Hors série [5]

Un noël grandiose (avec un enfoiré)


Note de l'auteur: Ce chapitre est un hors série et ne s'incruste pas dans l'histoire originelle. Il n'a aucun impact ni ressemblance avec le scénario.
Ceci est une histoire alternative où tous les personnages de "L'histoire d'une soldate" prospèrent dans un autre monde. Ils vivent à notre époque et n'ont jamais été menacé par les titans. C'est-à-dire que leur histoire et les relations entre eux ont été modifié.

Bonne lecture!

Si vous cherchez une intrigue, cette histoire n'en a pas. Mais il y aura une suite à ce couple.


Il était 22 heures, le dimanche de Noël.

Ce genre du nuit qui vide entièrement les chambres étudiantes et chassent la fatigue du travail étouffant pour l'inhibition et la débauche. Après des jours, des semaines voir des mois de cours, une personne normalement constituée de mon âge ne rêve que de ça.

Je pourrais prendre cette vie étudiante sur un campus comme un avantage: pas de parents pour me contrôler, pas de couvre-feu et une vie sociale douteuse. Même si ma chambre était mon lieu de coupure d'un foyer toxique et abusif. Et que mes humeurs changeantes faisaient que cette soirée précisément, j'étais seule.

Plus de familles, des amies à des centaines de kilomètres et un devoir à rendre faisaient que j'étais la seule étudiante sur cette planète qui restait à crever comme un rat mort dans son lit.

Pour être honnête, j'étais assez triste de cette situation. Me retrouver seule me forçaot à divaguer dans mon esprit et me rappeler de choses peu flatteuses: un résumé de ma vie dans les grandes lignes et je grimace à cette pensée.

Je sais que le courage me manquait pour que j'aille mettre une de mes robes les plus sexy pour essayer de me faufiler dans les foules alcoolisées. Histoire d'au moins ne pas finir seule à dormir. C'était vulgaire mais pas franchement honteux quand je réfléchis à ce scénario digne de ma libido.

Après tout, cela fait depuis combien de temps que je n'ai pas été dans les bras d'un homme. Depuis cet été? J'ai dû vivre la désillusion de découvrir les étudiants de médecine aussi frustré que moi mais qui attendent que j'agisse comme les vieux mannequins qu'on étudie en cours. Berk.

Mais ce n'était pas l'envie me manquait, c'était la personne qui était aux abonnés absents. Difficile de trouver un homme qui me fasse sentir à l'aise. Alors ma sélection fut amaigri quand j'ai découvert qu'ils n'était pas intéressé obligatoirement par les sentiments. Encore une désillusion d'adolescente.

Donc si j'y réfléchis, mon abstinence forcée a bien dû débuté à la rentrée universitaires. J'avais eu cette histoire (décevante) cet été quand Bene nous a emmené à Barcelone. Même avec tous mes conseils, ce fut vraiment embarrassant pour moi et la simulation (aussi mal soit-elle faite) fut ma meilleure amie.

Je repense à ce moment et je ne peux pas me sentir plus mal à l'aise alors que j'étais seule.

Mais le temps me pesait et j'ai commencé à me faire peur en jugeant tous les hommes que je croisais.

Après cette réflexion sur mon désert affectif, je me lève de mon lit pour retirer mon masque d'argile sous l'eau froide. Quitte à être seule, autant me faire plaisir (me dorloter, je veux dire). Mais pas de ces filles dans les livres qui te racontent qu'elle se sont épilés par ennuie. Je jure qu'aucune cire ne touchera ma peau poilue. Et puis nous sommes en hiver, raison de plus pour me tenir chaud.

Seulement une petite bougie qui sent la vanille, ce fameux masque à l'argile et un pyjama polaire bien confortable. Je pouvais entendre la musique des soirées clandestines depuis ma salle de bain. Je roule des yeux et retire mon bandeau à oreille de chat qui laissa une trace dans mes cheveux. J'étale juste un peu de baume à lèvre nature et sors de la salle de bain.

Je tombe la tête la première dans mon lit, heureuse de constater qu'il n'était même pas minuit. C'était si confortable que je pouvais m'y endormir.

Mais j'avais prévu d'étudier un peu avant de tomber dans mes pensées sur ma vie sexuelle, sûrement à cause de ce quiz toujours sur mon lit. Pourquoi j'y avais répondu si cela me rappelle mon célibat (et ma solitude)?

Malheureusement, ma semaine de travail acharnée a eu raison de moi et je sens mes paupières s'alourdirent. Tout devint silencieux et mon esprit brumeux.
J'allais très certainement tomber dans un sommeil profond quand...

Toc toc toc

Un bruit assez élancé me fit sursauter. Enfin... quelqu'un qui frappait visiblement à ma porte avec beaucoup d'entrain. J'ai d'abord pensé à un étudiant alcoolisé qui s'était trompé de chambre. Pitié, non!

Je me pousse du lit avec un gémissement exagéré, traînant des pieds jusqu'à la porte et l'ouvre très légèrement, méfiante. J'allais cracher mon venin sur la personne qui venait de me réveiller mais j'écarquille les yeux devant l'intru:

Livai Ackerman.

Un enfoiré dont je faisais l'erreur d'être amie avec.

Son expression est vide et ses yeux mauvais brillent. Pas étonnant, mon langage corporelle émane la même hostilité que lui (avec une certaine violence justifiée).

Cinq secondes après s'être observés dans le blanc des yeux, il soupira:

- Salut.

Il fait systématique peur aux premiers abords et pourtant, c'est le type le plus populaire de la fac tout cursus confondu. Presque toutes les filles sont passées dans son lit et ce qui est bien vexant, c'est que je dois bien faire l'exception. D'où mon appellation "d'enfoiré" car je n'aime pas l'expression "fuckboy". Assez paradoxale me direz-vous car je suis toujours contente de le voir en temps normal.

Là, je le déteste: il m'a réveillé.

- Qu'est-ce que tu fais là, demandais-je froidement?

Ses sourcils se froncèrent et ses deux billes d'argent scintillent à son arcane gauche. Il cligne lentement des yeux avant de répondre:

- Tch... Vire ta sale tronche de grincheuse. Je viens égayer ta solitude déplorable.

En plus de tout ça, Livai a la fâcheuse tendance (habitude) d'être assez (très) grossier. Mais je sais lui rendre la monnaie de sa pièce alors ça l'amuse.

Mes parents ont passé toute mon enfance à me parler comme de la merde alors j'ai acquis une certaine immunité. Je n'en reste pas moins susceptible sur certain sujet: comme par exemple la mention de mon inactivité sociale.

- Tu es ivre? T'as fumé, énumérais-je soupçonneuse?

- Non. Pas encore.

J'ouvre la porte car discuter à travers entrebâillement semblait assez ridicule. Il se détendit, prenant sûrement mon geste comme une ouverture à la discussion, ce qui n'était pas forcément faux. S'il y avait bien une personne dans ce campus que je pouvais accepter dans ma chambre: c'était lui (sans arrières pensées).

Il ne semblait effectivement pas venir d'une soirée, sa tenue aussi décontractée que la mienne et peu adaptée à la saison: un tee-shirt sombre qui déployait ses bras tatoués et un survêtement gris pâle. J'aperçois un sac à dos à sa main qui semble plein à craquer. Voyant que je le détaillais sans rien dire, il enchaîna pour justifier sa présence:

- Je veux juste passer du temps avec toi. Les mômes sont sûrement en train de gerber partout et je peux pas me pointer à une soirée sans que dix gonzesses me tombent dessus.

- Pauvre trésor, fis-je ironiquement. Je trouve que les plans à plusieurs sont une chouette activité de Noël.

Son regard s'assombrit. Je pince ma joue entre mes dents, me souvenant soudainement de mon envie de contact humain.

- Je ne te le fais pas si bien dire, répondit-il lentement.

Ma gorge se serre mais je tente de faire bonne figure et sors mon plus beau sourire sarcastique.

- Sérieusement, pourquoi tu es là?

- Aller, gamine... soupira-t-il, visiblement agacé. Ravale ta mauvaise foi.

"Gamine"

Ce surnom de merde.

Livai et moi nous sommes rencontrés lors d'une fête à l'époque où j'essayais encore de me faire des amis. Les allemands ne lésinent pas sur la bière et la descente n'était pas mon fort. Je ne savais même plus placer un mot devant l'autre.

Je m'étais enfuie à l'étage de la maison pour tenter de décuver mais les toilettes étaient assiégées. Je suis restée trop longtemps accroupie dans le couloir à prier le sol d'arrêter de tourner. C'est alors que Livai est sorti de l'une des chambres avec une de ses conquêtes du jour (enfin de la nuit). Il aurait pu m'ignorer mais je pense que je lui ai fait pitié.

D'où ce surnom: à cause de mon niveau zéro de tolérance à l'alcool.

Bourrée à un point de non retour, je n'avais plus de limite et j'étais très piquante. Je l'ai bien insulté deux trois fois quand il m'appelait ainsi. Etonnement, ça ne l'a pas vexé.

Ou alors ce surnom est arrivé quand il a lâché: "T'sais quoi? Je t'aime bien. Tu es un peu salope mais tu pues trop l'innocence pour me tromper. Juste une gamine qui se prend pour une adulte."

Au mot "salope", j'ai essayé de le frapper mais je l'ai manqué. C'était peut-être cette attitude tout de suite familière qui a fait qu'il n'a jamais envisagé de faire de moi une nouvelle victoire à son palmarès. Et je ne comprend toujours pas pourquoi je suis amie avec lui.

(Peut-être qu'il s'est aussi dit que toute notion de sensualité entre nous est morte depuis que je l'ai vu vomir au balcon à cette fameuse soirée. Je n'étais pas en reste. C'était honteux mais aucun de nous n'en a reparlé.)

- Donne moi une seule bonne raison de te laisser rentrer, rétorquais-je.

- J'ai des crêpes, répondit-il du tac au tac. Au caramel.

Ma bouche se crispe dans une mou pendant qu'il soulevait son sac.

- T'as cru que j'avais cinq ans?

J'adore ces crêpes mais je trouvais l'argument peu convainquant. Il enchaîna sans broncher:

- Et des bières fruitées parce que t'es pas capable de boire une VRAIE bière. Aller, j'ai pas envie de passer ma soirée à mendier à ta porte. J'en connais d'autre qui s'ouvrirait en un claquement de doigt.

- Déjà, cinglais-je en le pointant du doigt. Je t'emmerde, pour ta réflexion sur mes bières fruitées. Et je t'emmerde parce que t'es un enfoiré. Et en parlant de ça, tu n'avais pas des projets avec Florine du cours de psycho?

Je ne sais pas pourquoi mais je suis devenue sa confidente sur sa vie sexuelle (à défaut de m'en donner une). Je sais tout le temps où il va se fourrer (sans mauvais jeu de mots). Je ne sais pas si c'est assez douloureux quand j'en ris jaune et que je lui clame de la fermer. Chaque nouveau nom fait serrer mon cœur et je me frappe chaque jour en y pensant.

- Aurélia, corrigea-t-il sans entrain.

J'eu un léger recul. C'était allé si vite. Je baisse lentement mon doigt en le toisant, sans qu'il sache qu'il blesse un peu plus mes sentiments (involontaires, rappelons qu'il est un enfoiré).

- J'ai réalisé qu'elle ne m'intéressait pas tant que ça, répondit-il nonchalamment.

Livai est une immondice humaine en terme de relation amoureuse et de sentiment féminin. Il les respecte évidemment (sinon je ne serais jamais amie avec) mais le simple mot "couple" pourrait lui donner des cauchemars. Heureusement que tout est en connaissance de cause.

Je ne répond rien à cet aveu et m'écarte seulement pour le laisser entrer dans ma chambre. Ce n'était pas le première fois qu'il venait. Nous ne sommes pas dans le même cursus mais il nous ait arrivé de bosser ensemble.

Il faisait tout de suite comme chez lui, jetant son sac au sol où j'entendis les bières tinter. Je ferme la porte à clef et le rejoins sur mon tapis en fourrure.

Il remarqua enfin ma tenue mais ne fit pour l'instant aucun commentaire, fouillant dans son sac pour sortir les fameux sachets de crêpes assez ridicule avec un dessin de girafe. Ce goûter était une simple excuse car je ne lui ai jamais connu une passion pour ce truc au caramel.

Quand il claqua les bouteilles en verre sur ma petite table basse, je pestais fermement:

- S'il te plait, ne fous pas mon tapis en l'air avec de la bière collante et puante.

- C'est de ta faute si elles sont fruitées, rétorque-t-il.

Je lève les yeux au ciel. Pendant qu'il fouillait dans son sac, sa main resta verrouillée sur une des bières. Ainsi, je pouvais admirer les runes vikings tatouées sur chacun de ses doigts et l'hydre qui descendait jusqu'à son poignet. L'un d'entre eux caché par une chevalière à l'index.

Merde.

J'en étais à ce point? Certes, les tatouages sont un de mes points faibles mais suis-je vraiment affamée pour baver sur une simple main (assez grande, tout de même)?

Quand il l'a remarqué, j'ai enchaîné de manière détendu sur le seul sujet qui me vint:

- Tu m'as parlée d'elle pendant une semaine pour tout laisser en plan?

- Qui?

- Flori...Aurélia, répondis-je assurément.

Il décapsula ma bière avec son briquer avant de me la tendre puis haussa simplement les épaules comme réponse. Puis il mordit dans sa crêpe sans me quitter du regard. Je faiblis:

- Et... Annelise?

- Elle commençait à entrevoir plus. Pourtant, elle ne savait que ce n'était du sexe. Et pas moyen de lui faire comprendre...

Pendant sa réponse, j'ai bu une gorgée pour ne pas perdre pied. Après tout, il était sincère dès le début avec une fille. Elles savaient ce qui impliquaient de devenir une de ses partenaires. Mais je suppose que quelques fois, elles ne peuvent s'empêcher d'en vouloir plus.

Malheureusement pour elles, il est très direct sur ses désirs et ses désintérêts.

Livai tapait ses bagues contre le verre. Je me raclai la gorge en jetant un coup d'oeil à mon magasine:

- J'ai lu quelque part que lorsqu'une femme fait l'amour, elle dégage une hormone qui fait qu'elle s'attache petit à petit à la personne. Ce qui n'est pas le cas pour un homme.

- C'est vrai, cette merde?

Cette fois, c'était moi qui haussait les épaules avant de répliquer:

- Ca expliquerait ton comportement d'enfoiré.

- Enfoiré satisfait. Gamine frustrée.

Je me tais cette fois. Même lorsqu'il est tranchant, il reste magnétique. Le putain de mec arrogant mais sexy. La personne la plus libre et désinvolte que je connaisse. Et c'était difficile de ne pas tomber amoureuse de lui.

Je devrais arrêter d'avoir ces pensées intrusives sur l'homme séduisant dans ma chambre. Je propose de regarder un film. Proposition à laquelle il répondit qu'il s'en foutait avant de s'ouvrir une nouvelle bière.

J'attrape le premier DVD que j'ai sauvé de mes frères: Sailor Moon.

Il n'a pas protesté. Au pire, il n'a qu'à s'en aller s'il n'est pas content.

Les bières se sont enchaînés, tous les deux adossés à mon lit. Je tripotais les fils de mon tapis en lui jetant des coups d'oeil. Rien. Aucune émotion ne traverse son visage pendant les dix minutes qui ont suivi. Quelque fois, il passait sa langue sur ses lèvres pour essuyer la bière. Un geste assez anodin que j'attendais avec impatience.

Son attention a faibli vers la moitié de l'épisode et je lançais un regard sur mes cours laissés à l'abandon. Qu'est-ce que je ne ferais pas pour ses beaux yeux?

Il poussa un long soupire et craqua son dos. Je souris presque de l'ennuyer alors qu'il avait initialement prévu de s'envoyer en l'air avec une nana. Il finit sa bière d'une traite avant de cingler:

- Je rêve où elles ont toutes un prénom de planètes? Putain, ils sont pas allés chercher loin.

- La lune n'est pas une planète, répondis-je avec le ton le plus arrogant que je pouvais avoir.

Il m'ignora:

- Et pourquoi elles sont habillés aussi sexy? Je pourrais demander à une meuf de s'habiller comme ça pour...

- La ferme, Livai!

Il me donna un coup d'épaule en rétorquant:

- Je me fais chier! T'as vraiment un dimanche soir merdique!

- Merci, Livai, soupirais-je ironiquement! J'ai passé quatre mois le nez dans des bouquins de médecine. Va en faire de même et enchaîner des soirées douteuse. J'aime me détendre, c'est agréable.

- Tu ne te touches pas, demanda-t-il calmement comme s'il venait de s'enquérir de la météo?

Je reste bouche bée un court instant avant de lui rendre plus violemment son coup d'épaule. Je devais être aussi rouge que mes draps. Il laissa le film pour se tourner vers moi.

- Je trouve que c'est assez déstressant, continue-t-il nonchalamment. T'as des vibromasseurs?

- N...non, bégayais-je mal à l'aise! T'es vraiment con! Pourquoi toutes ces questions?

- Sérieusement? Fit-il, semblant ne pas me croire.

Mon regard ne sait plus où regarder et mon visage me brûle. Il semblait aussitôt bien amusé de mes réactions. J'avais perdu l'assurance que j'avais réussi à maintenir avec lui.

- Je... je ne vais pas emmener un jouet sexuel dans ma chambre d'étudiant, justifiais-je sans avouer que je n'en avais pas.

- Je peux t'en prêter un, poursuit-il sereinement. C'est un womanizer. Ce truc fait jouir n'importe quelle fille en quelques minutes.

L'embarras que je vis est un euphémisme. J'étais à deux doigts de coller mes mains sur mes oreilles pour ne plus pouvoir l'entendre, lui et ses conneries (et aussi la mention de jouets qu'il utilise sur d'autres femmes).

- J'en ai fini avec cette conversation, tentais-je d'abréger en me tournant vers le dessin animé.

Il leva un sourcil, décalant son corps pour me cacher en partie l'écran. Il ne semblait pas décidé à s'arrêter. Il avait ce sourire que je détestais. Dans le mouvement, son regard tomba quelques secondes sur mon tatouage à la clavicule (enfin... s'il a vraiment regardé ma clavicule). Il aimait me voir m'énerver de gêne.

- Vraiment? Des mois à parler de ma vie sexuelle et tu es muette comme une tombe. J'ai envie d'apprendre à te connaître davantage.

- Oui mais tu n'as pas à savoir tout ça. En tout cas, pas ces choses-là.

Mon cœur essayait de se calmer. Il soupira à nouveau en rouspétant:

- Je voulais faire la conversation.

- Trouve un autre sujet, rétorquais-je.

- Toi d'abord.

- Hum... d'accord, soufflais-je en jetant un regard dans la pièce pour tomber sur un poster. Tu penses quoi de la Kpop?

- Rien à foutre. Quelle est ta position préférée?

- Livai!

- Je pense que le missionnaire est ma préférée, très sous-estimée, marmonne-t-il avec un sérieux agaçant. On est en face à face et quand tu pousses les jambes, le point G est facilement atteignable.

Je capitule en imaginant seulement la scène et décide de rester silencieuse, désormais inexpressive mais le sang en ébullition. Il enchaîna avec indifférence mais une pointe de sarcasme:

- Pourquoi tu as l'air si en colère? T'es aussi gênée de parler de sexe? On croirait une vierge...

Il y eut un léger flottement car je décidais de rester muette, complètement abasourdie par ce qu'il venait de dire. Son expression changea.

- Heu... Tu es vierge?

Je deviens lasse de son attitude et je lui fais savoir, mes yeux se plissant pour le juger.

- Putain, sérieux, Livai? Non, je ne suis pas vierge! Mais je n'en reste pas moins si à l'aise à propos de ça. Je n'aime pas le sexe autant que toi.

Il hésita à répondre, se plongeant dans un silence. Réfléchissant certainement à mon rayement soudain. C'était la première fois depuis le début de cette maudite conversation qu'il ne trouvait rien à redire. J'imaginais les rouages tourner à l'intérieur de son crâne. Il inspira fort et ses sourcils se détendirent enfin.
Le geste de trop fut sa langue poussant sa joue et ses pupilles extrêmement dilatées, faisant oublier la claireté de ses iris.

- Tch... Je vois.

- Ah bon? Qu'est-ce que tu vois, sifflais-je énervée qu'il soit évasif?

- J'ai compris... Tu es aussi tendue parce tu n'as pas eu de relation sexuelle depuis un bon bout de temps.

- Qu'est-ce que tu entends par "un bon bout de temps"? Remarquais-je avec désinvolte et gêne. Quatre mois, ce n'est pas si loin et ne me compare pas à toi.

- D'accord, dans ce cas... Du bon sexe?

Grillée. Mon souffle se bloque et j'évite aussitôt son regard. Ses lèvres s'écartèrent.

- Alors? Quand date la dernière explosion finale?

Il y eut le même silence que lorsqu'il a cru que j'étais vierge, avec en prime cet tête d'ahuri. Mes joues s'empourprent (à cause de l'alcool).

- Attends, ne me dis pas que tu n'as jamais...

- J'ai déjà eu des orgasmes, le coupais-je assurément. Je ne suis pas si frustrée... C'est juste qu'aucun homme n'y est encore arrivé. J'ai répondu à ta question? Je suis mieux servie par moi-même!

Il eut un léger ricanement et se rapprocha de moi, envahissant mon espace personnel. Il est si proche que j'en devenais claustrophobe. Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine.

- C'est mal de simuler, sermonna-t-il.

- Je t'en pris. Quand le type n'a aucune volonté et ne retient comme exemple que le porno, je laisse tomber. Il tombe dénue quand je lui explique qu'il faut y aller doucement et s'ennuie au bout d'une minute. Je préfère leur laisser croire qu'ils ont un pénis magique qui m'amène à l'orgasme en même temps qu'eux. Mes doigts se chargent du reste.

Ses souvenirs me font grincer des dents mais je devine que ma dernière phrase l'a marqué.

- Je m'assure toujours que la fille jouit... plusieurs fois.

- Contente pour elles, répondis-je avec une pointe de jalousie.

- Tu avais l'air d'en avoir gros sur la conscience. C'est un tel gâchis de ne pas admirer une si jolie fille pendant qu'elle orgasme.

Sa main tomba au sol à côté de ma hanche pendant qu'il continuait de s'approchant de moi. J'arrivais à peine à enregistrer ce qu'il venait de me dire. Il eut encore le temps d'observer mon corps sous ce pyjama polaire à motif rayé. Je ne bougeais pas, pensant rêver un instant.

C'était vraiment Livai qui était rentré dans ma chambre? Et qui maintenant menaçait (m'encourageait) à l'embrasser?

- Tu n'ouvres plus trop ta gueule, ricana-t-il en voyant mon état de transe?

- Hum...

Ma bouche était sèche et quémandeuse. Malheureusement, il s'éloigna légèrement mais la lueur dans ses yeux ne disparut pas. Sa main droite se leva pour paner ma cuisse sans exercer une trop grande pression.

- De mon point de vu, nous avons deux options, Violet...

J'hoche simplement la tête pour savoir la suite. Il souffla du nez et frotta sa main sur le tissu de mon pantalon.

- Tu me fais savoir que tu n'as pas envie de moi, là, tout de suite. J'ai pas besoin de justificatifs, je te laisse tranquille avec toutes ces conneries. Ou....

Il pesa ses mots, sachant pertinemment que je n'attendais que ça. Il lécha sa lèvre cette fois volontairement.

- Tu m'avoues que tu me veux et tu me laisses prendre soin de toi. Ce qui inclut que tu ne sortiras pas de ce lit aussi longtemps qu'il me faudra pour te faire jouir. Peu importe le temps que cela me prendra, même des heures. Tu n'as pas à t'inquiéter pour ça.

Il s'écarte encore pour me laisser analyser la bombe qu'il venait de me lâcher. Je reste sans voix, mon corps ayant l'impression d'être au bord d'un précipice.

- C'est ta décision, enchaîne-t-il. Je ne serais pas en colère si tu refuses, même si je t'avoue avoir actuellement une trique d'enfer. J'ai vraiment besoin de savoir.

- Livai, murmurais-je enfin à bout de souffle. Tu...tu ne sais pas à quel point cette proposition est tentante.

- Alors, dis oui.

J'avais envie de lui crier que ce n'était pas si simple mais je crois que ma conscience s'était éteinte tant mon désir s'est accru. La réflexion fut de courte durée.

Qu'est-ce que j'y perd? Rien (objectivement).

Qu'est-ce que j'y gagne? Le plus sexy des hommes qui s'adonnera à me faire jouir.

- D'accord, gémissais-je mais je calme son élan. Oui, mais... si tu n'y arrives pas, je ne veux pas cela devienne un problème.

- J'étais sérieux: tu ne quitteras pas ce lit.

Je lève un peu les yeux au ciel face à sa certitude. Ses mains pressèrent ma taille et son visage s'approcha vivement du mien.

- S'il te plait... Je peux t'embrasser maintenant?

C'était tellement dis doucement que cela contrastait avec notre envie brûlante de nous sauter dessus. J'étais à un point de non retour. J'esquisse un léger sourire:

- Oui.

Et il m'embrasse.

Comment j'avais imaginé les baisers de Livai? Plus passionnés. C'était étrangement calme et doux, comme s'il avait presque peur de m'effrayer. J'avais oublié ce que cela faisait d'être embrassé et il était loin de se douter que j'y pensais depuis un moment. J'avançais mon visage pour renforcer la pression.

Sa main caressa mon visage, emmêla mes cheveux et suivit la ligne de ma mâchoire. Je sentais nos souffles se rejoindre au dessus de nos lèvres jointes.

Il poussa sa langue, quémandant que j'entrouvre ma bouche. Quand nos lèvres se rejoignent, mon cerveau cesse d'être raisonnable. Merde. Pourquoi je ne suis pas déjà sur le lit, maintenant?

Ses doigts étaient descendus vers mes clavicules qu'il avait observé tout le long de la conversation. Il joua avec l'ourlet de mon pyjama, me rappelant que j'étais dans la pire des tenues mais néanmoins rapide à enlever.

Il tira dessus pour me demander silencieusement s'il pouvait l'enlever. J'acquiesce et ses mains se dirigèrent vers ma taille. Je fus aussitôt plus nerveuse. Il remonta l'habit, forçant à briser notre baiser langoureux pour le passer au dessus de ma tête.

Son sourire s'écarta quand ses yeux tombèrent sur ma poitrine. Ses doigts traversèrent mes côtes, juste en dessous de l'amas de chair qui pointait vers lui. Et il passa lentement son pouce sur le tatouage de papillon sur mon sternum.

- Je savais qu'ils étaient parfaits, si petits, murmura-t-il.

Je fronçais les sourcils, vexée qu'il me rappelle de leur taille assez rare (j'abuse peut-être). Il soupira:

- Ai-je dis quelque chose de négatif? J'aime tes jolis petits seins.

Je renfrogne un mécontentement, essayant d'accepter le compliment. Il s'abaissa pour suçoter mon cou et mes yeux se ferment. Je lâche un léger soupire. J'aurai voulu qu'il m'embrasse encore mais il semblait avoir autre chose en tête. Je suis submergée par les sensations de sa langue brûlante sur ma peau. J'avais de plus en plus de difficulté à me taire. Bien que ce ne soit pas un problème au vu des chambres voisines vides.

Il empoigna mes seins avec une passion notable, ses pouces s'apprêtant sur mes mamelons. Très vite remplacés par sa bouche, je ressens les cercles lents jusqu'à ses dents qui me mordent. Je commence à me tordre et haleter sous lui.

Il leva un regard, clairement en train d'apprendre de mes expressions ce qui me plaisait. Cette idée fit frissonner mon entrejambe déjà bien ruinée. Personne n'avait fait attention à ces détails auparavant. Livai était loin des deux minutes de préliminaires bâclées auxquelles j'ai eu droit. Il prenait son temps comme si la nuit l'appartenait.

La simple pensée de le voir me toucher et m'embrasser pendant des heures était déjà vertigineuse et excitante. Même s'il ne me fait pas atteindre l'orgasme, je me contenterai bien assez de sa langue et ses lèvres sur ma peau.

Un succion de plus me rendit trop sensible et frustrée. Il s'écarta enfin, son regard ne quittant pas mon téton humifié par sa bave.

- T'as bon goût, murmura-t-il contre mes lèvres. Qu'en est-il d'ici?

Mon cœur bondit quand sa main sournoise se posa sur mon pantalon, juste là où il sait se trouver mon clitoris. Le tissus était pressé et mouillé contre mon intimité palpitante, laissant échapper une multitude de gémissements. La faible friction ne me soulagea pas mais je me retins de remuer mes hanches, afin de dissimuler à quel point j'étais déjà désespérée.

- Je peux essayer?

Je n'étais plus vraiment inquiète, sauf à la pensée de l'abandon certain d'entretien dans cette zone. Mais je ne pus m'y attarder car il soulevait déjà mes hanches pour m'asseoir sur le lit. Il resta au sol, à genoux, les mains de part et d'autre de ma taille.

Il tira lentement le vêtement, m'obligeant à joindre mes jambes. Je me retrouvais allonger au bord de mon lit. Je fus néanmoins mal à l'aise. Etre à nouveau nue devant quelqu'un après un certain lapse de temps était éprouvant pour mes nerfs. Les mains de Livai caressant mes jambes me calmèrent.

Il écarta lentement mes cuisses et mon estomac se creusa tout d'abord d'embarras.

- Putain, soupira-t-il. Tu ne sais pas depuis combien de temps j'attends ça...

J'ouvris les yeux, oubliant ma gêne pendant qu'il enroulait ses bras autour de mes cuisses, m'approchant encore plus du bord. Je tremblais déjà, haletante. Son regard croisa le mien et je remarquai son front transpirant. Il semblait aussi dans un état assez laborieux, me souvenant avoir entrevu son érection sous son pantalon.

- Quand remonte la dernière fois qu'on t'a mangé?

- J...jamais, avouais-je.

- Quel gâchis...

Je sens me serrer autour de rien, ce qui n'est qu'encore plus frustrant. Mais à la fin de sa phrase, ses lèvres se ferment contre mon clitoris, laissant traîner un bruit de succion.

J'ai toujours cru ne pas être vocale au lit, cependant le gémissement que je lâchai valait plus que toute les simulations que j'ai pu faire. Ses yeux se levèrent aussitôt sur moi et me regardent avec admiration alors que sa langue plongea entre mes plis. Je grimace de plaisir. C'était déjà trop bon. J'avais l'impression d'être déjà proche alors qu'il m'avait à peine touchée. Je n'avais jamais vécu cela auparavant.

Ses mains serrèrent la chair de mes cuisses pulpeuses, encourageant les sons qui sortaient de ma bouche. Il aurait pu se déconcentrer dû à sa propre envie de se soulager mais je l'aperçus lécher son pouce, ce qui aurait pu provoquer ma mort. Son autre main poussa le bas de mon ventre, étirant ma peau sensible et soulever le capuchon.

Sa bouche suit un rythme régulier et il râlait quelques fois, certainement de contentement. Ce qui serrait encore plus mon cœur et mon estomac. C'était un peu pervers de l'imaginer en train de déguster un repas tellement il avait l'air concentré et détendu, changeant de temps en temps de rythme et de mouvement. Passant de grands coups de langue sur toute ma vulve et s'arrêtant pour enrouler mon clitoris.

Je mordille ma lèvre inférieure, mon visage se tordant de plaisir. J'expirais lascivement son prénom en subissant un frisson assez violent. Quelques chose se réveilla dans son esprit,

Livai s'enfonça plus bas, ne s'éloignant jamais trop de ma boule de nerf. Ses mains contrôlent la position de mes cuisses. Dans les grands mouvements de son visage, je sentis sa langue plonger progressivement dans mon entrée. Je ne pus m'empêcher de subtilement pousser mes hanches à chaque glissement. La consistance m'a fait faire des sauts périlleux à l'estomac et le noiraud huma de contentement.

J'avais oublié mes craintes et ma solitude pourtant appréciée. Il n'y avait plus rien de normal dans mon cerveau qui commençait à me donner le tournis. Cette pression familière commença à prendre naissance dans mon bas ventre.

- Merde, Livai... Bégayais-je trop aigu. Je crois que je ne suis pas loin.

Un homme voulant me taquiner se serait reculer aussitôt. Au lieu de ça, Livai plongea la tête la première. Malgré moi, mes hanches se resserrent et emprisonne sa tête. Le plaisir est tel que je ne me contrôle plus, trop impatiente ou complètement flippée. La pensée de me perdre complètement face à quelqu'un me terrifia d'un coup, comme une honte que je ne pus empêcher. Je m'agrippe à ses cheveux, les tirant brusquement en arrière.

Il n'aime pas ça.

Je le sais quant il relève la tête. Sa voix fut aussitôt sévère.

- Arrête ça.

Son ton fut tellement tranchante que je le lâche immédiatement. Il se détendit aussitôt et répliqua:

- C'est normal de perdre le contrôle. Il n'y a personne pour te juger ici.

- Je suis désolée...

Il attrapa ma main qui s'était éloigné pour la remettre sur sa tête, l'encourant à s'emmêler dans ses cheveux.

- Tu peux me toucher, susurra-t-il avant d'embrasser mon clitoris. Mais laisse moi ici. J'ai envie de te faire jouir avec ma bouche.

Le cœur en plein ascenseur émotionnel, je remarque que ses joues, ses lèvres et son nez sont brillants. Il n'en a pas l'air gêné. Réalisant la main dans ses cheveux, je le pousse timidement vers le bas. Dès qu'il eut mon feu vert, la descente fut rapide. Elle commença par l'estomac avant qu'elle traverse l'entièreté de mon corps dans une explosion assommante. La respiration est bruyante et effrénée alors que son visage broyait littéralement l'intérieur de mes hanches. Je rejette la tête alors que je tente d'étouffer mes gémissement obscènes qui menacent de s'échapper.

Livai me guida, ralentissant doucement vers la fin de mon orgasme. Il s'éloigne dans un souffle satisfait, s'asseyant au sol. Ses pouces massèrent mes cuisses endoloris qui me picotaient légèrement. Un passage de sa langue sur ses lèvres fut ma mort cérébrale instantanée. Je retombe sur le lit, observant mon mur fade

Livai s'allongea à côté de moi, jugeant mes réactions et avec un petit sourire satisfait. J'avais envie de lui faire ravaler sa fierté mais mon amour propre était définitivement parti en congé.

Je sentis sa langue sur une de mes commissures qui finit en un baiser bâclé. Il y avait un léger soupçon "d'agrume" ou peut-être que je délirais encore d'avoir reçu un orgasme contre le visage de Livai. Ses yeux sont sombres et plissés.

Il était encore entièrement habillé, la bosse de son pantalon s'étant abaissé avec le temps. Ses mains se tassèrent sur mes cuisses désormais pendantes au bord du lit, son regard traversant tout mon corps. La nudité n'était plus vraiment un problème pour moi.

- Violet, tu es comme une fille de l'espace, murmura-t-il en faisant sûrement une référence à Sailor Moon. Je veux tout faire pour toi. Tout t'apprendre.

Mes idées deviennent plus claires face à la révélation. Je me relève sur mes coudes pour arriver à la hauteur de son visage.

- Comme quoi?

Le silence qui tomba fut aussitôt très lourd. J'avais peur de savoir ce que le noiraud avait en tête, face à l'expression affamé qu'il avait. Sa main se rapprochant dangereux de mon centre encore brûlant, il s'arrêta fort heureusement. Ses lèvres s'approchèrent de mon oreille:

- Tu as déjà été fontaine?

Je me fige, l'information montant lentement à ma tête avec toute le sang qui y affluait, n'arrêtant pas la coloration de mes joues. J'hoche la tête timidement:

- N...non. Je ne pense pas que je le sois, avouais-je.

- Ce n'est pas vrai. Tout le monde peut l'être avec la bonne personne et le bon état d'esprit.

- Le bon état d'esprit, répétais-je?

Il tourna le dos pour attraper la bouteille d'eau sur ma table, sûrement légèrement déshydraté. Il prit une grande gorgée. Je regardai sa pomme d'Adam remuer, l'esprit embourbé (et l'envie de croquer dedans).

- C'est assez.... intense, répondit-il. Je pense pouvoir t'y emmener. Mais il faut que t'ais entièrement confiance en moi et que tu m'écoutes. Se laisser aller comme tu viens de putain de jouir sur mon visage.

Si quelqu'un d'autre m'avait dit ça, je serais devenue embarrassée et livide de honte. Mais c'est Livai... et son langage cru qui ne cache pas moins le fond de ses pensées.

Son regard brilla dès que j'acceptais, me redressant sur le lit. Il lâcha la bouteille pour revenir à ma hauteur et souleva aussitôt son tee-shirt sombre, découvrant ses muscles travailler. Des biceps toniques, les lignes abdominales parfaites, fermes et exposés pour un de mes plaisirs visuelles. Avec en supplément, ses tatouages remontant sur ses épaules.

Malgré ses membres supérieurs encrés au point de cacher sa peau laiteuse, son torse et son ventre était vierge. Une vieille cicatrice trainait juste sur ses côtes gauches. Et puis, plus bas, la ligne naissance brune qui se stoppa malheureusement à la limite de son survêtement gris, comme pour rappeler ce qui reposait juste en dessous. J'étais assez curieuse à ce sujet mais il n'était pas décidé à retirer plus de couches.

Il enleva progressivement toutes ses bagues que j'aimais pour les poser sur ma table.

Le tee-shirt était désormais aplati sur mes draps, Livai posa sa main dessus.

- Couche toi ici.

- Pourquoi, demandais-je un peu trop innocemment avant de me souvenir de son nouvel objectif? Oh, nous devrions prendre autre chose que ton seul vêtement!

- Je peux rentrer torse nu, répondit-il sans en démordre.

Je lève les yeux, reprenant un peu de mon arrogance:

- Tu es tellement pervers au point de vouloir les fluides d'une fille sur tes habits?

- Peut-être, souffla-t-il en m'allongeant en dessous de lui.

J'oublie de répondre en l'observant bouger pour s'installer à mes côtés. Mes yeux tombent avec étonnement sur un tatouage à l'omoplate qui attira mon attention.

- Je te les ai expliquerai plus tard, murmura-t-il avant d'embrasser mon front. Hum... Normalement, j'utilise du lubrifiant pour ce genre de chose mais... je ne suis pas sûre que tu ais ça.

Un air de défi m'envahit, sachant qu'il aime me rappeler à quel point il me prend pour une prude. Je ne réponds rien, levant seulement la main pour trouver sans problème mon tube cacher sous l'oreiller. Il claqua sa langue contre son palais, satisfait en regardant l'objet.

- Et c'est moi, le pervers?

Je reste muette en lui tendant le lubrifiant à moitié entamé. Il le prit délicatement et s'assit à côté de moi. Je resserre un peu les jambes.

- C'est vraiment nécessaire, songeais-je en sentant ma peau mouillée?

Je le vis enduire allègrement ses doigts, l'esprit toujours calme et sûr de lui.

- La salive assèche. Ce ne serait pas agréable pour toi, répondit-il en écartant doucement ma cuisse. Ca va être froid quelques instants, même si je suppose que tu as l'habitude...

Maintenant qu'il savait cette information, j'étais certaine qu'il allait se faire un malin plaisir de me la rappeler. Mais ce ne fut pas ma préoccupation première, je frémis:

- Ca va faire mal?

Son sourire malicieux se fana un peu pour juger mon inquiétude. Ses doigts qui s'étaient posés sur mon clitoris se retirèrent.

- Non. Et si c'était le cas, tu me le dirais?

- D'accord, gémissais-je en sentant déjà les petits cercles sur mon clitoris.

Mon orgasme précédant ne m'avait pas laissé insensible et Livai le savait. Son expression presque sadique reprit mais il ne s'attarda que quelques instants dans cette zone.

- Tu aimes vraiment toucher ton clitoris, n'est-ce pas?

Je détourne la tête, décidée à rester une tombe. Mais maintenant qu'il savait qu'il avait pleinement mon consentement, son autre main poussa mon genou pour m'écarter.

- Tiens tes cuisses ouvertes, ce sera plus optimal.

Déjà tremblante, mes mains s'enroulent sous mes jambes, les ramenant jusqu'à ma poitrine et Livai se lécha les lèvres. Son majeur et son annulaire descendirent vers mon entrée avant de se glisser à l'intérieur, paume vers le haut.

Il y eut un léger temps d'adaptation, ses doigts étant considérablement plus grands que les miens et mon abstinence se faisait ressentir. Et je touchais rarement cette zone qui me semblait moins intéressante que mon clitoris. Mais j'étais tellement excitée que la friction était agréable et le noiraud laissa sa tendresse de côté, cherchant ce fameux point G.

Il n'enfonce pas ses doigts négligemment, une sensation désagréable et frustrante (donnant l'impression que la personne juge le terrain). Ils ne me quittent jamais. Au contraire, ils se déplacent dans une boucle sensuelle qui me fait presque "ronronner".

- Putain, criais-je quand il tapa presque le point sensible.

Sa respiration au dessus de moi était aussi tendue que son sexe, aussitôt réveillé dans son pantalon. Cela me fait serrer autour de ses doigts rien qu'à cette pensée et il gémit discrètement. Il leva un regard désinvolte vers moi, ses doigts continuant son massacre sur cet endroit délicieux.

- Touche ton clitoris pour moi.

Une de mes mains lâcha ma cuisse pour la ramener vers le bas, me frottant négligemment d'un côté à l'autre. Cette mauvaise habitude de jouer comme dans les films pour le sensationnel masculin. Il pesta aussi en tapant le dos de ma main:

- Tch... Des cercles.

Immédiatement, je suis son ordre. Et cela devient nettement plus agréable. Mon autre main vint serrer mon sein et ce n'était pas pour son plaisir visuelle, même s'il se contentait de juger chaque réaction de mon corps. Mon dos se cambra et je fermai les yeux, me laissant aller comme il m'avait suggéré:

- Livai... S'il te plais, plus...

- Hum?

Sa langue lécha l'intérieur de ma cuisse, laissant une petite pluie de traces violacées sur ma peau.

- D'habitude, je ne cède pas si facilement mais je pense que tu le mérites. Tu te touches avec tellement d'entrain. T'es sur le point d'exploser?

Lorsqu'il releva la tête après avoir profané mes cuisses et je sentis ces sueurs goutter sur moi. Après tout, cela devait fait une demi-heure qu'il était excité sans aucune forme de soulagement. Il ne s'était même pas rendu compte qu'il cherchait une friction contre ma hanche.

Il commença à bouger sa main plus rapidement, ses doigts se débâtent de haut en bas. C'est puissant mais pas douloureux, après tout je devais tellement être mouillée. Je suis submergée. Mes hanches se soulèvent et plongent, stimulation constante et vigoureuse de mon clitoris jusqu'à mon point G. Les bruits de mes gémissement étouffent le silence de la chambre et la musique à l'extérieur.

- Livai, merde!

C'est tellement intense que je n'arrive pas à former une phrase cohérente. Je sens son souffle rauque s'intensifier. J'attrape son poignet, mes ongles s'enfonçant dans sa peau en soufflant un "non" maladroit. Ses mouvements s'arrêtent brusquement:

- Ca te fait mal?

C'était trop bon. Tellement bon que cela me faisait peur. Je me sentais hors de contrôle.

- N...non, plaidais-je. Livai, c'est tellement... intense.

- Du calme, murmura-t-il. Il suffit de te laisser aller. Il n'y a que moi qui te verra.

Ses mots n'atténuèrent mes craintes qu'à moitié. J'inspire fort pour essayer de m'apaiser. Mes doigts serrèrent son tee-shirt. Dès que j'arrête de combattre contre mon plaisir, une sensation de plénitude m'envahit. Je relâche mes muscles tendus et mes jambes vacillèrent.

D'un coup, je suis frappée. La vague de plaisir la plus intense que j'ai jamais ressenti ondula et résonna jusqu'à chaque centimètre de ma peau pour trouver sa jouissance au creux de mes reins.

Une libération euphorique, bouleversante et assourdissante.

Et puis, plus rien.

Ma tête s'est vidé. Mes oreilles bourdonnent. J'ouvre les yeux pour ne voir rien d'autre que des tâches sombres éparpillées.

C'était comme si mon corps avait perdu toute sensation, mon orgasme ayant effacé l'intérêt des besoins humains.

Mes sens revinrent après une bonne minute de flottement, la respiration lourde et la vue trouble. Je remarque enfin le lampe au plafond. Une main est posée calmement sur mon ventre. Je pouvais sentir des gouttelettes couler à l'intérieur de mes cuisses et une flaque sous mes fesses.

- Bienvenue sur la planète Terre, souffla Livai qui était accoudé à côté de moi.

Il repoussa des mèches de cheveux humides qui collent à mon front alors que je restais encore sans voix. Je cligne des yeux d'un air absent alors que je distingue lentement les traits de son visage. Plus rien à voir avec l'expression mauvaise qu'il se trimballait à longueur de journée, il était calme, détendu voir presque doux. Il remua sa mâchoire tendue.

- Tu vas bien?

Ma bouche est encore sèche. Je minaude un petit "oui", encore dans les vapes.

- Tu as joui tellement fort, fredonna-t-il avec satisfaction.

Je remarquai effectivement sa main encore trempée qu'il s'était donné le plaisir d'essuyer sur mon ventre.

- Tu m'as appelé.... doudou.

J'écarquille les yeux. Merde. Je couvre mon visage en imaginant la scène.

- Ferme la, pestais-je! J'ai dû oublier un court instant que tu étais un enfoiré.

- C'est sûrement ça. C'était flippant, ricana-t-il avant de m'embrasser.

Je soupire d'aise. J'étais épuisée mais j'avais la gourmandise d'en vouloir plus. Au fond de moi, je ne pouvais m'empêcher d'imaginer que c'était trop intime pour nous soyons de simples amis s'occupant le soir de Noël.

Je ne savais pas quels étaient ses projets maintenant qu'il avait atteint son admirable objectif de deux orgasmes, mais je ne voulais pas m'arrêter.

Je passe ma cuisse sous ses hanches pour forcer à le relever et enrouler sa taille cintrée. Dès que je serrais son bassin contre le mien, il marmonna:

- Est-ce que c'est mon tour, maintenant?

Mon soudain élan de confiance le perdit. Sa mâchoire se relâcha dès que je me remuais contre son membre habillé. Je salissais en connaissance de cause son vêtement et très vite, une tâche foncé se forma sur le tissus, sans avoir de qui elle venait réellement. Livai me laissa jouer un moment dans cette situation, sûrement amusé de me voir bouger, nécessiteuse.

Mais les hormones et le temps passer à subir une érection douloureusement dure eu raison de lui. Il plaqua ses mains sur mes hanches et pesta:

- Merde, j'ai jamais eu autant envie de baiser quelqu'un.

Toujours ce franc parler un peu dégoûtant, qui me donne étrangement des papillons au ventre.

- Alors, vas-y.

Si on m'avait raconté que j'allais passé le réveillon à supplier Livai Ackerman de me faire l'amour, j'aurai espéré que ce soit vrai. Une douleur me frappa néanmoins la poitrine quand je le vis sortir un paquet carré de sa poche.

- Tu...tu avais prévu qu'on le fasse, bégayais-je livide?

- Peut-être, soupira-t-il avec un sourire qui disparut en levant les yeux vers moi et son ton devint moins confiant: J'ai toujours des préservatifs sur moi.

Réflexion logique, il était sexuellement actif. Mais la sérénité que j'avais se dissipa. Cela m'a fait peur. J'ai imaginé être juste une autre fille avec laquelle il est sexuellement actif...

Comme un second choix car la première option ne l'emballait plus. Je grimace malgré moi.

Je pensais être une fille qui tolérait les histoires d'une nuit. Le passé m'a prouvé le contraire alors que je n'éprouvais même pas de sentiments pour la personne. Livai était un cas différent. Je prenais peut-être trop à cœur ses attentions et son soucis de mon bien-être.

Je le regarde intensément planer au dessus de moi. Ses pupilles n'ont pas dégrossi. J'ai cru lire quelque part que c'était un signe affectif mais je devais me faire des idées. Il avait l'air inquiet de m'avoir refroidi.

Livai est l'être le plus beau lorsqu'il est tendu. Son visage crie à l'excitation sexuel et sa respiration vacillante creuse les vibrations de mon ventre.

- Est-ce que je peux le mettre, demandais-je pour briser désespérément le malaise?

- Bien sûr, soupira-t-il presque soulagé.

Il me le tendit, utilisant son autre main pour tirer son pantalon, s'arrêtant à mi-cuisse.

Pas... de sous-vêtement.

J'essayer de cacher mon admiration malsaine, même si je l'ai vu observer mon intimité à mainte reprise.

Ce qu'il y avait de malsain également, c'était que j'avais toujours imaginé à quoi pouvait bien ressembler sa bite. Très mauvaise pour juger, la taille ne semblait pas négligeable mais heureusement raisonnable. En fait, tout le bas de son abdomen est un trésor. Les lignes en formes de V avec ses poils coupés court jusqu'à la base.
Tellement excité qu'il point vers le haut et qu'il brille à la pointe.

Pas de tatouage dans cette zone également et je pouvais juger que Livai savait ce qui était sexy et ce qui ne l'était pas.

Je mord ma joue pour qu'il ne voit pas mon empressement. Je déchire nerveusement le papier.

- Tout va bien, souffla-t-il dès que j'enroulai ma main à sa base?

Je reste sans réponse, constatant qu'il est ferme, solide et affamé de toucher. Il palpite dans ma paume lorsque je fais glisser le latex lubrifié sur la longueur et évitant peut-être de le caresser pour le frustrer.

- Ca va. C'est juste... ca fait longtemps.

Il hoche la tête, passant son pouce sur ma joue avec un léger sourire sournois. Il s'abaissa en murmurant:

- Ca va aller... Je serais doux ou brusque si tu me le demandes.

Un petit clin d'oeil à la fin de sa phrase me fit rougir. Il me demanda encore de tenir mes cuisses, réalisant qu'il me pousse pour faire le missionnaire dont il m'a vanté les mérites. Ses jointures tatouées s'enroulent autour de la base de son sexe coloré par la capote.

Il soupira en s'installant entre mes cuisses, regardant le pointe frôler l'intérieur sur la ligne de ma hanche. Il leva un regard à mes genoux tirés vers mes épaules.

- Je savais que sous ces pulls larges, se cachait la femme la plus sexy de l'Univers.

Le film a inspiré décidemment son champ lexical. Il frotta lentement son engin lubrifié entre mes lèvres. Les bruits sales et humides sont accompagnés de mes gémissement impatients. Il s'en sert pour maltraiter mon clitoris de haut en bas. Je fronce les sourcils, vivant une sorte d'inconfort.

Il l'amène en bas pour chatouiller mon entrée trempée. J'aspire ma lèvre avant de lâcher un hochet de frustration.

- Ca va, s'acquiert-il au bord d'un sans retour?

- Livai, marmonnais-je difficilement. Vas-y...

Malheureusement, alors que j'espérai qu'il s'enfonce enfin, ses doigts prennent une prise à la base de mon pubis. Juste le début, essayant de ne pas m'en donner trop tout de suite. Puis il recule avec une lenteur atroce pour replonger avec un peu plus de longueur. L'étirement brûla un peu, ses doigts m'ayant bien détendue avant cela.

Il répéta le processus, ouvrant petit à petit jusqu'à ce que son ventre frôle mon clitoris. Il fredonna en serrant les dents, submergé par la façon dont je dois être serrée autour de lui. Je devais étouffer son sexe car la sensation d'être remplie me tiraillait légèrement. Il reste immobile, son pouce exerçant des mouvements serrés sur ma boule de nerf pour une distraction efficace. La douleur devint plaisir.

- Je peux bouger, demanda-t-il en remarquant que je m'étais détendue?

Un léger coup de tête de ma part releva ses hanches avant de s'enfoncer lentement. Ses yeux posés sur la façon dont il rentre facilement à l'intérieur pour ressortir brillant. Je savais qu'il résistait à sa nature bestiale pour ce rythme lent et superficiel.

Toute sensation d'inconfort avait disparu, aucun friction désagréable, juste des glissements faciles. Je gémis en serrant mes ongles dans mes cuisses, cambrant régulièrement le dos. C'était peut-être ça le secret pour ne plus simuler: Livai.

Il regardait mon langage corporel, jugeant quel coup me plaisait et lesquels me laissaient indifférente (aussi rare soient-ils). Il se pencha en avant, frôla nos lèvres avant d'aspirer mon cou. Son torse tendu colla ma poitrine.

- Accroche toi à moi, quémanda-t-il.

Je lâche mes genoux qu'il se donna un plaisir d'attraper. Mon cœur se fend en le voyant pousser avec entrain, mes genoux tapant le matelas au dessus de mes épaules. Merde. Cette fois, c'était exactement la position qu'il m'a décrite, car je sentais son sexe taper mon point G avec force et vigueur. Il haleta en constatant ma souplesse:

- Putain... C'est vrai que t'es une danseuse. Quelle merveilleuse idée...

J'aurai pu être vexée qu'il me manie comme une poupée de chiffon si ses coups de reins ne me faisaient pas perdre pied.

- Hum... gémissais-je. L...

Les mots interrompus quand sa peau commença à rebondir contre la mienne, voyant la putain de détermination sur son visage.

- Je le savais, ricane-t-il. Je savais que tu n'attendais que ça.

En réponse, je baisse son visage pour embrasser frénétiquement ses lèvres. Je pouvais penser à rien d'autre qu'à lui. Je m'accroche éperdument à ses épaules alors qu'il fait ce qu'il veut de moi. L'effort faisait disparaître le peu d'énergie qui me restait.

Il quitta le baiser avec un bruit obscène, nos langues se séparant difficilement. Une lueur scintilla dans ses yeux en croisant mon visage lubrique et rougie par le plaisir. Il pouffa, ses cheveux en désordre le rendent plus sexy à chaque poussée:

- T'avais juste besoin de faire l'amour, hein? Que JE te fasse l'amour?

Un peu de bave coula sur ma joue, ma réponse fut des gémissements insistants.

- Ca fait du bien de lâcher prise? T'es si belle comme ça...

- Hum...

Les paroles sont un peu trop enivrantes. Il a louché sur mes seins flottant devant son visage avant de baisser le regard, ses coups s'affaiblissant.

- Merde. Ok...Ok... murmura-t-il plus pour lui-même pour garder le contrôle.

Son plan initial a déraillé quand il a réalisé frôler violemment un orgasme. Il secoua un peu sa tête, jurant contre lui-même. Après tout, il restait humain et cela devait faire plusieurs longues minutes que les vas et viens n'avaient cessé. Il s'écarta et le mouvement fit glisser sa bite, la perte de contact me fit pester.

Il attrapa le tee-shirt pour le jeter au loin pour un oreiller près de ma tête. Il souleva mes hanches pour m'allonger dessus. J'étais encore plus surélevée, inclinée vers le haut. Sa mâchoire se serra dès que j'écartai de nouveau les jambes. Son pouce pressa le centre pour descendre vers le seul endroit qu'il n'a pas touché pour le presser.

- Et ici?

- N...non, couinais je en secouant la tête.

- D'accord, ricana-t-il en retirant vivement son doigt. Peut-être la prochaine fois?

Il veut recommencer. Mon cœur s'emballa alors qu'il s'approcha rapidement. Beaucoup moins prudent qu'auparavant, son sexe n'hésita pas à frapper à l'intérieur et je sursaute (fort heureusement pas de douleur).

- Clitoris, ordonna-t-il et ma main vint comme un automate.

Je tirais mes genoux en arrière comme il l'aimait, scrutant son expression s'assombrir.

- Livai, soufflais-je...

C'était assez dangereux de l'embêter alors qu'il avait manqué de jouir il y a de ça une minute. Mais sa confiance me rendait joueuse. Il se baissa, remuant à chaque claquement forcé de mes propres hanches.

- Bordel, continue de dire mon nom.

Son regard fuit les seins pour le regarder s'enfoncer à l'intérieur de moi. Comme demandé, j'appelle son nom comme un métronome, d'une voix fluette en suivant le rythme de ses reins. Cela le fait bouger plus fort et vite, sentant déjà l'accumulation familière à la base de sa bite.

C'était délicieux, les petites cercles tendres autour de mon clitoris accompagnaient à merveille la courbe de son membre grandissant. Son bassin s'écrase contre moi. Mon troisième orgasme de la nuit approcha à grand pas. Je me crispe, cherchant son regard pour lui faire comprendre que son objectif était bientôt atteint.

Il reconnut déjà l'expression de ma jouissance imminente pour l'avoir déjà vu deux fois. Il plana au dessus de moi, serrant mes cuisses. Il ne casse pas le rythme, il sait que ce serait le parfait moyen de me frustrer mais il avait vraiment besoin de cette libération tout autant que moi.

Juste avant l'explosion, je me souvins de cette phrase ironique du "pénis magique". J'esquisse un sourire et plante mes ongles dans la peau de ses épaules, pour laisser une petite trace de moi.

Nos orgasmes se mélangent. Le simple fait que je me serre avec pulsion alors qu'il grossit était trop intense pour mon petit corps. Mes épaules se soulèvent et mes orteils se tordent.

- Merde... Je jouis, fredonne-t-il contre ma peau.

Une erreur. Mon cerveau s'éteint de simple fait que ce type jouit et qu'il me l'annonce avec ce râle rauque. Il n'avait pas fini qu'il se releva pour regarder où nous nous connections. Quelque chose que j'avais remarqué et qu'il fait souvent. Même après sa fin, il continuait de remuer sachant que les orgasme féminins durent plus longtemps.

Je gémis, suite à la sursimulation. Je réalisai que par après que j'avais crié son nom. Il se calme, redressant ses cheveux mouillés sur sa tête.

J'avais l'habitude d'une ambiance après sexe assez lourde et gênante. Livai esquissait un sourire en s'éloignant tranquillement de moi et enfin lâcher mes cuisses qu'ils avait criblé de marques.

Je gémissais encore quand je respirais. Il tiqua en le remarquant, retirant lentement le préservatif.

- Ca va?

Je retire le coussin sous mes fesses, moins agréable si ce n'est pas pour être baisée (merde, je deviens vulgaire).

- C'est que... je... je ne sais pas quoi dire, expliquais-je timidement. M...merci?

Il soufflait du nez, cherchant du regard ma poubelle après avoir nouer la capote.

- Je sais que tu es nouvelle dans le domaine mais c'est assez bizarre de remercier quelqu'un après l'amour.

- Oh...

Je me relève, déplaçant mes cheveux en pagaille et le regarde se déplacer dans la pièce. Je remarque à nouveau le tatouage qui m'avait fait de l'oeil sur son épaule, à côté des traces de mes ongles. Cela fait ressentir ça de marquer quelqu'un: une sorte de possessivité.

- Hum... Ce que je voulais dire, grinçais-je. C'est que t'as été différent enfin... tu vois?

Il se laissa tomber dans le lit à côté de moi pendant que je restais assise, sentant le froid recouvrir mes bras.

- Toi aussi, lâcha-t-il seulement.

J'ignore cette phrase trop subjective à interpréter, jetant un oeil pour constater les suçons sur mon ventre et mes cuisses.

- Je suis désolée de t'avoir laissé faire tout le travail.

- On s'en fout, rétorqua-t-il. Te faire plaisir m'a fait plaisir.

- Ne sors pas ces phrases toutes faites pour effacer ton image d'enfoiré.

- Tu peux considérer ce qui vient de se passer comme un premier entraînement, m'interrompit-il. Et l'enfoiré t'a fait jouir trois fois, gamine satisfaite.

- E...entraînement?

Il mima seulement un signe d'accord avant de jeter un regard à la chambre. Il poussa mon épaule:

- Va aux chiottes si tu veux éviter une infection urinaire.

Oh. Toute notion de sensualité a disparu. Je me lève en bougonnant pour me rendre dans le salle de bain. Mais il m'intercepta depuis le lit en court de chemin:

- C'est quoi dans ton dos?

Je réfléchis quelques secondes avant de comprendre qu'il me questionne sur mon dernier tatouage. J'esquisse un sourire en sachant qu'il allait me poser la question s'il le voyait. Je le tripote négligemment:

- Ca, un tatouage commun avec mes amies.

- Ce sont bien des ailes contraires?

- Oui. Tu as vu? Comme celles qui sont sur ton omoplate. C'est cocasse... On l'a fait toutes les quatre à la fin du lycée.

Il y eut un léger silence où il me toisa sans rien dire.

- Pourquoi celui-là, demanda-t-il?

- On n'en sait rien, avouais-je en haussant les épaules.

Puis je rentrais dans la salle de bain. Mes jambes tremblaient mais je supposais que c'était normal. Je me sentais confuse, mélanger entre le bonheur et l'inquiétude.

Ces émotions doivent prouver que j'ai bien des sentiments profonds pour Livai. Merde.

Quand je suis ressortie, Livai était noyé dans mon océan d'oreillers, une respiration lente quittant ses lèvres. Il a l'air paisible et beau.

Je tire la couverture sous lui pour le couvrir, supposant qu'il avait l'intension de dormir dans mon lit complètement nu (et je vais avouer que cela me plait comme perspective).

J'ai commencé cette soirée seule à maudire ma solitude. Me voilà entrain de m'allonger à côté du plus bel homme du campus (un enfoiré certes mais le plus beau).

- Gamine, murmura-t-il d'une voix endormie.

Ses gros bras s'ouvrirent quand il se tourna, posant l'un d'eux sur moi. Une manière sûrement à lui de m'enlacer. Il pesait lourd sur ma poitrine mais je n'osais le retirer. Obligée de m'endormir sur le dos alors que sa respiration avait repris. Je soupire juste avant de m'endormir également.

Fais chier.

Dans quoi je me suis embarquée?


A suivre

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