33. Nouvelle escouade
Livai passa lentement sa main sous la table avant de la découvrir plein de poussière.
- Tch... Je vous avais laissé du temps pourtant.
Je regardai les jeunes recrues qui étaient désormais sa nouvelle escouade. Ils semblaient attendre les représailles de leur caporal. Eren se massait les tempes, excédé.
- Peu importe, on s'occupera du nettoyage plus tard, continua-t-il en s'essuyant la main. Pour l'instant, nous allons clarifier la situation et nous pencher sur notre futur objectif. Beaucoup de choses se sont passés ces derniers jours...
Je soupirai. Il avait effectivement raison. Ces dernières semaines ont été éprouvantes. Entre l'enlèvement d'Eren, la découverte de l'identité du titan colossal et du cuirassé, la bataille pour récupérer Eren, le retour à Trost, mon mariage et l'installation de la nouvelle escouade. On ne savait plus où donner de la tête. J'étais épuisée et en plus de ça, mon escouade ne venait pas avec une bonne nouvelle.
- Pour faire court, notre objectif absolu est de boucher le mur Maria. Si on y parvient, les autres problèmes ne seront plus aussi graves.
- Même si la personne à côté de toi se transforme en titan? Soupira Jean.
- Ou que le titan bestial lance des rochers dans ta gueule? Continua Connie.
- Tout ces titans à l'intérieur ne sont pas importants, peu importe leur nombre. Bien sûr, notre réussite dépendra entièrement de la personne ici présente, fit Livai en pointant Eren.
- O...ouais, je sais!
- T'entends ça, Hanji. Le gamin a l'air prêt. A toi de trouver un endroit pour faire tes fameux tests.
Mais cela ne décrocha même pas un sourire à ma supérieure:
- Bien sûr, aussi longtemps que je vivrai, c'est mon devoir.
- Hein?
- Le besoin de reprendre le mur Maria est plus pressant que jamais. Je souhaite que tout le monde puisse se poser aussi vite que possible. Ainsi nous pourrons reprendre ces terres exemptes de conflits et pour que les hommes ne se battent plus entre eux. C'est pourquoi, je souhaite tester les capacités d'Eren le plus tôt possible. Chaque seconde qui passe est du temps perdu. Cette fois, nous allons nous concentrer sur sa capacité de durcissement. J'ai ouï dire que tu pouvais aussi commander les titans. Ca nous donne une chance supplémentaire.
Alors... nous ne devons plus glander. Nous devons agir sur le champs! Mais j'aimerai qu'Eren reste caché encore un peu...
- Hein?
- Pourquoi ça?
- La situation est plus compliqué que ce que nous pensions, soupira Hanji la voix cassée.
Livai me lança un regard interrogateur avant de suivre tous les gens de mon escouade assis autour de moi. Il ne reçut aucune réponse satisfaisante de ma part, hormis de l'inquiétude. Il s'adossa lentement sur sa chaise en tapotant le bout de la table.
- Bordel... et moi qui pensais qu'avant de venir, vous étiez déjà en train de vous chier dessus en anticipant. Mais vous faites toujours la même tête d'enterrement. Pourquoi vous vous retenez comme ça?
Toujours sa charmante habitude de relier nos problèmes à nos... transit. Je lève légèrement les yeux au ciel en mangeant ma joue droite.
- Le pasteur Nick est mort, lâcha Hanji.
- Ah?
- Ce matin, nous avons découvert dans la caserne de Trost, le cadavre du pasteur Nick! Même si la cause de la mort reste inconnue, nous pouvons être sûr d'une chose. Il s'agit d'un homicide. J'ai caché Nick dans cette caserne car je savais que le culte des murs ne lui pardonnerait pas d'avoir aidé le bataillon. Je n'avais pas pensé qu'ils enverraient la police militaire lui faire la peau. J'ai été trop naïve... je suis entièrement responsable de la mort de Nick.
Les dernières paroles jetèrent un froid dans la pièce, Livai but calmement une gorgée de son thé. Puis la voix d'Armin résonna timidement:
- La police militaire a questionné le pasteur Nick pour découvrir ce qu'il nous avait dit?
- On dirait plutôt qu'ils ont voulu s'assurer que la relation entre la maison Reiss et le culte du mur ne soit pas découvert. Et découvrir où se cache Eren et Historia, explique mon mari.
- Bien entendu, nous avons déjà prévenu le major Erwin et le général Pixis. Ainsi que le reste du bataillon d'exploration. La police militaire est maintenant sous notre surveillance, ils ne pourront pas agir à leur guise, fis-je en alterna mon regardant entre Hanji et Livai. Mais ils ont sûrement d'autre moyen en leur possession pour nous trouver. Nous ne pouvons pas être de sûr de qui sont nos alliés.
- Et alors, tu as réfléchi aux expériences que tu vas faire avec Eren, Hanji?
- Un petit peu oui. Depuis la découverte du pouvoir d'Eren, certains groupes ou individus ont vantés leur activité pour le récupérer. Mais... après ce fiasco, leur objectif a changé. Ils se retrouvent dans une situation qu'ils auraient préféré éviter, au point de vouloir créer des conflits entre les trois corps d'armées. De plus, après le récent désordre à l'intérieur des murs, nous avions raison de penser que l'ennemi à l'extérieur ont toujours des alliées dans la capitale. La chose que nous devons le plus craindre, c'est l'incapacité de voir le couteau qu'on nous plantera dans le dos si nous ne quittons pas l'extérieur du mur des yeux.
- Et après, pesta Livai? On va s'asseoir tous ensemble comme des bons petits garçons et filles pour prendre le thé et discuter le temps qu'il fait?
Je le vis frotter nerveusement son alliance.
- Il y a plein de choses à faire en restant chez soi, tu sais... Comme tricoter, par exemple. C'est juste pour un temps, s'il te plait, Livai.
- Pour un temps? Tu veux dire quoi par là? Tu te trompes. Tu te trompes lourdement. Tu crois qu'ils vont remballer leur affaire et nous laisser tranquille si on reste là à attendre. Ils finiront bien par nous trouver. Plus on attends pour s'échapper, plus aura du mal à le faire.
Hanji, tu es toujours à la recherche de nouvelle opportunités. Mais depuis la mort de Nick, tu t'es complètement fermée. Combien d'ongles ont-ils arrachés à Nick?
- Hein? Ah...
- Est-ce que tu as pu le voir? Combien?
- Je n'en sais rien. Je n'ai pu jeter un oeil.
- Tous, répondis-je calmement. J'ai bien vu... Tous ces doigts pissaient le sang. Ce type n'a pas parlé jusqu'à sa fin.
Alors qu'Hanji était en train de s'engueuler avec les deux gardes des brigades spéciales, j'ai pu jeter un coup d'oeil au corps au milieu de la pièce. Le pauvre avait dû subir ses dernières heures mais a tenu à garder le silence jusqu'au bout.
- Hum, quelqu'un sur le point de se confesser le ferait au premier ongle arraché. Et dire que je pensais que Nick était juste un idiot... Il semblerait qu'il ait emporté ses secrets dans la tombe. Si Nick n'a rien dévoilé, cette organisation de l'ombre n'a pas l'information que nous savons sur la famille Reiss.
Voilà que nous avons deux objectifs à présent: faire mouvement vers le mur Maria avant de se prendre un couteau dans le dos ou pourchasser ceux qui veulent nous abattre avant de se diriger vers le mur. Tu choisis quoi, Hanji? On retourne vers l'extérieur ou l'intérieur des murs?
Je vis le visage bleime de la brune. Elle serra les dents:
- Les deux. Nous ferons les deux en même temps.
- Hum... C'est sûrement ce qu'Erwin aurait choisi.
___
- J'espère qu'Hanji récupèrera de sa bonne humeur quand on commencera ses expériences demain, soupirais-je en m'allongeant sur le lit. Elle semble beaucoup s'en vouloir pour la mort du pasteur. J'avais envie de cogner les deux types qui nous ont empêché de le voir. C'est sûr que ce sont ces deux enfoirés qui l'ont tué. Même Hanji l'a remarqué.
Livai hocha simplement de la tête en guise de réponse. Il était trop occupé à lire le rapport d'Erwin que nous lui avions transmis en arrivant dans cette maison.
- Tu as réussi à te débrouiller pour avoir une chambre dans cette petite barraque?
- Pas question que je dorme entouré de mômes.
- Tu ne dors jamais, Livai.
- Mais ils ne le savent pas.
Ne sachant pas trop quoi d'autre ajouter, je me relevais pour défaire mon chignon. J'étais fatiguée par le voyage depuis Trost. Je commençais à me déshabiller et fouillai dans mes affaires pour trouver ma robe de nuit.
Au bout d'un moment, Livai se tourna de sa chaise pendant que j'enfilai difficilement ma robe.
- Ton épaule te fait toujours mal?
- Oui... L'explosion n'a pas aidé à sa guérison.
- J'ai appris que tu t'es jetée pour sauver Hanji. Non mais qu'est-ce qui t'as pris?!
- Je ne pensais pas que tu m'engueulerais pour avoir essayer de sauver ton amie.
- Tch... Ne joue pas les suicidaires. Notre espérance de vie n'est déjà pas folle.
- La mienne peut-être. Je m'inquiète moins pour toi. Et puis je n'allai pas laisser Hanji crever. Elle est plus importante que moi.
- Ca, ce n'est pas à toi d'en juger, fit Livai en se levant.
Il encadra mes hanches de ses mains. Il les serra légèrement en relevant un peu ma robe. Son nez frôlait le mien.
- T'es vraiment inconsciente.
- Tu ne penses pas que c'est une qualité? Pouvoir foncer vers l'inconnu sans avoir peur.
- Non, c'est débile. Vous restez combien de temps ici?
- Nifa, Keiji et Abel vont repartir vers la capitale pour le major Erwin. Je vais rester avec Hanji et Moblit afin d'aider pour les expériences. En gros, je serais là jusqu'à ce qu'on nous retrouve et que ça nous pète à la gueule.
- Je vois...
Je lui souris légèrement pendant qu'il replaçait une mèche de cheveux derrière mon oreille. Sa main remonta le long de ma hanche vers mes côtes en prenant ma robe au passage. Sa bouche se perdit dans mon cou et je sentais son souffle contre ma peau. J'eu un léger frisson difficile à dissimuler.
Sa bouche embrasse mon cou et le suçota légèrement. Mes mains tinrent ses épaules afin de ne pas tomber. Je gémis quand son autre main s'engouffra sous ma robe.
- On ne devrait pas faire ça ici, suffoquais-je. Il y a tous ces gamins à côté, ils pourraient nous entendre.
- Dans ce cas, sois silencieuse, murmura-t-il en me poussant contre le lit.
Je répliquais en me relevant dessus pendant qu'il me rejoignait. Je m'attaquais à sa chemise en lui retirant sans délicatesse.
- Tch, pas de sous vêtement, remarqua-t-il quand sa main fondit entre mes cuisses?
Je lâchai un petit gémissement. Il vint m'embrasser férocement pendant qu'il tirait sur ma robe pour l'enlever. Tout était fait dans la précipitation à cause de notre désir. Nous ne nous n'étions pas vu depuis qu'il avait quitté le quartier général.
Sa langue joua avant la mienne pendant qu'il écarta mes cheveux de mon front. Sa main pana mon intimité grossièrement. Il me lança un regard lourd en la sentant mouillée. Je me mord la lèvre en sentant son majeur se faufiler pour effleurer mon clitoris. Mon corps nu tremblait contre le sien. Ses doigts continuaient de me caresser. Sa bouche descendit sous une pluie de baiser contre mes seins. Je mis ma main contre ma bouche pour rester silencieuse.
Après s'être attardé un temps sur ma poitrine, me créant des papillons dans le ventre, il continua de descendre. Il remplaça ses doigts par sa bouche quelques instant avant de remonter le long d'une de mes jambes qu'il tendit. Je sentis sa langue tracer une ligne sur ma cuisse. Il jetait son dévolu sur moi en ne me quittant pas du regard. J'étais rougie de désir.
Puis ses doigts me lâchèrent et je le sentis se rapprocher de moi. Il laissa ma jambe pour venir m'embrasser en même temps que je le sentis me pénétrer.
- Livai...
Mes mots avaient été à peine perceptible. Seul lui pouvait entendre mes gémissements. Il remua légèrement contre le lit pour commencer ensuite quelques lents vas et viens. Son visage n'était qu'à quelques centimètres du mien. La pièce était sombre à cause de la petite bougie sur son bureau et chaude dût à nos activités torrides. En fait, mon corps bouillait contre le sien.
Je fis glisser mes mains sur son dos musclés et tendus pendant qu'il déposait des baisers sur ma mâchoire. Ses bras étaient de part et d'autre de ma tête. Mon regard croisa le sien. J'étais entrain de m'abandonner dans ses bras. Ses cheveux frôlaient mon visage.
Son bassin claquait contre mes cuisses. La literie de mauvaise qualité nous forçait à ralentir le rythme. Ses lèvres cajolaient négligemment les miennes. Le plaisir grandissaient à creux de mes reins.
Je n'avais plus qu'à espérer que personne ne nous entende dans la nuit silencieuse du mois de mars.
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