Bonus: Nuit de noce

Ce chapitre est un bonus et s'incruste dans l'histoire originelle. Il n'a pas vraiment d'impact sur le scénario.
Il s'installe entre le chapitre 32 "Couronne de fleur" et le chapitre 33 "Nouvelle escouade".

Bonne lecture.


"Sa chevelure déferle comme des pétales de roses entre mes mains."

"Sa peau douce et abimée témoigne de sa vie tumultueuse."

"Son prénom appelle à l'innocence et à la modestie, ainsi qu'à un amour caché."

"Violet..."


Quand j'ai passé la bague au doigt de cette femme, l'anneau s'est montré trop petit à cause d'une abrutie bigleuse.

Dès que la mienne fut notifiée comme trop grande, j'ai pensé que le seul maigre mariage que j'ai pu lui offrir était vraiment misérable. Dans une petite pièce du quartier général du bataillon d'exploration entourés de trois personnes et un prêtre.

Mais Violet Jeder, qui s'est avéré être un faux nom, a simplement soufflé du nez et placé aléatoirement nos alliances afin que l'on puisse les enfiler. Sont-elles vraiment des alliances quand elles ne sont pas aux annulaires? Je m'en foutais et elle m'a murmuré:

- Comme ça, personne ne saura que ce sont nos alliances. Personne à part nous.

J'ai trouvé l'idée intéressante. Après tout, aucun de nous deux n'était intéressé à crier notre mariage sur tous les toits. J'ai regardé furtivement l'anneau argenté sur mon index et soupiré dans mes pensées. Je n'aimais pas les bijoux. Ils sont obstruant et je sentais qu'il allait me faire chier avec l'équipement.

Mais je ne l'enlèverai pas.

Je n'ai même pas écouté le prêtre finir sa bride et je l'ai embrassé discrètement quand il a enfin fermé sa gueule.

Pour être honnête après ça, j'ai un peu oublié ce qui s'est passé. Ma mémoire a tendance à effacer les évènement qui ne m'intéressent pas. J'étais déjà reparti discuter mission avec Erwin et Violet est allée enlacer son amie et Hanji.

Le lendemain, nous devions quitter Trost maintenant que nous avions récupéré Eren afin de le cacher dans une maison et que l'on continue son entrainement. J'allais devoir me farcir des marmots dans une vieille baraque qui pue le renfermé et la crasse. J'étais déjà énervé contre eux rien qu'en l'imaginant.

Je soufflai fort en pinçant ma peau entre mes sourcils en imaginant gérer ces mômes et cette timbrée de quat'yeux lorsque le brun allait se transformer. Le bruit de Violet qui se cogna contre le lit me sortit de mon imagination de l'enfer.

Elle semblait avoir des difficultés à marcher avec cette robe qui n'était pourtant pas si encombrante. Elle avait dû oublier les manières de son ancienne vie pour les pantalons de l'armée.

Ce vêtement lâche couleur crème n'était pas une robe de mariée, je savais très bien ce qu'elle portait. Ce cadeau confectionné à la main que lui avait fait une de ses amies avant qu'elle ne décède lors de 57ème expédition extra-muros. Ce n'était il y a pas si longtemps que ça mais après son enterrement, elle est restée silencieuse à son sujet.

En tout cas, elle avait tenu sa promesse. Et puis, elle n'avait pas l'argent pour une robe. Le blanc n'est-il pas le symbole de la pureté? Hum... Je voyais encore une putain d'innocence dans son regard lorsqu'elle leva son visage vers moi, comme si nous ne venions pas de nous marier il y a de ça une heure. Ou alors je me trompe sur son émotion.

Elle esquissa un léger sourire en penchant sa tête mais je décelai une gêne quand elle remua son épaule, une ancienne blessure. Ses cheveux ondulés avaient pour la plupart été laissé tombant sur son dos, noué vers le haut dans une couronne de fleurs des plus étranges.

Etrange mais jolie. Elle soupira:

- Vous... vous pourriez m'aider? Je n'ai pas enfilé ce truc toute seule.

Elle me tourna le dos pour que je puisse voir les lacets de son corset.

- J'étouffe un peu, avoua-t-elle. Je n'ai plus l'habitude d'avoir le souffle coupé.

Je me lève lentement et m'approche d'elle. Elle se racla la gorge en dégageant ses cheveux. Je savais qu'elle était trop serrée dans ce truc. Pourquoi elle se fait subir encore cette merde?

Elle prit une grande inspiration en sentant le laçage se desserrer et craqua son dos. Je jette l'épaisseur de coutil très loin dans la pièce pour qu'elle l'oublie et attrapa ses hanches quand elle voulue s'enfuir.

- Où est-ce que tu vas, pestais-je?

- Je... Continuer de me déshabiller. Je n'ai pas envie de salir cette robe.

Malgré qu'elle soit dos à moi, elle savait qu'elle rougissant et son souffle s'était emporté. Ma main s'enroula sur son épaule pour l'accrocher et l'approcher de moi. Je murmure dans son oreille.

- Tu pourrais au moins me laisser ça.

- R...retirer ma robe?

La question était rhétorique et mon silence le confirma. Elle semblait d'un coup bien timide, évitant mon regard.

- Je t'aurais cru plus impatiente de consumer notre nuit de noce, soupirais-je pour la taquiner.

- Le soleil ne s'est même pas couché, remarqua-t-elle. Toute le monde est réveillé.

- Ce qui nous laisse encore plus de temps.

Dès qu'elle sentit mes lèvres dans son cou, elle frémit. Je pesais ma main glissant sur son ventre pour la presser contre moi. Au fil de la conversation, son corps s'était considérablement réchauffé. Je sais que mon contact est froid car elle frémit toujours quand je la touche. Elle écarta un peu son cou, comme pour m'y inviter. Sa peau est délicate même si sa nuque est recouverte d'une vieille cicatrice.

Etre soldat signifie avoir des corps imparfaits, abîmés. Mais certaines de ses blessures sont antérieures à l'armée. Je n'ai su que trop tard leur signification. Elle se racla la gorgée quand mes dents rentrèrent dans sa peau:

- Hum... Dans ce cas, retirez la maintenant. Je n'ai vraiment pas envie de la salir.

Elle avait passé ses doigts sur ma joue, un léger sourire aux lèvres. Cette robe avait vraiment une importance pour elle. Je soupire et m'éloigne pour la délasser. Son insistance fut comprise quand je vis apparaître de la dentelle sur son dos, n'appartenait pas à la robe. Elle avait quelque chose d'autre en dessous.

Etrangement, elle devint bien silencieuse. Et j'étais resté figé derrière elle, les lacets encore en main. Plus l'ouverture de la robe s'agrandissait, plus elle laissait apparaître une lingerie simple d'un blanc cassé, plus clair que sa robe.

- Bordel. Mais c'est...

Malencontreusement, je laissai tomber sa robe au sol. Mon cerveau était plus lent.

Bien que j'y sois désormais habitué: déshabiller Violet est assez plaisant. Elle était toujours timide au début. Et lorsque les tissus dévoilent lentement sa peau en porcelaine fanée, c'est un schéma que je me promet de répéter pour la prochaine fois. Même si c'était toujours pareil: soit elle ne portait rien sous ses robes de nuit, soit c'était les sous vêtement de son équipement. Mais ça... Je découvrais une sensation nouvelle. 

- Qu'est-ce que c'est, soufflais-je en tirant une fine ficelle qui claqua sur sa peau?

Elle tiqua légèrement et s'abaissa devant moi pour ramasser la robe et la poser soigneusement sur une chaise. Elle se retourna vers moi et je pus voir l'ensemble de face. Ses petits seins étaient légèrement recouverts par une dentelle transparente. Ses abdominaux étaient cachés au niveau de sa taille par une ceinture de tissus donc les fils descendaient pour maintenir des collants.

- Vous savez, je connais quelques coutumes du mariage. J'ai déjà été fiancé...

Mon sang ne fit qu'un tour et je répondis d'un ton glacial:

- Je ne préfère pas me rappeler de cette merde, maintenant.

Elle se crispa contre la table et je réalise qu'elle est à moitié assise. J'étais tellement obnubilé par la dentelle que je n'ai pas vu les fleurs qui avaient disparues de ses cheveux.

- Hum... Quand bien même, je pensais que cela vous ferait plaisir de voir quelque chose de nouveau. Normalement, je devrais être... hum...

Ses joues rebondies étaient écarlates et ses grands yeux gênés, abaissés pour ne pas voir mon regard.

- C...c'est de la lingerie. J'ai décousu une de mes robes pour la faire. Le résultat n'est pas parfait. Je n'avais pas beaucoup de temps.

Je ne savais pas pourquoi elle avait l'air autant angoissée. Je souffle du nez et m'approche lentement. Son regard noisette se releva et semblait prête à me prendre dans ses bras pour s'y cacher. Néanmoins, je passe juste une main sur sa joue brûlante.

- Pourquoi tu as l'air si nerveuse?

Ses mains s'accrochèrent à ma chemise. Elle devait se sentir vulnérable à être à moitié dénudée alors que j'avais encore mon costume.

- Je n'en sais rien. Je sais que j'ai l'air ridicule et que cela devrait être comme les autres fois.

- Ce n'est pas comme les autres fois, l'interrompis-je en fronçant les sourcils. Dorénavant, tu es ma femme.

Ses yeux se mirent à briller, comme si elle n'avait pas déjà réalisé.

- Il n'y a plus de caporal ou de capitaine... l'armée, les dangers, toute cette merde... Il n'y a plus que Livai et Violet.

Je sentais son cœur battre si fort que je pensais qu'il pouvait exploser. Cette fille m'aime et elle n'avait pas besoin de me le dire parce que c'était écrit sur son visage. Elle bafoua plusieurs mots incompréhensibles avant de se raviser de parler. Elle semblait trop chamboulée.

Elle avait du mal à respirer convenablement.

- Tout est différent, finis-je. Je t'ai menti lorsque je t'ai promis que cela ne changeait rien entre nous.

- Et qu'est-ce que ça va changer? Murmura-t-elle.

- Je n'en sais rien, pour l'instant. A toi de me le dire.... Quelle est la première chose que tu voudrais faire en tant qu'épouse?

Elle laissa son expression béante pour un petit sourire. Elle releva ses mains pour les poser sur mes épaules et m'embrasser délicatement. Ce baiser sonna la fin de ma retenue et le début de quelque chose de très intéressant. 

- J'aimerais que vous me fassiez l'amour, avoua-t-elle contre mes lèvres. Comme... vous le feriez à votre femme.

- Accordé, capitaine.

- On avait di-hum...

Mes lèvres plaquées contre les siennes avaient stoppé son mécontentement. Elle ne perdit pas une seconde pour nous serrer l'un contre l'autre, forcée de lever une de ses jambes. Une bonne idée, ça m'en avait tout l'air. Pendant que nos langues dansaient ensemble, je soulève sa cuisse et sens le tissus de doux sous ma main. Ses lèvres sont délicates contre les miennes, cette femme émane toujours une chaleur brûlante dès qu'elle est contre moi. Cela donne presque l'impression qu'elle est dangereuse et pourrait me blesser. Malgré toute la volonté du monde, nos baisers deviennent agressifs et elle n'était pas contre. Ses ongles se plantent dans ma peau, là où elle frottait ma nuque rasé, une habitude qu'elle a.

Mon pouce pressa un de ses mamelons sous le dentelle. Il était déjà sensible et dur. Elle gémit légèrement contre ma bouche. Quand elle réalisa que l'attention fut désormais rivée sur ses seins, elle brisa le contact de nos lèvres pour se nicher dans ma nuque.

- Tch... Pas de marques, pestais-je en sentant ses dents se planter dans ma peau.

Elle ne m'écouta pas et s'en suivit un petit bruit de succion. Elle aspira ma peau entre ses lèvres et lécha la marque, satisfaite.

- Vous n'êtes plus mon caporal. Vous n'avez plus d'ordres à me donner, et puis... vous ne vous êtes jamais gêné de marquer le mien.

Merde. Je me sens déjà trop compressé. Elle prend trop ses aises. Elle resta dans mon cou à se contenter de mordiller ma mâchoire et balader sa langue vers ma pomme d'Adam. Hum... C'est pas mauvais.

Mais je me souvins aussi de sa remarque et verrouilla sa cuisse contre la table. Elle suffoque un peu, sûrement un tiraillement d'une ancienne blessure. Mes doigts se faufilèrent à nouveau pour tirer la dentelle et la faire claquer sur sa peau. Elle soupire d'aise contre ma joue.

Comme toujours, elle attend de savoir ce que je veux d'elle. Souvent hésitante mais elle peut avoir des bons de confiance à vouloir faire quelque chose d'inattendu. Je reste interdis pendant qu'elle déposait des petits baisers dans mon cou, nullement apprêtée à faire un autre mouvement. J'attrape son visage entre mes mains et fond sur ses lèvres de nouveau, cognant nos bassins contre la table.

Violet m'attire encore plus vers elle et sa main droite glisse sur ma veste pour atteindre les boutons. Elle a enfin décidé que j'étais trop habillé. Elle nous sépare pour retirer vivement ma veste avec mon aide. Tout devenait d'un coup précipité, nécessiteux. La veste tomba à mes pieds, suivie de ma chemise qu'elle m'a presque arraché. Elle s'impatiente. J'étais trop lent à son goût. Cela m'amuse de la voir aussi frustrée.

Nos lèvres insatiables se posèrent à nouveau l'une contre l'autre. Ses yeux fermés, je vois ses sourcils se courber tant j'appuie contre son entrecuisse. Elle gémit contre moi de nouveau. On finit par s'éloigner pour se laisser respirer un peu. Elle semble déjà ailleurs, perdue et l'esprit brouillé, son regard divagua sur mes biceps et mes épaules. Elle a dû apercevoir sa trace de dents car elle a souri.

Sa bouche est rougie par nos baisers. Ses bras caressent mes épaules pendant je lâchai enfin ma prise autour de ses seins. La lingerie était presque partie et l'un d'eux débordait. Quelle vue tentatrice... C'était comme si le grain de beauté au dessus de son téton m'invitait. Je louche sur la bretelle qui pendait à côté de son bras et décide de l'aider à quitter sa peau.

Je remarque, en admirant sa poitrine, que la nuit avait commencé à tomber. Je n'en étais pas satisfait car la pièce se tamisait dans un noir qui m'empêchait de voir son visage crispé par le désir.

Je râle et m'éloigne quelques instant, en la laissant perplexe à moitié assise sur la table. Je revins avec ma lampe à huile que j'allumais prestement. Elle ne dit rien, regardant juste la lumière illuminer mon visage. Et elle sourit, encore.

Je tique, assez éloigné d'elle pour la voir tout en entière. Ses longs cheveux étaient retombés et en désordre à cause des fleurs, recouvrant sa peau à certain endroit. Elle voulut m'enlacer dès que je revins mais je ne lui donne pas ce plaisir en tombant à genoux devant elle.

Ses yeux s'écarquillèrent et dire que ses joues rougissent serait un euphémisme. Il était courant que je me retrouve le visage enfoui entre ses cuisses. Mais elle n'en semble toujours pas habituée. Bien que je soupçonne que ce soit sa chose préférée. Je dois avouer que ses réactions sont agréables à entendre et à sentir.

Je fais glisser un des nœuds de sa culotte qui se délia autour de sa hanche. Je vis aussitôt ses mains s'agripper au bord de la table.

- Livai... souffla-t-elle.

J'ignore sa supplication et soulève sa cuisse droite afin d'obtenir une meilleure vue. Il n'était pas compliqué de savoir ce qu'elle voulait. Elle a avancé son bassin d'elle même alors que son esprit protestait.

- Ai-je la permission de te montrer comment ma femme se devra d'être traitée?

Elle ne s'attendait pas à ce que j'attende son approbation. D'habitué, je me rue entre ses cuisses et elle s'abandonne aussitôt. Elle grignota sa lèvre inférieure en baissant le regard, écartant sa cuisse pour la tenir à la table.

- Vous êtes joueur ce soir, murmura-t-elle.

- Toi aussi.

- On devrait se marier tous les jours.

Sa réponse fit écho dans ma tête. Elle semblait ridicule avec mon esprit pragmatique. Mais sa voix fluette résonnait encore dans ma tête, témoignant de son esprit embourbé et affamé.

Ma langue file sur l'intérieur de sa cuisse alors qu'elle étouffe ses gémissements. Dès que je fus en contact avec le petit capuchon nerveux, elle se crispa et je sentais ses cuisses se rabattre d'elle-même. Je pousse sa jambe et elle s'assoit plus confortablement contre la table.

Elle avait toujours ces collants transparents maintenus avec la ceinture à sa taille. La vue n'était pas désagréable, la seule chose que je convoitais était découvert alors que le reste était recouvert de dentelle.

Je me relève légèrement pour avoir une meilleure prise et sens les muscles de mes cuisses travailler, même si c'était le cadet de mes soucis. Le pression de ma langue augmente, effectuant des petits cercles réguliers autour de son clitoris. Cela la rendait folle, ses gémissements fluets s'intensifiaient et je savais que j'allais devoir bientôt la faire taire car cette femme est incapable d'être silencieux quand elle prend son pied.

- Livai...

Mon prénom fredonné entre ses lèvres résonna dans les neurones de mon cerveau et je lève un regard curieux vers son visage. La vue de ses seins remuant à la suite de ses tremblements est réellement très appétissante. La position la forçait à utiliser ses abdominaux et je voyais les lignes de ses muscles très distinctes sur son ventre. Cela pourrait être ma mort si son visage ne reflétait cette expression perdue dans les abîmes du plaisir et à ce moment, je savais qu'elle ne pensait à rien d'autre que ma langue.

J'attrape sa cuisse droite pour la poser sur mon épaule. Puis, ma main remonta lentement pour tracer ses muscles tendus jusqu'à son sein gauche. Je sentais contre ma joue, les vibrations de sa cuisse qui, quelques fois, était prise de spasmes intenses. Sa respiration s'accéléra encore plus lorsque je pressais son mamelon. Je devais la faire taire où sinon, tout le monde allait l'entendre et cette pensée m'énervait.

Je remonte pour me maintenir désormais sur mes talons, sa cuisse reposant toujours sur moi et mon visage traversant en long et en large son intimité.

- Livai... Livai...

Merde. Sans qu'elle ne s'y attende, elle se retrouva avec ma main sur sa bouche. Mais elle gémit encore plus fort après ça. Elle est trop sensible. Je me souvins par après que les seules fois où je l'avais "bâillonné" avaient été pires. Je lève un regard glacial, lui demandant sévèrement de la fermer et sa réaction fut d'ouvrir sa bouche et sa langue lécha mon pouce. J'hausse un sourcil en sentant mon gros doigt être compressé et sucé avidement pendant qu'elle ne quitta pas mon regard, ses yeux me fixant de haut. Ma prise sur son visage se resserra, comme pour la menacer mais elle n'en prit pas rigueur.

Cette sensation de succion me donne des idées sales et je n'avais plus envie d'être gentil avec cette merdeuse qui jouait avec moi. Je pensais réellement la frustrer avant de découvrir et de visualiser sa position et son état de transe sur cette table. L'image était trop belle. Assez pour que je lui permette d'atteindre sa fin. Je sentais une multitude de petites gouttes couler le long de mon poignet qu'elle serrait, me forçant à rester près de sa bouche. Mes yeux sombres semblait la ravir. Elle avait certainement deviné ma haine pour me sortir de mes gongs.

Ses lèvres serrant mon pouce me rappelaient évidemment d'autres sensations assez rares. Ma respiration devient, malgré moi, plus fuyante par mon nez, ma bouche étant occupée. Je dessinais désormais des motifs absurdes sur son clitoris mais cela ne semblait pas la déranger.

- Oh mon dieu... Livai...

Elle se retrouva à gémir d'abandon en lâchant mon pouce, restant à planer près de son visage. Sa tête fut rejetée vers le plafond et je pus remarquer son menton et sa mâchoire mouillés, ce qui devait être mon cas également. Son souffle aigu remplit la pièce et son corps fut rempli de spasmes. Elle n'a même pas eu la force de me prévenir. Son pied tapa involontairement mon dos, un mouvement somatique. Un frisson d'excitation me traverse.
Elle étouffa un cri pendant qu'elle combattait contre des sentiments impitoyables. Mes yeux étaient rivés sur son visage, ses cheveux en pétard et son corps tendu.

Violet halète un long moment, alors que mes mouvements deviennent plus superficiels. J'imaginais un désordre dans sa tête. Elle rouvrit les yeux et sentit sa jambe tomber lorsque je me relevais pour lui faire face. Mon pouce était encore mouillé et je n'avais pas oublié son geste. Elle souffla longuement. Il lui faut toujours un temps avant de se remettre de ses orgasmes.

Elle avala difficilement et je croisai son regard brumeux. Je lèche la majorité de mon pouce pour retirer sa bave. Elle grignota le coin de sa lèvre, déjà épuisée. J'écarte les cheveux de son visage pour embrasser son front. Mauvaise idée, il était rempli d'un fine particule de sueur. Je grimace.

- Si le château ne t'a pas entendu, c'est un miracle, sifflais-je. Sois plus silencieuse, bordel!

- Vous exagérez. Hormis les personnes dans cette pièce, personne ne nous a entendu.

Elle descendit de la table, les jambes tremblante et inévitablement, nos corps furent collés. Elle était quasiment nue, il me restait mon pantalon. On joignit nos lèvres et le baiser fut assez... mouillé. Mais calme comme s'il était le premier. Son corps était brûlant contre ma peau.

Je la baladai dans la pièce jusqu'à ce que ces jambes butent contre le lit. Il n'y avait plus aucune notion d'espace personnel. Nos hanches se pressèrent et Violet dût sentir mon érection car ses sourcils se crispèrent. Elle répondit de moins en moins au baiser, signifiant que son esprit était parti ailleurs et que quelque chose la travaillait. Sa main se faufila entre nous pour venir frotter la bosse qui déformait mon pantalon. Je souffle en sentant ma frustration se dégager.

Violet tomba sur le lit et elle voulut m'entrainer avec elle. Je pose un genou sur les draps, entre ses cuisses. J'entendis le bruit aigu de ma ceinture étant desserrée et elle semblait concentrée dans sa tâche, les joues rougies comme une pivoine. J'avais l'impression qu'elle rayonnait de chaleur et qu'elle brûlait sous moi alors que sa main glissa lentement sur les palpitations de mon excitation. Ces cheveux éparpillés sur le lit étaient beaux. Elle avait un léger sourire en coin. Elle jeta un coup d'oeil au grand lit au dessus d'elle et murmura:

- Allongez vous, Livai...

Mon pantalon pendait désormais autour de mes hanches. Elle louchait sur mes biceps et mon torse galbé, recouverts des traces de mon équipement. Ses lèvres semblaient avoir changé de cible et j'étais assez curieux. Lorsque mon tête se posa sur mes oreilles, elle ne perdit pas un instant pour verrouiller ses mains sur mon vêtement mollement défait et le tirer jusqu'à mes mollets. Je me débattais dans le lit, assez agacé qu'elle n'est pas eu l'énergie de me le retirer complètement. Mais l'image de son visage proche de la partie inférieur de mon corps, passant ses mèches de cheveux derrière son oreille me fit oublier mon irritation.

Je la regarde s'allonger plus confortablement sur le lit, ses pieds pendant vers le haut et ses fesses créant une petite montagne à cause de son dos cambré. Je la savais aussitôt bien timide car elle a évité tout contact visuel en retirant mon dernier vêtement. Sous ses longs cils, je voyais son regard chocolat qui était gêné. Elle serra sa joue droite, signe qu'elle devait se la mordre. Une habitude qu'elle avait quand elle était mal à l'aise.

- Violet... T'es pas obligée de faire ça...

Je croise enfin son regard qui semblait vexé. En réponse, elle empoigna vivement mon entrejambe à la base et la serra. Sa paume s'est déplacée de haut en bas très lentement et je ressentis une sorte de délivrance accompagnée d'une frustration de par le geste nonchalant. Je ferme les yeux car mon regard semblait l'embarrasser. Je ne pouvais que me concentrer sur les sensations de vas et viens. Assez vite, quelque chose d'humide et chaud traversa la longueur. Je souffle d'un filet incontrôlable qui semblait brûlant. J'étais assez impressionné face à l'assurance qu'elle a soudain ressenti pour continuer.

Elle s'osait quelques fois à faire cette chose mais la plupart de temps, c'était moi qui me retrouvais entre ses cuisses. Elle semblait étrangement déterminée à ne pas s'arrêter. Cela semblait si peu mais elle ne perdit pas de sa gourmandise et je me sentis bientôt oppressé entre ses lèvres. Je crispe un peu mon visage, n'attendant pas autant d'un coup. J'ouvris un oeil pour tomber sur une touffe de cheveux au dessus de moi. Ils devaient la gêner même si elle n'en tenait pas rigueur.

Ma main, jusqu'à lors coincée le long de mon corps, trouva son chemin jusqu'au sommet de sa tête. Lorsque j'écartais les mèches encombrantes et les gardais planter sur le dessus, son regard se releva et croisa le mien. Un creux se forma dans mon estomac. Ses yeux semblaient si calmes et doux. Je me relevais un peu pour maintenir ses cheveux et son regard devint interdit, comme pour me reprocher de l'observer. Mais c'était impossible d'en faire autrement. Le rythme qu'elle instaurait avec sa bouche ne cessa pas. Sa langue était panée contre ma peau sensible et ses joues se creusaient lorsqu'elle remontait la tête. Sa main était restée en retrait à la base de mon sexe, deux doigts l'enroulant sans bouger, sûrement pour la maintenir en place car sinon, elle irait faire des rebonds sur mon bas ventre.

Même si j'étais largement plus silencieux qu'elle ne l'était, ma respiration était sifflante, accompagnée des fredonnements qu'elle faisait de temps en temps autour de moi. Un autre regard de sa part me grisa:

- Violet... Je ne peux plus attendre, marmonnais-je excessivement frustré.

Elle releva son visage et l'expression qu'elle faisait avec ses grands yeux interrogateurs puait l'innocence. Comment arrive-t-elle à garder ce personnage? Je lui fis une signe de tête pour qu'elle s'avance vers moi. Elle obéit docilement même si je remarque qu'elle aurait certainement voulu finir.

Je pestais contre moi-même d'avoir laissé la lampe sur la table lorsque je la vis s'asseoir contre mon bassin. Même si le jeux d'ombre qu'il y avait sur son corps n'était pas déplaisant. Sa poitrine avec ses jolis petits seins rivés vers moi se soulevait frénétiquement. Mes mains glissèrent sur ses cuisses et son corps qui se débattait pour trouver la bonne position était assez charmant.

- Viens, là, susurrais-je en lui demandant de s'approcher de moi.

Ma main se faufile entre nous pendant qu'elle s'exécuta, son visage à quelques centimètres du mien. J'attrapai mon érection palpitante, ses lèvres frôlant les miennes sur ma demande. Je sentis, sur ma peau, son souffle d'aise lorsque je rentrais progressivement en elle. Les os de ma mâchoire se tendent et aucun de nous deux ne répondit au baiser les quelques secondes qui ont suivi. 

Cela faisait longtemps. 

Maintenant que j'y réfléchis, la dernière fois que nous l'avions fait était juste avant la 57ème expédition extra-muros. Elle sembla réfléchir en planant au dessus de mon visage avant de revenir sur l'instant présent, son visage songeur s'illumina. Son grand nez frôla le mien pendant que je sentis ses mains de part et d'autre de sa tête. Nous étions immobiles, figés dans cette position et je constatais que la nuit était entièrement tombée. Puis je réfléchis à ses seins collés à mon torse et ses cuisses qui encadraient mes hanches. Merde... Ses cuisses... 

Mes mains se pressèrent dessus et elle embrassa à nouveau mes lèvres. Elle commença à remuer ses hanches doucement autour de moi. Je cachai mon sentiment de libération alors que ses fredonnements légers se firent entendre à force de frottement. Elle releva la tête et mes mains remontèrent pour accrocher ses fesses et la soulever. Elle esquissa un sourire discret mais mes yeux étaient verrouillés sur sa poitrine à quelques centimètres. 

Violet était rarement au dessus. Tout simplement car dans cette position, c'était elle qui contrôlait le rythme et cela m'énervait. Elle passait son temps à ralentir et à remuer dans tous les sens, à s'amuser à embrasser mon cou et ses cheveux tombaient sur moi. A cause d'elle, cette merde ne dure pas longtemps et je suis insatisfait. Vraiment qu'à cause d'elle...

J'avais oublié tous ces défauts car il y a peut-être un détail qui rattrape tout. Elle gémit un peu plus fort contre mon oreille pendant qu'elle laissait mes mains la guider. Mon regard croisa les siens remplis de plaisir et mon cerveau voulut faire marche arrière pour le redécouvrir à nouveau, juste pour ressentir à nouveau ce bond étrange dans mes organes. 

- Ca fait du bien, n'est-ce pas? 

Elle resta interdite quelques instants, son souffle se contentant de sortir de sa bouche. Puis elle hocha la tête lentement. Elle n'avait pas l'habitude que je vienne lui parler pendant l'acte, principalement focalisé par les sensations en elle-même. J'essaye toujours d'apprendre les façons dont cette femme peut jouir.

Elle jouait avec mon ouïe, ma vue... et aussi mon toucher. Ses mains quittèrent mon visage pour se poser sur mon torse abîmé. Elle a pivoté légèrement ses hanches et se repoussa d'un coup en arrière. Son dos se cambra et l'entièreté de son corps me fut dévoilé pendant qu'elle recommença à bouger son bassin. 

Bordel de merde... C'était CE détail, qui me faisait oublier tout ce qui me refroidissait dans cette position: voir ma femme complètement abandonnée à califourchon sur moi, ses cheveux parsemés sur ses courbes, ses muscles tendus et la voix élancée. Elle avait cet air de... 

Hein... Ma femme? Putain...

Ma main gauche s'accrocha à sa hanche pendant que l'autre vint caresser son clitoris. Il était hors de question qu'elle s'en sorte indemne alors qu'elle me provoque. Sa voix a aussitôt déraillé et ses coups devinrent irréguliers. Elle pencha sa tête sur le côté, ne supportant plus le poids de son cerveau en ébullition. Ses mains étaient cachées derrière elle pour se maintenir sur mes cuisses. 

Je n'allais pas durer indéfiniment comme ça. Son visage perdu et contorsionné dans une expression de luxure, son corps se tordant sous les petits cercles de mon pouce et l'intrusion plaisante. Ses sourcils se courbèrent pendant qu'elle sifflait, ses gémissements se mélangeant avec mon prénom. Ma main gauche descendit pour tirer le fil clair qu'elle avait sur sa cuisse. Mon pouce pressa l'intérieur de son amas de chair et exerça une légère pression. Mes doigts se serrèrent aussitôt et je me redresse. 

- Putain, Violet! Je...

Mes pensées cessent de fonctionner lorsque je la sentis se resserrer autour de moi dans un cri inoubliable. Elle ne m'avait prévenu de rien. J'oubliais mon bon sens lorsqu'elle remarqua seulement que je m'étais relevé et elle pressa mon visage contre sa poitrine. Son corps tremblait de partout pendant qu'elle haletait des mots incompréhensibles. Mon souffle chaud tapa ses seins et je relevais aussitôt son bassin pour me retirer d'elle et ma main accrochée à sa hanche vint prestement frotter son clitoris afin de faire durer sa jouissance. 

L'instant d'après fut extrêmement frustrant car pendant qu'elle subissait encore ses bonds de plaisir, je vivais un arrêt soudain de toute stimulation qui stoppa net ma montée et me fit frôler violemment mon orgasme. Je serre les dents et me contente de la garder contre moi. J'entendais mon prénom flotter dans les airs. Ses tremblements cessèrent ainsi que ses mouvements de bassin sur ma main. 

Ses cuisses devenant certainement douloureuses, elle s'assit contre les miennes en soupirant de bonheur. Elle reste béante et haletante, avant de réaliser que j'avais manqué à mon grand final. Difficile de passer à côté, j'avais certainement l'air menaçant et mauvais, pas contre elle mais ma frustration. Mes doigts étaient toujours verrouillées et serrées contre sa chair. Je regardais son état de transe et son corps brûlant en désordre, ses lèvres laissaient apparaître une trace de morsure. 

- Vous n'avez pas... commença-t-elle avant d'avaler sa salive?

- Non, fis-je en la voyant descendre vers mon excitation. Pas comme ça. 

Ses yeux restèrent figés et peu certains, l'esprit encore brouillé. J'attrape sa taille pour la faire basculer à son tour sur le lit. Presque automatiquement en comprenant mon intention, elle m'invita à venir entre ses jambes. J'attrape son genou pour lever sa jambe en l'air. Mon visage fondit contre le sien et embrasser ses lèvres. Ses bras entourèrent mes épaules et je fus rapidement à nouveau en elle. Les sensations post-orgasmique eurent raison d'elle car elle revint aussitôt dans l'action, pressant mon torse contre sa poitrine. Je léchais son cou après avoir dégagé ses cheveux et murmurais contre son oreille: 

- J'aimerai tellement le faire à l'intérieur de toi...

Sa poitrine se leva subitement. Elle poussa un cri un peu plus osé en me serrant plus fort. 

- Moi aussi, implora-t-elle. Livai! 

J'avais presque envie que cette nuit ne cesse jamais, que nous restions coupés de tout. Autrefois, je me permettais de m'évader quelques nuits dans ses bras, puis tout est devenu plus nécessaire. La lune ne restait jamais assez longtemps haut dans le ciel, sa peau quittait trop vite la mienne et on repartait, le lendemain, danser avec la mort. 

Cela devenait juste ridicule de constater à quel point elle était toujours à mes côtés. 

___

- Je partirai demain à la première heure avec mon escouade, lâchais-je en redressant mes cheveux en arrière.

- Hum, murmura Violet en se reposant sur mon torse. Vous avez toujours su trouver les mots doux après l'amour.

L'annonce de notre séparation dans quelques heures ne la fit pas tilter mais c'était normal qu'on soit séparé un certain temps. Elle en avait l'habitude et s'y était préparée. 

- Je te le dis seulement car je n'ai pas envie que tu dormes tout de suite.

Elle comprit le fond de mes pensées et releva un peu la tête pour regarder mon visage calme. 

- Oh, après tout ce qu'on a fait, vous ne me laissez même pas me reposer, pouffa-t-elle.

- Non.

Je me levai et attrapai ses poignets pour la plaquer contre le lit, au dessus d'elle. J'eu un vif coup d'oeil jeté à sa poitrine qui avait virevolté dans le mouvement. Je me baissai pendant que je la savais loucher sur mes muscles.

- Je compte bien... consumer ma femme toute la nuit.

Elle esquisse un sourire alors que je fondis sur ses lèvres. Mon torse pressa sa poitrine. Son corps me brûlait. Elle lâcha un soupire d'aise entre nos lèvres. Je regarde son regard endormi et brumeux. Mon sérieux se perd dans mes pensées. Ma main enlaça la sienne où son alliance brillait. 

- Violet, désormais, tu es la personne en qui j'ai le plus confiance, lui susurrais-je. 

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