Je suis avec Ginny et Hermione, nous discutons à l'arrière du petit groupement guidé par Monsieur Weasley. Cela fait déjà une petite heure que nous marchons dans l'herbe et escaladons une colline. Ron est tout essoufflé.

Ron : Papa, où allons-nous ?

Monsieur Weasley : Aucune idée !

Ron regarde Harry d'un air ahuri et continue son chemin. Après encore une dizaine de minutes de marche, nous arrivons enfin en haut de cette immense colline. Au somment de cette dernière se trouve un gigantesque arbre, un homme est debout immobile en dessous du végétal, il nous attend.

Monsieur Weasley : Amos !

Amos : Arthur, quel plaisir de te voir !

Monsieur Weasley : les enfants, je vous présente Amos Diggory, un collègue du ministère.

Nous : Enchanté !

Un bruit de branche craque au-dessus de nos têtes et Cédric, un garçon de l'âge de Fred et George, saute du grand arbre.

Monsieur Weasley : Et ce grand gaillard doit être Cédric.

Cédric : oui Monsieur.

Il lui tend la main et la serre. Monsieur Weasley se retourne vers nous.

Monsieur Weasley : je crois que vous connaissez déjà tous Cédric.

Nous faisons oui de la tête.

Cédric : Salut !

Nous lui répondons tous sauf Fred et Georges qui se contentent d'un signe de tête. Je crois qu'ils n'ont toujours pas pardonné à Cédric ce qu'il s'est passé l'an dernier. Je vous explique, Cédric est le capitaine et attrapeur de l'équipe de Poufsouffle et l'an dernier, ils ont battu notre équipe à cause du fait qu'Harry ai été attaqué par des Détraqueurs. Cédric avait attrapé le vif d'or et avait fait gagner son équipe. Et puisqu'Harry n'était pas en mesure de l'attraper, ils ont déclaré que c'était de la triche, etc... Ducoup, voilà la raison de leur colère.

Cédric me sourit et je lui sourit en retour. Hermione et Ginny le regardent avec un grand sourire avant de se regarder en riant. Je suis amusée par leur réaction. Nous reprenons la route toujours dans la même direction que tout à l'heure.

Dans l'après-midi, nous arrivons à côté d'une botte toute délabrée qui se trouvait en haut d'une autre colline. Pourquoi c'est toujours en hauteur ? Cette botte est en fait un porte-au-loin et il est sensé nous amener à notre destination où nous attendent déjà Bill et Charlie.

Je regarde la botte, on dirait vraiment un déchet qu'un moldu aurait laissé tomber sur son passage. Je me positionne devant cette dernière à l'instar du reste du groupe et tend ma main vers l'objet. Harry est perplexe mais fini par mettre sa main sur le portoloin avant qu'il ne disparaisse. Nous tournoyons au même rythme que l'objet.

Monsieur Weasley : À trois. UN. DEUX.TROIS. LÂCHEZ !

Nous nous exécutons à la seconde et tombons par terre. J'essaie tant bien que mal de ne me m'étaler sur l'herbe et parviens à me placer en position grenouille alors que mes amis tombent à plat ventre.

Nous nous relevons quand nous apercevons Monsieur Weasley, Monsieur Diggory et Cédric descendre tranquillement du ciel comme s'il y avait un escalier. Je leur lance un regard stupéfait. Cédric aide Harry à se relever car celui-ci est toujours au col et nous nous tournons vers un camping juste derrière nous. c'est un camping tout à fait normal, moldu... enfin en apparence. Monsieur Weasley passe la barrière magique invisible, à l'œil nu, un grand sourire accroché aux lèvres.

Monsieur Weasley : Les enfants ! Bienvenue à la Coupe du Monde de Quidditch !

C'est magnifique toute cette magie qui vue de l'extérieur n'existe pas. Et les tentes, elles sont minuscules mais magiques, évidemment, quand nous pénétrons dans notre habitation temporaire, elle est encore plus grande que ce que j'avais imaginé. Des grandes chambres, avec plusieurs lits pour chacun d'entre nous, séparé de la cuisine et du salon par des murs en tissus. Il y a également une salle à manger et une salle de bain. Tout ça, était regroupé dans le petit sac à dos de Monsieur Weasley, il y a à peine vingt minutes.

Avant le match, nous allons avec mes trois amis dans un espèce de petit marché auquel nous pouvons acheter des souvenirs des deux équipes qui s'affronteront ce soir. Nous achetons tous les quatre une paire de jumelles magiques qui nous permettra de bien voir les « figures » des joueurs mais aussi de ne perdre aucun mouvement de ce grand match. Ce sera sûrement très impressionnant. J'achète également une écharpe irlandaise alors qu'Hermione, quant à elle, choisit une Bulgare, Harry achète un chapeau bulgare et Ginny, un Irlandais. Ron achète un klaxon ainsi qu'une figurine à l'effigie de Victor Krum, l'attrapeur de la Bulgarie, il est vraiment très doué et d'après Ron, c'est le meilleur attrapeur du monde. Nous verrons ce soir si son affirmation est confirmée.

***

Le match va bientôt commencer, nous nous installons dans les gradins et je commence à discuter avec Cédric en attendant le début du match. Quand le moment arrive, le ministre Fudge présente les deux équipes qui débarquent sur le terrain, les deux pays acclament leur équipe, nous, nous n'avons pas vraiment de préférence entre les deux adversaires mais Fred et Georges ont parié, avec le ministre des Jeux Magiques, que les Irlandais remporteraient la victoire mais que le vif d'or serait attrapé par Victor Krum. Il doit vraiment être très fort pour qu'il parie une chose aussi compliquée.

Le ministre de la Magie dit quelque mot avant de déclarer le début du match.

***

Le match est terminé et c'était le meilleur match auquel j'ai assisté de toute ma vie ! En plus, Fred et Georges avaient vu juste puisque c'est bien l'Irlande qui a gagné alors que Victor Krum a attrapé le vif d'or.

Tout le camp fait la fête, les Irlandais sont si fière d'avoir remporté la victoire, que l'on entend du bruit et des cris venant de l'extérieur. Dans la tente, tout le monde chante et danse. Les garçons charrient Ron qui est « tombé amoureux » de l'attrapeur bulgare. On entend des explosions.

Fred : la fierté des Irlandais qu'est-ce que ça fait !

M Weasley : ce ne sont pas les Irlandais, il faut partir, tout de suite.

Nous écoutons le père de famille sur le chant et sortons de la tente. Dehors c'est le chaos, tout le monde court dans tous les sens, les enfants pleurent car ils sont séparés de leurs parents. Au loin, j'aperçois un groupe de personnes capuchonnés avec des capes noires, au-dessus de leurs têtes, se dessine dans le ciel une marque, la marque des ténèbres. Elle me glace le sang.

Je suis les autres et nous nous dirigeons vers le portoloin que nous avons laissé en dehors du camping ce matin. Malheureusement, je me suis éloignée du groupe, je les ai perdu de vu. J'espère qu'il ne leur arrivera rien. Je vois une petite fille qui est complètement perdue, je m'approche d'elle pour l'aider. Un homme encapuchonné vient dons notre direction. Je prends la fillette dans les bras et cours dans le sens opposé à l'individu. Je m'arrête quand j'aperçois Cédric quelques mètres plus loin. Je dépose l'enfant à côté d'une femme qui l'accompagnait lui et son père. C'est la mère de la petite fille, elle lui court dans les bras.

La femme : merci beaucoup, mademoiselle !

Je rejoins les Diggory et nous essayons de retrouver les Weasley. J'ai peur pour mes amis, j'ai comme un mauvais présentiment. Cédric voit ma peur et me prend la main. Je le regarde et le remercie silencieusement. Après quelques minutes de recherches qui m'ont paru être une éternité, nous les retrouvons tous, sauf Harry.

Moi : Où est Harry ?

Hermione et Ron en même temps : Oh non ! Mais où est-il ?

Monsieur Weasley : Gardons notre calme, nous allons refaire le chemin en sens inverse. Séparons nous en deux groupes pour couvrir plus de terrain. Ron, Marina et Hermione vous prenez à gauche quant à vous, Fred et Georges vous restez avec Ginny. Cédric, Amos et moi allons à droite.

Nous partons donc à gauche pour commencer les recherches.

Moi : HARRY, OÙ ES-TU ?

Hermione : HARRY ?

Ron : OÙ ES-TU ?

Je le vois enfin, il est allongé par terre, je cours vers lui. Et le prend dans mes bras.

Moi : Harry tu vas bien ? Tu m'as fait si peur.

Harry : Je vais bien, ne t'inquiète pas pour moi.

Ron : Qu'est-ce qu'il t'est arrivé vieux ?

Harry : j'étais derrière vous quand quelqu'un m'a fait tomber par terre, puis, quelqu'un d'autre m'a assommé. Après...

Des employés du ministère arrivent vers nous, ils ont l'air en colère, ils sont dirigés par Barty Croupton qui leur ordonne de nous lancer un sortilège. Nous nous abaissons par réflexe. Monsieur Weasley crie à Monsieur Croupton d'arrêter.

M Weasley : STOP, c'est mon fils.

Croupton s'exécute. Il nous regarde d'un œil mauvais.

M Weasley : Ron, Harry, Hermione, Marina, vous allez bien ?

Nous acquiesçons. Croupton reprend la parole.

Croupton : Lequel d'entre vous a fait ça ?

M Weasley : Barty, ce ne sont que des enfants !

Croupton : Ils ont été pris sur les lieux du crime.

Harry : Du crime ? Quel crime ?

Hermione : C'est la marque des ténèbres, son signe.

Harry : Il y avait un homme là-bas, tout à l'heure.

M Weasley : Qui ça, Harry ?

Harry : Je ne sais pas, je n'ai pas vu son visage.

Je regarde Croupton, il n'a pas l'air convaincu. Mais bon, il n'a pas d'autre choix que de nous croire non plus. Il nous relâche et nous partons direction le portoloin où se trouve le reste de la famille.

Arrivé à leur côté, Ginny me prend dans ces bras et me chuchote.

Ginny : J'ai eu tellement peur, je ne vous voyais plus revenir.

Je lui souris, un sourire rassurant.

Moi : Tout le monde va bien.

À la suite de ce malheureux évènement, nous rentrons chez les Weasley0 il est hors de question de dormir dans une tente cette nuit, pas après ce qu'il s'est passé. Nous reprenons le portoloin et rentrons en compagnie des Diggory. Nous finissons par nous séparer d'eux au même endroit que ce matin, près du grand arbre, et nous rentrons à la maison. Je suis épuisée.

Madame Weasley est tout affolée en nous voyant rentrer. Elle a dû être tellement inquiète pour sa famille, elle court vers sa fille pour la prendre dans ses bras puis enlace chacun de ses fils et son mari et termine par nous faire un gros câlin à moi, Harry et Hermione.

Nous montons, enfin, nous coucher après cette longue journée. Je me remémore la soirée dans ma tête. Ces hommes. Ces partisans. Ceux de Voldemort. Ils étaient là-bas. Qu'est-ce que cela signifie ? Et mes cauchemars ? Ceux d'Harry ? Tous cela ne m'inspire rien de très rassurant. Je finis par m'endormir pour replonger dans un de mes nombreux cauchemars...