61. Nuit chaude
La résidence Ackerman était plus légère ces derniers temps. Je me réveillais toujours attaquée par Eduard qui s'impatientait de nous attendre. Mais j'avais appris à apprécier ce genre de moment. Comme quand il essayait de nous aider à nettoyer et que ça finissait en massacre. Ou quand il jouait dans le jardin avec ces petits soldats et qu'il les perdait dans la pelouse.
Même si la ville se voilait à cause des nuages de l'automne, j'avais l'impression que notre maison rayonnait. Et je ne dis pas ça même si Livai est souvent attaché au petit détail.
En soi, toutes nos journées se ressemblaient. Mais cela ne changeait pas de lorsque j'étais seule avec Eddie. C'était plus pour Livai que je m'inquiétais. Je me demandais si le goût de la vie de famille monotone n'allait pas l'ennuyer au bout d'un certain temps. Je ne pouvais m'empêcher de le songer mais il est toujours aussi compliqué à lire. Néanmoins il n'était jamais rebuté à être avec Eddie ou faire ces trucs de parents qu'il aurait peut-être trouvé ridicule dans le passé.
Hormis tout ça, il me manquait quelque chose. J'avais mis longtemps à mettre le doigt dessus. Mais c'est lorsque Livai s'endormait à côté de moi que tout s'illumina dans mes pensées: il me manque mon mari.
Evidemment, cela semble ridicule car il est juste à côté de moi constamment. C'est beaucoup plus profond...
J'ai un peu honte de ruminer à propos de ça mais... j'aimerai bien qu'on... comment rendre ça moins vulgaire... Qu'on recommence certaines activités!
Pendant longtemps, ni lui ni mois n'avions la tête pour ce genre de choses. Mais... je ne peux pas occulter qu'une envie est revenue pour ma part. Cependant, je n'avais aucun signe qui m'indiquerait que mon mari était sur la même longueur d'onde. Enfin si mais... à chaque fois, cela ne va pas bien loin. On s'embrasse, on se caresse et on s'enlace un peu mais c'est à peu près tout.
Je sais que je devrais être plus entreprenante et moins impressionné et intimidé par mon époux après toute ces années. Chaque fois que son regard introspectif se posait sur moi, mon cœur bondissait et une boule se creusait dans mon estomac
Je n'y pouvais rien. Le charisme et l'attitude de Livai me rattrape toujours. Il me faisait toujours autant d'effet...
- Violet, tu m'écoutes?
- Hum?
Je détourne le regard de Livai qui s'était baissé pour fouiller dans les placards de la cuisine. Iris restait songeuse alors que je me mis à timidement toucher mes cheveux.
- Désolée, bafouais-je. Qu'est-ce que tu me disais?
Je pensais qu'elle se vexerait mais à la place, elle me sourit. Et son sourire fut contagieux car j'en fis de même.
- On dirait que ça va mieux entre vous, me chuchota-t-elle?
Elle avait remarqué que j'admirai Livai depuis plusieurs minutes depuis le salon. Je rougis comme une pivoine, toute bredouille.
- Hein? Heu... Oui. Mais je ne pensais pas que mes histoires avec Livai t'intéresseraient donc je ne t'en ai pas parlé.
- Bon. On connait tous mon opinion sur ton mari. Mais je ne reste pas fermée à l'idée de changer celui-ci. On voit qu'il est un bon père avec Eduard et tu sais bien à quel point je suis protectrice avec lui. Et puis... il m'a prouvé qu'il n'était pas qu'un vieux grincheux ces derniers temps.
- A...ah bon?
- C'est... ce dont je voudrais te parler pour être honnête. Mais avec toi, je ne sais pas comment aborder le sujet, murmura-t-elle en évitant mon regard.
Je reste les yeux ronds en attendant la suite. Quand elle me regarda à nouveau, elle souffla du nez:
- T'es vraiment innocente sur ce sujet, ricana-t-elle! Je crois que ça me facilite la tâche.
- Crache le morceau. De quel sujet tu veux me parler?
- De.... de Edith, avoua Iris.
Edith était la nouvelle amie médecin d'Iris. Elles s'étaient rencontrées lors de la guerre pendant que j'étais sur l'île. J'avoue avoir été un peu réticente avec elle au début, pas habituée qu'Iris soit aussi proche de quelqu'un d'autre que moi. Mais elle s'est montrée vraiment bienveillante avec moi et m'a permis de mettre un mot sur mon mal-être depuis que je suis à Mahr. Je la voie régulièrement autour d'un thé et ça me fait un bien fou de lui parler.
- Qu'est-ce qu'elle a?
- En fait, ce n'est pas une simple amie pour moi.
Je penche la tête en haussant un sourcil, interloquée pendant qu'Iris rougissait comme une pivoine. J'avais beau réfléchir, je ne comprenais pas ce qu'elle essayait de me dire.
- J...je suis amoureuse d'elle, Violet!
Je crois que je n'ai jamais été aussi choquée face à une nouvelle. La découvert sur la vérité de l'existence des titans parait ridicule à côté de cette bombe. Je suis restée bouche bée plusieurs secondes, encore sous le choc.
- Sérieusement, il faut vraiment tout de dire, marmonna Iris toujours aussi mal à l'aise.
- A...attends mais... c'est possible? Songeais-je.
- Bien sûr que c'est possible, j'en suis la preuve vivante!
- M...mais... mais... depuis quand? Enfin... je veux dire. Tu ne m'en as jamais parlé, bafouais-je.
- Ben... La vérité, c'est que j'ai toujours aimé les filles. C'est comme ça. Et si je ne te l'ai jamais dis, à toi comme à... nos amies. C'est que je ne savais absolument pas comment vous auriez pu réagir. Donc j'ai gardé ça pour moi. Mais maintenant que je vis avec Edith, je suppose que je n'ai plus à te garder ça secret.
- P...parce qu'elle est au courant?
- Evidemment, c'est pour ça qu'on s'est installé ensemble.
Je regarde ma meilleure amie en découvrant cette nouvelle facette d'elle. Et plus j'y pensais, plus... je trouvais ça lucide. Même évident. Réellement, je me suis trouvée un peu bête de ne jamais avoir remarqué ça. Iris est quand même ma meilleure amie depuis de longues années.
Mais c'est parce que... je ne concevais pas ce... genre de relation. D'où le fait... qu'on disait que j'étais ignorante.
- Tu... tu ne m'en veux pas. On est toujours amies, demanda-t-elle hésitante?
- Bien sûr! Ca ne change rien pour moi! Je t'aime toujours à la folie, m'exclamais-je en traversant la table pour l'enlacer.
Je crois que ça l'a un peu émue que ce poids lui soit enlevé de ses épaules. Nous sommes restées un moment dans les bras l'une de l'autre sans rien se dire. Tellement longtemps que Livai nous a interrompu en sortant de la cuisine.
- Ah, ça y est, Koehler... Tu lui as dit.
- Parce que tu étais au courant? M'exclamais-je en me tournant vers lui.
- Tch... Evidemment. Il aurait fallu être aveugle pour ne pas voir. Et c'est ton genre...
- Oh, et...
- Je m'en contrefous si tu veux tout savoir. Ah et on n'a plus beaucoup de thé. Il s'agirait de faire gaffe à ta consommation.
Il s'éloigna tranquillement sans rien ajouter. Je reste ébahie par sa nonchalance. Iris ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. Elle n'a pas perdue ses habitudes.
___
C'est assez étrange de réfléchir à un moyen de reconquérir son propre mari. Enfin le mot est mal choisi mais j'ai un peu honte d'expliquer quel genre d'activités j'ai envie de reprendre avec lui.
J'ai commencé à observer ses faits et gestes, ses réactions et certains de ses mots. Peut-être qu'il y avait des sens cachés qu'il essayait de me faire comprendre. Rien de bien concret à mon sens...
Quelques fois, je voulais laisser jouer le destin. Mais je manquais ma chance... un peu bêtement. Je suis encore trop étourdie pour mon âge. Je me demande s'il n'attendrait pas un peu plus de maturité depuis le temps...
Qu'est-ce que les gens matures font? J'ai observé la vie des adultes à Mahr avant de me sentir bien ennuyée. Les seules personnes avec qui je passe bien mon temps sont Iris et Edith. Heureusement que nous sommes voisines, je peux les voir tout le temps.
Puis... l'inespéré s'est produit. Eduard m'a demandé un jour s'il pouvait aller dormir chez "tata Iris". C'est de fil en aiguille qu'il a commencé à l'appeler comme ça et elle ne l'a jamais contredis. Je pense que cela lui faisait plaisir. Et comme Eddie n'a pas d'autre famille que nous, j'ai supposé que c'était une bonne chose.
Après avoir demandé à Livai qui n'avait rien à redire et proposé aux filles, Eduard est allé dormir un soir chez sa "tata Iris". C'est quand je l'ai vu partir que j'ai réalisé que je n'avais jamais dormi une nuit sans lui et que... Depuis que nous étions installé, Eddie ne s'était pas encore fait d'amis... C'est quelque chose sur laquelle je devrais me pencher.
Mais c'était également la première nuit que je passais avec Livai, sans Eddie dans les parages, depuis belle lurette!! Je n'y ai pas prêté attention tout de suite quand j'observais la maison de mes amies, inquiète.
- Tu sais, elles vont pas le bouffer, souffla mon mari. Demain, il sera de retour.
- Très drôle. Tu ne peux pas comprendre...pestais-je.
Livai mettait la table, nous plaçant tous les deux en face à face.
- Si, répondit-il seulement.
J'ai peut-être été un peu maladroite. Il était vrai que Livai a passé trois ans loin d'Eduard mais j'ai lâché ça sans réfléchir.
On a dit "être plus mature, Violet!".
Je ne sais pas pourquoi mais juste avant de m'asseoir à table, j'ai voulu aller me recoiffer. J'avais le visage chaud pour rien et je secouais la tête pour chasser mes pensées douteuse quand je me suis assise.
Ouah... Je ne sais pas si c'est ce contexte qui me rend nerveuse mais je ne trouve rien à lui dire. Même quelque chose d'insignifiant... Une histoire avec Eddie ou un ragot de voisinage. Rien!
- Tu as remarqué qu'Eddie était jaloux, lâcha Livai après un moment à souper dans le calme?
- Non. Jaloux de qui? Demandais-je en relevant ma tête de mon coude.
- De moi. Il n'aime pas quand je m'approche de toi.
Je réfléchis avant d'esquisser un léger sourire et ricaner:
- Je suppose que c'est normal que les garçons soient jaloux de leur papa et veulent garder leur maman pour eux.
- Ouais mais hier soir, quand je l'ai bordé, il m'a carrément demandé de ne plus t'approcher. Je trouve ça radical pour un gosse de quatre piges!
- Ca passera... Et puis, ce n'est pas comme si tu allais l'écouter, soufflais-je faussement détendue.
- Non, effectivement...
Il n'a rien ajouté d'autre, laissant un silence assez conséquent entre nous. J'ai mordu ma joue. Je réfléchissais à comment ce genre de choses s'engageaient entre nous avant. Cela paraissait si simple et naturel, avec quelque fois de la spontanéité. Mais... la donne a changé, les années nous ont transformé et je ne veux pas paraître... "irrespectueuse".
Pendant que Livai débarrassait la table, je réfléchissais encore à la situation et à quel point j'avais l'air désespérée à espérer qu'il fasse le premier pas. C'est mon mari, bon sang...
J'ai soufflé un bon et est suivi instinctivement mes pas pour le rejoindre. Je suis rentrée timidement dans la cuisine, les mains derrière le dos. Livai n'a pas prêté attention à ma présence. Peut-être qu'il s'attendait à ce que je vienne l'aider. Au lieu de ça, je suis venue derrière lui pour l'enlacer doucement. Il s'est arrêté progressivement dans ce qu'il faisait pour ne plus bouger du tout.
- Ca va, demanda-t-il au bout d'un moment?
- Je...
Ma voix dérailla un peu et ma prise se resserra autour de lui. Mon oreille, collée entre ses omoplates, sentait son cœur battre et c'était la chose que je préférais. La boule dans mon ventre se forma de nouveau.
- J'aimerai bien faire l'amour avec toi, ce soir...
Ca y est. Je l'avais dis. Mon cœur explosait dans ma poitrine. Comme quand j'étais cette jeune fille au bataillon, trop émotive. C'était le même sentiment interdit et excitant.
Livai se tourna lentement vers moi, ce qui me força à m'éloigner. Son expression était indescriptible. Je plongeai mon regard dans le sien et tout doucement, nos visages se sont rapprochés. Le sentiment qui brûlait au fond de moi me réchauffa toute entière.
___
Je laisse échapper une longue respiration tremblante qui témoignait de mon état fougueux. Livai se releva un peu de mon visage pour me scruter mais n'ajouta rien d'autre, caressant juste mon front pour écarter mes cheveux qui croulaient sur les draps.
Il était au dessus de moi, torse nu et le regard brillant. Avec une expression, que je n'avais pas vu depuis des années. Mes sentiments, comme ma respiration, étaient incontrôlables alors j'essayais de me calmer mais sa main tira les lacets de ma robe.
Par le temps froid, dehors, j'étais recouverte par des couches de vêtements. Pour lui faciliter la tâche, je me relevais pour me déshabiller moi-même. Il n'était pas contre, accompagnant mes mains. Dès que je croisais son regard, je sentais un bond dans mon estomac et... à l'intérieur de mes cuisses. Mes dents aspirèrent ma lèvre avant qu'il revienne m'embrasser langoureusement.
J'ai un peu perdu la notion du temps depuis que nous étions tous les deux allongés sur le lit, préoccupés par nos baisers et nos caresses. J'avais même oublié comment il avait réussi à nous traîner de la cuisine jusqu'ici dans l'état où nous étions. En fait, il ressentait le même feu ardent que moi. Nous étions juste des idiots.
Ses lèvres se pressent contre ma peau un peu partout et je frémis. J'avais oublié cette sensation: d'être presque nue sous lui et son emprise masculine et passionnée. Juste serrée contre l'homme que j'aime pendant qu'il scrutait mon visage pour ne rater aucune de mes réactions. Mes lèvres s'écartent pour laisser échapper un gémissement pendant qu'il léchait mon cou. Son autre main descendant doucement le long de mon ventre et de mes cuisses.
Lorsqu'il s'installa entre mes jambes, je réalisais qu'il était dur comme j'étais trempée. Je voulais juste me laisser aller et oublier comme penser. Ma main se glissa dans ses cheveux pendant qu'il suçait un de mes seins. Son regard perçant se leva sur moi et je gémis aussitôt:
- Livai... Ne t'arrête pas, susurrais-je péniblement.
Mon dos se cambre brusquement, nous serrant encore plus l'un contre l'autre. Il souffla bruyamment, la bouche toujours comprimée sur ma poitrine, peinant à cacher son impatience.
Mais il prenait son temps, comme il l'avait toujours fait autrefois. C'était ça qui faisait de Livai un amant incroyable: l'attention, et son mélange entre la tendresse et la brutalité. Bien dosés et délicieux... A m'en rendre un peu plus addicte à chaque fois.
Il me savoura encore quelques instant avant de descendre encore un peu en bas. Sa frange frôlaient mon ventre et il traça ce qu'il me restait de muscles. Je me débat avec une souplesse qu'il a toujours aimé pour l'empêcher d'aller plus loin. Mais mon cerveau se figea en sentant sa langue brûlante contre ma cuisse. Cependant, il se releva, arrivé à la limite de ma hanche pour s'asseoir sur le matelas. Je le vis douloureusement serré dans ses habits mais j'étais incapable de formuler un seul mot pour le réclamer car sa main a traversé mon intimité
- Je peux t'avouer quelque chose, souffla-t-il?
Je n'ai pas réussi à lui répondre convenablement, ses doigts caressant mon clitoris alors il a continué.
- Tu as trouvé comment hanter mes pensées. Constamment. Je suis même pas sûr que tu m'écoutes mais je vais pas me répéter.
J'ouvre un œil en essayant de me concentrer sur ses paroles aussi difficilement que cela me paraissait. J'avais le tournis à cause du plaisir retrouvé.
- J'ai toujours aimé te faire l'amour. Malheureusement, depuis mon retour, rien n'était comme avant. Je n'arrivais pas à savoir ce que tu pensais de moi, que tu me prendrais peut-être pour un con.
- L...Livai, fis-je larmoyante. Tu penses vraiment q...que c'est le moment pour te...te confier?
- Oui, murmura-t-il en planant au dessus de moi. Je le pense.
Ses lèvres profanèrent les miennes quelques secondes et son regard croisa le mieux, brumeux et complètement sous emprise. Je frémis à la vue de son beau visage envoutant, les cheveux défaits et les joues rougies. Mon cœur grossit furieusement. Je n'ai jamais été aussi désireuse envers quelqu'un. Ses doigts glissèrent lentement hors de mon entre cuisse, humidifiant le reste de ma peau.
- Tu es ma femme, Violet. Et... au cas où tu l'oublies...
Prestement, il a agrippé mes hanches pour me plonger dans le lit. Ma respiration était hiératique quand il retira lentement son pantalon. Ses yeux étaient sérieux et sombres. Sa main tomba à côté de ma tête et il se logea entre mes cuisses. Je sens aussitôt son sexe frôler le mien et mon cerveau subit une erreur. J'oublie même de respirer.
- Est-ce que ça va?
- Oui, frémis-je en enroulant mes mains dans son dos. Ca fait longtemps...
- Je sais. Moi aussi...
Il me pénètre lentement... comme s'il s'agissait d'une première fois. Mais cette douceur n'a duré qu'un court instant car il s'était déjà investi de remuer vivement son bassin. Je me crispe instantanément. Je n'avais pas mal. Je retrouvais un plaisir perdu pendant des années. Je ferme les yeux et m'abandonne complètement pour lui. Il pressa ses lèvres dans mon cou. Je l'entendais légèrement haleter contre mon oreille. Est-ce qu'il pouvait seulement être plus séduisant? Cela serait ma propre mort...
Mes jambes étaient verrouillées autour de ses hanches, comme pour l'empêcher de partir. Ma main se faufila un peu entre nos deux ventres avant de se retirer en réalisant que je n'avais pas la place. Livai avait dû me sentir et comprendre mon attention car il s'écarta de moi pour se relever. Sans s'arrêter de bouger, il redirigea ma main entre mes jambes.
- Vas-y... Refais ça. J'ai envie de te sentir jouir autour de moi.
- Oh, mon dieu, Livai!
Mon plaisir se décupla aussitôt. Le regard de mon mari se perdit quelques instant sur mes seins qui remuaient en rythme avec ses vas et viens et il leva un sourcil. Je fermais les yeux quelques instants pour me concentrer sur les sensations. Les petits cercles autour de mon clitoris et son sexe rebondissant régulièrement à l'intérieur de moi eurent raison de ma satiété. Lorsque je recroisais son visage cramoisi par l'effort, ses mains agrippant l'arrière de mes cuisses, mes pensées devinrent plus obsédantes. La montée d'adrénaline qui s'en suivit me rendit fébrile. Il allait dire quelque chose mais s'arrêta en me sentant me serrer lentement autour de lui.
Il se pencha et me chuchota:
- Je sens que tu vas jouir. Je t'en pris, dis moi que tu vas jouir car je ne peux plus me retenir longtemps.
C'était comme pour me prouver qu'il ne m'avait pas oublié et qu'il me connaissait par cœur. J'esquisse un sourire en acquiesçant. Il avait lâché mes cuisses pour se rapprocher de mon visage. Je louchai sur ses abdominaux contractés afin de ne pas gêner ma main.
- Livai...
Il embrassa ma joue et je tombai un peu plus amoureuse.
- Hum... Ne retiens rien, pas même ta voix, m'ordonna-t-il.
J'avais également envie de lui demander ça, malheureusement ses coups devinrent plus lourds et puissants. Ma voix a bégayé un court instant avant que je me crispe complètement, submergée par l'orgasme. Mon époux est resté plus silencieux pendant ces secondes fatidiques, mon rythme cardiaque atteignant des sommets et mes gémissements également. Ses muscles se tendent et ses baisers devinrent absents. Le souffle de son nez était vif et résonnait dans ma boîte crânienne. La pièce s'est réchauffée d'un coup. Je crois que nous avions tous les deux été submergés par le plaisir car nous sommes restés muet un moment après ça.
Puis nous nous sommes regardés, allongés dans le lit entre les draps défaits. Sa peau d'Adam vibra et il roula à côté de moi. Je me suis relevée presqu'aussitôt pour le surplomber et l'embrasser calmement, dans l'espoir de réveiller encore quelques envies.
Sa main a caressé ma fesse et l'a empoignée. Malgré ses doigts manquant, il ne perdait pas en force.
- Les deuxièmes fois sont toujours les meilleures, susurra-t-il et je léchai son cou.
Nos doigts se sont enlacés et dans la pénombre, nous nous sommes à nouveau abandonnés l'un pour l'autre. La nuit était déjà tombée et aucun de nous deux ne voulait sortir du lit pour allumer une lampe. Nous n'avions plus qu'à nous fier à notre toucher. La pièce était tamisée par la chaleur et les bruits de nos ébats. Je sentais sa sueur perler dans mon dos pendant que ses hanches grinçaient langoureusement contre les miennes. Il prenait soin de nous faire jouir à l'unisson et je perdais un peu plus la tête à chaque fois.
Plus fatigués que nous le pensions, minuit passé, nous sommes tombés dans les bras de Morphée. Ses doigts caressaient mon dos et ma tête était appuyée contre son torse, épuisée et satisfaite de savoir que je serais dans ses bras le lendemain.
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