14. Possession
- Je sais vous avez été préoccupé par la préparation de l'expédition et votre nouveau rôle de supérieurs. Mais je m'en fous: vous avez laissé ce château dépérir pendant mon absence: il est dans un sale état et les nouvelles recrues font un travail de merde.
- Je comprend bien. Nous sommes désolés, caporal, fit Benedict.
- Je ne demande pas des excuses. Je veux que vous appreniez à ces mioches comment faire du bon travail. T'es l'une des seules à me rendre quelque chose de convenable, White.
- M...merci, fit-elle avec une voix légèrement plus sulfureuse.
Je me relevai et les toisai discuter plus loin dans la pièce. A chaque fois qu'elle est en présence du caporal ou qu'elle lui parle, Benedict ne peut s'empêcher de faire les beaux yeux et battre des cils. En temps normal, cela ne m'aurait pas gêné car je sais qu'elle aime papillonner. Mais d'habitude, Livai la remballe quand elle s'éparpille trop dans ses propos. Depuis tout à l'heure, elle fait l'élève modèle et il ne réplique pas.
Au contraire, il semblait même lui faire des compliments à sa sauce. Je sais que je ne vaux rien comparée à elle mais je ne peux pas m'empêcher de me sentir viser.
J'attrape mon balais et soupire avant de m'éloigner.
- Hé, Jeder! M'interpelle Livai.
- Quoi, pestais-je d'un ton mauvais!
- T'enfuis pas, il te reste du travail à faire.
- Oh, mais vous semblez très bien vous débrouiller sans moi, sifflais-je en me retournant. Caporal...
Même la rouquine était choquée par le ton que j'avais employé pour mon supérieur. Livai claqua sa langue contre son palais en croisant les bras devant. Ce n'est pas le moment de me montrer sa musculature. Je remarquai le regard noir qu'il me lançait: il détestait qu'on défit son autorité. Je ne faisais pas exception à la règle.
- Discute pas, merdeuse! Tu ne sortiras pas de cette bibliothèque avant qu'il n'y ait plus aucun grain de poussière!
Je lui lance un regard sombre avant de passer à côté d'eux. Mais Livai agrippa ma chemise pour me faire face.
- Et parle moi meilleur! J'ai pas aimé le ton que t'as employé...
- Oui, apparemment, vous préférez qu'on joue les petites soldates mignonnes devant vous, chuchotais-je.
Seul lui avait entendu mes mots. Je n'eu même pas à me dégager car il me lâcha. J'en profitai pour m'éloigner dans les rayons.
- Je reviens dans deux heures, nous fit-il avant de s'en aller. Ca a intérêt à briller.
Je me met à balayer silencieusement la pièce en évitant le regard des cadets qui m'avaient vu me faire remettre à ma place par Livai.
- Qu'est-ce qui t'as pris, Violet, murmura Bene? Je sais que tu n'aimes pas trop faire le ménage mais au point d'en venir aux mains avec le caporal.
- Je préférais quand j'étais dispensée de ménage. Mais là... avec les nouvelles recrues, je dois me taper cette corvée au lieu d'être dans le laboratoire d'Hanji.
J'étais tellement énervée que je faisais n'importe quoi avec mon balais au point que cela n'était même pas productif. La rouquine l'attrapa calmement pour attirer mon attention.
- Ne t'inquiète pas. Quand ils sauront rendre un travail convenable, on pourra leur filer la tâche grâce à notre statut d'aînés. Et finis le nettoyage pour nous deux!
Elle sursauta en réalisant qu'on était écouté par une jeune femme derrière elle.
- Oh... Petra, s...salut! Ca va? Bégaya Bene avant de me montrer. Je te présente la sous lieutenante, Violet Jeder.
- Bonjour, fit-elle en lâchant presque le sac qu'elle avait dans les mains pour faire le salut militaire!
- Petra Ral est l'une des jeunes recrues qui était dans mon équipe, explique Benedict. C'est une soldate remarquable: elle a abattu 2 titans seule et 6 en coopération. Je crois que même nous, nous n'étions pas mieux en temps que cadet.
- Oh, c'est clair... C'est impressionnant, fis-je en zieutant la blonde.
- Merci...
Elle semblait avoir à peine en dessous de mon âge. Et elle était drôlement jolie d'ailleurs. Benedict va avoir de la concurrence.
- Bon, il faudrait s'y mettre vite si on veut éviter les remarques du caporal. Sinon Violet va encore avoir des problèmes, ricana Bene.
- Hum... Le caporel-chef est...
Petra s'était mise à parler à voix basse, comme si elle se parlait à elle-même.
- Il est... différent de ce à quoi je m'attendais.
- Ah... Evidemment, il a une certaine réputation mais quand on commence à le connaître, ce n'est pas la même affaire, soufflais-je. Il est vulgaire, mal aimable et très franchement souvent de mauvaise humeur. Je crois qu'il ne se passe pas un jour sans que je me fasse gueuler dessus.
- Heu... Violet.
- Et il y a cette passion pour le ménage qui est presque maladif chez lui. Donc ouais... il n'est pas très sympathique aux premiers abords. Mais... d'un côté, je crois que c'est l'un des éléments les plus important du bataillon. Nous ne serions pas allés loin sans lui. Cela fait vite abstraction de tous ses défauts. Et il porte une place importante à la vie: il considère chaque soldat qui se rallie pour l'humanité et y laisse leur vie.
- Violet... Derrière toi, murmura Bene gênée.
En voyant la tête des filles devant moi, je n'avais même pas besoin de me retourner pour deviner la boulette que je venais de faire. Je serre ma tête encore mes épaules, étant le seul moyen de me cacher des foudres du noiraud qui m'avait entendu.
- Bordel mais qu'est-ce qu'il vous faut pour vous mettre à bosser! Si ça continue comme ça, vous serez tous privé de repas, s'écria Livai.
Je n'avais même pas envie d'affronter son regard après tout ce que j'avais dis. En plus, tous les soldats nous regardaient car on était la raison de la punition collective. J'ai décidé de la fermer et me faire toute petite jusqu'à la fin de la journée.
Je ne voulais pas que tout le monde soit puni par ma faute. J'étais devenue tellement parano que je retirai chaque livre de chaque rayon pour y enlever la poussière. Et ça, mécaniquement pendant longtemps...
J'étais accroupie entrer de nettoyer le rayon du bas quand je sentis une présence à côté de moi. je l'ai reconnu aussitôt donc je n'ai pas réagi. C'était l'inspecteur des travaux finis...
- Hé, Jeder. Je n'ai pas demandé de faire ça.
- Oh... J'en sais rien, soupirais-je. On ne sait jamais avec vous.
Il tourna la tête autour de nous avant de s'accroupir à ma hauteur.
- Hé, qu'est-ce qui te prend?
- Rien, répondis-je sèchement.
- Il n'y a pas besoin d'être un génie pour deviner que quelque chose ne va pas. T'as toujours été un livre ouvert.
- Ah oui? Bah, dans ce cas, devinez! Si je suis une fille simple et facile à avoir avant qu'on la...
La fin de ma phrase s'effaça dans mes pensées. Je me mordis la lèvre et baissai mon regard sur mes mains. Je m'étais emporté et j'avais eu peur qu'on nous surprenne.
- Qu'on la quoi? Toisa Livai froidement. Dis le franchement!
- Qu'on la jette! M'exclamais-je assez fort mais d'un ton posé pour que personne ne nous entende.
- Quelle merde, tu me racontes?
- Vous... vous avez bien compris!
- Tu ne penses pas que tu vas un peu trop loin, fit-il avec une pointe de lassitude? C'était ça l'histoire des "petites soldates mignonnes"...
- E...elle vous fait du rentre dedans et vous ne dites rien.
- Je fais comme toi, j'ignore. Tu vois que ça peut être agaçant.
C'était la justification que je lui avais sorti quand il s'était énervé contre Romain. J'enfouis mon visage dans mes genoux. Je me sentais un peu ridicule pour être honnête.
- Ecoute, toi et moi, c'est tout et rien. Je pensais qu'on était clair là dessus, explique Livai.
- Oui.
- Mais je n'ai pas l'intention d'aller voir ailleurs. J'ai autre chose à foutre que chercher ça. T'as pas à me faire ces scènes débiles, si ce n'est pour attirer l'attention sur nous ce qui ne serait pas très malin.
- Je sais, avouais-je.
Il lâcha un long soupire avant de se relever pour essuyer son pantalon.
- T'es entrain de devenir lieutenant, Violet. Ne gâche pas tout.
Je me relevai également et défis mon chignon qui me tirait quelques mèches. Je dû replacer quelques mèches qui faisaient n'importe quoi. C'est vrai qu'ils ont peut-être atteint une certaine limite au niveau de la longueur. Je sentis une main agripper mon poignet et dégager ma main de mon visage. Je me retrouvai entre la bibliothèque et Livai qui m'embrassait.
Je poussai ses épaules pour l'éloigner. Nos lèvres se quittèrent dans un bruit qui pesa dans la pièce.
- Livai, qu'est-ce qui vous prend? On pourrait nous vo...
Il reprit en otage mes lèvres et sentis sa main se faufiler sous ma chemise. Je pestai à nouveau.
- Attendez... S...si vous voulez le faire, on peut se retrouve ce soir...
- La plupart des recrues sont partis, expliqua Livai dans mon cou avant de le suçoter. Personne ne viendra ici.
Sa main agrippa mon sein et le malaxa. Je frémis et mis le dos de ma main contre ma bouche quelques instants avant de protester. C'est vrai que chaque geste qu'il fait est terriblement agréable. Je sens ma température monter d'un cran.
- Il reste quand même des gens ici! Vous savez qu'on peut m'entendre...
- Dans ce cas, soit plus silencieuse.
J'avais envie de lui répliquer qu'il était vraiment débile de vouloir faire ça ici mais sa langue lécha mon oreille tendrement et je ressentais son souffle chaud contre ma peau. Un frisson m'envahit et je retins encore un gémissement. On va m'entendre, c'est sûr.
Il enleva les premiers boutons de ma chemise pour embrasser mes clavicules. Je commençai à vraiment bouillir de désir et mon entrejambe pulsait. Je réfléchis à vive allure à la situation dans laquelle j'étais empêtrée. Et comment je pourrais essayer de m'en sortir avec un Livai entrain de me sauter dessus sans aucune raison précise.
Je débouclai prestement ma ceinture et descendis mon pantalon, rougissante. Je profitais qu'il était occupé à regarder derrière nous pour me retourner.
- D...dans ce cas, faites ça vite!
- Tch...
Il empoigna fermement mes fesses pour les remonter avant de susurrer:
- C'est que ça devient intéressant...
Je devais me tenir à l'étagère de la bibliothèque, mon visage enfouit dans ma manche pour ne pas qu'on m'entende. Une de ses mains passa sur mon intimité pour vérifier que j'étais bien mouillée. Il introduisit même quelques doigts à l'intérieur. Je tressaille, surprise.
La boucle de sa ceinture tinta et après quelques bruits de tissus, je le sentis se frotter à mon entrée. Je ne pouvais malheureusement pas empêcher ma respiration d'accélérer. Mes yeux s'écarquillèrent quand sa présence s'imposa à l'intérieur de moi très lentement.
- Ah...
Est-ce que c'est le faire presque aux yeux de tous qui rendait la chose aussi torride? Ou bien c'était la position qui était encore plus excitante? Pourquoi mon plaisir semblait décuplé? Livai remua doucement à l'intérieur de moi. Je lâche un hochet de plaisir. Il releva mes fesses et me força à me cambrer. Heureusement que j'ai des années de danse derrière moi.
- Bordel, t'es putain de serrée, siffla-t-il. Détend toi...
- Pas moyen...
C'était tellement lent que nos peaux ne faisaient aucun bruit quand elles se touchaient. Mes jambes tremblaient et cela devenaient vraiment compliqué d'être silencieux. Cela rendait sûrement les choses encore plus excitantes. Je penchai ma tête en arrière et sa main se pressa contre ma bouche pour étouffer mes complaintes de plaisir. L'autre tirait sur mes poignées d'amour à chaque vas et viens.
- Si tu continues comme ça, je vais pas faire long feu...
J'ouvris les yeux pour voir une image de lui à l'envers et flou par ma vue troublée par mes larmes de plaisir. Déjà? Je ne veux pas... Finalement, je ne veux pas que ça s'arrête. Il semblait tellement concentré que son visage était crispé.
- Hum...
Il releva la tête vers moi et me lança ce regard glaçant et à la fois brûlant. J'avais l'impression que mon corps entier faiblissait sous le plaisir. Je serrai fort l'étagère en bois pour ne pas tomber.
- Tch... Ne me regardes comme ça ou je vais...
Sa présence grossit presque aussitôt et mes gémissements étouffés s'intensifièrent. Il me donna de long coups de reins délicieux avant de vite se retirer. Il grogna contre mon épaule avant de l'embrasser. On resta un moment figer dans cette position avant qu'il libère ma bouche où je pus enfin prendre une bouffée d'air.
- Putain, t'es pas discrète, rouspéta-t-il contre ma peau avant de s'éloigner.
Je le sentis passer un coup sur mon dos pour effacer sa semence. Mais quand je voulus me relever, sa main se faufilait entre mes cuisses pour me caresser.
- Non, fis-je en la dégageant. Ca suffit!
- Je n'en ai pas fini avec toi.
Je poussai d'une main son torse avec un regard sévère. Je savais d'ailleurs que je ne ressemblais pas à grand chose. Mes joues étaient brûlantes. Je relevai mes cheveux pour dégager ma nuque. Livai soupira en comprenant que nous n'irions pas plus loin. Une lueur traversa la prunelle de ses yeux. Je frémis.
- Tch... Dans ce cas, tu viens ce soir. T'as intérêt à écouter l'ordre du soldat vulgaire et maniaco-maladif qui te sert de supérieur.
Ah... Merde. Il avait vraiment tout entendu.
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