22. Double meurtre
- Ouah... L'équipe de Livai a fait du bon boulot, s'exclame Hanji en regardant la bâtisse devant nous.
- Tu es sûre? On dirait que cet endroit n'a pas été habité depuis des années.
- Crois moi, il devait être dans un pire état à leur arrivée. Le bataillon l'a abandonné quand il a compris que sa position n'était pas avantageuse, aussi loin des routes et des murs.
Je descendis de mon cheval une fois dans la cours où ceux de l'escouade de Livai se reposaient. Il faisait nuit, nous avions quitté Sawney et Bean un peu plus tard que prévu. Et je n'allais sûrement pas rester ici très longtemps car il fallait accueillir les nouvelles recrues bientôt.
- Je suppose que c'était à une époque où le bataillon voyait les choses en grand, fis-je en allumant une torche pour nous déplacer dans les couloirs sombres.
C'est vrai que le sol n'abritait pas un seul grain de poussières et je reconnaissais ce travail. Hanji ouvrit la grande porte de ce qui devait être un réfectoire. Je vis une lampe à huile illuminée sur une table dans le fond avec l'escouade autour ainsi que le jeune Eren.
- Salut, la compagnie, s'exclame Hanji! Alors, on s'habitue à la vie de château?
- Quand on parle du loup, murmura Livai pendant qu'on s'avançait vers eux.
Eren nous lança à chacune un regard interrogatif. Hanji s'assit en face de lui le sourire aux lèvres pendant que je me mis à côté de lui. Petra me tendit une tasse d'un thé sûrement préparé par Livai.
- Hanji... Lieutenante...
- On nous a confié la direction des expérimentations à mener sur les deux titans capturés en ville, expliqua Hanji. Eren, je compte sur ta collaboration pour les tests que j'effectuerai demain. J'ai d'ailleurs besoin de ton consentement!
- Heu... Des tests? De... de quel genre?
J'esquisse un sourire en buvant une gorgée. Elle ne sait absolument pas le mettre en confiance, j'ai l'impression.
- Oh, du genre hautement stimulants! Ne t'inquiète pas!
- Nous ne ferons rien qui conclurait à ta perte évidemment, lui murmurais-je.
- Eh ben... c'est-à-dire, n'étant pas libre de ma personne. Je ne suis pas en mesure de prendre des décisions, bégaya le jeune homme en lançant un regard à son supérieur.
- Livai! Quel programme lui as-tu concocté pour demain?
Un silence s'abattut dans la pièce. Livai tapotait légèrement la table du bout des doigts en nous toisant d'un regard noir.
- Nettoyage de la cour.
- Formidable, s'exclame Hanji en l'ignorant! Alors, c'est décidé! Eren, nous commencerons demain!
- Mais, en quoi consistent ces expériences au juste?
Je sentis un soupire général autour de la pièce. Tout le monde avait compris qu'il avait lancé Hanji sur un terrain miné. Une sourire jusqu'aux oreilles se forma sur les lèvres de ma supérieur. Il sauta presque de sa chaise:
- Ah! C'est évident. Ca se voit sur ton visage que l'envie d'en savoir plus te dévore!
D'un coup, l'escouade de Livai se leva, lassés d'entendre ses histoires sans cesse. Je restais accoudée à la table avant de sentir Livai tirer sur mon col.
- Hé! Il s'agit aussi de mon travail! Pestais-je.
- Tu viens avec moi.
Je me levais en grinçant des dents pendant qu'Hanji commençait à lui parler de Sawney et Bean. Je vis l'escouade partir à l'opposé de la pièce.
- Tu as des nouvelles de ton frère? Me demanda-t-il une fois que nous avions quitté la pièce.
- Non, je n'ai pas encore eu de réponses de Stohess. Mais je commence à penser que vous avez raison. Ils auront beaucoup trop honte d'admettre que leur fille est devenue une soldate et qu'elle a fui le foyer familial.
- Je pense qu'Eren aura une bonne partie de sa nuit en compagnie d'Hanji.
- Vous avez certainement raison. Il l'a lancé dans son domaine de prédilection.
- Cela veut dire que je n'aurai pas à le surveiller.
- Je vois...
Livai claque sa langue sur son palais, énervé.
- T'es bouchée ou quoi? Je te propose de venir dans ma chambre.
Il faut toujours que je comprenne ses messages trop subtile sauf si j'arrivai à lire dans ses pensées.
- Vous avez une chambre ici?
- Evidemment, fit-il en commençant à marcher dans le couloir. Nous allons sûrement rester là un moment. Eren dormira au cachot.
- A...au cachot?
- Oui, il ne maîtrise pas encore son pouvoir. Et je n'ai pas envie qu'il nous la joue titan somnambule ou quelque chose comme ça.
- Attendez, à mon avis, cela ne va pas arriver. Cela doit faire un moment que ce pouvoir "dort" en Eren. Il s'est réveillé car il allait mourir à ce qu'on m'a dit.
- Quoi? Qui t'a dit ça?
- Ben... C'est quelque chose qu'on sait: il s'est transformé après s'être fait bouffer par un titan. Cela a dû être un déclic pour lui mais peut-être qu'il avait ce pouvoir depuis plus longtemps. Il serait intéressant de comprendre comment il l'a obtenu et pourquoi. Si bien sûr, il ne l'a pas depuis la naissance.
- Tch... Né avec la capacité de se transformer en titan. Je rêve...
- Il ne faut omettre aucune hypothèse.
Livai ouvrit la porte pour entrer dans une chambre beaucoup moins luxueuse que celle qu'il a au QG. Avec un simple lit et quelques meubles en bois aménagés. L'endroit était évidemment impeccable.
Il se dirigea vers le petite table pour allumer sa lampe.
- Hum... Tous vos soldats ont une chambre? Cet endroit est assez grand pour accueillir tout le bataillon et même plus.
- Ouais, mais t'en as pas besoin, fit-il en défaisant son foulard.
- Hein?
Il vint à ma rencontre et enleva ma veste avant de la faire voler dans la pièce. Son pouce vint caresser ma mâchoire pendant qu'il approcha son visage du mien. Mes joues s'empourprèrent. Il vint presser sa taille contre la mienne et ses lèvres rencontrèrent les miennes dans un baiser tumultueux.
Je souris légèrement contre ses lèvres. Il nous recula et vint embrasser ma joue pour descendre légèrement dans mon cou. Ma respiration s'accéléra. Mes mains agrippèrent sa veste pour la faire rejoindre la mienne. Puis je m'attaquais aussitôt à sa chemise. Je sentis ses dents me mordre. Je lâchai un hochet de surprise.
- Tu joues les impatientes?
- Hum hum...
Il me retourna pour me faire descendre sur son lit. Je ne pris même pas le temps d'enlever les boutons de ma chemise et la retira juste vivement ce qui défit mon chignon au passage. Il regarda mes cheveux recouvrir ma peau de mes clavicules jusqu'à ma taille. Il dégagea mon visage, avec cet air calme dans ses yeux.
Réellement impatiente, j'attrapai la boucle de son pantalon pour la défaire. Ma respiration devenait hiératique. Je fis le tour de sa taille avec sa ceinture et m'accroupis sur le lit pendant qu'il était debout face à moi. Une fois son membre tendu dans ma main, je pris soin de le caresser doucement avec celle-ci avant d'entrouvrir la bouche.
Je sentis ses doigts empoigner des mèches de cheveux pour les serrer fort. mais il ne forçait aucun mouvement. Ma langue lécha toute sa longueur avant de lui jeter un regard. Il avait la mâchoire serrée et fronçait ses sourcils, comme pour essayer de se contenir.
J'avais de la peine à respirer tellement j'étais excitée. Je sentais son membre battre contre mes lèvres. Je m'obligeais à reprendre mon souffle de temps en temps en m'écartant. Mais je gardais un bon rythme avec mes mains. Il avait une telle emprise sur moi. C'en était presque terrifiant.
Au bout de quelques minutes, je réalisais que sa main me poussait d'elle-même vers lui. J'en conclue qu'il devait aimer. Il grogna légèrement. Il donna un coup contre le lit avant de jurer.
- Retire toi!
Il poussa aussitôt ma tête en arrière. Mais dans un élan de lucidité, je retins sa semence avec ma main pour éviter de tâcher les draps. Je tentais de reprendre ma respiration pendant qu'il s'éloigna du lit. Il me tendit un mouchoir pour que je puisse essuyer ma main. Il était redevenu cet être impassible en quelques secondes. Cela pouvait presque être vexant.
Il agrippa mon menton pour relever mon visage vers lui et effaça un filet de bave de mon menton pendant qu'il me toisait. Il s'abaissa pour attraper mes hanches et je me retrouvai face au lit, la tête plongé dans l'oreille alors qu'il retirait mon pantalon.
Je me tortillai sous lui. Je sentis sa langue remonter ma cuisse et ses mains empoigner mes fesses. Puis il s'assit complètement au dessus. Sa main se faufila dans le creux de mes cuisses pour venir frôler ma culotte. Je gémis et tentais de me relever. Il venait de réveiller un feu ardent entre mes jambes.
- Tu bouges pas! Pesta-t-il en enfonçant ma tête dans l'oreille.
- Ah... Mais, Livai...
- Chut!
Ses doigts frottèrent le tissus quelques instants pour me taquiner. Ma voix était étouffée mais je ne pouvais m'empêcher de remuer dans tous les sens. Je sentis mon dernier sous-vêtement glisser sur ma peau brûlante. Puis ses doigts revinrent jouer avec mon clitoris. Un bond de plaisir me prit à l'estomac. Je tentais de me défaire mais il retenait ma tête, un peu comme s'il essayait de m'étouffer mais pas assez pour puisque je respirai.
- Livai!
Je n'avais même pas réfléchi au fait qu'on pouvait m'entendre. En plus de ça, il ne me demandait pas de me taire. Je relevais les jambes comme seul moyen de défense.
- Arrête d'essayer de me repousser! Je connais ton corps: t'es à ta limite.
Je serrai fort le coussin entre mes doigts et je sentais des larmes de plaisir couler sur mes joues. Il avait raison: je n'en pouvais plus. Je devinais cette vague de chaleur si particulière qui commençait à se former entre mes cuisses. Je la laissais faire et m'envahir dans tous le corps. Mes muscles se tendirent et mes oreilles bourdonnèrent. Les doigts de Livai glissèrent lentement pour remonter et caresser mes fesses.
Il lâcha mon visage qui put se relever de l'oreiller mouillé par mes larmes. Livai s'assit sur mes cuisses et descendit donner un baiser à mon épaule. Je sentis son visage proche de mien. Il poussa mes cuisses pour les écarter et je compris son attention. Je rougis et mes gémissements s'intensifièrent quand il commença à me pénétrer. Je le sentais d'une manière différente. Mon dos se cambra sous le plaisir.
Livai se releva et agrippa mes hanches de chaque côté pour commencer ses vas et viens. Je me délectai de ses mouvements pendant qu'il parcourait mon corps qu'il connaissait désormais par cœur. Je tremblais entièrement entre lui et le matelas. Il appuyait mon dos pour relever mes fesses et accentuer ses coups de bassin.
- Ah, Livai. Livai!
Sa main vint enlacer la mienne et il m'écrasa de tout son poids sur moi. Nos corps brûlants étaient désormais collés l'un à l'autre. J'entendais ses soupirs d'aise dans le creux de mon oreille et cela lança une émulsion dans mon bas ventre. Son aîné claquait contre mes fesses tant il accélérait. J'étais désormais toute haletante contre lui, il souleva mon visage pour croiser mon regard. Il resta silencieux pendant que nous nous regardions mutuellement mais je sentais sa fin arrivée.
Je voulais qu'il me serre fort contre lui. Il lâcha un râle de plaisir pendant son orgasme que j'eu le bonheur d'entendre de près. Je tenais contre moi l'oreiller désormais profané, remplie de satisfaction. Il vint embrasser mes cheveux et son corps en sueur resta collé un moment au mien pendant qu'il posa sa tête sur le côté.
Il resta silencieux un moment, seule sa respiration se faisait entendre. Je dégageai des mèches qui collaient à mon front. Il agrippa mes hanches pour me rapprocher de lui.
- Tu restes avec moi.
Mon cœur rate un battement. Je ne pus m'empêcher de sourire. Je réussis à remonter ma main pour caresser sa joue. Ses yeux clairs apparurent pour s'encrer dans les miens. Nos nez se frôlaient et nos jambes nues s'étaient mélangées. J'aspirais toujours à un peu de tendresse après l'amour. C'est pourquoi mes poils s'irisèrent quand j'entendis quelqu'un crier dans le château.
- Putain... Il n'y a pas moyen d'être tranquille quelques minutes, pesta Livai en se relevant.
Il me tendit un bout de tissus non identifié pour m'essuyer le dos.
- Vous pensez qu'Hanji a fini par s'en prendre à Eren?
- Je m'en fous. J'espère au moins que quelqu'un est mort pour nous déranger, voir même deux!
...
- Nooon! Sawney! Bean!!
Je regarde, dépitée, la carcasse des deux titans se dissiper petit à petit. Quelqu'un avait tué nos cobayes pendant la nuit. Hanji hurlait presque à la mort et était impossible à calmer.
- Qui a fait ça? Demandais-je à un soldat des brigades spéciales.
- Pour l'instant, on n'en a aucune idée. Tout ce qu'on sait, c'est que cela s'est produit juste avant le lever du soleil et qu'ils ont été tués en même temps. Ils devaient être au moins deux pour avoir fait ça et leur coup était soigneusement préparé.
- C'est débile. Pourquoi s'en prendre à deux cobayes importants qu'on s'est fait chier à capturer, pestais-je?
- Ouais, il faudrait être stupide, soupire Benedict. C'est vraiment du gâchis. Pauvre Hanji, elle a l'air dévastée.
- Bon, inutile de rester là, les brigades spéciales vont s'en occuper, fit Livai en se retournant.
- Je veux une enquête sur cette attaque. Vérifiez les équipements de chaque soldat du district s'il le faut! Fis-je aux soldats.
- Bien, lieutenante.
Je lance un regard désolé à Hanji et réalise qu'Eren n'a pas bougé pour assister à la scène. Le major Erwin s'approcha de lui et se pencha.
- Major. Qu'est-ce que ça signifie?
- Que te dit ton instinct, mon garçon? Entrevois tu quelque chose?
- P...Pardon? Bégaye Eren, décontenancé.
- Non... Rien, ne fait pas attention.
La major s'éloigna de lui avec une tête d'enterrement. Eren ne semblait pas comprendre son attitude.
- Livai, vous ne pensez pas qu'Erwin place un peu trop d'espoir sur ce garçon? Lui murmurais-je.
- T'occupes.
- Je veux dire, ce n'est qu'un adolescent de 15 ans qui...
- T'occupes, je t'ai dit.
- Oh, ça me fait penser... Hé, vous! Fouillez aussi chez les jeunes recrues. Celles qui ont participé à la bataille de Trost, la 104ème brigade.
- Tu penses vraiment qu'ils se cacheraient parmi ces mioches?
Je jette un regard derrière moi, me demandant si Eren ou Benedict nous écoutaient.
- Si cela se trouve, Eren n'est pas le seul à pouvoir se transformer en titan. La colossal et le cuirassé sont aussi des titans intelligents. Sauf qu'ils ne donnent pas l'impression d'être pour l'humanité eux.
- Hum...
- En tout cas, la ou les personnes qui s'en sont prises à Sawney et Bean ne voulaient pas qu'on récolte des informations sur les titans. Vous avouerez que c'est suspect, surtout qu'il s'agit sûrement de soldats.
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