32. Couronne de fleurs

Je somnolais sur la table de réfectoire en admirant la bougie flamber en face de moi. Mon petit frère était parti il y a de ça une heure. On avait discuté ensemble tout l'après-midi au moins et j'ai dû lui faire une dizaine de câlin pendant ce lapse de temps. En même temps, on peut le considérer comme ma seule famille. Il est le seul membre pour qui j'ai toujours eu de l'affection. Je n'ai jamais ressenti de jalousie alors qu'il était le préféré de notre mère, j'étais même soulagée qu'elle ne l'ait pas dans son collimateur.

J'avoue que je n'ai pas été une bonne grande sœur en l'abandonnant dans cette famille mais je n'avais malheureusement pas le choix et je suis contente qu'il en soit parti aussi. J'espère que je pourrais le revoir bientôt...

Une main vint poser une tasse de thé devant moi. Je relevai la tête de mes coudes pour voir Livai s'asseoir en face de moi calmement. Il bue une gorgée de son thé qui semblait encore chaud et reposa la tasse en continuant de me toiser. Je reste les yeux béants quelques secondes.  

- Je crois qu'il faudrait qu'on parle tous les deux, lâcha-t-il en croisant ses bras devant lui. 

Je remue contre ma chaise, légèrement mal à l'aise, et tapote la tasse qui était brûlante. Comment pouvait-il même y tremper ses lèvres? 

- Comment va le major Erwin? Demandais-je en essayant de dégager la brûlure du bout de mes doigts. 

Il me regarda remuer ma main sans sourciller. Je réalisai que nous étions désormais seuls dans le réfectoire. 

- Etonnement bien, malgré la perte de son bras. Ce qui me saoule plus, c'est votre théorie qui explique que je tue des humains depuis des années. 

Je me racle la gorge. 

- Ce n'est qu'une simple théorie... nous n'avons rien pour la vérifier malheureusement. 

- Ouais, une théorie qui pue un peu le vrai. 

- Vous pensez? 

Il releva son regard sur moi. Il avait presque l'air énervé. Ce n'est pas de ma faute si les titans viennent peut-être d'êtres humains à l'origine. 

- Je suis pas venu pour te parler de ça, cingla-t-il. 

- Je sais, soufflais-je en me refermant comme un huître. 

- Tu évites la conversation. 

- Ce n'est pas ça... C'est juste... que je ne comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi vous m'avez demandé ça. 

- Je te l'ai dit. 

J'hoche la tête négativement en répliquant:

- Non, vous m'avez expliqué qu'on allait tous les deux crever un jour et qu'on vivait dans un monde de merde. Je n'appelle pas ça une demande. 

- Désolé, je n'aime pas jouer dans le mignon et le tout rose, murmura-t-il en reprenant une gorgée de son thé. 

-Oui, mais là, c'est plutôt l'extrême opposé! 

- C'est ma demande qui te dérange? Ou c'est le mariage en lui-même? 

Je rougis légèrement et décide d'éviter son regard. Je trouvai cette discussion extrêmement lunaire venant de sa part. Et je n'arrivais pas à rester sérieuse. 

- Les deux, répondis-je. Livai, si vous faites ça pour me protéger de ma famille. Ce n'est pas la peine: je me débrouille très bien toute seule. Ce n'est plus maintenant que je réclame de la pitié. 

- Je ne dis pas l'inverse. Je m'en contrefous de ta famille. 

- Très bien alors, peut-être que vous...

- Mais enfin tu ne comprends que c'est parce que je me suis attachée à toi, espèce d'idiote! Rouspète-t-il en posant fermement sa main sur la table et en s'avançant vers moi. 

Je sursaute et reste bouche bée un petit moment devant sa perte de sang froid. Sa tasse avait tenu le coup mais du thé s'était répandu autour de la mienne. Il claqua sa langue contre son palais en se rasseyant. 

- Sérieusement? Murmura-t-il. Il fallait que je te fasse un dessin? 

- V...vous avez dit vous-même que vous n'étiez pas intéressé par ce genre de choses, fis-je en réalisant qu'il avait presque l'air gêné. Vous aviez dit que vous ne vouliez pas d'une gonzesse dans vos pattes. Et que vous ne vouliez rien de concret, n'ayant ni le temps ni l'ambiance pour ce type de relation. Et je cite vos mots!

- Tch... c'était il y a presque 3 ans mais tu t'en souviens bien, de ça. Il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis. Si tu n'en as pas envie, ce n'est pas la peine de me faire patienter cent sept ans. 

- Je.... Je n'ai jamais dis ça. 

- Hum? Mimique-t-il en haussant le menton. 

- Mais ne pensez-vous pas cela va tout compliquer? Je veux dire... nous n'aurons plus une relation de supérieur et subordonnée mais de mari et femme. Que va en penser le reste du bataillon? Et puis ce n'est pas une chose à prendre à la légère, le mariage, il faut... faut...

J'étais incapable de finir ma phrase. Le rouge m'étais monté jusqu'aux joues alors que Livai était resté de marbre. Il haussa un sourcil après un long silence. 

- Qu'est-ce que ça va changer concrètement? 

- Je ne sais pas, murmurais-je. 

- Il n'y a qu'un moyen de le savoir. 

___

Eren et Historia ont été caché pour le moment, en attendant que la pagaille dans les districts soit finie. Bientôt, nous partirons du quartier général pour pouvoir l'entraîner plus loin. Tout le monde semblait sur les nerfs et nous enterrions nos morts de la dernière bataille. J'en ai profité pour aller sur la tombe de Benedict avec Iris. 

Nous avons déposé un gros bouquet sur sa pierre tombale et sommes restés silencieuses en espérant qu'elle nous regardait de là où elle était. C'était vraiment compliqué de faire son deuil avec tous les évènements récents. Je crois même que je n'ai pas encore réalisé que je ne la reverrais plus jamais... En rentrant, Iris m'a demandé comment ça allait se passer avec Livai et je ne savais pas quoi lui répondre. 

Il n'était pas au QG. En fait, il était parti le lendemain où j'avais accepté de devenir sa femme, sans explications précises sur ce qu'il allait faire. J'avoue que je suis perplexe. Je sens que je vais devoir être préparée à supporter cette attitude évasive. 

Je ne m'attendais certainement pas à ce que Livai me propose une grande cérémonie dans une chapelle avec des centaines de personnes réunis. Loin de là... Je crois que ça me rendrait aussi mal à l'aise que lui. S'il pouvait même y avoir personne, cela m'arrangerait. 

J'ai, sans surprise, demandé à Iris d'être mon témoin et elle a évidemment levé les yeux au ciel en souriant avant d'accepter. Elle a également soulevé un point important: je n'ai pas de papiers. J'en ai falsifié pour rentrer dans l'armée évidemment mais je veux dire: Livai et moi savons très bien que Violet Jeder n'existe pas. Tout autant que lui ne connait pas son nom de famille. 

C'est comme deux personnes sans identité qui s'unissaient. 

Finalement, j'ai reçu une lettre de Livai une semaine plus tard. Cela me faisait tout drôle car c'était la première fois que j'en recevais une de lui. Et même que je recevais une lettre tout court. Il m'a expliqué qu'il allait retravailler la composition de son escouade et se rendre quelque part dans le mur Rose où ils ne pourront pas être dérangé pour les expériences avec Eren. 
Il m'a aussi proposé de nous marier avant ça. Mais n'a pas été plus précis sur son retour. J'angoisserai presque de plus en plus. 

J'avais envie de lui répondre pour soulever le point sur mes papiers qui se trouvaient à Stohess... chez cette chère famille que je ne voulais pas revoir. Mais le petit nota bene à la fin de la lettre me fit comprendre que ce n'était pas nécessaire. Il les avait récupérés. 

Depuis combien de temps pensait-il à m'épouser? 

___

- Des fleurs? Interrogeais-je Iris en la regardant depuis le miroir. 

- Oui! Dans tes cheveux... Je pense que ce serait jolie, explique-t-elle en me montrant un panier rempli qu'elle semblait avoir achetée. 

- Je ne suis pas sûre. J'ai peur d'avoir l'air ridicule...

Je brosse mes cheveux depuis une bonne dizaine de minutes, les yeux dans le vide et la boule au ventre. J'étais obligée de m'éponger au risque de me noyer dans ma sueur. Charmant...

- Ecoute, c'est ton mariage! Je t'interdis de penser ça. Imagine comment Bene voudrait que tu ais l'air belle. 

Je souris légèrement et me détend. C'est vrai que si elle avait été là, elle se serait démené pour que je sois la plus belle des mariés. Je l'imagine me lever aux aurores pour me prodiguer d'étranges soins qu'elle avait l'habitude d'utiliser. 

- Je ne te savais pas si investie finalement, ricanais-je en la regardant remplir mes cheveux de fleurs. Toi qui semblait contre ma décision. 

- Eh ben, j'ai changé d'avis. Depuis que tu sais que tu vas te marier, tu es rayonnante. Et j'exagère à peine: tu as un sourire débile collé constamment aux lèvres. Ce type n'est peut-être pas tant un salaud que ça. 

J'esquisse un sourire. Je frôle des doigts les papiers qu'on m'avait transmis et que je devais signer pour confirmer l'union. Rien de bien romantique, évidemment. Quoique le livret de famille neuf en cuir rouge m'a fait sourire. C'était étrange de voir nos deux noms associés dans un papier officiel alors que tout est caché depuis des années. 

- C'est vrai que je suis un peu heureuse, avouais-je en me regardant dans le miroir. 

J'arborais cette simple robe d'été que Benedict m'avait offert. J'avais promis de la mettre et c'est chose faite. Elle n'avait rien d'une robe de mariée extravagante mais je l'aimais par dessus tout. 

Iris finit sa couronne de fleur à laquelle elle s'était sincèrement investie. Je tripote mes ondulations lâchées sur mes épaules avant de vite repasser un coup de brosse. J'avais les mains moites. 

- Tu es vraiment belle, fit-elle en déposant un baiser sur ma joue. J'espère qu'il sait sa chance. 

Mes membres commencèrent à trembler. La pression montait quand je sortis de la chambre pour rejoindre l'endroit où la cérémonie allait avoir lieu, une simple pièce du quartier général, à l'abris des regards indiscrets. Ce n'est toujours pas aussi romantique mais c'était ce que je voulais.

Je n'arrivais pas encore à réaliser ce qui m'arrivait. iris me traînait presque avec elle dans les couloirs où l'on ne croisait personne. On arriva devant une porte où Hanji était adossée. Elle se leva, une fois à sa hauteur. Elle me zieuta par dessus ses lunettes avec un sourire malicieux collé aux lèvres. 

- Eh bien... Tu es charmante, Violet. 

- Hanji... 

- Livai et Erwin nous attendent à l'intérieur. Allons y, fit-elle en attrapant la poignée de la porte. 

Mais je la retins en agrippant son poignet. 

- Attendez! Le major aussi est là?

- Bien sûr, Livai l'a tout de suite mis au courant, explique-t-elle en se tournant vers moi, étonnée. 

- Mais pourquoi? 

- Allons... Tu connais le major, il était déjà au courant pour vous deux. Tu sais qu'il te fait confiance. 

- Confiance? Répétais-je. 

- Il a bien remarqué que tu étais d'une grande utilité pour le bataillon. C'est juste que vous n'avez pas eu beaucoup l'occasion d'échanger. Il espère juste que ce mariage ne vous disperse pas. 

J'imagine désormais les hommes nous attendre derrière la porte. Mes angoisses s'intensifièrent aussitôt.

- Je ne sais pas si je vais y arriver, fis-je en me tenant au mur. Tout va si vite. Je ne suis pas prête.

Iris enlaça mes épaules et se baissa pour se mettre face à moi. 

- Violet, ce n'est pas le moment pour se défiler... Ce n'est pas censé te faire peur à ce point...

- Ca va être facile. Beaucoup plus que de tuer un titan. J'ai hâte de voir Livai jouer les amoureux transis. 

- Ne rêve pas trop, pouffais-je. Même moi, j'attends toujours. 

- Allez, on y va, fit Hanji en ouvrant la porte. C'est drôle, je n'avais jamais remarqué que vous aviez toutes les deux des noms de fleur. C'est fait exprès? 

On se regarde avec ma meilleure pendant que ma supérieure rentre dans la pièce. Elle me lâcha lentement, comme pour juger. En m'avançant derrière elle, je déglutis en croisant directement le regard du major qui était debout contre un mur. Je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il soit ici. Je me sentais un peu ridicule. Mais il apparaissait à visage calme, sans trop de sérieux dans son regard. Il hocha même légèrement la tête pour me saluer. 

Mon cœur se remplit en voyant Livai au milieu de la pièce. Il était dans un costume différent que je n'avais jamais vu, peut-être du sur-mesure. Il était beau, vraiment beau. Il l'avait toujours été mais il dégageait une telle élégance en plus de ça. Lui aussi me regardait sans rien dire. Son regard traversa lentement ma robe jusqu'à ma couronne de fleur. Je sentis Iris qui me poussait presque vers lui car je restais immobile. 

Je n'avais même pas remarqué le prêtre qui était à côté de lui. En même temps, cela me semble assez évident. Je n'osais plus croiser le regard de Livai. La peur me paralysait. Quand j'arrivai à sa hauteur, j'osais lever ma tête vers lui, je devais être écarlate. 

- Tch... Tu es... vraiment une belle mariée, murmura-t-il. 

Je m'attendais pas ce compliment, surtout qu'il ne semblait pas du tout se forcer à le dire. Je rougis encore plus et bafouai un merci. Calmement, le prêtre commença à déballer la bride traditionnelle sur le mariage. 

J'avais l'impression que cette situation n'était pas réelle, que j'étais en train de très certainement rêver. La première fois que j'ai rencontré Livai, il avait été malpoli avec moi. Et les mois qui ont suivi, nous passions notre temps à nous disputer. Il me disait que j'étais faible et bonne à rien. Qu'est-ce qui a changé? Qu'est-ce qui a fait qu'il veuille que je devienne sa femme? 

- Livai, acceptez-vous de prendre pour épouse Violet Marie Fiducia, de la chérir et de l'aimer, dans la joie comme dans le malheur et de lui rester fidèle jusqu'à ce que la mort vous sépare? 

- Oui. 

Mon cœur rata un battement par sa simple réponse. Il a claqué sa langue très discrètement sur son palais, comme pour signifier que cela semblait être une évidence puisque nous étions là. 

- Violet Marie Fiducia, acceptez-vous de prendre pour époux Livai, de le chérir et de l'aimer, dans la joie comme dans le malheur et de lui rester fidèle jusqu'à ce que la mort vous sépare? 

Ma gorge était sèche. De ma voix cassée, je sortis un léger "oui". 

Hanji donna un coup d'épaule à Livai et lui tendit quelque chose. Bien sûr. J'avais complètement oublié les alliances. Je ne pensais pas que Livai voudrait en porter. Je vis le petit anneau argenté entre ses doigts. Je tendis fébrilement ma main gauche mais Livai buta à ma première phalange. Elle était beaucoup trop petite. 

- Hanji... grogna Livai en lui lançant un regard noir.

- Quoi, fit-elle innocemment? Si ça se trouve, c'est la tienne. 

- La ferme! 

Je pris la bague coincée pour l'enfiler prestement à mon petit doigt en retenant un gloussement. Elle y allait parfaitement. Le moment aurait pu être rattrapé si l'alliance n'était pas trop grande pour Livai. Elle manqua de tomber. 

- Hum... Vous êtes sûrs que vous ne les avez pas échangés, soupira Hanji?

- Continue comme ça et je vais te les faire bouffer. T'avais un job, Hanji! 

- Bah quoi... Je ne peux pas deviner vos tailles. Si t'es pas content, t'avais qu'à les chercher par toi-même. 

- Figure toi que...

- Allons, sermonnais-je pour le calmer. 

Je repris la main de Livai pour lui enfiler à l'index. Il se calma malgré un autre coup d'oeil assassin à Hanji. 

- Comme ça, personne ne saura que ce sont nos alliances, lui murmurais-je. Personne à part nous. 

Il regarda sa main quelques instants avant de me toiser sans rien dire. Il semblait réfléchir. Le prête, un peu gêné par la dispute, se racla la gorge. 

- Hem, par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare "mari et femme". Vous pouvez embrasser la mariée. 

La main de Livai effleura discrètement la mienne et il déposa un baiser assez vif sur mes lèvres. Mes crampes à l'estomac se transformèrent en papillon. J'avais l'impression qu'il n'y avait plus que nous deux. Le reste du monde, dehors, les titans, le bataillon, tout avait disparu de mon esprit pendant quelques secondes. 

Au fond, je défendais certaines valeurs et prônait que le mariage n'était pas un accomplissement dans une vie. Mais mon discours vient peut-être de changer... Le faire avec la personne qu'on aime... que j'aime, je veux dire... C'est... Cela me met dans un état de bonheur intense... que je n'ai jamais connu auparavant. Personne ne me fait sentir aussi heureuse que... mon mari. 

- Marie Fiducia, m'interrogea Hanji quelques minutes plus tard? 

Nous étions à part dans la pièce. Elle m'avait comme attrapé de force après avoir entendu cette information qui n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd. Je tire sur ma robe, nerveusement. 

- Oui, désolée d'avoir menti. Mais je ne peux pas vraiment t'expliquer pourquoi... pour le moment. Je resterai la capitaine Jeder quoiqu'il arrive. 

Elle souffla du nez en s'étirant. Iris nous rejoignit en lançant un regard aux trois hommes qui discutait plus loin. 

- Ah... Ce mariage en catimini m'a requinqué. J'avais besoin de ça. Je suis désolée de t'arracher à ton nouveau mari, Violet, mais nous ne partirons pas tout de suite avec son escouade. J'espère que tu ne m'en veux pas. 

- Non, nous avons promis que cette relation n'entacherait en rien notre travail. Je tiens à mon rôle dans le bataillon. Personne ne s'en rendra compte, fis-je en jetant un oeil au major. 

___

- Je partirai demain à la première heure avec mon escouade, lâcha Livai en redressant ses cheveux en arrière. 

- Hum, murmurais-je en me reposant sur son torse. Vous avez toujours su trouver les mots doux après l'amour. 

- Je te le dis seulement car je n'ai pas envie que tu dormes tout de suite. 

- Oh, après tout ce qu'on a fait, vous ne me laissez même pas me reposer, pouffais-je. 

- Non. 

Il se leva et attrapa mes poignets pour me plaquer contre le lit, au dessus de lui. Je vis son vif coup d'oeil jeté à ma poitrine. Il se baissa pendant que je louchai sur ses muscles. 

- Je compte bien... consumer ma femme toute la nuit. 

J'esquisse un sourire alors qu'il fondit sur mes lèvres. Son torse pressa ma poitrine. Mon corps me brûlait. Je lâchai un soupire d'aise entre nos lèvres. 

- Violet, désormais, tu es la personne en qui j'ai le plus confiance, me susurra-t-il. 

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