce qu'il a ?

Ginny : Aucune idée mais c'est excellent pour nous. Ils ont mis Harper à sa place, il est en même année que moi, c'est un idiot.

Étrange que Draco ait déclaré forfait, il a déjà été blessé le jour où il devait jouer contre nous mais il s'était alors arrangé pour qu'il soit reporté. Qu'est-ce qui est plus important que ça, à ses yeux, aujourd'hui ?

Le match commence. C'est Zacharias Smith, que Ginny, Harry, Ron et moi, détestons cordialement, qui remplace Lee Jordan en tant que commentateur.

Smith : Voilà c'est parti ! Je crois que nous sommes très surpris de voir l'équipe que Potter a constitué, cette année. Étant donné les performances inégales de Ronald Weasley à son poste de gardien l'an dernier...

J'essaie de me concentrer entièrement sur le match sans prêter attention à cet idiot de Poufsouffle. Mais sa voix est si forte que même ma concentration ne peux pas mettre le son en sourdine.

Smith : Ah, et voici la première attaque de Serpentard, c'est Urquhart qui fonce vers les buts et... Weasley bloque le tir. Il a parfois de la chance, j'imagine...

Après une demi-heure de jeu, Ginny a marqué quatre buts et moi deux. Alors, Gryffondor mène à soixante contre zéro. Ron aussi a réussi à stopper quelque beau tir mais Smith ne nous lâche pas pour autant et continue de nous dénigrer.

Enfin, Harry attrapé le vif d'or et est acclamé par la foule. Alors que toute l'équipe retourne au sol, Ginny continue sa route jusqu'à l'estrade du commentateur et se fracasse déçu de façon à ce que Zacharias Smith soit touché. Et elle se tourne vers un professeur McGonagall, très en colère.

Ginny : Désolé Professeur, j'ai oublié de freiner.

Ensuite, nous retournons à la salle commune de Gryffondor où se déroule une petite fête pour l'équipe qui vient de remporter son premier match de la saison.