5. Nouvelle pratique
Dans le château de bataillon d'exploration, à l'intérieur d'une des chambres du couloir des supérieurs, une lumière résistait. C'était une lampe à huile posée sur une table de chevet. Je l'avais entrevue juste avant que le caporal nous amène sur son lit pour nos activités nocturnes.
Sa main entrelaça la mienne pendant que j'essayai de contenir ma voix. C'était trop bon. Sa langue suçota mon bouton avant de le lécher férocement.
- Livai!
Son prénom se perdit plusieurs fois entre mes gémissements. Mon dos se cambra et mes jambes remuaient contre le lit. Défroissant un semblant de drap déjà bien défait. Je sentais ses mouvements experts contre moi et je me languissais de plaisir.
- Ah... Je vais jouir!
Mon corps se rempli de chaleur et de spasmes. Je serrai fort sa main dans la mienne en sortant des sons à moitié étranglés. Il m'avait fait la remarque je jouissais trop fort. Il se leva après la vague passée pour essuyer son visage. Je reprenais mon souffle. Il se pencha pour m'embrasser furtivement et se lever.
- Tu peux rester ici, cette nuit, remarqua-t-il en enfilant sa chemise.
Quelques fois, j'espérais à plus de tendresse après l'amour. Mais il devait juger qu'il n'avait pas le temps pour ça. Il ne lui arrivait que quelques fois de rester un peu dans le lit. Une fois... j'ai pu rester sur son torse à reprendre mon souffle. J'entendais son cœur battre contre mon oreille. J'attends impatiemment le jour où je pourrais le refaire.
Une autre chose me taraudait. Le caporal me fait souvent cette chose en bas avec sa bouche. Je me demande si je peux faire la même chose avec lui. Je n'arrivai pas à prendre d'initiative pendant ses moments parce que... c'est le caporal! Il m'impressionne trop.
Je m'endors, perdue dans mes pensées. Le caporal a dormi, comme à son habitué, quelques heures sur sa chaise. Est-ce qu'il se sert au moins de son lit?
___
On était à notre entraînement. Il faisait chaud, le soleil nous tapait dessus. J'étais avec une nouvelle recrue, Bene et Kiama. J'aurai préféré aller voir Hanji avec Iris mais j'ai déjà échappé à l'entraînement d'hier avec mes douleurs au dos.
Je déboutonnai les premiers boutons de ma chemise car j'étouffai vraiment trop avant de resserrer mes sangles au niveau de mes cuisses. La nouvelle recrue, qu'il s'appelait Anaïs je crois, revint vers nous après quelques acrobaties. Bene se donna des allures d'expérimentée en lui donnant des conseils. Elle s'arrêta nette en me regardant me lever.
- Violet, c'est quoi ces traces dans ton cou?
Un sentiment de torpeur m'envahit. Je cachai ma peau par réflexe et tentais un visage détendu.
- Rien. Ne vous inquiétez pas, quelques moustiques...
Je remis mes boutons pendant Bene échangeant un regard avec Kiama. Elles avaient déjà eu l'occasion de voir mes bleus au dos et aux bras mais elles ont compris qu'il ne fallait pas poser plus de question. Mais les marques du caporal étaient plus récentes et rougies, assez faciles donc de les différencier.
- Des moustiques? A cette période de l'année?
- Qu'est-ce que j'en sais, rouspétais-je?! Bon, on ne va pas traîner ici à rien faire. Moi, je retourne m'entrainer.
- Ca alors, moi qui pensait que tu ferais n'importe quoi pour éviter les entraînements. Tu m'as l'air bien motivée.
- Tu insinues que je suis une flemmarde? Demandais-je d'un ton glacial. Si tu te crois si forte que ça, vas-y! Je t'attend...
Au même moment, le caporal passa à côté de nous et s'arrêta en entendant ma phrase cinglante dite à mon amie.
- Hé... On ne vous emmène pas ici pour piailler, pesta-t-il. Jeder, tu viens avec moi. Et vous, que je nous vois pas faire du sur place. Bougez votre cul!
Mes amies s'exécutèrent aussi alors que je suivis le noiraud dans la forêt. Je voyais d'autres soldats voler au-dessus de nous.
- Tu t'es levée du pied gauche pour menacer tes amies comme ça, me demanda-t-il?
Depuis que le jour où je suis rentrée aux brigades d'entraînement, on me répète sans cesse que je vais échouer et que je ne suis pas assez forte. Certes je suis petite et pas d'une endurance folle. Mais j'ai su montrer ce que je valais pendant ses trois ans. Mais pourtant cette image me colle à la peau. Même arrivée au bataillon, on me disait de rentrer chez moi.
Donc oui, je suis assez susceptible à ce sujet. J'ai dû bosser deux fois plus dur pour en arriver là car je n'avais pas les mêmes facilités que certains.
- Elle avait raison sur un point, fit-il en ne voyant que je ne lui répondais pas. Tu manques pas mal d'entraînement.
La raison est simple: je vous l'ai déjà expliqué. On me bâche sans cesse sur la moindre faute que je fais. Et certains garçons profitent que ce ne soit que de l'entraînement pour admirer la vue. Mais ça, je ne pouvais pas lui dire non.
- Désolée, répondis-je seulement.
- Tu sais ce que j'en pense.
Je soupirai. Que les autres pensent que je suis une bonne à rien ne me faisait plus grande chose. C'est différent si c'est le caporal. J'aimerai le rendre fier.
- Tu as des qualités, Jeder. Mais tu les gâches à trop de focaliser sur ce qui ne va pas. A la dernière expédition, tu as tué deux titans mais tu n'as retenu que ce qui n'allait pas.
- Une de mes amies est morte...
- Ca, tu n'y pouvais rien. Ces choses arrivent. C'est comme ça.
- Je sais... Vous me le dites tout le temps.
- Tu pourrais être une bonne soldate. Je le pense vraiment. Tu n'as que 18 ans et crois moi que... tu vas en croiser des gens qui vont mourir.
- Hum...
- Prouve moi que tu méritais cette neuvième place, fit-il en me lançant un regard indescriptible. Parce que pour l'instant, je n'y crois pas.
___
Iris coupait ses cheveux sur une serviette, devant notre miroir. Elle avait cette habitude de faire ça presque tous les mois parce qu'elle déteste ses mèches rebelles dans les cheveux. Quand elle eut fini, elle se les brossa.
- Je suppose que je ne te propose pas de te les couper aussi, ricana-t-elle.
Quand elle vit que je ne lui répondis pas, le regard dans le vide, elle s'approcha de moi. Elle s'assit sur mon lit et posa une main sur la mienne.
- Hé, ça va?
- Oui, fis-je en revenant à la réalité. Je... J'avais l'esprit ailleurs.
- Oui, tu l'étais déjà au dîner. Benedict m'a dit que tu t'étais énervée à l'entrainement.
- Hein? Oh, ça... Ce n'était pas très important.
- D'accord...
Elle resta un moment silencieuse à me regarder. Quand j'avais quelque chose derrière la tête, elle le devinait tout de suite. Mais à la place, elle me sortit une phrase à laquelle je ne m'attendais pas.
- Violet, est-ce que tu as un amant?
J'eu un léger sursaut. Elle semblait affreusement sérieuse dans sa question. Je serrai les lèvres avant de lâcher un petit oui, incapable de lui mentir. Elle affichait désormais une mine inquiète.
- Et... il te fait souffrir?
- Non, pas du tout.
- C'est qui?
- Je... Je ne peux pas te le dire, expliquais-je d'une petite voix. Tu ne dois le raconter à personne!
- Tu es sérieuse? Cela doit être quelqu'un d'important. Oh, Violet, dans quoi tu t'es embarquée...
- Je contrôle la situation. Il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Et puis... je ne fais rien de mal.
- Si il y a quoique ce soit qui ne va pas. Tu me le dis et je vais aller lui péter la gueule!
Je ricanai même si je savais qu'elle était à moitié sérieuse. Je jouai nerveusement avec mon oreille en réfléchissant:
- Tu... m'as dit que ta mère t'avait expliqué des trucs par rapport au sexe?
- Oui...
- Hem, est-ce qu'elle t'a raconté heu... concrètement tout? Demandais-je, gênée.
- C'est à dire?
- Des trucs que l'on pourrait faire en plus...
Elle sourit légèrement en comprenant ce dont je voulais parler. Elle croisa ses jambes en tailleur et tenu sa tête avec sa main.
- Non, pas ça. Mais je l'ai appris toute seule.
- Quoi? Mais je pensais que les gars, ce n'était pas du tout ton...
- T'occupe. Ce que je sais juste, c'est qu'on peut faire d'autre chose. Il te fait quoi?
J'écarquillai et rougis en détournant le visage.
- L...laisse tomber, je vais me débrouiller toute seule.
- D'accord. D'accord. Je n'insiste pas, soupire Iris en se levant.
- Mais d'ailleurs, toi aussi tu...
- Ce que tu as juste à savoir, c'est qu'il y a des choses que les filles peuvent se faire à elle-même. Et tu devrais découvrir ça. Bon, je vais me coucher.
Elle s'allongea dans son lit sachant pertinemment qu'elle me laissait perplexe. Je réfléchis un moment, debout entre mes draps avant de poser mes pieds sur le sol froid.
- Iris!
- Hum?
Je me levai pour me rapprocher de son lit. Elle faisait mine de dormir. Je m'accroupis à sa hauteur.
- Je voudrai faire des trucs avec sa chose!
Je n'arrivai pas à croire que je venais de sortir cette phrase.
- Des trucs? Fit-elle en se frottant les yeux.
- Ça existe?!
- Tout existe, ricana-t-elle légèrement. Bon, tu peux commencer par étapes en la touchant ou la léchant.
- O...on peut?
- Tu peux tout faire du moment que la personne est d'accord.
- Oh... Fis-je en comprenant. Mais... comment on sait si la personne est d'accord?
- Bah... Il n'y a pas trente-six milles solutions: tu lui demandes.
Je me fige et marqua mon visage d'un sourire crispé. Comment pourrais-je demander ce genre de chose au caporal? C'est hyper... gênant.
- Il n'y a pas un autre moyen?
- Peut-être avec des gestes, et tu vérifies si la personne n'est pas contre. Mais là, cela se base plus sur du visuel et tu ne peux pas être totalement sûre.
- Ok... Je... dois aller aux toilettes, je reviens!
Je retournai vers le côté de ma chambre pour enfiler mes chaussures.
- Tu sais, fit Iris en s'enroulant dans sa couverture. Tu n'as plus besoin de me donner des excuses bidons pour quitter la chambre. Je me rendais bien compte que tu disparaissais pendant la nuit. Ne t'inquiète pas: ton secret sera bien gardé.
- Merci, fis-je en lui déposant un baiser sur la joue avant de quitter la chambre.
Je montais silencieuse les escaliers et inspectais chaque ombre pendant que je traversais les couloirs. J'arrivai devant la porte du caporal où fuitait des halots de lumières. Je me demande si il lui arrive de dormir une nuit entière.
Quand il me vit apparaître derrière la porte, il soupira:
- Je pensais qu'on était d'accord quant à tes visites nocturnes: c'était moi qui les décidais.
J'avalai ma salive et restai un moment prostrer devant sa porte à réfléchir à ce que j'allais faire désormais. Au bout d'un moment, le caporal pesta:
- Si tu es venue juste pour...
Je m'étais avancé pendant qu'il parlait pour prendre mon courage à deux mains et tourner sa chaise de bureau vers moi en un geste tremblant. Il me lança un regard interrogateur mais je ne voulais pas me défiler maintenant.
Je me baissais pour déposer quelques baisers sur ses lèvres à lesquels il répondit faiblement. J'avais l'impression que me retrouver face à un titan était même moins angoissant que ce moment.
L'important, c'était qu'il ne me repoussait pas. Je me baissais en encrant mon regard dans le sien. Il était inexpressif mais une lueur passa dans ses yeux quand j'attrapais la boucle de son pantalon pour la défaire. Mes mouvements étaient lents pour ne pas montrer mon hésitation. Je sentis un bon de chaleur quand son pantalon se déformait petit à petit.
Je laissai apparaître son sous vêtement où je devinais son entrejambe. C'était la première fois que j'allai la voir de si près. Mon cœur battait la chamade dans ma poitrine mais je restai déterminée à lui donner le plaisir qu'il me donne habituellement.
Le carrelage me faisait froid aux genoux et appuyait sur mes articulations. Je découvrais ce membre grossi par le sang et le désir. J'avalai ma salive. Il ne m'avait toujours pas repoussé donc j'en concluais qu'il n'était pas contre tout ça. Ma main s'entoura autour de lui et je commençais quelques vas et viens en la pressant.
J'entendais sa respiration calme devenir un peu rauque. Je serrai mes lèvres avant de les ouvrir et me rapprocher de lui. Elles rentrèrent en contact avec son gland. Après quelques légères caresses accompagnées du mouvement de mes mains. Ma langue traversa toute la longueur avant de l'enfoncer au creux de ma bouche. Et ainsi en le serrant entre mes lèvres.
- Kgh...
Je répétais cette opération plusieurs fois en sentant ses muscles se tendre autour de moi. Ses mains serraient fermement ses accoudoirs. Je pensais que c'était une tâche accordée pour l'autre. Mais je commençai à être moi-même excitée par ce que je faisais. Je comprenais enfin le caporal.
Je relevai les yeux vers lui. Sa tête était penchée en arrière. De ce fait, je ne pouvais pas voir son visage mais une sueur longeait sa mâchoire. Par mégarde, je l'enfonçai un peu trop profondément et manqua de m'étouffer. Le caporal se redressa et attrapa mon visage.
- Ça suffit!
Il me releva brusquement pour me plaquer contre son bureau.
- Je me demande où t'as appris à faire cette merde, pesta-t-il en m'enlevant ma culotte après avoir remonté ma robe jusqu'à ma poitrine.
Je n'eus pas le temps de répondre car une de ses mains écarta mes cuisses pendant que l'autre constatait que j'étais déjà bien mouillée. Ma respiration était hiératique. Il pressa son bassin contre le mien et ainsi me pénétra doucement.
Je lâchai un long gémissement après avoir été longuement frustrée. Sa main resta agrippée à ma cuisse pour la maintenir levée pendant qu'il commença ses délicieux vas et viens. J'étais complètement allongée sur le meuble pendant qu'il était devant à m'affluer de ses coups de reins.
Je sentis sa main caresser langoureusement mon clitoris sans s'arrêter pour autant. J'écarquillai les yeux et relevai la moitié supérieure de mon corps.
- Ah... Non, Livai...
Il ne m'écouta pas et continuait à titiller la partie la plus sensible de mon corps. Il ne me demandai même pas de me taire parce que je faisais trop de bruits. Il était beaucoup trop dans l'action pour faire abstraction du monde extérieur. Ses yeux étaient crispés et les gouttent affluaient de son visage. Il grognait et je pouvais l'entendre de là où j'étais. Mes mains frôlèrent mes seins pour les serrer par la suite.
Il avait l'air d'aimer la vue...
Soudain, sans que je m'y attende, je ressentais cette vague de plaisir que je n'avais pas pendant qu'il me pénétrait. Et lui grossissait un peu plus à l'intérieur de moi à chaque vas et viens.
- Ah... Je vais jouir...
Sa main lâcha ma cuisse mais elle resta en hauteur car mon corps entier se crispa pendant que l'orgasme le plus fort que j'ai jamais eu pris possession de mon corps. Malheureusement, il ne put tenir plus longtemps et se retira pour jouir sur mon ventre.
Il y eut un long silence où l'on se remettait tous les deux de nos émotions. Ma respiration se calma mais ce n'était pas le cas de mes battements de cœur que j'entendais encore dans mon crâne.
Le caporal rouvrit enfin les yeux pour les poser sur moi. J'étais toujours à moitié nue sur son bureau. Il attrapa une serviette posée sur la chaise pour que je puisse m'essuyer. Il passa une main sur son front avec un air de dégoût.
Je m'assis sur le meuble en redescendant ma robe. Aucun de nous deux n'osaient prendre la parole après ce qu'il venait de se passer. J'attachais mes cheveux pour avoir moins chaud avec ma pince que j'avais perdu lors de la bataille.
- Vous... n'avez pas le droit de me faire ce genre de reproches. Vous avez dû connaître d'autres femmes avant moi, murmurais-je légèrement vexée.
Il resta silencieux quelques secondes en refermant son pantalon. Je descendis du bureau.
- C'est vrai. Mais ça vaut pour toi aussi: je suis bien plus âgé que tu ne le penses.
Je dissimulais un sourire en me rappelant qu'il ne savait pas mon vrai âge non plus. Mais il pensait le contraire.
- Caporal, est-ce que vous auriez envie que je recommence?
- Tch... Quoi?
- Si j'avais envie de le refaire, est-ce que vous seriez d'accord?
Il me toisa d'un regard sombre. On aurait dit qu'il pesait le pour et le contre. Il tiqua à nouveau avant de s'asseoir à son bureau pour trier les feuilles éparpillées un peu partout.
- Ouais. Maintenant, va dormir.
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