Hors série [5]

Une amitié douteuse (avec un enfoiré)


Note de l'auteur: Ce chapitre est un hors série et ne s'incruste pas dans l'histoire originelle. Il n'a aucun impact ni ressemblance avec le scénario.
Ceci est une histoire alternative où tous les personnages de "L'histoire d'une soldate" prospèrent dans un autre monde. Ils vivent à notre époque et n'ont jamais été menacé par les titans. C'est-à-dire que leur histoire et les relations entre eux ont été modifié.

Bonne lecture!

Si vous cherchez une intrigue, cette histoire n'en a pas. Mais il y aura une suite à ce couple.


J'avais l'air misérable.

J'étais misérable.
L'air de la fête étudiante était suffocante. Des corps en sueur qui se frottent les uns contre les autres, me poussant l'épaule lorsqu'ils se faufilent. Les lumières stroboscopiques rendent ma vision tachetée et les haut-parleurs tonitruants faisaient battre mes tempes. De plus, je pouvais déjà sentir mon maquillage fondre dans mes pores.

Je fronce les sourcils en croisant le regard de mon ami dès que je fus libérée de la foule, presque adossé au bord d'une baie vitrée.

- Tu as l'air immonde, lui lançais-je avec désinvolte.

Sa frange filandreuse se collait presque à son front moite. Je devinais les litres de bières ingurgités grâce à ses joues rosées. Une trace de rouge à lèvre effacé traînait sur ses lèvres. Cependant les même traces intactes étaient retrouvées dans son cou. Il était tard et croiser Livai témoignant de sa popularité auprès des filles était banal mais je louchais sur ces lèvres féminines d'un mauvais œil.

Je bois les dernières gorgée de mon verre pendant que nous ne nous quittions pas des yeux. Je remarquais un joint coincé entre ses deux doigts. Sa tête devait être dans un désordre absolu mais il se montrait calme.

- Il est tard, soupirais-je.

- Il est juste... une heure du matin.

- Oui, je confirme. J'ai un test demain matin.

- Dans ce cas, rentre chez toi.

C'était bien là le problème: les deux seules personnes que je connaissais à cette fête était Livai (visiblement défoncé) et Hanji. La brune s'était faufilée je ne sais où depuis une heure. Avec elle, rien n'était prévisible et elle pouvait littéralement être partie faire un tour du monde.

J'explique la situation en décollant ses cheveux de son piercing pour les coincer en arrière. Essuyant par la suite ma main sur son tee-shirt. Je pouvais bien être la seule putain de fille à cette soirée qui savait qu'elle pouvait toucher Livai Ackerman sans que celui-ci n'est une once d'envie de la baiser. Il me tendit seulement le joint que je refusais.

- Tu ne peux pas rentrer toute seule?

Je fais volte face quelques instants, cherchant un liquide qui pourrait remplir mon verre. Livai tapa du pied sur un pâque entamé à un mètre de lui.

- Je suis une fille, bourrée, expliquais-je. Et il est une heure du matin.

Cette réflexion força le regard passager de Livai qui découvrit (enfin) ma robe de soirée pailletée.

- C'est vrai, admet-il et la fumée sortit de ses poumons. Ne le prend pas mal, gamine. Mais je pense qu'aucun mec n'essayerait de te toucher avec une perche de dix mètres. Tu es trop flippante.

Je le toise, les sourcils foncés et le regard baissé. Une grimace profonde m'envahit alors qu'il se foutait clairement de ma tronche.

- Tu vois? Ricane-t-il, si un mec vient te parler, tu le fais fuir en courant.

- C'est l'hôpital qui se fout de la charité? T'as une gueule à faire fuir à mort. La personne la moins aimable sur cette terre.

- Oui. Mais les filles n'ont pas peur de m'approcher, fanfaronne-t-il en pinçant ma joue avec ses doigts tatoués.

- Lâche moi, espèce d'enfoiré.

- Admet que j'ai raison et je te raccompagne.

- Je préfère chercher Hanji. Et tu n'étais pas au milieu de...

Mes yeux se tournèrent vers Petra un peu plus loin. Elle nous observait. Je l'avais aperçut presque tout le long de la soirée accroché au cou de Livai. Et les traces devaient sûrement venir d'elle. Ce qu'on pouvait dire, c'est que cette fille était vraiment belle.

- Au milieu d'un truc? Finis-je.

- Petra n'est pas ma copine. Je n'ai pas à me justifier.

Sans rien ajouter, il passa son bras autour de mes épaules pour presque me pousser hors de la pièce. Mon regard croisa celui de la blonde qui semblait déçu que Livai quitte la soirée.

L'air frais est agréable sur ma peau brûlante. Nous étions presque en hiver mais les robes de soirées sont souvent trop découvertes. La ville était vide. On marchait au milieu de la route et je tanguais à cause de l'alcool et mes pieds endoloris par mes talons.

Le silence était calme, le vent balayait les feuilles et ma méfiance est absente. Je sursaute néanmoins quand tout fut brisé dans une réclamation. Je me retourne pour voir Livai cracher dans son gobelet.

- Putain de merde! C'est un cimetière.

Il toussota un peu et j'avoue me moquer de lui. Il n'arrêtait jamais de me charrier sur ma descente.

- Hé, je ne peux plus me voir cette merde, peste-t-il en me passant le verre.

- Euh... Je n'ai aucune envie de tenir ton crachat douteux mélangé à ce cocktail acide.

La toux du noiraud se calma et il pouffa:

- Il m'est arrivé de cracher dans une bouche. La personne ne s'en ait pas plainte.

- Livai, tu es dégueulasse. Et j'ai toujours ce test demain.

- J'ai passé presque tous mes tests avec la gueule de bois.

- Quels tests, pestais-je? Tu es en photographie!

- Et toi, une gamine de merde, soupira-t-il.

Je finis mon verre pour le jeter dans la première poubelle venue. Je grelottais de froid.

Livai n'est pas un ami profond. Juste quelqu'un que je fréquentais de temps en temps. Je ne sais pas vraiment pourquoi car nous n'avions rien en commun. J'espérais devenir médecin et avoir une vie confortable. Il s'espérait tout l'inverse.

La seule chose que nous avions pour seul point commun était notre enfance merdique, qui s'est traduit différemment chez l'un l'autre. Mais je vais vous éviter tous mes cours de psychologie.

Je renifle:

- Désolée pour le truc... sur la photographie. Je ne le pensais pas.

- Je sais. Tu es tellement investie dans tes études que tu ne comprends pas mon quotidien laborieux.

Il marqua une pause.

- J'en ai rien à foutre d'avoir un avenir parfait. Ce qui m'importe, c'est maintenant. Je veux faire l'expérience de tout ce que je peux, tout de suite, l'instant présent. La photographie, c'est littéralement comme des instantanés du présent.

Il s'arrêta au milieu de la route, les mains dans ses poches.

- Ça doit te sembler ridicule comme t'es la définition du pragmatisme.

- Non, en fait...

Je fais une pause, cherchant mes mots. Il se tourna lentement vers moi.

- Je voudrais être plus comme toi, lâchons-nous en même temps.

Il y eut un léger silence. Je déglutis, assez perturbée. Je réalise l'instant d'après que nous étions arrivée devant mon bâtiment.

- Hum...

Pourquoi suis-je aussi nerveuse? C'est juste Livai. Le type mal élevé et un peu connard qui fuit les responsabilités.

Remarquant certainement mon malaise, il esquissa un sourire, amusé. Je pose enfin un pas devant l'autre pour briser la tension.

- Merci de m'avoir raccompagnée. Tu vas retourner à la fête?

- Je n'en sais rien. C'est une proposition pour que je vienne dans ta chambre, ricana-t-il?

Je lève les yeux au ciel en cherchant mes clefs dans ma pochette. Son arrogance est revenue à grands galops.

Évidemment, il prit mon silence comme un refus catégorique, sachant que j'étais un peu trop sérieuse pour rentrer dans son jeu, même si j'aimerai me détendre avec lui.

Je me rapproche de la porte de l'immeuble pendant qu'au contraire, Livai s'en éloignait. Je lui fis un petit signe de la main.

- Bonne chance pour ton test, chérie, s'exclama-t-il. Ah, et remets cette robe, un jour. T'es presque mignonne dedans...

Mes jours s'empourprent et je lui lance un regard mauvais avant de fuir par la porte ouverte. Je l'ai un peu regardé disparaître dans la nuit, certainement pour retrouver Petra à la soirée.

Quelque fois, j'aimerai être un peu facile avec lui.

___

- Livai... Arrête, grommelais-je, le dos courbé contre mon oreiller. Cet épisode est important. Nous rencontrons Sailor Mars.

La main enroulée autour de mes hanches se stoppa. L'autre s'étant apprêté à soulever mon haut pour dégager ma poitrine. Je m'étais enfin manifesté quand j'ai compris son intention lorsque sa bouche s'est entrouverte pour gober mon sein.

- Désolé, gamine, grogne-t-il en se détachant à contre cœur. J'ai été distrait.

Cela faisait deux mois, entre Livai et moi.

Avoir des relations sexuelles, échanger des mots doux et des caresses puis redevenir des amis. Oublier et recommencer.

Des montagnes russes d'émotions sans logique. Coincée dans quelque chose sans but, j'essayais de ne pas penser souvent à cette partie.

Il était facile de se distraire de la vérité quand Livai m'apportait un déjeuner à la pause ou lorsqu'il avait accepté de regarder Sailor Moon dans son intégralité sans trop râler. Au moins, je pouvais prétendre qu'il était à moi dans ces petits moments d'affection. La réalité étant plus douloureuse.

Je soupire lourdement, redressant mon tee-shirt sur mon ventre. Mon cœur battait encore difficilement depuis notre dernier jeu il y a environ une heure. Et le fait qu'il semble plus intéressé par mes seins que le dessin animé n'a pas aidé.

- C'est ta préféré, bougonne-t-il en reposant sa tête sur mon épaule?

J'hoche la tête, le regard vacillant vers lui. Ses mouvements avait fait avancer le bandeau aux oreilles d'ours qu'il avait sur la tête. J'utilise l'une d'entre elles pour le remettre en place.

Malgré sa réputation du plus bel homme de la fac (tout cursus confondus, rappelons le). J'ai découvert que Livai était en fait comme tous les autres hommes.

Il ne savait, par exemple, aucunement se laver le visage.

Je l'ai vu un matin avec horreur se frotter le visage avec de l'eau au dessus de mon lavabo. Avec ses cheveux compris. Je ne pouvais plus laisser se massacre durer. Une commande pour un joli bandeau ours, identique au mien avec des oreilles de chats, a été passée immédiatement.

Il l'a détesté tout de suite, grimaçant quand je l'ai forcé à le porter. Mais après un chantage affectif (sexuel), Livai le portait avec en prime un bon petit masque hydratant.
Il n'a jamais voulu me l'avouer mais il y a pris goût.

- C'est logique, soupira le noiraud. Mars est la planète de la guerre.

Il voulait piquer mes nerfs et c'était réussi. Je lui donne un coup d'épaule en pestant:

- Regarde le film, Ackerman.

- C'est ce que je fais, s'énerve-t-il. J'aime l'animation des années 90. Tout a été fait à la main, tu vois?

Il pointait du doigt le ciel bleu aquarelle qui s'estompait dans un rose orangé, clairement dessiné à la main. C'était un détail que j'avais omis de voir.

- La saturation est plus élevée, donc les couleurs sont plus vives.

Je ne peux réprimer au sourire tremblant qui se forma sur mes lèvres. S'il y avait bien quelque chose qui me faisait craquer chez lui: c'était sa passion et ses divagations artistiques. Il avait d'autres qualités évidemment mais ces idées salaces s'effacent de mon esprit quand je le sens se tourner vers moi:

- Au fait, tu vas venir voir ma vitrine?

Le grand projet de Livai était de créer un portfolio photographique sur un sujet de son choix. Il allait y avoir un joli petit évènement dans la galerie pour exposer son travail et celui de ses camarades de classe. J'ai eu de la difficulté à cacher mon enthousiasme quand il m'y a invité.

Au fond de moi, je ne pouvais me demander si c'était un signe et que mes sentiments étaient réciproques.

- Oui, répondis-je sans entrain. Seulement si tu me dis enfin ton sujet.

- Jamais. Tu ne le mérites pas. Tu attendras, sermonna Livai. D'ailleurs, j'ai besoin d'une autre pho...

La sonnerie de mon portable, notifiant la fin de la minuterie l'interrompit. Il se leva aussitôt du lit, laissant un grand froid à côté de moi en sifflant:

- Enfin, bordel de merde! Je n'en peux plus que tu me tartines comme un bébé!

Il rencontrera mon personnage préféré une autre fois. Il avait clairement l'esprit trop volatile ce soir. Nerveusement, j'appuie sur ma télécommande pour arrêter l'épisode pendant qu'il se regardait dans mon miroir.

Il tira sur sa joue avant de claquer sa langue.

- Cette merde est sèche en plus. D'où ça hydrate?

Je le regarde gratter le masque sur ses sourcils à l'endroit de son piercing sûrement souillé. J'observe discrètement les muscles de son dos se tordre et je reste de marbre quelques secondes. Sur sa peau clair, on pouvait clairement apercevoir les traces de mes ongles et c'était peut-être un peu excitant en y pensant.

- Je peux emprunter ta douche?

Livai n'avait pas réellement besoin de le demander, à vrai dire. Il était devenu un élément permanent dans ma chambre. Chaque fois qu'il s'avait que j'avais pris de l'avance dans mes cours, il était là.

En fait, il n'a même pas écouté ma réponse qu'il est déjà parti se déshabiller.

La pièce se refroidit. Comme mon lit quand il n'est pas là certains soirs. En fait, Livai a juste rendu ma vie fade s'il n'est pas à mes côtés.

Ce manque conduit mes pieds errants vers ma salle de bain. Je le vois déjà sous l'eau. Son corps nu est troublé par les portes de la douche dégoulinantes. Je pose ma main contre l'une d'elles.

- Livai, je peux te rejoindre?

Il me lança un regard en biais, le visage trempé par l'eau chaude. Je regarde ses cheveux coller à son crâne et l'eau ruisseler dans les lignes de son corps, principalement de ses muscles saillant.

- Je ne refuserais jamais une occasion de voir tes seins.

J'hausse un sourcil puis retire un à un mes habits sous son regard rêveur. Ce que j'aime sous la douche, c'est que son expression et la chaleur humide lui donne les mêmes airs que lorsqu'il me fait l'amour.

Je vins gratter les quelques restes du masque sur sa peau désormais douce. Il se penche dans ma paume, ses lèvres poursuivant mon doigt pour y déposer un baiser.

Je m'éloigne, l'esprit mélancolique. Pourquoi rendre les choses si difficiles?

- D'accord, soupira-t-il en attrapant un gant et une bouteille à ses côtés.

- Livai, c'est du shampoing, protestais je.

Pour peu qu'il s'en soit mis sur le visage, il regarde la bouteille excédé. Il échangea pour un nettoyant corps. Mais lorsqu'il arriva ensuite dans ma main, je blêmis. La bouteille est presque vide.

- Livai! T'es un enfoiré.

- Calme toi, c'est qu'un gel douche...

- Ce n'est pas drôle, m'offusquais-je en pointant le produit devant son visage mousseux. Ce truc coûte cher.

Il était inutile de lui citer la marque parce que j'étais certaine qu'il ne connaissait pas. Il plaisanta d'une manière dramatique qui m'irisa les poils et je dus me retenir de venir mousser ses yeux taquins.

- Je t'en achèterai un autre, admet-il. Je l'aime bien. Il sent ton odeur...

Il pressa ce qui restait sur le tissu bleu avant de le faire passer sur mon corps, faisant mousser les bulles parfumées à la vanille sur ma peau.

Il me nettoyait si tendrement que cela m'en faisait mal au cœur.

Surtout que son esprit pervers s'était envolé. Il n'avait rien essayé et été resté assidu sur sa tâche première. Même accroupi, son regard ne divagua pas. Peut-être qu'il ne voulait pas me mettre mal à l'aise ou que j'en avais eu assez. Je l'avais repoussé quelques minutes plus tôt.

Je m'accroche à lui lorsqu'il lava mon dos, enroulant mes bras autour de lui et enfonçant mon visage dans la surface solide de sa poitrine. Je reste comme ça un moment. Il me maintient sous le jet chaud de la douche et je savoure ce que je peux de ce moment.

Tout ce que je pouvais entendre était son cœur.

Ce qui était des minutes me semblèrent être des heures, comme si le temps s'était arrêté. Je revins à la réalité avec une légère tape sur ma fesse. Je sursaute et gémis de surprise:

- Tu as aimé, n'est-ce pas? Quand je te fais ça...

Mise à nue, je m'enfonce dans son torse alors qu'il massait ma fesse. J'écrase ma joue contre sa peau et huma un léger oui.

- Tu es beaucoup plus soumise que je ne le pensais.

Je me relève pour croiser son regard joueur. Il maintenait nos hanches collées. Une pensée surgit aussitôt:

- Tu as pensé à moi avant qu'on couche ensemble? Je pensais être la fille la plus flippante que tu connais, minaudais-je.

- Hum... Peut-être. Tu trouvais bien que j'étais un enfoiré.

Une réponse plus honnête fut son érection naissante entre mes cuisses. L'idée fut rassurante.

- La version de toi dans ma tête était plus confiante. Tu passais ton temps à ouvrir ta gueule et tu semblais détester tous les hommes.

Il baissa son visage pour croquer le bout de mon nez. Je m'attendais à ce qu'il m'embrasse ensuite mais il n'en fut rien.

- Je suppose que tu es encore en train d'apprendre à baiser, murmure-t-il en haussant les épaules. Ce n'est pas grave...

Fais chier. Il fout de moi.

- Qu'est-ce que ça veut dire?

- Je ne dis pas que c'est une mauvaise chose, fredonne-t-il. Peut-être que tu as juste peur de moi.

Je tombe en plein dans son piège, mes nerfs piqués à vif.

- Je n'ai pas peur de toi, pestais-je. Et j'obtiens toujours ce que je veux.

- Ce n'est pas vrai, susurre le noiraud. Tu me voulais tellement mais tu n'as rien fait pour y remédier.

Mon cœur s'arrête. Il avait deviné mon béguin pour lui? Je reste interdit alors qu'il continuait son flirt comme si de rien était.

- Pourquoi ne me le monterais-tu pas un peu, Vio...let...?

Il soufflait, sa voix gémissant et suppliante. Il attrape ma main et la guide autour de son membre semi-dur, l'engloutissant avec sa main tatouée.

- Touche moi comme tu le veux.

Oh... Il voulait dire sexuellement. Je lâche un soupir de soulagement et mord ma joue en pressant son sexe. La paume de ma main rencontre le haut et je le frotte doucement. Essayant de mettre en pratique toutes les choses sexuelles que Livai m'avait apprise.

Il cogna son front contre le mien et je sentis son souffle sur mon nez. Son regard était fixe sur son membre en pleine croissance, la langue sortant légèrement de la commissure de ses lèvres.

Merde... Il est tellement visuel.

Cela devait être amusant de prendre le contrôle sur quelqu'un d'aussi dominant que Livai, surtout lorsqu'il me le demandait.

D'habitude, Livai préfère être le partenaire qui dirige et qui donne. Les préliminaires consistent généralement à lécher et toucher chaque centimètre carré de moi jusqu'à ce que je me tortille et le supplie. Je ne l'avais jamais vu si nécessiteux et désespéré auparavant.

Une pensée s'était formé dans mon esprit. Dans le passé, j'avais vu le nombre de trois pénis différents au cours de ma vie, y compris celui de Livai. Avant ça, je ne trouvais rien d'esthétique à cette partie de l'anatomie, préférant me concentrer sur les gémissements et l'expression masculine.

Mais j'avais tord. Le sien était parfait (objectivement).

Je tire ma lèvre en constatant le fond de ma pensée. Mon pouce parcoure le long de la veine qu'il a proche de son frein. Sa peau est lisse et douce. Son bassin rasé de près dégage la base et c'est une qualité que je trouvais attirante.

En le caressant langoureusement, je garde une prise négligée. En tout cas, pas aussi serrée qu'il le souhaitait et je le savais, en traînant délibérément sur la courbe ascendante avec un poing insupportablement lâche. L'eau qui coule facilite la glisse et je m'arrête vers la couronne pour le serrer un peu et le soulager légèrement.

Il soupire calmement lorsque je sens sa bite durcir conséquemment et je frisonne au toucher, utilisant mon pouce pour étaler l'humidité autour de sa tête sensible.

Une idée sale de type Livai surgit dans ma tête et je rougis. Je lâche son sexe, ce qui le fit râler pour lever mon pouce devant son menton.

- Mets-le dans ta bouche.

Il hésita un moment, regardant mon doigt. Mais son regard ne perdit pas de sa saveur même s'il semblait perplexe. C'était normal. Je venais littéralement de lui ordonner de goûter son propre précum. Mais il devait se souvenir de toutes les fois où il m'avait réclamée de sucer ses doigts mouillés. Il me lança un regard indescriptible, témoignant de son esprit compétitif jusqu'à la moelle. Jamais du genre à refuser un défi sexuel.

Sa bouche s'écarta doucement. Sa main enroula la mienne et il suça mon pouce sans détacher mon regard.

Je ne devais pas perdre la face, même en ressentant la succion autour de mon pouce que je préfèrerais avoir ailleurs. Ses yeux lubriques me fixent lorsque sa langue effleure ma peau. Mon cerveau se brouille et ce jeu s'embourba encore plus loin. Je devenais pire que lui.

- Bien... Maintenant, crache.

Je sens sa bite taper violemment mon ventre, la pointe laissant une trace coller contre mon nombril. Il s'exécute, laissant sa salive couler dans ma paume. Je fredonne de satisfaction en enroulant à nouveau ma main autour de son sexe alerté.

Sa respiration était sifflante et ses joues rougies. Il s'éloigna un peu pour se coller contre le mur, coincé contre moi.

- J'adore ça, murmura-t-il.

Sa voix était si sexy qu'il eut fallu que je serre les cuisses pour une friction satisfaisante. Nous étions tous les deux à un point de non retour. J'insiste:

- Mes ordres ou ma main?

- Les deux, admet-il sans hésiter.

Ses hanches remuaient subtilement dans ma paume. Il écarte ses cheveux pour avoir une meilleure vue. Il a l'air si beau avec son front découvert. Sa peau souple palpitait contre ma main. Je baisse un peu pour lécher les parcelles de ton torse en porcelaine.

- Est-ce que ça fait du bien?

Je le sens hocher la tête sans enthousiasme, avec une vision étroite de la façon dont je suis en train de le malmener. Ma langue frôla son téton droit pour le taquiner, sachant qu'il refusait la plupart du temps que je touche cet endroit. Là, son esprit était trop embrouillé pour protester.

Son souffle se raccourcit. Mes mains et ma langue sur son corps ne rende que son orgasme encore plus imminent. J'avais assez traité avec sa bite pour savoir qu'il était proche.

- Violet...

Son gémissement eut l'effet d'une bombe dans mon estomac. Je vacillerai presque si je ne m'étais pas destinée à le torturer.

Il soupira difficilement, ses sourcils fins se tricotent ensemble. Le visage se contorsionne comme il le fait lorsqu'il est sur le point d'éclater.

Mes vas et viens sont forts et vif jusqu'à ce qu'il atteigne presque le point de non-retour.

Puis je m'arrête.

Ses muscles à sa base se contractent violemment, son sexe rougit, gonflé et frustré si proche de jouir. Mon pouce bloquant tout accès.

- Putain de merde, crie-t-il en claquant contre le carrelage!

Ses dents sont si serrés et son regard froid et féroce qu'il devenait presque menaçant. Encore plus en colère que d'habitude.

Ça avait presque l'air douloureux. Je me sentais mal. Mais c'était un aperçu de la douleur que je ressentais lorsqu'il met à nu mon amour et mon affection.

- Alors? Qui contrôle? Je jouis en premier, marmonnais-je avec un sourire sournois.

Il ne me rend pas la pareille avec son expression terrifiante. Sa voix siffla:

- Alors toi...

Ses phalanges tatoués se faufilèrent dans mes longs cheveux mouillés, s'enroulant dans ma nuque. L'autre prise était autour de mon cou, ses doigts s'enfonçant dans ma peau alors qu'il me pousse en arrière. Il tira mes cheveux et étrangement, cela me fit gémir.

Livai prend généralement les devants au lit, m'entrainant à travers les mouvements d'une certaine délicatesse jusqu'à ce que je sois perdue dans le bonheur post-orgasmique. Je savais qu'il cachait volontairement sa part de sauvagerie face à mon inexpérience et mes craintes. Je ne l'avais jamais vu aussi dominateur. Une juxtaposition nette avec l'homme réclamant mes ordres il y a de ça quelques minutes.

Mes seins furent plaqués contre la vitre en verre couverte d'eau. J'halète face à la sensation fraiche de ma poitrine écrasée. Cette dualité me resserra d'une manière embarrassante.

- Désolé, souffla-t-il avant de mordre mon épaule. Je n'avais pas l'intention d'être aussi abrasif.

Abrasif.
C'était un bien grand mot, du moins pour lui qui sortait des "bordel de merde" à chaque fin de phrase. Son vocabulaire s'est élargi... grâce à moi.

- Tu es juste...

Il s'arrête pour laisser échapper un petit rire, qui plana comme un avertissement.

- Tu es tellement dans la merde.

Je n'ai pas le temps de réfléchir à la signification concrète de ses mots que son genou écarta mes jambes. Sa cuisse musclée appuya délibérément sur mon sexe trempé. Je gémis au contact, voulant m'écraser dessus mais il l'enleva brutalement.

- Quelqu'un n'est-il pas gourmand?

Sa voix est étouffée par ses lèvres préoccupées à embrasser la ligne ma colonne vertébrale, avant de tomber à genoux derrière moi.

- Tu as déjà joui, clarifie-t-il. Deux fois.

C'est vrai. Nous avions fait l'amour il y a de ça une heure. Et il m'avait donné deux orgasmes: un avec ses doigts et un autre autour de sa bite.

Mais ce n'était pas suffisant, jamais assez pour lui en tout cas.

- Tu en veux plus? M'enquérais-je quand même.

- Je sais... que tu le sais. Juste...

Ses mots se dissipent lorsqu'il écarte une de mes fesses sur le côté. Je gémis au simple fait d'être entièrement exposée.

- Ne bouge pas. Laisse moi te regarder.

La manque d'information sensorielle me met sur les nerfs. De ma position, je ne pouvais pas le voir. La partie supérieure de mon corps restait collé à la vitre qui s'était réchauffée entre temps. Mon souffle tapait dedans. Il n'y avait aucun indices perceptibles qui me pouvait m'aider à prédire ses prochains mouvements. J'étais forcée d'attendre jusqu'à ce qu'il me touche.

Ses grands mains pétrissent mes amas de chair, remuant en cercles avec ses pouces posés sur chaque joue. Je savais qu'il aimait ça. Je ne pensais pas Livai aussi admiratif des formes pulpeuses. Une vraie addiction. Il m'avait avoué préférer même mes cuisses à mon cul. Il jette un coup d'œil rêveur avant d'y enfoncer tout son visage, secouant vigoureusement la tête d'un côté à l'autre. Je sursaute. Il est trop obscène.

- Non, pestais-je tremblotante.

- Pourquoi?

- Juste, non...

Je ne voulais pas avouer être gênée et en même temps adorer ce qu'il faisait. Il soupira un peu:

- Nous avons un peu dépassé cette étape, tu ne penses pas?

Je fredonne un bruit contemplatif. Il avait raison. Mais je reste silencieuse, un baiser est placé contre mon muscle galbé.

- Tu n'aimes pas ça, chérie? Quand je joue avec toi comme ça?

Chérie.
Il ne m'avait pas appelé comme ça depuis qu'il m'a raccompagné chez moi à ma dernière soirée. Je l'avais envoyé bouler et ça l'avait amusé, il me semble. Mais ce surnom était peut-être mieux que "gamine" (quoiqu'il représentait une certaine proximité entre nous alors qu'il pourrait appeler n'importe qui "chérie").

Mon ventre faisait des sauts périlleux. Et je n'osais imagine le spectacle dégoulinant qu'il devait voir en face de lui.

- J'adore, avouais-je enfin avec un soupir.

- Pourquoi tu as peur? Je fais juste en sorte que tu te sentes bien. Je l'ai toujours fait, n'est-ce pas?

Sa voix est plus calme, sa frustration étant très certainement redescendue. Il place le coussinet de son pouce dans la zone interdite. Il n'y a pas de pression derrière, juste un simple toucher curieux.

- Je peux te faire sentir si bien, si tu me laisses faire... Aie confiance en moi.

Ce qu'il sous-entend est éprouvant pour les nerfs. Ce genre de jeux était quelque chose que je n'avais jamais envisagé d'essayer.

Je lui fais confiance et je suis consumée par la luxure, alors je fais un léger signe de tête. Il proteste:

- J'ai besoin de t'entendre le dire.

- F...fais ce que tu veux, Livai. N'importe quoi...

Il y eut une expiration brusque puis des doigts vinrent masser des cercles serrés sur mon clitoris. Je me détend au toucher. Une méthode approuvée pour me faire sentir mieux et peut-être faciliter la tâche. N'ayant rien d'autre sous la main, Livai laissa un chapelet de salive entre mes joues.

- Hum...

Je gémis durement quand son pouce s'enfonce lentement, jusqu'à sa première phalange. Ce n'est pas vraiment douloureux, pas autant que je le pensais. Un peu étrange et peu familier, mais pas désagréable pour autant. Peut-être que penser que c'est Livai dédramatise la chose.

- Personne n'est venu ici avant moi, n'est-ce pas? Demanda-t-il contre ma peau.

- Oui... Tu es le premier.

L'aveu le fait gémir. J'imagine cette fierté masculine un peu toxique d'être le premier.

- Peut-être que si tu aimes, je t'offrirais un plug.

Il marque une pause dans sa réflexion.

- Un petit avec une gemme violette...

Je roule seulement des yeux, connaissant son obsession à m'associer à cette couleur. Je décide de rester silencieuse alors il s'enfonça dans ses fantasmes:

- Ouais, murmura-t-il pour lui-même. Un jour, tu seras complètement rassasiée.

Je mordille ma joue face à son ton rêveur et lascif. Il l'imaginais déjà... Puis il s'arrêta pour s'éloigner de moi. Il se tourna et s'allongea sur le sol de la douche (assez grande heureusement). Positionnée directement entre mes jambes. Sa main agrippa ma cuisse avec ferveur.

- Chevauche mon visage, souffla-t-il.

J'ouvre légèrement les yeux. D'après mon expérience limitée et quelques anecdotes de mes amies, les hommes quémandent plus de sexe oral qu'ils n'en donnent.

Livai est étrange. Il est toujours là, prêt à faufiler son visage entre mes jambes comme si c'était son dernier repas.

- Livai, c'était donc ça la mer...

Sa bouche est sur moi avant même que je ne puisse terminer ma phrase. Un bras tonique enroulé autour de ma cuisse, me tirant vers le bas sur sa langue assoiffée. Son muscle agile et brûlant frôlant mes lèvres alors qu'il délivrait de longs coups de langue. Je tremblais au dessus de lui. J'étais tellement sensible même s'il m'avait à peine touchée.

La position est géniale, incroyable même. Mais c'était difficile de le tenir comme je le souhaitais. Je me tord maladroitement, tendant la main derrière moi pour frôler son visage. Les bruits de lapement et de succion était dévastateur alors qu'il avalait à grande gorgée.

- J'ai l'impression de me noyer...

Je tente de m'avancer et prendre appuie sur son torse mais sa prise se renforçant.

- Je ne t'ai pas dit de partir. Mets tout ton poids sur moi.

La poignée ferme de ses doigts autour de mes fesses me tire vers le bas, j'attendais presque une fessée. L'autre main tira la peau de mon pubis pour dégager le capuchon et libérer mon point sensible.

- Putain... Livai... sermonnais-je presque.

Réalisant que j'avais commencé à remuer mon bassin contre son visage. Et il m'encourageait à le broyer avec ferveur.

- Ouais... Utilise moi, gémit-il.

Je sentais déjà un point cumulant et chaud approcher. Malgré la façade affirmée, j'étais profondément peu sûre de moi. Je ne m'étais jamais sentie aussi libéré, aussi à l'aise alors que Livai avait ses mains sur moi. Me toucher d'une manière à me faire tomber en extase.

Je lève un regard sur son ventre où reposait douloureusement son érection palpitante. Il avait l'air de succomber aussi au moment.

En gardant ça à l'esprit, je développe mon courage pour me déplacer librement. Me souvenant de quelques soirées où j'avais imaginé ne serait-ce que m'asseoir sur lui.

Il y avait des petits gémissements étouffés dans cette douche. Je me baisse légèrement pour observer son visage. Entre les mèches de ses cheveux mouillés, je pouvais voir ses sourcils fins tirés vers le milieu. Les traits sont tordus pour former un visage mélangé à la frustration et la satisfaction d'être affamé et nourri.

J'halète bruyamment et repousse ses cheveux mouillés. Il est sexy comme pas possible. Mon pouce effleure un de ses sourcils froncé. Je m'arrête à son piercing pour ne pas le gêner.

Le regard qu'il me lance dès qu'il ouvrit les yeux m'envoie en spirale. Il y a quelque chose de tellement brut et féroce dans ses pupilles.

On dirait presque...

- Putain. Oh, merde! Oui...

Je sursaute lorsque mon orgasme me submerge, les hanches saccadés, sauvagement et de manière incontrôlable. Des puissantes vagues de plaisir me traversent. L'un après l'autre en succession rapide. Je serre fermement une poigne de ses cheveux sans le réaliser et laisse mes cuisses vibrer.

Il ne s'arrêta pas jusqu'à ce que je le lâche, admirant la vue de ce corps au septième ciel au dessus de lui. Je me sens vide quand il retira son pouce et se lève.

- Ta bouche, pestais-je. C'est toujours trop...

- Je sais, admet-il en me serrant par derrière. Petra a supposé que j'avais une fixation orale.

Quel enfoiré.
Mon cœur serre à l'évocation de son nom.

Pourquoi avait-il pensé à elle? Surtout maintenant, après m'avoir fait jouir et qu'il était intime avec moi.

Le connaissant, cela pouvait être un commentaire désinvolte de sa part qu'il a dit sans réfléchir. Très certainement ça car il n'a pas remarqué mon malaise.

- Fais chier, peste Livai après avoir lécher mon cou. Je n'ai apporté qu'un seul préservatif. Et nous l'avons déjà utilisé.

Quelle idée... Mais cela semblait être le bon moment pour lui poser la question que j'évite depuis des semaines.

- Est-ce que tu couches avec quelqu'un d'autre?

Une pause étrange alourdit l'air. Je ne voyais pas son visage songeur. Je n'aimais pas la façon dont il hésitait à répondre.

- Non... De toute façon, je me protège toujours et je viens de me faire tester la semaine dernière.

Je n'aimais pas la façon dont il avait répondu non plus. Presque comme s'il ne voulait pas mentir mais qu'il ne voulait pas nécessairement admettre la vérité non plus.

J'ai supposé que c'était quelque chose qu'il faisait quotidiennement. Comme moi quand j'avais un nouveau partenaire.

Je ne pousse pas la question plus loin. J'avais peur qu'il s'éloigne si j'insistais plus. Silencieusement, j'étire mon dos vers lui pour lui indiquer mon accord. Il attrapa instinctivement mes fesses.

- Tu es sûre? Je ne voulais pas te prendre au dépourvu...

Il me regarde avec ses petits yeux pétillant. Ressemblant à ceux dans mon dessin animé préféré.

- J'en ai envie, avouais-je.

- T'as une contraception?

- Hum...

Il pousse un soupir de soulagement, la tête baissée pour remercier toute puissance supérieure qui existe pour avoir rendu cela possible. Les étoiles se sont alignées pour que cela se produise. Il n'y allait plus avoir une fine barrière en latex entre nous.

Il devint aussitôt désorganisé. Je ne pouvais voir si c'était dû à l'excitation surrénale. Son sexe s'était aussitôt aligné à la perfection entre mes cuisses, enfonçant ses hanches dans la pression serrée. Je sens le sommet frôler mon clitoris.

- Pas de taquineries, soufflais-je avec une moue.

- Dans ce cas, mets la, ma belle.

Une autre terme d'affection qui fait virevolter les papillons dans mon ventre. Je me demande s'il en fait exprès. S'il sait ce que je ressens pour lui et qu'il aggrave cette attirance. Utiliser ces mots sont une torture.

Je tend ma main entre mes cuisses. Son entrejambe est tellement affamée de toucher à cause des préliminaires, de l'orgasme que je lui ai refusé, que le contact la fait sauter. Je frotte la tête engorgée contre mon clitoris de haut en bas.

- Je pensais tu avais dit "pas de taquineries", marmonna-t-il tendu.

J'hoche la tête et retins un frisson quand je le dirige vers mon entrée. Son cœur bat si fort que je pouvais le sentir sur sa couronne. Ma bouche s'écarte lorsqu'il glisse lentement. Nous sommes tous les deux tellement mouillés par la douche et vos propres excitations, qu'il n'y a pratiquement aucune résistance. Tout est fait calmement jusqu'à ce qu'il soit enterré jusqu'au fond. Des halètement étouffés et nécessiteux s'échappent de nous.

- Ah, bordel...

Il râla, les hanches poussées vers l'avant alors qu'il n'a plus rien à donner, touchant le fond intensément. Je tente de m'accrocher à la vitre afin de ne pas tomber sous le poids du plaisir.

- Je suis amoureux de cette chatte...

Ces mots doux et sales m'énervent mais me font serrer contre lui.

Livai baissa le regard, les lèvres entrouvertes, pendant qu'il se retire. Il souffla bruyamment mais je ne pus voir son point de vue de nos deux excitations se connectant. C'était la première fois qu'il me sentait sans barrière.

- Putain...

Il agrippa ma taille avant de commencer à me pilonner. Je lâche un gémissement bruyant qui résonna dans la douche. Même de dos, sa courbe faisait des merveilles sur mon point G. Je ferme les yeux pour savourer la sensation. Mes seins se collent et se sépare de la vitre lorsque ses hanches s'écrasent contre les miennes.

- Tch... Quand est-ce que je pourrais vraiment jouer avec toi? Halète-t-il, utiliser mon vibromasseur jusqu'à ce que tu jouisses des seaux, hein?

- Chaque fois que nous irons chez toi, susurrais-je.

Il ne répond rien. Laissant juste un simple bourdonnement à la place et une poigne sur ma fesse.

Livai avait déjà à Hanji qu'il "préfère aller chez la fille car je me sens mal de leur demander de partir après. Ça rend les choses plus facile." J'étais à côté d'eux donc j'avais tout entendu.
C'était avant que l'on commence à coucher ensemble mais le souvenir était toujours là.

Une idée alluma le cerveau de Livai qui refréna un peu ses vas et viens. Il tendit la main vers la pomme de douche et clique sur le levier argenté pour changer le mode de jet.

Le sanglot le plus laid déchire ma gorge lorsqu'il le place directement sur mon clitoris. Le flux est si puissant que je panique:

- Livai! Je ne peux pas! Je ne peux pas!

- Si, tu peux...

Peut-être un peu effrayé par les cris que j'ai sorti, il mit une main devant ma bouche. J'avais toujours des voisins même s'ils doivent déjà tout savoir.

- Tu dois t'entraîner pour le womanizer, chérie...

La stimulation du jet d'eau et de sa bite fait que mon orgasme s'accumule beaucoup plus rapidement que prévu. Je sentais presque les larmes me monter. J'étais tellement euphorique et surstimulée. Il n'y avait rien d'autre que je ne puisse faire pour arrêter le plaisir insupportable qui coule dans mes veines et aux creux de mes reins.

Lorsque je jouis, ma vision se trouble et mon ouïe s'estompe. Tellement que je pourrais croire que je m'évanouis. Mes jambes cèdent. Livai doit me rattraper, laissant bruyamment tomber la pomme de douche pour enrouler ses bras autour de ma taille. Sans lui, j'allais juste tomber au sol, mon cerveau noyé dans le bonheur.

Je me retrouvais assis sur ses cuisses pendant qu'il éteignit l'eau et posa le métal plus loin. Je m'accroche à son cou en laissant des petits gémissements dès que je respire.

- Je suis allé trop loin, s'enquiert-il inquiet?

Je secoue la tête. Il l'avait fait mais j'avais adoré ça. Je sentais encore son érection avide d'orgasme contre ma peau.

- Et toi?

- Ne t'inquiète pas.

- Non, pestais-je. Je veux que tu jouisses aussi.

Il esquissa un léger sourire en décollant les cheveux sur mon visage. Il m'embrassa tendrement en soulevant mes hanches.

- Ce ne sera pas long.

Livai m'allongea sur le sol de la douche, le remerciant d'être assez maniaque pour l'avoir laver juste avant. Mais trêves de réflexion sur la propreté des lieux quand je le sentis à nouveau me pénétrer. Et puis il recommença ses coups de bassin. Je me crispe, subissant les sensations passées de mon orgasme fulgurant.

Toute l'atmosphère est différente.

Le lent grincement sensuel de ses hanches me donnent le vertige. Je pense que j'hallucinais quand je sentis ses mains frôler mes bras, ses doigts s'enlaçant dans les miens.

- Violet, regarde moi...

Le fond de ma gorge se serra. Mes yeux rencontrèrent les siens qui me toisaient de haut. Pourtant, ce n'était plus cette animosité sexuelle qu'il a habituellement. Il me regarde de la même façon qu'il l'a fait tout à l'heure. Mon corps devient léger et mon cœur bat la chamade.

Si je ne le connaissais pas, je dirais qu'il me regarde comme s'il était amoureux de moi.

Il baissa lentement pour m'embrasser. Son bassin se colla au mien. Il remonta nos mains liées au dessus de ma tête.

- Je suis proche, murmura-t-il.

Son front se colla au mien. Il m'assomma de petits baisers bâclés tant son plaisir s'accumulait.

- Où le veux-tu?

- A l'intérieur, répondis-je sans réfléchir.

- C'est une putain de bonne idée. Hum...

Ses hanches ne faiblissent pas de leur rythme lent. Il haleta légèrement, sa tête collé contre ma poitrine, accroché à moi jusqu'à ce qu'il sorte de son high.

Je me sentais heureuse et bête à la fois.

Il reste sur moi une longue minute alors qu'il reprend son souffle. Ça ne me dérangeait pas. Je grattais sa nuque avec un sourire en coin. L'eau gouttait comme de la pluie sur le carrelage.

- On va aller dormir, demandais-je en sentant la fatigue m'envahir?

- Je ne peux pas dormir ici, ce soir, explique-t-il en se relevant. J'ai un examen demain.

Il sortit assez rapidement de la douche, me laissant seule un temps, encore sous le coup de l'émotion. Un sentiment de vide me transperça la poitrine.

- Eh bien, tu viens encore demain? Est-ce qu'on peut finir la saison, l'interrogeais-je en me souvenant de sa promesse.

Quand je sors de la salle de bain, il était déjà en train de s'habiller.

- J'ai quelque chose à faire pour l'un de mes cours.

Je fronce légèrement les sourcils. J'étais encore en serviette, toute trempée. Lui, presque habillé. Je le suis jusqu'à la porte quand il enfila ses cheveux. Il se tourna et embrassa mon front.

- Bonne nuit... Hé, tu m'as volé mon sweat?

Je regarde le vêtement à mon porte manteau. Je n'y avais plus touché depuis qu'il me l'avait prêté en début d'année alors que j'avais froid.

- C'est toi qui me l'a donnée, rectifiais-je.

Et c'était vrai. Il avait insisté pour que je le garde. Il me regarda avec confusion.

- Je l'ai fait? Je ne m'en souviens pas.

Crétin.

___

- Va te faire foutre, grommelais-je en m'enveloppant autour de ma couverture.

J'avais envie de rien d'autre mise à part voir Sailor Moon et me morfondre seule, mais les feux d'artifices ne s'arrêtaient pas. Que font les gardiens du campus? Pourquoi laissent-ils ces idiots allumer des explosifs?

Je soupire de nouveau en regardant Usagi et Rei se battre pour Tuxedo Mask. Je savais quel allait être le résultat. L'idée que mon personnage préféré soit victime de la tension impitoyable d'un amour non partagé me fait mal aux cœur.

Le film était censé être distrayant, me faire oublier la merde qu'avait fait le gars sur lequel j'avais craqué pendant des mois. Mais même mon temps seul est devenu déprimant, consumé par lui. Tout, absolument tout me rappelait Livai.

Livai. Livai. Livai.
Je soupire encore, je ferme l'application de streaming au profit du défilement sur Instagram. La première photo que je vois sur mon fil d'actualité est celle de Petra. C'était bien ma veine.

Elle avait été postée il y a deux minutes. Je reconnaissais le vilain canapé brun en arrière plan. Elle était clairement à une fête, une mini robe noire moulante complimente parfaitement sa silhouette.

Mon esprit dérangé guide mes doigts pour zoomer sur chaque petit détail et me compare à elle. Des jolies cheveux blonds. Un maquillage parfait. Un taille minuscule et des hanches remplies. Livai. Un sourire étincelant. Une poitrine voluptu...

Livai?

Je reviens à la réalité et arrête d'énumérer, mes yeux scrutant attentivement la photo jusqu'à ce qu'ils se posent à nouveau sur lui. Il s'attarde en arrière plan, adossé au mur, les yeux rivés sur son téléphone. Je reste zoomer sur lui un long instant, jusqu'à ce que ma vision devienne floue.

Tous les doutes et l'insécurité que j'avais ravalé aux cours des derniers mois me frappent dans une vague douloureuse.

Pourquoi ai-je accepté ceci? Cette stupide relation amicale avec des avantages.
Je savais que je serais blessé par cet homme, mais je ne pensais pas cela ferait aussi mal. Non seulement il m'avait menti mais il était avec Petra.

Petra. Je ne peux plus la supporter. Je secoues la tête et jette mon téléphone au loin dans mon lit.

Je ne devrais pas penser à ça.

Depuis quand suis-je du genre à haïr une autre femme plutôt qu'un enfoiré? Ou avoir des putains de rapports non protégés avec ce dit enfoiré? Ou laisser quelqu'un d'aussi négligent et égoïste s'infiltrer dans mon cœur et mon esprit?

Comment je pouvais me comparer à Petra alors que nous étions toutes les deux exactement dans la même position?

Je pensais à la nuit où j'étais tombée amoureuse de lui, quand il m'a raccompagné à ma chambre sous le clair de lune. On était similaire dans notre désir d'être avec lui, sachant que nous serions blessées à la fin.

Parce qu'être avec Livai un petit moment, c'était mieux que de ne pas être avec lui du tout.

Ce sont ces yeux. Il sont sombres et envoutants. La façon dont ils me regardaient comme si j'étais l'unique chose qui comptait. La façon dont ils brillent quand il parle de choses qui l'intéressent. Ou comment ils s'élancent vers moi pour me toiser quand il n'a rien à dire.

Sans même m'en rendre compte, j'avais appris à aimer Livai à ce point.

J'ai passé la nuit à tenter de chasser ces idées de ma tête, sans gain de cause.

Fais chier.

Dans quoi je me suis embarquée?


A suivre

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